Archive pour le 26 mars 2010
Intempéries : risque de fortes vagues et de montée des eaux sur le littoral …
L’État et les assurances sont confrontés à un « phénomène inédit » dans le règlement des sinistres après la tempête Xynthia, a souligné la préfecture de Vendée. Habituellement, « l’état de catastrophe naturelle prévoit la remise en état des biens, pas la destruction des biens, comme ce sera le cas dans un certain nombre de sinistres en Vendée. Là, on fait face à un phénomène inédit. On va éradiquer des zones et il n’y a pas de solution dans l’arsenal législatif existant. C’est une vraie difficulté », a expliqué à l’AFP Franck Chaulet, sous-préfet.
« La prise en charge par les assureurs des maisons qui vont être détruites est un sujet majeur. (…) Il faut avoir une négociation au plus haut niveau avec les assurances. On est dans une situation exceptionnelle ! Si l’on s’en tient à l’état actuel, la plupart des gens ne pourront jamais (avec l’indemnisation reçue des assurances) soit racheter un bien, soit se faire construire autre chose », a estimé Franck Chaulet.
Cellule de relogement
« La position des assurances est un sujet de difficulté » qui va « devenir essentiel », a poursuivi le sous-préfet. « On n’a pas aujourd’hui de bilan global de la manière dont les assurances vont traiter les sinistres. Mais elles donnent l’impression de vouloir faire les choses a minima « , a-t-il déploré. Selon Franck Chaulet, des médiateurs ont été mis en place à cet effet pour aider les assurés. « Certaines personnes sont dans un état de détresse telle après ces événements qu’elles ne sont pas en mesure de se défendre » face aux assurances, a-t-il dit.
Concernant les personnes sinistrées, 155 familles, soit plus de 300 personnes, ont été prises en charge par la cellule de relogement mise en place par les pouvoirs publics. Un tiers « ont retrouvé un logement durable », et une centaine sont toujours en hébergement provisoire. Mais selon le sous-préfet, un certain nombre de familles, qui se sont débrouillées par elles-mêmes jusqu’à présent, vont avoir besoin d’aide dans la période à venir puisqu’elles ne pourront pas retourner chez elles comme elles l’espéraient. Cette population pourrait être de l’ordre de 600 personnes. Un des lotissements du secteur inondé de la Faute-sur-Mer « a moins de cinq ans » et il sera vraisemblablement détruit. « Ça va être dur pour les gens de ne pas y retourner. Il faudra les aider à passer psychologiquement ces difficultés », a ajouté Franck Chaulet.
Samedi soir, TF1 reviendra sur la tempête Xynthia. Claire Chazal a prévu une page spéciale de quinze minutes pour évoquer le drame qui a ravagé la côte ouest de la France il y a un mois.
La journaliste s’appuiera sur quatre sujets forts : le bilan humain, la polémique sur les zones constructibles, la digue et la problématique des zones inondables. Le survol en hélico que Claire Chazal avait prévu sur le terrain, à la Faute-sur-Mer, deux jours avant son JT, a été finalement annulé pour cause de mauvais temps.
Mercredi soir, lors de la réunion du conseil municipal de La Faute-sur-Mer.
Discrets depuis le drame, au coeur de la polémique, les élus de La Faute se défendent. A l’issue du conseil, ils ont répondu à nos questions.
Avez-vous le sentiment de porter le chapeau ?
René Marratier, le maire : « Nous sommes seuls face à la meute. On a été livrés à la vindicte populaire. Même si je comprends certaines choses, on a déjà un lourd fardeau à porter. Moi-même je suis sinistré. Vous croyez qu’on n’en a pas déjà assez sur la tête ? Personne ne s’occupe de savoir si les élus ont, eux aussi, besoin d’un soutien psychologique. »
Une pétition circule. 500 signatures en votre faveur. C’est important ?
Marie-Thérèse Tarrery, adjointe : « Oui. Dans la commune, on nous soutient. À l’extérieur, on est traité d’incompétents. Comme si nos commissions n’avaient pas étudié les dossiers. Ceux qui ne connaissent pas le terrain, nous attaquent. »
Un élu : « Dimanche dernier, un électeur sur deux est venu dire à monsieur le maire : on est avec vous. On vous encourage. C’est quand même quelque chose »
René Marratier : « Cela donne envie de se battre pour rétablir des vérités. »
Pourquoi avoir laissé construire en zone inondable ?
Une élue sinistrée : « Toute la commune est inondable. Si vous allez par là, on rase tout. L’Aiguillon est tout aussi inondable. Ma maison date de 1958 et j’avais un mètre vingt d’eau. »
Pourquoi, avoir demandé en novembre dernier à repousser l’enquête publique du plan de prévention des risques d’inondations (PPRI) ?
René Marratier : « Le PPRI a été accepté par anticipation le 1er juillet 2007. Il été rédigé par les services de l’État avec, normalement, un rendu de copie le 1er juillet 2010. Le délai d’instruction est de trois ans. »
Françoise Babin, première adjointe : « Pendant deux ans et demi, on n’a jamais rencontré les services de l’État. Et, puis ils viennent en novembre, en nous disant : y’aura une enquête publique au mois de janvier… »
René Marratier : « On est en démocratie. On a le droit de ne pas être d’accord. On a contesté le PPRI plus sur la forme que sur le fond. Il y avait des choses à faire préciser. Par exemple, en zone PPRI, comment mettre un portail électrique sur une clôture en brande ? »
Les secteurs interdits à l’habitat vont être dévoilés d’ici peu…
René Marratier : « On attend. Certains veulent faire des croix sur la commune, d’autres veulent la raser. On saura la semaine prochaine, mardi ou mercredi, lorsque préfet va annoncer le périmètre. C’est aussi pour cela, qu’en partenariat avec notre assurance, la SMACL, qu’on sollicite un avocat de renom. Ça peut aider… »
Patrick Maslin, adjoint : « S’il n’y a pas la mise en place de cellules psychologiques importantes quand le préfet va annoncer sa décision, on risque d’avoir des soucis. On a demandé une double cellule de soutien. »
Vous craignez le pire ?
René Marratier : « On s’attend à tout. Faire de La Faute un exemple ? Pourquoi là plus qu’ailleurs? Il y a des milliers de kilomètres inondables sur le littoral. »
Pierrette Billet, une élue sinistrée : « Faut pas croire, on va se battre pour rester. C’est notre vie ici. »
À combien évaluez-vous les dégâts dans la commune ?
René Marratier : « Impossible de chiffrer. Et les morts. Ce n’est que des gens qu’on connaissait. On y pense tous les jours. »
Quelle aide financière, avez-vous reçu de l’État ?
Patrick Maslin : « Jusqu’à présent 169 000 €. Cela a payé une partie des secours. Mais sur ces 169 000 €, 145 650 € provenaient de dons… »
En résumé, dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
Une élue : « Comme des zombies. »
René Marratier : « On est mal. Mais on va se battre pour que les sinistrés puissent rester sur la commune. »
Patrick Maslin : « Nous sommes quinze personnes autour de la table, c’est quinze personnes solidaires. »
Recueilli par Renaud GARNIER.
Ouest-France
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