Philippe de Villiers, président du conseil général de la Vendée, a demandé vendredi à ce que les familles sinistrées de la cuvette de La Faute-sur-mer, zone mortellement frappée par Xynthia, n’y reviennent pas et qu’elles soient indemnisées par les promoteurs.
«Là où la mer est venue, la mer reviendra. La cuvette de La Faute-sur-mer, épicentre de la tragédie, doit être immédiatement restituée à sa vocation naturelle de marais, de parc végétal», a lancé M. de Villiers lors d’une conférence de presse au conseil général.
Plus d’habitations dans la cuvette de La Faute-sur-Mer
«Je demande qu’il n’y ait plus d’habitations dans la cuvette de La Faute-sur-mer, là où il y a eu des programmes immobiliers récents aujourd’hui submergés et qui ont été construits en dessous du niveau de la mer», a-t-il ajouté.
«On ne peut pas concevoir que les familles sinistrées reviennent dans cette zone à risque mortel, beaucoup de ces familles ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles ne le souhaitent pas», a-t-il assuré.
«Les familles concernées devront être indemnisées de la perte de leur habitation. Cette indemnisation devra être intégralement supportée par les promoteurs immobiliers, cette décision de salut public doit être prise par la commune de La Faute-sur-mer sous l’autorité de l’Etat et s’il le faut par une loi», a assuré M. de Villiers.
Il faut «mettre fin à l’urbanisation galopante du littoral»
Le président du conseil général a aussi vertement critiqué la construction de «digues spéculatives» le long du littoral «qui sont parfois réclamées ou construites à la hâte pour protéger des lotissements qui n’auraient jamais dû être précédemment construits».
«On sait bien qu’un jour ou l’autre elles lâchent et que ce jour là il y a un drame», a-t-il dit.
Philippe de Villiers a demandé «aux communes en bordure de mer qu’elles mettent fin à l’urbanisation galopante du littoral» et une «application immédiate, rigoureuse des plans de prévention des risques d’inondation».
Il a aussi demandé à des parlementaires vendéens «de déposer une proposition de loi qui donne demain au conseil général les moyens juridiques qu’aujourd’hui il n’a pas pour contrôler l’urbanisation du littoral».
L’élu souhaite notamment acquérir 3 000 hectares de zone littorale pour les mettre «à l’abri des tentations et des pressions souvent scandaleuses» des spéculateurs.
4 réponses à to “Villiers ne veut pas que les sinistrés reviennent à La Faute-sur-Mer (le parisien)”
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La destruction de maisons en zone noire en question…
Bravo à celles et ceux qui depuis Bourcefranc, Les Boucholeurs, Aytré, Charron et par ailleurs refusent l’unilatéralité destructrice de propriétés fussent-elle visitées une nuit par une lame de mer, sachant que probablement la prochaine reviendra en 3010. S’agissant de la maison de la charente maritime qui abrite le Conseil Général, elle qui fût également largement inondée par Xynthia, sera-telle comprise dans la dite zone noire et vouée à la destruction ?
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Bonjour,
Je connais trop bien cette situation pour l’avoir vécu en 1982 ou nous avons eu 3 inondations en 6 mois ( 30 pavillons avec 1m60 d’eau ).
Il y a plusieurs cas d’espèces en termes de responsabilité:
1 – le propriétaire sinistré à acheter un bien clé en mains à un fabricant de pavillons qui lui même à acquis le terrain pour construire et vendre donc clé mains.
Dans ce cas, le responsable est le promoteur qui a, de part la maîtrise de sa profession, toute responsabilité pour construire sur un terrain constructible.
Le constructeur doit consulter les P.E.R et P.O.S et également établir une étude d’impact pour valider ou non le caractère constructible du terrain.
Si les P.E.R et P.O.S ne spécifient pas la nature du terrain en zone inondable ou à risque, le constructeur à priori ne saurait être tenu pour responsable sauf si la législation lui impose une étude d’impact avec étude géologique du terrain.
Et en ce cas, il doit être stipulé sur cette étude, que le terrain n’est pas inondable.
Mais force est de constater que ce terrain vient d’être inondé, alors soit le constructeur à établi une étude d’impact erronée si toutefois elle existe et il est responsable, soit il devra se retourner contre les co-signataires du P.O.S qui en l’état des faits démontre bien que cette zone est la continuité naturelle du champ marin et qu’à l’échelle du temps et non celle de l’être humain, cette construction et ces constructions ont été construites sur le lit marin.
J’incite vivement les sinistrés à se regrouper en associations de défense et de porter plainte pour construction sur terrain inondable non pas au nom de l’association mais en tant que propriétaire sinistré.
Que les propriétaires se rapprochent de leurs assureurs, afin que ceux-ci se portent partie civile dans une procédure judiciaire.
Attention, ce type de procédure est longue, très longue, car elle implique des poursuites de rang 1 en civile et de rang 2 en juridiction administrative.
Propriétaires sinistrés, ne faites surtout pas confiance aux représentants des collectivités locales, qui à cette heure ci, ont la crainte d’être poursuivie en justice pour de fortes probabilités de responsabilité.
2 – le propriétaire a acheté un terrain et il a choisi le constructeur.
Dans ce cas, il est quasi impossible de faire reconnaître par la justice une quelconque responsabilité au constructeur.
Dans ce cas, il devra se battre contre les responsables du P.O.S ( procédure administrative )
3 – le propriétaire a acheté une maison en 2ème main.
Dans ce cas il faut reconsidérer la situation originale pour la situer en cas 1 ou 2.
Je ne suis pas juriste, renseignez-vous, contactez moi, battez vous.
Moi je me suis battue pendant 13 ans et j’ai gagné tous mes procès, mon pavillon a été entièrement remboursé avec préjudice.
Mon pseudo n’est pas mon nom.
Cher Président, stop aux remarques stupides.
Je viens de perdre ma maison, située dans le lotissement des Voiliers à La Faute.
J’ai aussi perdu 10 de mes voisins, dont une famille de 4 personnes.
Mais lorsque je vous entend parler du respect du PPRI, j’ai envie de hurler, car le PPRI je l’ai signé il y a deux ans lors de l’achat de ma maison, et cette dernière se situe d’après ce plan en zone de risque « faible » alors que la zone interdite se situe à 50m de ma maison, au même niveau.
Résultat, ma maison a été sous 2m d’eau
Alors, avant de lancer des idées irréalisables, tournez 7 fois votre langue…
nous venons de perdre beaucoup alors n’en rajoutez pas
Et qui indemnisera les propriétaires ! certainement pas les promoteurs : du reste avec quel argent. C’est utopique de sortir des phrases comme celle-ci; et les impots qui les a encaissés. Qui a autoriser la construction à cet endroit, certainement pas les promoteurs (qui en ont tiré profit) mais les politiques afin de voir leur commune grandir et se donner plus d’importance encore.
Philou ferait bien de réfléchir avant de faire des annonces qui ne l’engage à rien mais qui jettent l’opprobe sur les élus locaux. s’il voulait faire virer le maire de La faute et celui de l’aiguillon, il ne s’y prendrait pas autrement.
Vous reconstruirer au Puy du Fou braves gens !