Quatre cents habitants de La Faute et de L’Aiguillon ont exprimé leur colère, hier.Mais le préfet n’a rien cédé.
La déception des 400 manifestants était grande, hier, à 18 h, à la sortie de la délégation composée de quelques sinistrés et d’élus. « Le préfet a du caractère, nous aussi, commentait, à la sortie, Maurice Milcent, le maire de L’Aiguillon, les traits tirés. On se bat toujours pour la révision des zones noires et sauver les maisons où il n’y a pas eu d’eau. » René Marratier, maire de La Faute, la commune la plus endeuillée avec 29 morts, est déterminé comme jamais. « Si l’on rase toutes ces maisons, notre commune est condamnée. »
Au final, le face à face État/sinistrés n’a débouché sur rien de concret. Au grand dam des habitants, remontés contre les ministres venus faire la veille « la pédagogie du zonage ». « On nous parle de zones solidaires au lieu de zones noires… Bien, mais ça change quoi, demande Jean-Claude Pénicaud, un habitant de La Faute-sur-Mer. Rien. Nos maisons, ils veulent quand même les raser. » Il jure que l’on ne le fera pas partir d’ici, « sauf les pieds devant ».
Jean-Pierre Gallais, autre sinistré, raconte son histoire kafkaïenne. La veille de l’annonce des zones noires, le 8 avril, il se tenait prêt « à soutenir des sinistrés qui risquaient de perdre leurs maisons inondées ». C’est pourtant lui qui s’est retrouvé du mauvais côté du trait, « avec 10 centimètres d’eau ».
Les sinistrés expriment leur incompréhension sur les panneaux bricolés pour la manif. Le président du conseil général, qui soutient l’État, est la cible de quelques attaques en règle. « Touché par Xynthia, coulé par l’État, abandonné par Villiers », a écrit celui-ci. Une autre manifestation est prévue aujourd’hui à L’Aiguillon.
Philippe ECALLE.
47 réponses à to “Xynthia : préfet inflexible, sinistrés hébétés (Ouest France)”
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AVIS DE RECHERCHE
j’ai appelé plusieurs fois Le conseil Régional,j’ai aussi envoyé 1 fax….
j’attends toujours que l’on me rappelle.
Qui a des nouvelles de MR AUXIETTE ?????
http://www.tvvendee.fr/
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1237mod.jpg[/img]
Et hop là, un sondage vite fait sur Télé Vendée. Ha ben dis donc, 66% de Vendées opposés aux reconstruction !
Mais ça veut dire quoi ? Il y a des maisons à reconstruire ? Moi j’en ai pas vu beaucoup. Les maisons ont tenu et ce n’est que l’intérieur qui est à réaménager en général. Donc sondage à la con, qui ne veut rien dire et n’apporte aucun soutient réel aux descendants de Néron, Attila et Pol Pot.
Bon, sinon, j’ai vu votre président qui parlait du vacancier …
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1238mod.jpg[/img]
Je trouve très difficile de naviguer dans le site et de lire les commentaires qui se trouvent mélangés au gré des articles. Je propose la mise en place d’un forum de discussion, avec des discussions par thèmes, qui restent à définir.
Qui serait d’accord? Il serait peut-être possible d’y réintégrer les commentaires de ce site.
Je possède une adresse internet qui pourait recevoir ce forum.
http://www.tvvendee.fr/
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1237mod.jpg[/img]
Et hop là, un sondage vite fait sur Télé Vendée. Ha ben dis donc, 66% de Vendées opposés aux reconstruction !
Mais ça veut dire quoi ? Il y a des maisons à reconstruire ? Moi j’en ai pas vu beaucoup. Les maisons ont tenu et ce n’est que l’intérieur qui est à réaménager en général. Donc sondage à la con, qui ne veut rien dire et n’apporte aucun soutient réel aux descendants de Néron, Attila et Pol Pot.
Bon, sinon, j’ai vu votre président qui parlait du vacancier …
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1238mod.jpg[/img]
Qui a des nouvelles de Jacques Auxiette ?
Cécile Duflot a eu au moins le courage de se tromper en soutenant Borloo .
( elle a d’ ailleurs manqué une occasion de se taire .. nobody is perfect))
Le délire de précaution
http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/2010-04-22/le-delire-de-precaution/989/0/446855
Bon article aussi !
« les risques sismiques n’ont fait émigrer de leurs pénates ni les Japonais ni les Californiens installés sur des failles redoutables.
