samedi 10 avril 2010

Ils étaient nombreux, 400 environ, à s’être déplacés, cet après-midi à La Faute-sur-Mer. Cette réunion était animée par Xavier Machuron-Mandart, fondateur de l’Avif, Association des victimes des inondations fautaises accompagné d’un représentant du cabinet de Corinne Lepage, Maître Hervé Cassara. Après une minute de silence en début de séance, le fondateur de l’association annonce : « la division ne régnera pas. Nous allons nous unir autour de thématiques communes. »
L’avocat a pris la parole : « Nous allons jouer collectif. » Et a conseillé « une stratégie commune pour être entendu des pouvoirs publics. » Me Cassara a exposé les arguments qui peuvent être défendus : « La question du tracé du zonage des zones noires sera posée, ainsi que celles des expropriations et de la recherche des responsabilités. » Il a expliqué aussi, à propos des indemnisations qu’« il faudra que les pouvoirs publics prouvent que les moyens de sauvegarde et de protection sont plus coûteux que les moyens d’indemnisation ». Il n’a pas caché non plus que ces procédures pourraient être longues : « Jusqu’à 10 ans, si nous allons jusqu’à la Cour européenne de justice ».
Au bout de près d’une heure de réunion publique à La Faute-sur-Mer, les premières réactions des habitants sinistrés ont critiqué sévèrement le préfet, Jean-Jacques Brot. « On a un préfet extraordinaire. On le croirait sorti d’un poème de Tolstoï », dit l’un deux. Toujours à propos de ce dernier : « nous voulons sa destitution ». Ou encore cette phrase applaudie du public « ce préfet ne nous respecte pas, nous voulons son départ ».
17 h 30, la réunion publique de l’Association des victimes des inondations de La Faute se termine. Hervé Cassara, l’avocat, tire le bilan : « leur colère, je la comprends. Les sinistrés ne comprennent pas pourquoi le voisin, qui a eu les mêmes dommages qu’eux, ne se trouve pas dans la zone noire, qu’il n’est pas traité de la même façon ». C’est en effet, l’incompréhension face à ce plan de zonage et à son application jugée brutale qui prédomine.
L’avocat précise « certaines actions ne pourront être qu’individuelles, notamment en ce qui concerne les indemnisations. L’association pourra aider les sinistrés à s’organiser. » L’Avif a reçu 200 adhésions cet après-midi. Renaud Pinoit, un des co-fondateurs de l’Avif, estime que « les gens ont désormais les idées plus claires sur les recours possibles contre ce plan de zonage ». L’association a distribué un formulaire à chaque participant pour qu’il puisse y exposer sa situation. Elle va ensuite les regrouper par catégorie. A la question que tous se posent : et maintenant, comment agir ? Renaud Pinoit répond : « Il faut garder la tête froide. Nous devons éviter la polémique. Nous ne voulons pas être récupérés de façon politique. »
Une réponse à to “Zones noires : les sinistrés de La Faute et L’Aiguillon contre-attaquent (Ouest France)”
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« Nicolas Sarkozy a demandé lundi au gouvernement de s’assurer que les sinistrés de la tempête Xynthia ne seraient pas autorisés à rentrer chez eux si leurs logements sont situés dans des zones dangereuses ».
Qu’entend-t-on par zones dangeureuses ?