Archive pour le 14 mars 2010
>LA ROCHE-SUR-YON, 14 mars 2010 (AFP) – 21h21
A La Faute-sur-Mer, commune ravagée par la tempête Xynthia où la majorité des 29 victimes vendéennes ont été dénombrées, l’UMP arrive très largement en tête avec 47,02%, et Europe Ecologie à l’inverse réalise un score très bas, en quatrième position avec seulement 6,18%. Dans cette commune à l’urbanisme effréné, où l’impact de la tempête a profondément marqué les habitants, la liste PS est en deuxième position avec 29,14%, et la liste FN en troisième position (8,17%). Le maire de la Faute-sur-Mer, René Marratier, est sans étiquette. Même résultat, en moins marqué tout de même dans la commune voisine l’Aiguillon-sur-Mer, elle aussi douloureusement marquée par le passage de Xynthia: la liste UMP est largement en tête (39,57%), Europe-Ecologie est en quatrième position avec 8,46% des votes, derrière le Front national (11,72%), et le PS (31,91%).
Elections régionales 2010 – La Faute-sur-Mer
Nombre | % inscrits | |
Inscrits | 1083 | |
Abstentions | 611 | 56.42 |
Votants | 472 | 43.58 |
Blancs | 19 | 4.03 |
Exprimés | 453 | 95.97 |
Liste conduite par | Voix | % exprimés |
Christophe Béchu (Agir vraiment avec Christophe BECHU – UMP) | 213 | 47.02 |
Jacques Auxiette (La gauche en action, liste de rassemblement de la gauche et des écologistes – PS) | 132 | 29.14 |
Brigitte Neveux (Front National Pays de la Loire – FN) | 37 | 8.17 |
Jean-Philippe Magnen (Europe Ecologie Pays de la Loire) | 28 | 6.18 |
Patricia Gallerneau (Pays de la Loire Démocrates – soutenue par François BAYROU – MoDem) | 25 | 5.52 |
Marc Gicquel (Tous ensemble, la gauche vraiment – Front de Gauche – NPA) | 14 | 3.09 |
Eddy Le Beller (Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller – LO) | 4 | 0.88 |
Jacky Flippot (Nous te ferons Bretagne – DVG) | 0 | 0.00 |
Le devenir de certains quartiers de ces stations balnéaires s’écrit en pointillé
Il devait rouvrir ses portes en mai, en prélude à la saison estivale. L’Hôtel du commerce, situé à l’entrée de L’Aiguillon-sur-Mer (Vendée) depuis les années 1900, n’est plus qu’un tas de ruines. Il a été démoli mercredi 10 mars, sur ordre du maire, en accord avec la préfecture. Malmené par la tempête, l’édifice menaçait de s’effondrer.
« Cet hôtel, qui abritait aussi un restaurant et un cinéma, faisait partie du patrimoine de notre commune », confie Maurice Milcent, maire de L’Aiguillon-sur-Mer, qui a pris cette décision à contrecœur. « Mais les tuiles glissaient sur le toit. Le bâtiment était en train de partir. »
Sur la route de la Pointe, des habitations ont également souffert. Des arrêtés de mise en sécurité ont été pris pour quinze maisons, jugées particulièrement dangereuses par les spécialistes des risques qui sillonnent le quartier.
À La Faute-sur-Mer, trois maisons se sont écroulées
« L’eau a provoqué des fissures et en se retirant, elle a fait bouger les terrains, explique Maurice Milcent. Parfois, la mer a creusé le sol sous les maisons. » Ces dernières seront-elles démolies ? « Ce n’est pas de mon ressort, sauf en cas de risque à autrui », répond l’élu, qui s’efforce pour l’instant de « soutenir et d’écouter » les sinistrés.
En revanche, s’agissant de la pointe de L’Aiguillon, sur laquelle des maisons de pêcheurs et des habitats de bric et de broc ont poussé au fil des ans, bien souvent sans permis de construire, le maire se veut moins compréhensif. « Ces constructions n’ont jamais été autorisées, en dehors d’une cinquantaine de maisons des années 1950, indique-t-il. Il faudra que ce lieu redevienne ce qu’il était à l’origine. »
À La Faute-sur-Mer, commune la plus durement touchée par la montée des eaux, trois maisons se sont écroulées d’elles-mêmes « alors que les pompiers s’apprêtaient à entrer pour les nettoyer », raconte Jean-Marie Pogu, président du Secours catholique de Vendée.