Prévenir, soit ! Mais protéger la France comme un jardin d’enfants, non ! Elle compte encore quelques adultes. … »
Excellent article à mettre dans vos archive et à exiber face à la justice, à mon avis.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/22/principe-de-precaution-et-principe-de-realite-par-christian-morel_1341234_3232.html
« gnorer les probabilités des événements indésirables est une source répétée de fixation absurde des priorités. Bien qu’il ne soit pas facile de calculer de façon précise les probabilités d’accidents et de catastrophes, on peut dégager des ordres de grandeur, en recoupant des informations provenant de plusieurs sources. Pour fixer les idées, voici les probabilités de décès relatives à un certain nombre de risques :
Alpinisme himalayen : 1/100
Chirurgie : 1/250 à 1/1 000
Anesthésie années 1980 : 1/10 000
Randonnées hivernales en montagne (avalanches) : 1/25 000 à 1/10 000
Circulation routière : 1/10 000
Anesthésie années 2000 : 1/150 000
Transport aérien, grandes compagnies : 1/1 000 000 »
Bon il manques unités à ces chiffres mais c’est pas grave, la suite est très bien.
http://limousin-poitou-charentes.france3.fr/info/poitou-charentes/zones-noires–des-experts-sur-le-terrain-62150907.html
« Ségolène Royal a proposé l’aide juridique de la région et a recruté quatre avocats très « pointus »
Et que fait Jacques Auxiette ?
http://lci.tf1.fr/filnews/france/les-sinistres-de-xynthia-vont-manifester-5827338.html
« Les sinistrés de la tempête Xynthia en Charente-Maritime manifesteront samedi leur mécontentement face à la réaction des pouvoirs publics, notamment la destruction programmée des habitations situées en « zone noire », en bloquant l’accès à l’île de Ré. »
Et le puy du fou, vous le bouchez quand ?
L’opération « déminage » du 15/04 de JL Borloo a échoué car elle n’était que démagogie en pensant que les habitants concernés n’étaient que des naïfs : un exemple, pesrsonne n’a vu les délégués à la solidarité annoncés, les zones noires sont toujours restées des zones noires dans les discours de B Apparu et C Jouanno…..
PS : ne jamais oublier que JL Borloo a été le ministre de la ville qui a mis en oeuvre la destruction massive d’immeubles alors qu’il manque en France des millions de logements (il aurait sûrement été plus intelligent de les réhabiliter)
http://www.pharedere.com/actualite/Nous-vivons-un-second-raz-de-maree…-1655.html
L’article parle d’une maison de l’ile de Ré, à étage, peu inondée et accessible, mais placée en zone noire quand même.
« Les quatre critères pris en compte par l’État sont : les habitations ont été inondées avec plus d’1 m d’eau, l’eau est arrivée rapidement, l’habitation est difficile d’accès pour les secours, l’absence d’étage. »
Pour l’absence d’étage, c’est n’importe quoi puisqu’il suffit d’imposer la construction d’un étage qui pourrait être quelque chose d’assez petit.
Pour la pointe de l’Aiguillon, je suppose que l’accès des secours a beaucoup compté mais les secours pourraient être adapter et arriver par la mer comme pour les îles après tout. Ils ne vont pas raser les îles ? Sein est en zone noire ?
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/04/21/97001-20100421FILWWW00418-xynthia-les-menaces-des-maires.php
« Les maires et les associations de victimes de la tempête Xynthia réunis aujourd’hui à Poitiers ont demandé de nouveau des « justifications » à l’Etat sur le zonage qu’ils contestent et ont menacé d’aller en justice s’ils n’obtenaient pas satisfaction… »
A croire que les études ont été faites sur un coin de table et que la nappe en papier a été jetée …
Toujours à propos de la période de retour :
Lors de son audition par la mission d’information du Sénat sur les conséquences de la tempête Xynthia, François Jacques (président de Météo-France) a évoqué, au regard de la surcote produite, un évènement « plus que cinquantenaire, et presque centennal ». Il s’appuyait pour cela sur les analyses du Service Hydrographique et Océnanographique de la Marine. Et le résultat est bien loin des 10 000 ans mis en exergue par le titre sensationnaliste de Sud-Ouest !
A propos des périodes de retour d’une évènement exceptionnel :
Comme Jacques Ghémard, je pense que le journaliste de Sud-Ouest fait une lecture erronée du rapport du BRGM.
D’une manière générale, cette question des périodes de retour est souvent mal comprise, car elle fait appel à des méthodes probabilistes que le grand public ne maîtrise pas : « La période de retour est l’inverse de la probabilité d’occurrence du phénomène. Un phénomène ayant une période de retour de cent ans (phénomène centennal) a une chance sur cent de se produire ou d’être dépassé chaque année. Cela est vérifié à condition de considérer une très longue période. Mais elle peut aussi, sur de courtes périodes (quelques années, parfois une seule), se répéter plusieurs fois
Autrement dit, en vingt ans, un individu a une chance sur cinq de vivre la crue centennale. »
http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/dossier_risque_inondation/laleainondation.htm
Un évènement centennal a une chance sur deux de se produire chaque année, et environ une chance sur cinq en 20 ans (18%), et encore un peu moins d’une chance sur deux en 50 ans (39%), ce qui est loin d’être négligeable à l’échelle de la vie humaine ou de la durée de vie des biens exposés aux inondations. Ce dernier résultat peut paraître surprenant pour un riverain qui pense à tort qu’il a peu de chance de voir une crue centennale en cinquante ans.
Cf. Estimation de la crue centennale pour les plans de prévention des risques d’inondations, coordination éditoriale de Michel Lang, Jacques Lavabre, Quae, Collection « Update Sciences & Technologies », 2007, p. 14-15.
