Archive pour le 8 mars 2010

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Le préfet de Vendée met en cause les maires qui auraient laissé construire sans tenir compte des risques.

Les maires de certaines communes du littoral vendéen ont-ils péché par irresponsabilité  ? La polémique a rebondi ce week-end alors qu’on a découvert qu’une étude de la direction départementale de l’équipement (DDE) avait conclu que des maisons de La Faute-sur-Mer, où l’on a retrouvé la quasi-totalité des 29 morts de Vendée, avaient été construites sur des espaces gagnés sur la mer, « ne tenant pas compte de la mémoire du risque ». Le maire de la commune, René Marratier, est accusé, notamment par le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, de ne pas avoir entendu les avertissements des services de l’État. Bien qu’alerté sur le caractère vétuste des digues, il aurait notamment négligé leur remise en état. Pire, selon Europe 1, l’adjointe au maire en charge de l’urbanisme, Françoise Babin, aurait délivré des permis de construire de complaisance à son fils, agent immobilier, pour la construction de deux lotissements situés derrière la digue. Des accusations rejetées par Philippe Babin, qui a affirmé au Journal du dimanche n’avoir travaillé qu’après avoir obtenu des avis favorables de la DDE. Quant au maire, interrogé par Ouest-France, il se défend en rappelant que « La Faute-sur-Mer est en grande partie inondable » et que « le rôle du maire est de développer sa commune ».

En attendant que le prérapport de la mission d’inspection des ministères de l’Équipement et de l’Intérieur, publié en fin de semaine, éclaire la question des responsabilités, le préfet a pris des mesures de précaution. Samedi, il a adressé des lettres aux édiles de La Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon-sur-Mer pour interdire toute nouvelle construction et demander la fermeture du camping de La Faute-sur-Mer. Il a également regretté que « l’établissement des deux plans de prévention des risques d’inondation [PPRI] ait été retardé dans les deux communes ».

La maison détruite, chemin du Fort, sur la pointe de L’Aiguillon.

  • La maison détruite, chemin du Fort, sur la pointe de L’Aiguillon.

La préfecture de Vendée insiste pour que les sinistrés fassent évaluer la solidité de leur habitation, après le passage de la tempête Xynthia. La direction des affaires sanitaires et sociales a mis en place une cellule technique pour inspecter les habitations fragilisées. « On visite une quinzaine de maisons par jour », détaille William Danieau, technicien de l’Apave. Ce soir, la préfecture annonçait avoir 43 demandes de visite en attente. La Ddass a prévu de porter l’effectif à quatre personnes à partir d’aujourd’hui. Pour l’Apave, « quand il y a risque immédiat, on doit évacuer la maison tout de suite ».

A La Tranche-sur-Mer, le maire Serge Kubryk a pris un arrêté de mise en sûreté pour treize habitations du secteur Sainte-Anne, avenue des Mouettes : « Les gens sont réceptifs, mais demandent comment ils doivent se protéger. Nous avons questionné l’Etat à ce sujet, nous l’avons relancé, mais nous n’avons pas de réponse pour l’instant. »

Hier, la préfecture annonçait 86 arrêtés de mise en sûreté dans deux lotissements de La Faute-sur-Mer. Elle insiste sur la nécessité de faire évaluer les risques : l’effondrement partiel d’une maison, à L’Aiguillon-sur-Mer, lui donnait un argument de poids.

L’eau de mer a envahi plusieurs lotissements, dont celui où, à La Faute-sur-Mer, vivaient Muriel et Patrice, deux Orléanais installés depuis deux ans à La Faute-sur-Mer.
Ce mardi, les obsèques de Muriel et Patrice Rousseau se dérouleront en l’église St-Paterne. Le couple a péri dans les inondations de La Faute-sur-Mer (Vendée) où il s’était installé depuis peu.

Sur les 59 victimes de Xynthia, 29 ont péri dans la commune de La Faute-sur-Mer (Vendée), pour l’essentiel des résidents domiciliés dans le lotissement de la rue des Voiliers, véritable cuvette où l’océan s’est invité. Et parmi eux, Muriel et Patrice Rousseau, tous deux âgés de 56 ans, des Orléanais oriiginaires de Saint-Cyr-en-Val et Pithiviers et dont les obsèques auront lieu ce mardi après-midi dans la cité johannique.

Lundi, Alexandre, 27 ans, l’un des trois fils de Patrice Rousseau, était encore sous le choc. « Mon père et ma belle-mère avaient décidé de s’installer là bas, voilà un an ou deux. Ils étaient en location dans le fameux “lotissement des Voiliers“ que toutes les télés ont montré submergé (…) Alertés par les infos dès le dimanche matin, nous avons tenté de les contacter. Ma grand-mère paternelle, 86 ans, a téléphoné de nombreuses fois. En vain.