Monique, préférerait que « les gens reviennent »
D’après la cellule de coordination de la mairie, environ 200 maisons sont aujourd’hui inhabitables et des arrêtés de mise en sécurité interdisent quiconque d’y entrer. « Cela ne veut pas dire qu’elles seront détruites, précise-t-on à la cellule municipale. Aucune décision n’est prise et ce sera sans doute au préfet de le faire. »
De fait, l’avenir des quartiers sinistrés de La Faute, en particulier du lotissement de l’Ostréa, « situé dans une cuvette, c’est-à-dire sous le niveau de la mer lors des marées », rappelle Jean-Marie Pogu, est une question très sensible. « Tout le débat est de savoir si on reconstruit ces maisons ou si on détruit totalement le lotissement, poursuit le responsable associatif. Pour les sinistrés, avoir été inondé est déjà difficile. Alors comprendre que sa maison va être détruite, c’est un traumatisme de plus. »
Les habitants sont partagés. Monique, issue d’une « vieille famille fautaise » et dont la maison n’a été envahie « que » par 30 centimètres d’eau le 28 février, préférerait que « les gens reviennent ». Selon Jean-Marie Pogu, deux cas de figure existent chez les sinistrés : les personnes qui veulent reconstruire leur maison au plus vite et celles qui ne veulent plus en entendre parler.
12 dossiers d’hébergement restent à examiner
Dans les maisons nettoyées et jugées habitables par les experts, les habitants commencent doucement à se réinstaller. Vendredi 12 mars, une distribution de meubles et de matériel électroménager neufs, donnés par des entreprises et des enseignes de la grande distribution, était organisée dans les deux communes.
Les personnes ne pouvant rejoindre leurs maisons et non hébergées par leur famille ont pour leur part trouvé des solutions d’hébergement « jusqu’en juin », indique la préfecture. Alors que 86 ménages sont installés dans des résidences secondaires, des logements sociaux et quelques mobile homes, 12 dossiers restent à examiner. Un diagnostic est en cours pour évaluer sous quelles conditions et à quelle échéance ils pourront rentrer chez eux.
Les habitants qui sont allés voter assurent que la tempête n’a eu aucune influence sur leur choix. Elle a cependant éclipsé les enjeux de la campagne
Meubles souillés par la boue juchés sur les trottoirs, portails affaissés, jardins dévastés… Les stigmates de la tempête Xynthia sont encore bien visibles à la Faute comme à L’Aiguillon-sur-Mer (Vendée). Dans les bureaux de vote des deux communes, les conversations tournent autour de la catastrophe, reléguant bien loin derrière les enjeux des élections régionales. On s’enquiert avant tout de la santé de son voisin, de l’état des maisons ou du passage des experts des assurances.
Paulette, 73 ans, native de L’Aiguillon-sur-Mer, a voté par « devoir civique ». Mais le cœur n’y est pas vraiment. « On est encore tous sous le choc, confie-t-elle, accompagnée de son mari Yves. Nous avons du mal à nous en remettre, même si nous sommes encore en vie ». Nelly dit elle aussi s’être déplacée par devoir citoyen : « J’ai toujours voté et il aurait fallu que je sois morte pour ne pas le faire », lance-t-elle. Cette retraitée de 72 ans est même venue à pied, malgré la distance qui sépare sa maison du bureau de vote. « Tout le rez-de-chaussée de la maison a été inondé et nous n’avons plus de voiture ».
Ainsi, malgré leurs difficultés, des sinistrés ont tenu à faire le déplacement. Comme Paulette et Michel, qui sont encore en train de nettoyer leur maison et dorment, faute de lit, sur deux matelas posés l’un sur l’autre. « Je n’avais pas le courage de venir mais mon mari m’a convaincue », confie Paulette, à la sortie de l’isoloir.
Une partie des votants a perdu ses papiers d’identité ou sa carte d’électeur
Parmi les 1 240 personnes inscrites sur les listes électorales à L’Aiguillon et les 1 083 inscrites à La Faute-sur-Mer, une partie des votants a perdu ses papiers d’identité ou sa carte d’électeur à cause de la tempête. « On s’adapte à la situation en vérifiant leur nom dans nos listes et en leur demandant leur lieu et date de naissance, explique Marie-Agnès Mandin, première adjointe au maire de L’Aiguillon et directrice du bureau de vote installé dans la cantine scolaire. Mais tout se passe sereinement. On aura peut-être un peu moins de monde qu’habituellement. »
Gérard, conseiller municipal, avoue avoir voté parce qu’il devait tenir le bureau de vote. « Mais les régionales sont le cadet de nos soucis. Quand on a des dégâts chez soi, on a autre chose à faire. » Dans l’autre bureau de vote de la commune, installé dans la salle des fêtes, Mireille Seguin, élue municipale, constate que ces élections sont avant tout une occasion d’échanger. « Les gens qui viennent ici ont besoin de parler de la catastrophe. D’une certaine manière, cela permet de soulager leurs angoisses. »
À la sortie du bureau de vote de La Faute-sur-Mer, beaucoup d’électeurs avouent d’ailleurs ne pas avoir suivi la campagne électorale avec attention. « On a la tête ailleurs », lance Gustave d’un pas pressé, qui s’en retourne réparer son logement. « Nous avons un peu regardé le journal mais nous n’avons pas trop eu le temps de penser à la politique », ajoute Jacqueline.