Des personnes qui ont aujourd’hui dans les 80 ans ont vu 3 fois dans leur vie un raz-de-marée passer par dessus les digues et envahir le marais…
« Ceci est grave : pareille discrimination nous éloigne un peu plus de ce que l’on peut attendre – et exiger – des choix d’un gouvernement dans une République qui se veut un Etat de Droit. »
En théorie, les zones noires c’est fait pour protéger les vies humaines. Donc si les zones habitées par des riches ne deviennent pas des zones noires, ça voudrait dire que la vie d’un riche a moins de valeur pour l’état que la vie d’un pauvre. C’est pas juste, les riches ne valent pas moins que les pauvres. Sauvez les riches aussi !
Mais bon, évidemment personne n’y croit.
***
« Une catastrophe comme Xynthia tous les 10 000 ans ?
Le rapport préliminaire du BRGM sur les événements du 28 février évoque une occurrence de 10 000 ans. Un élément que les sinistrés qui veulent rester ne vont pas manquer d’utiliser comme argument. »
Ce n’est pas exactement ce que j’ai lu dans le rapport du BRGM mais ce passage du rapport n’est pas très clair.
http://www.brgm.fr/Rapport?code=RP-58261-FR.pdf
Pour moi ils disent en bas de la page 12 que ce qui a été constaté remet en question la méthode actuelle et que la courbe présentée page 13, dont l’extrapolation ferait dire qu’un tel évènement peut se produire tous les 10 000 ans, est fausse.
Mais ils ne disent pas quel devrait être la bonne courbe et si un seul évènement permet de la redéfinir.
Moi à vu de nez, ce que je constate, c’est qu’une tempête de grande ampleur peut se produire presque chaque années. Disons un an sur deux. Ce document
http://www.shom.fr/fr_page/fr_act_oceano/maree/GRANDES_MAREES2010.pdf
me permet de penser qu’il y a chaque années 40 jours de grande marées donc 40 chances sur 365 que la tempête arrive un jour de grande marée. Donc à peu près une chance sur 10. Et cette tempête elle va durer environs six heures donc elle a une chance sur deux de se produire à marée haute.
Ca nous fait donc 1/2*1/10*1/2 = 1/40. Un « raz de marée » créé par une tempête tous les 40 ans en moyenne et à la louche. Attention c’est en moyenne donc il est possible que ce soit l’année prochaine ou dans un siècle. Mais ça sera pas dans dix mille ans.
Et en plus ce que l’on prévoit c’est un écart exceptionnel par rapport au niveau moyen, mais ce niveau moyen augmente … donc un écart normal créera des inondations si les digues ne montent pas elles aussi.
oui c’était une résidence secondaire, je m’y voyait déjà dans 4 ou 5 ans à la retraite, laissant l’appart. dans 93 pour mes enfants, ils faut les aider.tous mes investissements passaient dans la MAISON,terrasse, salon de jardin, extension pour le bonheur, pas une semaine au bureau pendant laquelle je ne préparais pas les croquis, la liste des matériaux, et les consultations des catalogues pour les outils,puis les commandes aux fournisseurs locaux, 2 m3 de sable, du ciment, les dalles de terrasse, puis le départ sur place, pour une semaine de travail physique et le résultat à la fin, boire le café sur la terasse, sous le parasol et entendre les oiseaux dans les feuilles des peupliers si petits quand on a acheté le terrain.LA VIE quoi.OUI j’en ai profité 10 ans c’était chouette et je recommencerais si tout va bien.les envieux peuvent râler et se moquer, jles en…..de.et tenez bon, vont quand même pas démolir si on est dedans?? quoique
En effet,
je rajoute l’article paru dans Sud Ouest aujourd’hui :
21 avril 2010 09h30 | Par thomas brosset
Une catastrophe comme Xynthia tous les 10 000 ans ?
Le rapport préliminaire du BRGM sur les événements du 28 février évoque une occurrence de 10 000 ans. Un élément que les sinistrés qui veulent rester ne vont pas manquer d’utiliser comme argument.
Rue de la Plage, à Aytré, le 3 mars. Selon les géologues du BRGM, un phénom ène météorologique d’une telle ampleur ne risquerait de se reproduire que tous les 10 000 ans.
Ils sont intervenus du 8 au 12 mars. Quelques jours donc après le passage de Xynthia et avant que les traces n’en soient effacées. Les géologues du BRGM ont balayé un linéaire de côtes de 240 kilomètres entre Loire et Garonne, pour étudier l’évolution du trait de côte, les niveaux d’inondation maximum et les dégâts induits. Et ils viennent de livrer un compte rendu préliminaire de cette mission. Compte rendu public que les sinistrés se sont empressés de dévorer pour y trouver les arguments à opposer à ceux qui veulent les voir partir.
Le plus significatif se trouve en page 12 : « D’après les observations marégraphiques du Shom (2), le niveau extrême aurait atteint 4,5 m au marégraphe de La Rochelle. Une valeur très supérieure au niveau de retour centennale prédit par le Shom. Cela traduit évidemment le caractère exceptionnel de la tempête, mais remet aussi en question la validité des méthodes statistiques basées sur des séries temporelles de quelques dizaines d’années pour établir des périodes de retour centennales. En effet, si on extrapole le niveau de 4,5 m, cela correspondrait à une période de retour proche de 10 000 ans. »
En clair, selon les outils statistiques du BRGM, un phénomène comme Xynthia peut se reproduire en l’an 12010. Ce qui laisse largement le temps aux propriétaires sinistrés de finir leurs travaux et aux zones touchées de passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Précision toutefois : l’étude fait un constat. Mais ne prend pas en compte les phénomènes de dérèglement climatique qui pourraient accélérer le rythme de ces événements dits extraordinaires.