Et la terrible nouvelle tant redoutée finit par tomber : les deux corps, retrouvés à sept ou huit cents mètres du pavillon occupé par le couple d’Orléanais, sont bien ceux de Muriel et Patrice Rousseau.

La colère monte du coté des sinistrés.

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LA ROCHE-SUR-YON, 8 mars 2010 (AFP) – La solidarité battait encore son plein lundi en Vendée, neuf jours après le passage de la tempête Xynthia, avec des offres de logements, des dons mais aussi des aides matérielles pour les sinistrés des deux communes les plus concernées.

Une cellule d’aide a reçu 700 offres de logements dont 190 ont été retenues, aussi bien dans des résidences secondaires mises à disposition par leurs propriétaires qu’auprès de bailleurs sociaux ou encore dans des mobile homes, a indiqué lundi la direction départementale de la cohésion sociale de la Vendée. Sur 63 familles qui ont fait des demandes de relogement, 49 avaient déjà été relogées lundi. Ces logements sont pour la plupart temporaires jusqu’au mois de juin. Les nombreux sinistrés de La Faute-sur-Mer et de l’Aiguillon-sur-Mer ont tenu à rester proches de leurs maisons dévastées, précise-t-on de même source. La Fondation de France et France Télévisions ont collecté en moins d’une semaine par le biais d’un appel aux dons plus de 350.000 euros. « Une commission va se mettre en place cette semaine » pour mettre ces fonds à disposition des familles ou des exploitations les plus en détresse, a expliqué à l’AFP Yann Desdouets, délégué régional Pays de la Loire de la Fondation de France. Lundi, l’association du parc du Puy du Fou a a expliqué qu’elle allait venir collecter « les linges de maison et les habits des sinistrés » qui seront lavés par le pressing du Puy du Fou (capacité de 5.000 costumes de spectacles chaque semaine) avant d’être remis à leurs propriétaires, a indiqué son président, Nicolas de Villiers.

Plusieurs centaines d’hommes venus d’une vingtaine de départements se sont relayés toute la semaine pour prêter main forte à leurs homologues Vendéens.

La formidable mobilisation des Sapeurs-Pompiers de France
La formidable mobilisation des Sapeurs-Pompiers de FranceLa formidable mobilisation des Sapeurs-Pompiers de France

Une semaine après la tragédie vécue par le littoral vendéen, le calme revient progressivement sur les secteurs les plus touchés, notamment les communes de l’Aiguillon et de la Faute-sur-Mer.

Après le pompage des quartiers sinistrés, l’heure est à présent au nettoyage des rues et des habitations.
Un travail fastidieux pour lequel les Sapeurs-Pompiers sont une fois encore sur le pont.

Lundi matin, 200 d’entre eux étaient toujours sur le terrain pour des opérations d’épuisement et d’assèchement des maisons. Munis de mini pompes et d’aspirateurs à eau, ils agissent maison par maison, où il restait encore ce week-end entre 4 et 10 centimètres d’eau. Avec un objectif : le retour à la normale le plus vite possible.

Dans cette mission fastidieuse, les Vendéens sont soutenus depuis le départ par l’Unité de Sécurité Civile de Nogent le Rotrou.
« Spécialisés en sauvetages, déblaiements et inondations, ces hommes ont montré une redoutable efficacité tous ces derniers jours » explique l’officier Isabelle Forestier, responsable communication du SDID, « Pré positionnés dès samedi soir 27 février à Poitiers, ils sont ainsi arrivés sur place parmi les premiers dès 6 heures du matin et n’ont pas ménagé leurs efforts. »

A l’image de leurs collègues vendéens : depuis huit jours, les volontaires du SDIS auront montré un dévouement et un courage forçant l’admiration de tous, ne comptant ni leurs heures, ni leur énergie.

Dimanche 28 février : 500 Sapeurs-Pompiers en action

Tout au long de la semaine dernière, la grande famille des Sapeurs-Pompiers a montré sa réactivité et son sens de l’entraide.

« Au fur et à mesure des jours, nous avons bénéficié de plusieurs colonnes de renfort venues de toute la France » précise le Colonel Montaletang, directeur du SDIS 85 « Une vingtaine de départements est venue nous prêter main forte.  Comme lors de chaque opération de grande ampleur, tout le monde a répondu présent, des plongeurs du Morbihan et de l’Ille et Vilaine aux spécialistes en inondations des Yvelines… »

Venant de l’Ile de France, du Gard, de Bretagne ou du Maine et Loire, plusieurs centaines d’hommes se sont ainsi relayés aux côtés des Vendéens, faisant preuve d’une magnifique solidarité et d’une remarquable efficacité.