En revanche, tous affirment que la tempête n’a eu aucune influence sur le choix de leur candidat. « Les politiques n’y sont pour rien, ce sont deux choses bien séparées », estime Serge, soulignant qu’il s’agit d’élections régionales et pas de municipales. D’autres comme Fosca, 55 ans, n’ont glissé aucun bulletin dans l’urne pour ce premier tour. « C’est peut-être un peu égoïste mais je n’avais vraiment pas la tête à ça », confie cette femme de 55 ans, dont la maison a été envahie par deux mètres d’eau.
Nicolas Bauby
14 mars 2010
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Gia Khanh Pham, le directeur du casino de La Faute-sur-Mer, a invité vendredi soir les sinistrés de la commune à venir manger et discuter au restaurant de son établissement.
Témoignage
À La Faute-sur-Mer, Gia Khanh Pham est une figure locale. Directeur d’un casino indépendant depuis 18 ans, il a invité à dîner tous les sinistrés de la commune, vendredi soir. Un geste solidaire. « Même si je ne suis pas sinistré. Mais ma fille habite à la Pointe de L’Aiguillon-sur-Mer, et nous n’avons su qu’à 7 h du matin qu’elle était vivante. Une énorme angoisse. »
Son lieu de travail, lui, est intact. Le casino de La Faute, dans les premières heures du drame, a même permis d’accueillir les habitant tout juste sauvés des eaux. Fermé pendant trois jours, l’établissement a rouvert ses portes depuis le mercredi 3 mars. Ce jour-là, il fait venir sa cinquantaine de salariés « pour parler. J’ai organisé une sorte de cellule psychologique, avec café et croissants. »
Vendredi soir, il a, en quelque sorte, renouvelé cet exercice. Avec un dîner solidaire où l’on pouvait aussi se réchauffer le coeur. « Je me retiens de chialer. Personne ne peut mieux comprendre ce que l’on a vécu que ceux qui étaient dans la commune ce soir-là. Ça permet de mieux évacuer le stress, la douleur, la rancoeur. »
« Il faut que les gens reviennent »
Mais au-delà du réconfort, Gia Khanh Pham espère, surtout, accélérer la cicatrisation. Pour que la vie reprenne. Y compris la vie économique. Le casino de La Faute, c’est une cinquantaine d’emplois (30 en équivalent temps plein) et un chiffre d’affaires de 3,38 millions d’euros en 2009. Qui risque d’être malmené pour l’année 2010, Xynthiaoblige.
« Je suis un chef d’entreprise. Ce casino ne fait pas son chiffre d’affaires avec les habitants mais avec les vacanciers, les touristes. Il faut donc que la vie reprenne, que les gens reviennent. »
Reprendre une vie normale. Regarder devant. Gia Khanh Pham y voit une nécessité vitale. Mais n’est-il pas trop tôt, alors que la commune cicatrise toujours ses plaies et pleure ses disparus ? « Chacun son rythme, répond-il. Moi, je n’ai pas le choix. Je suis dans l’obligation de ne pas flancher. Mes salariés ont des familles, des enfants, des crédits. Vous savez, je suis Vietnamien. L’urgence, je connais. En 1954 (au début de la guerre, NDLR), j’ai dû quitter mon pays dans la précipitation, avec ma grand-mère. J’ai eu une heure pour faire mes affaires. »
Préparer l’été prochain
Depuis dix jours, le casino tente donc de retrouver son rythme, chaque jour. Il en est loin.« Contrairement à un industriel, je ne peux pas ralentir la production. J’ouvre ou je n’ouvre pas, c’est ma seule marge de manoeuvre. »
L’idée est aussi d’inciter la commune à se relever. En ligne de mire, l’été prochain. Et dès les 4 et 5 juin, l’enduro roller, qui fêtera ses dix ans cette année. Des centaines d’équipes, des milliers de spectateurs. Et une capacité d’accueil incertaine. « Les terrains de campings sont sinistrés. Mais il faut s’y mettre. Quitte à ce qu’on aille faire des demandes d’hébergement à Angles ou à La Tranche. Arrêtons d’être nombrilistes. Deux mois, ça passe vite. »
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