Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a déclaré dimanche qu’il serait possible de réexaminer certains cas individuels très précis de maisons vouées à la destruction après la tempête Xynthia.
Au total, 1.393 logements – 798 en Vendée et 595 en Charente-Maritime – situés en zones jugées d' »extrême danger » doivent être détruits dans les régions ravagées fin février.
Depuis cette annonce, de nombreuses manifestations d’habitants se sont organisées sur le littoral pour contester le tracé de ces « zones noires ».
Certains riverains ont promis de poursuivre l’Etat en justice pour empêcher la destruction de leurs maisons.
« Naturellement il y a un principe: c’est que dans les ‘zones noires’, il est hors de question que les habitants puissent revenir s’y installer. C’est le principe de précaution qui est indispensable », a déclaré le ministre de l’Intérieur sur i>Télé.
Cependant, « il peut exister des situations individuelles précises, ponctuelles qui nécessitent un examen approfondi », a-t-il ajouté.
Brice Hortefeux a rappelé que la tempête du 28 février avait fait 53 morts, endommagé près de 6.000 maisons et inondé 542 exploitations agricoles.
Il a également insisté sur l’indemnisation à 100% par l’Etat des propriétaires de maisons situées dans les « zones noires ».
Le maire de Charron, commune de Charente-Maritime parmi les plus touchées par Xynthia, a annoncé vendredi qu’il ne signerait pas les arrêtés d’interdiction d’accéder et d’habiter les 150 à 180 maisons vouées à la destruction dans sa municipalité.
BUSSEREAU « FACILITATEUR »
Interrogé sur l’intervention éventuelle de la force publique pour permettre les destructions, le ministre de l’Intérieur a répondu: « On n’en est pas là ».
Dans le Journal du dimanche, le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, explique de son côté que « la cartographie des zones noires ne changera plus ».
Le tracé a été établi en tenant « compte de cette catastrophe et d’autres critères, comme la stagnation des eaux, l’état des digues, la fragilité du cordon dunaire, la formation de cuvettes, l’analyse historique et les prévisions climatiques », souligne-t-il tout en disant comprendre « les réactions de souffrance » des habitants.
Samedi, le président du conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau a également tenté de rassurer les riverains de la côte vendéenne, annonçant le retrait de son projet de lever un nouvel impôt pour faire face aux dépenses liées à la tempête.
« Je suis solidaire des décisions du gouvernement visant à protéger la population du danger », a expliqué à Reuters le secrétaire d’Etat aux Transports lors d’un entretien téléphonique.
Dominique Bussereau a dit souhaiter qu’un « dialogue soit établi pour voir si on peut améliorer la copie ».
« Mon rôle en tant que membre du gouvernement est d’être solidaire du préfet, et je le suis, mais en tant qu’élu local, je pense pouvoir jouer un rôle de facilitateur. Je suis donc à la disposition de tous », a-t-il assuré.
Laure Bretton, édité par Gérard Bon
6 réponses à to “L’Etat cherche à apaiser la colère des sinistrés de Xynthia (Reuter)”
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je cherche à signer une pétition destinée à interdire toute démolition de maison. Cette décision est une ineptie des bureaucrates parisiens. Certes, il y a eu des morts mais il y en a des dizaines par an parmi ceux qui montent au Mont Blanc et personne n’a songé à interdire les montées ni à raser la montagne! Une telle catastrophe ne se produit au pire qu’une fois par siècle et les maisons actuellemnt construites ne sont pas faites pour tenir un siècle. Les nouvelles constructions n’ont qu’à être sur pilotis ou tout simplement interdites. N’y-a-t-il pas un moyen de rehausser les digues? Que l’on s’inspire des pays-bas aus 2/3 bâties au dessous du niveau de la mer: faut-il raser toutes les maisons au risque qu’une catastrophe survienne? Nos bureaucra,pAu pire popoqqui ie,a i
je comprends la révolte des « faux sinistrés » car s’ils ont des enfants à l’école des 2 communes comment leur faire admettre que les ,maisons qui n’ont pas eu d’eau seront démolies et ceux dont la maison a eu 1m ou plus – ne sera pas démolie
il aurait fallu y penser plus tôt avant de tracer la ligne d’une zone noire aussi précise.
comme d’habitude se seront les contribuables petits et moyens qui paieront la facture dans l’augmentation des impôts et des assurances !!
« chaque fois »
M. de Villiers reste muet, il vaut mieux car à chaque qu’il parle il dit des inepties
« » » »le président du conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau « » » »
En revanche celui de Vendée .. on l’attend.
Ca lui coûterait beaucoup à P de Villiers de dire comme B Hortefeux
« il peut exister des situations individuelles précises, ponctuelles qui nécessitent un examen approfondi »
?
« » »Mon rôle en tant que membre du gouvernement est d’être solidaire du préfet » » » » »
Il est gentil Bussereau (après tout il nous défend ) mais il montre par lapsus la belle collusion du politique et de l’administratif .
Le Gouvernement peut nommer librement, sans considération de leur statut antérieur, jusqu’à un tiers des préfets.