« Nous avons appliqué le dispositif de la sécurité civile qui a fait ses preuves lors de grandes catastrophes,  avec très présent chez les hommes, la notion de solidarité. »

Prenant le relais de leurs homologues vendéens épuisés, les Sapeurs-Pompiers venus en renfort ont été placés sous le commandement du Commandant des opérations des secours, qui a la particularité de changer toutes les 12heures.
« A situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel : toutes les 12 heures, on change une partie de la chaine de commandement, en raison de la fatigue, physique et nerveuse liée à ce genre d’événement, qui dure depuis déjà huit jours » explique Isabelle Forestier.

Au plus fort de la mobilisation le week-end dernier, pas moins de 500 Sapeurs-Pompiers se trouvaient sur les zones de l’Aiguillon et de la Faute.

Avec naturellement parmi eux, beaucoup de Vendéens.

« Nous n’avons pas fait appel aux casernes du Nord Vendée, mobilisés de leurs côtés sur leurs chantiers de Bouin, de Beauvoir ou de la Barre de Monts. Sans compter qu’il fallait dans le même temps assurer la continuité de l’activité du SDIS et maintenir des effectifs constants dans tout le département, pour répondre aux appels habituels. »

Mis à l’honneur à l’Historial de la Vendée depuis décembre dernier, les Sapeurs-Pompiers ont prouvé -si besoin était – leur dévouement et leur courage.

Spécial tempête. La marche silencieuse.

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La fermeture du camping municipal

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Propos recueillis par Béatrice Houchard | 08.03.2010, 09h23 | Mise à jour : 12h07

Philippe de Villiers, président du Conseil général de Vendée, évoque pour Le Parisien-Aujourd’hui en France la terrible tempête qui a frappé sa région il y a une semaine.

Une semaine après le passage de Xynthia, comment va la Vendée ?
Philippe de Villiers.
La Vendée blessée panse ses plaies: 29 morts, de nombreux blessés, de nombreuses familles sinistrées, 12.000 hectares inondés, des centaines d’exploitations agricoles et ostréicoles sous la mer. Tous les Vendéens, sauveteurs de métier ou de circonstance, sont occupés à réparer, colmater, écoper. Mais la grande question, aujourd’hui, c’est de savoir si les maires laissent revenir les habitants dans la cuvette de La Faute-sur-mer, où on a retrouvé trente morts, alors même que cette cuvette se trouve à 1m50 sous le niveau de la mer, dans un ancien marais où des lotissements n’auraient jamais dû être construits.

Que dit la population ?
La population vendéenne soutient ma demande : cette cuvette, qui est l’épicentre de la tragédie, doit être restituée à son état initial de marais. C’est la jurisprudence Vaisons-la-Romaine. Il serait inconcevable que les familles sinistrées reviennent dans des habitations au cœur d’une zone à risque mortel. Il me paraît indispensable d’appliquer immédiatement, d’une manière extrêmement rigoureuse, les plans de prévention des risques d’inondations, et donc de suspendre tous les permis de construire en zone inondable. Beaucoup d’élus municipaux, à qui revient la délivrance des permis de construire, ont trop tendance à privilégier le développement local sur la sécurité physique du territoire.

Vous voulez dire que de graves fautes ont été commises ?
Quand les toits des maisons de La Faute sont à 1m50 sous le niveau de la mer, je pense que les permis de construire n’auraient jamais dû être délivrés. D’ailleurs, des mises en garde écrites des services de l’Etat sont là pour le prouver.

Les maires vont-ils tirer les conséquences de ce drame ?
La tentation est grande, une fois l’émotion retombée, de continuer comme avant, au motif qu’il suffit d’ajouter des digues aux lotissements pour les rendre insubmersibles. Il s’agirait là d’une fuite en avant inacceptable. Autant les digues économiques qui protègent les entreprises agricoles et ostréicoles ancestrales sont justifiées, autant les digues spéculatives, les digues à promoteurs, les digues immobilières, me paraissent illégitimes. Les familles sinistrées qui ne reviendront pas dans la cuvette de La Faute doivent être indemnisées de la perte de leurs maisons par les promoteurs qui ont été inconscients, imprudents et irresponsables, et qui se sont enrichis dans une sorte d’acompte sur drame à venir.

Faut-il retirer la délivrance des permis de construire aux maires ?
Dans le cadre de la réforme territoriale, je pense en effet que la délivrance des permis de construire ne devrait plus être confiée aux élus municipaux, qui n’ont pas la capacité de résistance aux pressions spéculatives, mais aux départements, qui ont davantage de recul et pourraient mener une politique côtière cohérente.

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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