22 m de recul à La Couarde
Dans ce constat, les géologues ont pu notamment constater que le recul moyen du cordon dunaire, pendant la nuit du 27 au 28 février, a été de 3 à 5 mètres sur toute la côte, avec un record sur la plage du Moulin Brûlé, à La Couarde, où la dune a cédé sur 22 mètres.
« Ce rapport est édifiant. A l’heure où l’on nous demande de prouver que notre maison ne se trouve pas dans une zone dangereuse, il suffit de lire ce qui est écrit : une occurrence de 10 000 ans », commente Marie-Olivia Rocca, représentante de l’association des sinistrés d’Aytré. Route de la plage, seuls trois foyers veulent partir.
« Nous avons ouvert un cahier d’évaluations. Chaque famille y inscrit le coût estimé de sa maison. Il faut qu’on sache collectivement à quoi s’attendre. Pas question de nous défendre séparément, même si c’est ce que souhaite l’État », poursuit Marie-Olivia Rocca.
Comme tous les sinistrés de la route de la Plage, elle se trouve en zone noire, ou « de solidarité » selon les propos de Jean-Louis Borloo.
Elle n’a donc plus d’experts techniques à attendre, comme cela s’est fait en fin de semaine dernière à Fouras, Yves et Châtelaillon.
« J’ai fait la démarche auprès des domaines pour faire expertiser ma maison. La méthode est simple. Ou vous vous engagez dans une procédure pour partir à l’amiable et l’on vous promet des fonds débloqués sans délai, ou vous n’êtes pas d’accord et vous devez prouver vous-même que vous n’êtes pas dans une zone dangereuse. Une contre-expertise peut être commandée et votre demande déboutée. Il faut être plus groupés que jamais », poursuit la jeune Aytrésienne.
Même son de cloche du côté de Fouras où, pourtant, la pointe de la Fumée est restée orange : « L’intervention de Jean-Louis Borloo n’était qu’un changement de ton. Dans les faits, rien ne se passe. Les zones, noires ou orange, restent les zones et c’est toujours aux sinistrés de faire la preuve qu’ils peuvent rester. Un expert technique est passé vendredi à Fouras. Il est resté deux heures, a réalisé des photos, pris des données topographiques et est reparti sans nous consulter. Pour quel résultat ? », s’interroge Grégoire Courdé, de l’association Vivre à Fouras.
Quant à Thierry Demaegdt, président des sinistrés de Charron, il était reçu hier par Gilles Servanton, directeur départemental des Territoires et de la mer, pour en savoir plus sur les intentions de l’État.
Chacun puise ses informations où il peut. Mais tous seront regroupés ce soir, à 19 heures, à Châtelaillon, au sein d’un collectif des huit communes sinistrées de Charente-Maritime, afin de parler d’une seule voix.
(1) Bureau de recherches géologiques et minières (www.brgm.fr) (2) Service hydrographique et océanographique de la Marine
Avez-vous lu l’article de Sud-Ouest aujourd’hui? « Une catastrophe comme Xynthia tous les 10000 ans » ca laisse à réfléchir.
Article Marianne2 17/04/10 :
Expropriations Xynthia : sécurité ou … futur scandale (d’Etat) ?
Jean-Louis Denier
Jean-Louis Denier, journaliste subodore, derrière les impératifs de préventions des risques et de protection des personnes, une véritable gabegie de l’argent public…
Dessin: Louison
Tout a été très très vite, une véritable floraison printanière.
Qu’on en juge … cinq semaines à peine après le passage de la tempête « Xynthia » que déjà percent et s’épanouissent les noires corolles des zones promises à la destruction et à la désertification.
Les données chiffrées indiquent que 1.510 parcelles de terrain – toutes bâties ou aménagées en vue d’une occupation humaine – seront concernées par ce qui prend les allures d’une décision politique et administrative sans précédent : une expropriation massive visant littéralement à rayer de la carte plusieurs pans du territoire français situés en Charente-Maritime et en Vendée, mesure que nos confrères de l’hebdomadaire « Le Point », peu suspects de gauchisme ou d’exagération anti-Sarkozy, décrivaient, il y a peu, comme le fait de raser des quartiers entiers, des lotissements, des campings et des villas.
Emotion + précaution = expropriations à la hâte
Pourquoi cet empressement ?
La réponse tient en deux points : bilan des pertes et traitement/récupération politique de l’émotion. Avec sa cinquantaine de morts, Xynthia est passé de la catégorie « évènement météorologique » à celle de drame national et, à un drame de cette ampleur, il convenait d’apporter, selon la méthode d’action/communication de l’actuel locataire de l’Elysée, une réponse du même calibre. Bref … à la force des éléments devait répondre celle du gouvernement, seul apte à dompter vents et eaux mais, surtout, à les laisser souffler et passer, à l’avenir, dans des endroits dépourvus de population en vertu du principe de précaution.
