Archive pour le 12 avril 2010
A L’Aiguillon-sur-mer, les riverains s’interrogent sur la cartographie des zones noires ; des maisons inondées ne sont pas concernées, alors que d’autres qui ne l’ont pas été devront être détruites.
Les sinistrés de la tempête Xynthia ont décidé de se mobiliser pour contester la carte des zones noires. Certains se sont regroupés en association pour obtenir de meilleures indemnités.
Nicolas Sarkozy a demandé lundi au gouvernement de s’assurer que les sinistrés de la tempête Xynthia ne seraient pas autorisés à rentrer chez eux si leurs logements sont situés dans des zones dangereuses.
Dans un communiqué, l’Elysée indique que le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre, François Fillon, de réunir rapidement les membres du gouvernement concernés par la gestion des suites de la tempête qui a fait 53 morts fin février, en quasi-totalité sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime.
La présidence de la République rappelle que Nicolas Sarkozy, lors de sa dernière visite sur place le 16 mars, avait insisté « sur le fait qu’il ne serait pas possible d’autoriser des personnes à se réinstaller là où elles sont exposées à un risque mortel ».
« La réunion du Premier ministre et des ministres concernés aura pour objet de vérifier la mobilisation effective des services de l’Etat aux côtés des sinistrés et le respect des principes posés par le président de la République », ajoute-t-elle.
Les pouvoirs publics ont publié la semaine passée une carte de « zones noires » jugées d’extrême danger où près de 1.400 logements devront être rasés. Les méthodes utilisées pour délimiter ces secteurs ont été contestées localement, des habitants se disant prêts à attaquer l’Etat en justice pour empêcher la destruction de leur maison.
Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a déclaré dimanche que le principe des zones noires ne serait pas remis en cause tout en reconnaissant que certaines « situations individuelles » pourraient être réexaminées.
Yann Le Guernigou, édité par Gilles Trequesser
Nicolas Sarkozy a demandé au Premier ministre François Fillon de « réunir rapidement les ministres concernés » par les suites de la tempête Xynthia, indique lundi l’Elysée dans un communiqué, alors que Dominique Bussereau et Brice Hortefeux se sont exprimés la veille en faveur d' »aménagements » des zones noires délimitées par l’Etat.
La réunion « aura pour objet de vérifier la mobilisation effective des services de l’Etat aux côtés des sinistrés et le respect des principes posés par le président de la République », précise le communiqué.
Le président s’était rendu sur place le 16 mars « pour manifester le soutien total de l’Etat à l’égard des sinistrés et des familles des victimes, mais aussi pour affirmer que les pouvoirs publics ne laisseraient pas les conditions ayant conduit à ce désastre se réunir à nouveau », rappelle l’Elysée, soulignant que M. Sarkozy « a notamment insisté sur le fait qu’il ne serait pas possible d’autoriser des personnes à se réinstaller là où elles sont exposées à un risque mortel ».
Le président du conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau, par ailleurs secrétaire d’Etat aux Transports, a laissé entendre ce week-end que des « aménagements » pourraient intervenir concernant les « zones noires » définies par les services de l’Etat. Son collègue de l’Intérieur Brice Hortefeux a lui aussi estimé qu’il « peut exister des situations individuelles précises, ponctuelles, qui nécessitent un examen approfondi », lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
Plus de 1.500 résidences doivent être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime, après le passage de Xynthia, qui fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février. AP
La Faute-sur-Mer (Vendée), envoyé spécial
AFP/PIERRE ANDRIEU
Des centaines d’habitants des Boucholeurs, village à cheval entre les communes d’Yves et Châtelaillon-Plage touché par les inondations provoquées par la tempête Xynthia, manifestent le 11 avril pour s’opposer à la destruction de leurs maisons.
Face à la colère des sinistrés, le gouvernement va-t-il revenir sur sa décision de raser les quelque 1 500 maisons classées en zone « d’extrême danger » suite à la tempête Xynthia, qui a fait cinquante-trois morts le 28 février ? Les propos tenus par le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, dimanche 11 avril, le laissent entendre.
« Naturellement, il y a un principe : c’est que dans les “zones noires” (décrétées inhabitables car exposées à un risque majeur d’inondation), il est hors de question que des habitants puissent revenir s’y installer. Mais il peut exister des situations individuelles, précises, ponctuelles qui nécessitent un examen approfondi », a-t-il déclaré, désavouant l’intransigeance du préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, qui, dans les colonnes du Journal du dimanche, avait affirmé, le jour même, que « la cartographie des zones noires ne changera plus ».