Mais justement, c’est là où le bât blesse.
C’est, en tout cas, ce que constate certains spécialistes de l’action administrative et du droit public, droit applicable en l’espèce compte-tenu des décisions préfectorales de classement en zones dites « noires » et des futures procédures d’expropriation à lancer.
Ainsi, Bruno Kern, Avocat spécialiste de la matière et ancien Chargé de mission « urbanisme » auprès du Médiateur de la République, constate qu’« Il y a quelque chose de violent sans aucune procédure de concertation. Les préfets interviennent dans l’urgence et dans l’émotion (…) ». Son confrère, Me Yves-Noël Gentil, lequel défend les intérêts d’habitants des villages vendéens de La Faute et de l’Aiguillon, n’est pas en reste lui qui remarque que « La délimitation des zones n’a pas été effectuée de façon pertinente et approfondie. ».
Propos partisans ?
Pas si sûr. Un élu UMP, Jean-Louis Léonard (député-maire de Châtelaillon-Plage en Charente-Maritime) répète à qui veut l’entendre que « Il faut une véritable analyse des risques, au cas par cas, avec, en parallèle pour chaque secteur, une évaluation de ce que coûteraient les moyens de protection nécessaires. ».
Comme d’autres, il argue, à cet égard, des dispositions du Code de l’Environnement, lequel, dans son article L. 561-1, rappelle que « Sans préjudice des dispositions prévues au 5° de l’article L. 2212-2 et à l’article L. 2212-4 du code général des collectivités territoriales, lorsqu’un risque prévisible de mouvements de terrain, ou d’affaissements de terrain dus à une cavité souterraine ou à une marnière, d’avalanches ou de crues torrentielles menace gravement des vies humaines, l’Etat peut déclarer d’utilité publique l’expropriation par lui-même, les communes ou leurs groupements, des biens exposés à ce risque, dans les conditions prévues par le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique et sous réserve que les moyens de sauvegarde et de protection des populations s’avèrent plus coûteux que les indemnités d’expropriation. ».
La digue dondaine?
Pour aller au peuple, Royal doit oublier St Germain
Xynthia : ASI (et Marianne) entre émotionnel et vengeance sociale
Retraites : Royal 1 – Aubry 0 En tenant ces propos, M. Léonard a sans doute en tête un certain nombre de détails fort intéressants.
Il y a d’abord des faits.
Pendants des décennies, les digues protégeant les secteurs inondables n’ont été ni entretenues ni renforcées alors que, pendant le même temps, bien des élus locaux, des promoteurs et des services administratifs chargés de contrôler la légalité (en droit + en fait) d’autorisations de lotir et/ou de construire en zone à risque ne trouvaient rien à redire lorsque maisons et aménagements divers se multipliaient là où le danger, connu de tous, existait. A cette époque, l’action et la réaction administratives et/ou politiques étaient beaucoup moins rapides qu’aujourd’hui, différence de tempo dans le souci de la précaution et de la prévention des risques qui, curieusement, ne donne lieu actuellement à aucun commentaire ni déclaration ou interrogation concernant, par exemple, la responsabilité passée de tel ou tel décideur … .
Il y a ensuite les chiffres.
Personne, pour l’instant, ne s’intéresse au coût de la réfection ou à celui de la construction d’ouvrages de protection tels digues, canaux, bassins de rétention etc. Une seule solution est retenue : acquérir à l’« amiable » ou exproprier rapidement. L’on ne s’embarrasse pas d’étude ou de comparaison des coûts.
Or … la FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurance) estime, qu’en moyenne, l’acquisition, négociée ou forcée, du foncier et du bâti coûtera 250.000 € en moyenne par opération et, lorsque l’on sait que 1.510 opérations seront nécessaires, l’on arrive à la coquette somme de … 377.500.000 €, ce qui n’est pas rien quand bien même l’intervention des compagnies d’assurance et du fonds dit « Barnier » – créé en 1995 et financé par une partie des primes d’assurance habitation – pour les procédures amiables.
Curieusement, depuis prés d’une décennie, à Charron, un des villages de Charente-Maritime les plus touchés par le zonage aux fins de destruction des maisons (destruction prévue de 180 maisons) un projet de reconstruction de 6 km de digues attendait toujours le déclenchement d’une enquête d’utilité publique par la Préfecture … sans doute pour raison d’économies budgétaires.
Quand tout le monde n’est pas « administrativement » inondé de la même façon …
Mais le plus délirant, dans tout cet ensemble, c’est la manière selon laquelle les Préfectures appréhendent et qualifient le risque.
L’île de Ré a été en partie submergée lors de la tempête, l’île se trouvant alors partagée en trois, reprenant ainsi sa géographie d’il y a quelques millions d’années. Aucune décision administrative ne concerne pourtant son habitat et ses habitants alors qu’il y a eu inondation et évacuation d’urgence de dizaines de Réais dans les heures qui ont suivi Xynthia.
A quelques kilomètres de là, et sur le continent, des maisons non inondées sont, elles, et d’autorité, promises à la destruction.
Tout se passe donc comme si certains avaient le droit de continuer à être inondés et à résider dans et sur un endroit prisé alors que d’autres sont considérés comme gens de peu et donc soumis à expropriation et expulsion, et ce, au mépris du principe d’égalité qui commande à l’Administration de traiter de la même façon les personnes se trouvant dans la même situation de droit et/ou de fait.
Ceci est grave : pareille discrimination nous éloigne un peu plus de ce que l’on peut attendre – et exiger – des choix d’un gouvernement dans une République qui se veut un Etat de Droit.
à Mm MP de LEPINAY
On achète pas le chagrin .
Article Sud Ouest 17/04/10 :
La chronique du médiateur : Xynthia et le prix des choses sans prix
Voici sept semaines que Xynthia a frappé. Au temps du choc et de la stupéfaction, et en attendant celui de la réparation, a succédé le temps de la colère et de l’incompréhension. Les mesures décrétées pour qu’à l’avenir un hypothétique déchaînement du vent et de l’océan n’entraîne pas d’aussi funestes conséquences ont beaucoup de mal à se faire accepter. Pour notre part, nous rendons compte au jour le jour de ces décisions et des révoltes qu’elles suscitent ; nous essayons de saisir une réalité humaine qui se situe bien au-delà d’un trait coloré sur une carte et d’un chèque remis par un assureur ou par l’État. Dans un mail du 8 avril, Marie-Pierre de Lépinay, une habitante de L’Aiguillon, en Vendée, résume ce que l’on peut entendre dans les manifestations comme dans les conversations autour des lieux du drame.
« Ce matin, en réunion collective, le préfet de la Vendée et le maire de L’Aiguillon-sur-Mer ont annoncé que ma résidence principale allait être détruite. Sans ménagement. Que dirait-on d’un service de cancérologie s’il annonçait de manière collective ceux condamnés et ceux pouvant être sauvés ? […] Ma maison a plus d’un siècle. J’ai le sentiment que mon quartier a été sacrifié, tout simplement, sur des tracés de plans, sans prendre en considération chaque maison. Dommage que pas plus d’électeurs, de « people » ou de politiques n’habitent mon quartier… Lors de la réunion de ce matin, le préfet et le maire n’ont utilisé que les mots de « maisons déplacées » sans avoir le courage de dire la réalité qui est « maisons détruites, rasées, sacrifiées, rayées de la carte… », de même pour nos vies, nos projets… »
La réflexion que nous soumet Jean-Michel Roques, ingénieur toulousain, professionnel des questions d’inondations et du droit de l’urbanisme, n’est pas à fleur de peau, mais elle n’est pas moins sévère.
« La décision, prise en seulement un mois, de raser les maisons me semble extrêmement hâtive et choquante : encore une fois, le politique surfe sur la vague émotionnelle en anticipant mal les conséquences de cette décision […]. Je ne conteste pas le principe du zonage concerté des risques, dont je suis un ardent défenseur. Je déplore même qu’il n’ait pas été fait il y a vingt ou trente ans. Mais je conteste la façon dont on impose ex abrupto ces destructions, sans autre alternative, sans concertation avec les intéressés et sans réel débat avec des experts externes à l’administration. L’émotion prime ici sur la raison, et cette décision très bureaucratique est aussi celle d’un État qui n’assume pas ses responsabilités. » Et après s’être livré à un examen détaillé des conditions techniques et réglementaires qui encadrent la situation actuelle, M. Roques conclut : « Les expulsés contre leur gré sont transformés pour l’opinion en victimes expiatoires de la culpabilité collective face au changement climatique érigé ici en divinité vengeresse. Cela arrange bien les pouvoirs publics locaux ou nationaux, qui, derrière le rideau de fumée, comptent sur l’annonce de montants élevés des indemnisations pour se dédouaner de leurs responsabilités multiples dans ce drame. »
Ces courriers, comme les cortèges de protestation et les assemblées des comités de défense qui se créent sur les lieux du désastre à Fouras, aux Boucholeurs, à Aytré, à Charron et en Vendée, vont à l’essentiel et à ce qui est le plus difficile à maîtriser par l’administration et les instances politiques en général : une maison, c’est l’investissement d’une personne ou d’une famille, elle ne se réduit pas au prix des murs et des peintures. Un lieu où l’on a choisi de vivre, c’est un rêve matérialisé. Et bien malin qui peut chiffrer un rêve
Cette décision bureaucratique est celle d’un État qui n’assume pas ses responsabilités
Patrick Berthomeau
Article Marianne2 du 20/04/10 :
Xynthia : ASI (et Marianne) entre émotionnel et vengeance sociale
Régis Soubrouillard – Marianne | Mardi 20 Avril 2010
S’interrogeant sur la détresse (trop?) télégénique des victimes de la tempête Xynthia, le site Arrêt sur Images rappelle cet oubli présumé délibéré des chaînes de télé: la plupart des maisons touchées sont des résidences secondaires. Dans Sud-Ouest, Jean-Claude Guillebaud écrit qu’au-delà de la valeur d’un bien immobilier, c’est bien plus d’une dévastation immatérielle dont aucun expert ne saurait évaluer l’intensité dont il est question.