La veille, le président du conseil général de Charente-Maritime et secrétaire d’Etat au transport, Dominique Bussereau, tout en annonçant qu’il abandonnait son idée de lever un impôt exceptionnel pour faire face aux dépenses liées à la tempête, avait souhaité qu’une concertation puisse s’ouvrir entre l’Etat et les communes frappées par la catastrophe.
Car durant tout le week-end, manifestations et réunions de victimes se sont succédé dans la région pour dénoncer la brutalité des décisions annoncées, le 7 avril, par l’Etat. 350 habitants de Fouras (Charente-Maritime) avec leur maire, Sylvie Marcilly (UMP), ont défilé dans les rues de leur village samedi matin. 400 habitants des Boucholeurs (Charente-Maritime) ont fait de même dimanche, en brandissant une banderole « Raser non, endiguer oui ! ».
« NOUS NE SOMMES PAS DU BÉTAIL »
A La Faute-sur-Mer, plus de 500 personnes se sont retrouvées au Pavillon des dunes, à l’initiative de l’Association des victimes des inondations de La Faute (AVIF), nouvellement constituée et appelée à rassembler les victimes des autres communes. C’est là que le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot avait annoncé les « zones noires » de la commune touchant 674 maisons.
Cette première réunion d’information, qui a pris des allures de thérapie de groupe, a commencé par une minute de silence. Dans l’assistance, Pierre de Lépinay avait, sur la poitrine, accroché à une cordelette un petit carton, avec ces quelques mots pleins de rage: « Avis : nous ne sommes pas du bétail. »
Surtout, chacun a raconté son incompréhension. Dans le quartier des Caves, à L’Aiguillon, certaines maisons ont été dévastées mais ne sont pas dans le périmètre à détruire. « C’est le monde à l’envers », juge Olivier Drouet, dont les enfants « ont peur aujourd’hui de rester ici ». La veille de l’annonce des zones à démolir, il était allé avec ses enfants « dire au revoir à la maison ».
A l’inverse, d’autres maisons, tout près, n’ont pas eu « une goutte d’eau » et sont sur la liste des sites à démolir. C’est le cas d’Emmanuel Bertaud. « C’est bien simple, chez lui, les dégâts, ils sont tellement inexistants qu’il a nettoyé avec une serviette de toilette », raconte son père. Evelyne Gallais, de L’Aiguillon, est encore abasourdie. « Je n’ai rien eu chez moi, rien. Même l’assurance ne s’est pas déplacée, ajoute-t-elle. Elle a versé 1500 euros pour les claustras abîmées. »
Christian Laumonnier, ancien élu de L’Aiguillon, ne comprend toujours pas pourquoi sa maison avec piscine est rayée d’un coup de crayon. Lors de l’annonce, il a même cru à une erreur. Il regrette aussi que le maire, Maurice Milcent, « ne prenne pas position contre l’Etat », comme le maire de Charron (Charente-Maritime), érigé en héros par certains sinistrés, car s’opposant ouvertement à l’Etat.
Ce zonage, tous ici espèrent encore le faire modifier. « On dispose de deux mois pour le contester », leur a indiqué Me Hervé Cassara du cabinet Huglo-Lepage, lors de la réunion. « C’est la bonne nouvelle du jour », témoigne Renaud Pinoit, l’un des fondateurs de l’AVIF.
Pas sûr cependant que tous les sinistrés s’engagent dans cette voie. Pour Thierry Berlemont, sinistré de La Faute, c’est tout vu. « On ne se battra pas pour rester », dit-il. La nuit du 28 février, il s’est retrouvé avec ses enfants sur le toit de sa maison, de l’eau partout autour, « à attendre les secours ». Il attend de pouvoir s’installer ailleurs. En espérant connaître un jour les responsables de tout ça.
« Il y aura sans doute une action judiciaire, promet Renaud Pinoit, car tout le monde veut savoir. » James Gaillard, un habitant de L’Aiguillon-sur-Mer (Vendée) a franchi le pas: il vient de porter plainte contre le maire et la municipalité pour « mise en danger des habitants et des habitations ».