Les sinistrés de Xynthia, entre émotion et colère
envoyé par loireimagepresse. – L’actualité du moment en vidéo.
Xynthia ? Une tempête dans un verre d’eau avec quelques « résidences secondaires » autour ou une « blessure de l’âme dont aucun expert ne saurait évaluer l’intensité » comme l’écrit le journaliste Jean-Claude Guillebaud dans Sud-Ouest.
Le site Arrêt sur Images a choisi. Dans un article – repris dans le n uméro de Marianne atuellement en kiosque – critiquant l’aspect trop émotionnel de la couverture par les JT des « sinistrés de Xynthia », le site fait remarquer un oubli : « la plupart des maisons détruites étaient des résidences secondaires. L’affaire est entendue. Les vies de ces habitants sont à reprendre à zéro, « une vie s’en va », il leur faut « tourner la page ». Du moins si l’on en croit les JT ».
Arrêt sur Images passe rapidement sur ces menus détails : « pour la grande majorité d’entre eux, la réalité n’est pas aussi noire que ne le laissent penser ces images. D’abord, comme le rappellent tous les reportages, ils toucheront d’importantes sommes d’argent, 250 000 euros en moyenne par maison détruite, selon la Fédération française des sociétés d’assurance. Mais surtout, ni le 7, ni le 8 avril, les JT n’ont rappelé un fait important : la plupart des habitants des maisons bientôt détruites ne se retrouveront pas à la rue ! Ces maisons sont en effet pour leur large majorité des résidences secondaires ».
Un torrent lacrymal
Xynthia Charron en zone rouge 100 maisons[nws] FR 310310
envoyé par SpeedyVideo. – L’actualité du moment en vidéo.
Et les journalistes de citer les exemples de l’Aiguillon-sur-Mer où sur 241 habitations rasées, seules 25 sont des résidences principales et de la Faute-sur-Mer où on en dénombre 92 sur les 674 maisons condamnées. « En clair, dans ces deux communes, plus de 87% des habitations à détruire sont des résidences secondaires…» affirme le site.
Les auteurs évoquent dès lors d’une information « tronquée par les chaînes, au bénéfice de l’émotion, naturellement déclenchée devant le torrent lacrymal présenté sur les écrans. D’autant plus gênant que les journalistes de TF1, France ou France 3 disposaient des éléments pour amener cette précision ». Nulle découverte ici : la télévision a abandonné toute adresse à l’intelligence et ne rime plus qu’exclusivement avec émotion. Du bon gros pathos qui à trop dégouliner sur les écrans peut tout aussi bien susciter des réactions de rejet.
Des résidences secondaires pour riches de la télé
La Rochelle tempête Xynthia
envoyé par Jeremy1M83. – L’actualité du moment en vidéo.
Expropriations Xynthia : sécurité ou … futur scandale (d’Etat) ?
Retraites : Royal 1 – Aubry 0
La plan digues complètement dingue de Sarkozy C’est le cas sur le forum du site où les intervenants adhèrent en masse à ce discours. Chacun y va de ses arguments : « me sont revenus en tête les Haïtiens, avec leurs handicaps (car beaucoup ont du subir des amputations), avec leurs pauvres tentes sous les pluies diluviennes… et en même temps, dans le même journal, les images des favelas de Rio qui glissaient en enfouissant sous leurs détritus et la boue, des personnes vivantes…Et oui, ensuite, on relativise » écrit clomani.
– « Bien dit et établi. C’est que pour la grande bourgeoisie française et notamment parisienne et notamment médiatique, ces pauvres victimes qui viennent de perdre leur deuxième maison, c’est tellement émouvant, ca les touche tellement… » ajoute jean-christophe.
– Marie explique qu’elle a « passé des années de colère à cause de toutes ces affreuses baraques qui ont salopé le bord de mer. Alors, les morts, c’est grave et triste mais sinon, je suis ravie de ce qui vient de se passer . Je crois savoir pourquoi la télé a zappé allègrement l’info résidence secondaire : parce qu’il doit y avoir des gens riches de la télé qui ont des maisons là-bas et veulent empêcher que ça soit détruit en ameutant l’opinion publique : il faudrait enquêter là-dessus, je pense».
Un projet de vie en zone noire…
Dans Sud-Ouest, le journaliste Jean-Claude Guillebaud propose une autre lecture de ces situations de détresse répliquant au bavardage « principalement chiffré » proposé par les médias : « tant de victimes, tant de millions de mètres cubes d’eau de mer, tant de milliards pour réparer les dégâts (…) Nos médias ont finalement ressemblé à un immense tableau de comptes, une leçon d’arithmétique » quand la peine des hommes ne se « réduit pas à des chiffres, ni même à des raisonnements rationnels. Le regard des habitants de Charron, de Fouras ou de La Faute-sur-Mer n’en finit pas de s’attarder sur ces coins de dunes ou de marais submergés. Ils comprennent que ce qu’ils risquent de perdre, ce n’est pas seulement un «bien immobilier». À côté de l’idée de perte, il faut prendre en compte ce que faute de mieux on appellera le « chagrin ».