Philippe Ecalle
Les mobile-homes de propriétaires privés sont livrés aux pelles mécaniques. : Franck Dubray
Il pousse une brouette remplie d’objets hétéroclites, sa femme traîne un petit matelas sous le bras. Un peu comme une image de pays en guerre. Ce samedi matin, un couple de retraités tente de récupérer ce qu’il reste dans leur mobile-home au camping municipal de La Faute-sur-Mer. « C’est des bricoles : un carrelet, une poubelle, dit le mari. Je suis trop écoeuré. »Cela fait sept ans que ces Tourangeaux venaient en vacances ici. Le gros du déménagement a été effectué depuis que le préfet a annoncé le 15 mars, la fermeture du camping. Le maire, René Marratier, a été sommé par le représentant de l’État de « faire évacuer, d’ici le 15 avril, l’ensemble des biens présents sur le site.
600 € de fraispar mobile-home
Depuis vendredi, les mobile-homes de propriétaires privés sont livrés aux pelles mécaniques. 230 de ces « habitations » partent à la casse, broyées par les engins de la société de Planète-recyclage, de La Rochelle. « Deux ou trois propriétaires ont retiré leur mobile-home. Les autres les ont laissés. Ils étaient irrécupérables, car ils avaient été inondés le jour de la tempête », souligne Jean-Michel Gaborit, le secrétaire de mairie. « Le préfet nous a demandé de remettre cet espace à l’état naturel. On essaie de faire en sorte que tout soit recyclé afin de protéger l’environnement. » Le tout aux « frais de la commune », comme l’indique l’arrêt préfectoral. « Cela revient à 600 € par mobile-home », précise la mairie de La Faute.
Ce camping de 480 emplacements (3 000 vacanciers l’été), ouvert en 1972 au bord du Lay, occupait illégalement le domaine public maritime. Sa fermeture avait déjà été ordonnée il y a huit ans, suscitant une levée de bouclier contre la décision de la préfecture. Le site a été inondé lors de la tempête Xynthia.
« Les gens commençaient à arriver à Pâques. Il n’y aura plus personne. L’été, c’était plein de monde. Ça fait mal au coeur, parce que c’est des amis qu’on ne reverra peut-être pas », se désolent Yannick, 56 ans, et Louis, 75 ans, deux habitants, venus, ce samedi, jeter un coup d’oeil sur les travaux de démolition. « On est né ici. On a quand même une jolie commune, un micro-climat, la plage, la forêt. Ça a toujours été un lieu populaire. C’est tout le contraire des Sables. »
A l’entrée du site un couple de Fautais termine de charger une remorque. « On est venu aider à déménager un grand-père de 75 ans qui habite la Seine-et-Marne et qui vivait ici pendant six mois de l’année. Il avait acheté un mobile-home, il y a trente ans. Il avait investi beaucoup d’argent, en aménageant notamment une véranda avec un plancher. On a démonté les boiseries de la terrasse, mais on nous a volé une bâche qui avait été mise de côté. »
Pourquoi récupérer les affaires si tardivement ? « Les gens n’ont cru qu’à moitié aux injonctions du préfet. Ils se sentent tellement anéantis qu’ils sont déroutés. »
Pierre BÉGOC.
le 30/Mar/2020 à 09:11
Prefet de la Vendée
le 18/Mar/2020 à 12:02
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 21:21
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 20:58
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 18:09
Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
le 16/Mar/2020 à 14:35
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le 16/Mar/2020 à 12:53
Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
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Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
le 16/Mar/2020 à 07:18
Résultats partiels municipales 2020
le 16/Mar/2020 à 06:48
Résultats partiels municipales 2020
le 11/Mar/2020 à 08:05
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 08/Mar/2020 à 21:23
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 08/Mar/2020 à 19:09
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 07/Mar/2020 à 13:13
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 15:09
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 03:03
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 02:53
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 05/Mar/2020 à 09:01
communiqué de presse (Préfecture de Vendée)
le 29/Fév/2020 à 09:55
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 29/Fév/2020 à 09:48
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)
le 28/Fév/2020 à 07:19
Xynthia, 10 ans après. À La Faute-sur-Mer, le golf a remplacé les maisons disparues (Ouest France)
le 27/Fév/2020 à 11:12
communiqué de presse (Préfecture de Vendée)
le 27/Fév/2020 à 10:17
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)
le 26/Fév/2020 à 16:32
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 26/Fév/2020 à 07:47
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 23/Fév/2020 à 20:25
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 23/Fév/2020 à 18:36
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 22/Fév/2020 à 17:26
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 22/Fév/2020 à 08:06
Allez simple pour le maire de La Faute sur Mer (Ouest France)
le 22/Fév/2020 à 07:48
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)