Une notion difficile à figurer en diagrammes ou autres baromètres dont la télé raffole « Or tout cela, savez-vous » poursuit le journaliste, « n’a rien à voir avec les chiffres. Ce n’est pas une perte »quantifiable que pleurent en silence ces hommes et ces femmes que l’on décide d’exiler loin de « chez eux ». C’est le deuil d’un paysage familier ; c’est la privation subite de quelques points de repère ; c’est une blessure de l’âme dont aucun expert ne saurait évaluer l’intensité. Tous ces gens ont bien compris que, au nom de la sécurité et de la « précaution », c’est du grenier de l’âme qu’on a décidé de les expulser à la va-vite. La plupart d’entre eux sont des retraités. Or, passé un certain âge, on ne reconstruit pas si facilement son paysage intérieur ».
Parmi l’abondance des commentaires d’ASI qui dans leurs vitupérations contre les résidences secondaires ne font qu’évoquer une forme de vengeance divine fondée sur l’indignation. Fabien s’étonne de cette « solidarité des @sinautes ». Evoquant l’exemple de ses beaux parents : « Ils ont acheté le terrain en 70 et ont construit cette maison pendant plus de 20 ans. ce sont des personnes modestes (lui cadre moyen dans l’industrie et elle ouvrière spécialisée dans la chaussure) et leur résidence principale à Chôlet est bien modeste (bien plus que la maison de la Faute). Ils passent tous leurs week end et toutes leurs vacances à la Faute, tous leurs investissements sont faits sur la maison de la Faute…
Il y a 2 semaines, mon beau père à fêté son départ à la retraite, l’idée était de vendre leur logement de Chôlet et de partir enfin vivre à la faute. toutefois pour toutes les « bonnes âmes » qui s exprime sur ce forum et pour les statistiques, il s agit sûrement d’une résidence secondaire mais pour eux c’est plus que ça : c’est un projet de vie ».
Un projet de vie réduit à l’état de zone noire.
Article des Echos du 20/04/10 :
Xynthia et le difficile gouvernement des risques
[ 20/04/10 ]
FRANÇOIS EWALD EST PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS.
La tempête Xinthia a fait 52 victimes, piégées la nuit, chez elles, là même où elles pouvaient se penser protégées. On comprend le traumatisme pour les élus locaux comme pour l’administration qui n’ont pas su prévenir la situation, avertir la population et prendre les mesures qui auraient pu permettre de sauver les vies. Face à un tel drame, qui met en cause la vision protectrice de l’Etat que le président de la République s’attache à promouvoir, les solutions ont dû être rapidement trouvées. L’arrêté de catastrophe naturelle, nécessaire pour permettre l’indemnisation des victimes, a été pris pratiquement instantanément. Et l’administration, sans désemparer, a voulu proposer aux sinistrés un nouveau plan d’occupation des sols qui condamnait plusieurs zones dites « noires » à la destruction. Les permis de construire qui n’auraient pas dû être accordés seraient comme retirés. On allait exproprier tout en indemnisant. Le risque aurait disparu.
Mais ça ne marche pas comme ça. Les événements naturels sont désormais perçus dans le cadre de la loi de 1982 qui met en oeuvre un principe de solidarité nationale face à des événements naturels anormaux. Il s’agit, en réalité, d’une loi d’aménagement du territoire, l’assurance étant en principe indexée sur des plans de prévention des risques, permettant leur bonne gestion. En réalité, deux visions peuvent l’inspirer : appartient-il à la solidarité nationale de faire que certains territoires exposés à certains risques soient pourtant occupés comme les autres ? Faut-il, au contraire, faire en sorte que la solidarité ne s’exerce que sur des territoires dont on aura pris la précaution de connaître les risques et leur récurrence ? Ce sont là deux visions de la solidarité : la première consiste à dire que, grâce à la loi de 1982, la France s’est organisée de telle manière que l’ensemble de son territoire soit traité avec une certaine égalité malgré la différence des risques naturels qui peuvent en affecter chacune des parties. La seconde dira que ne méritent la solidarité que ceux qui ont pris les mesures de prévention pour réduire les risques. Ce qui introduit un principe de différenciation au sein des territoires.
La première version correspond à une vision « progressiste ». L’histoire de l’aménagement du territoire a été de viabiliser des zones considérées longtemps comme insalubres. C’est l’histoire d’une conquête sur la nature, presque d’un défi comme dans le cas des polders hollandais. On conquiert parce qu’on sait se défendre et se protéger. La seconde trouve la première vision « prométhéenne » et trop risquée : les hommes ne doivent pas prétendre pouvoir soumettre les lois de nature, mais se soumettre à elles. On fait appel à la mémoire, à l’histoire. Conséquence : il faudra bientôt placer en zone « noire » tout territoire conquis sur la nature et exposé à un risque.
Mais ce débat est trop abstrait. Car nous ne sommes plus en 1982. Trente ans ont passé qui font apparaître le dispositif alors conçu comme aussi efficace que frustre. En 1982, d’abord, on ne disposait pas de la masse d’informations sur les risques que l’application de la loi a permis de rassembler. C’est une raison qui explique le choix d’une solidarité très large qui a été alors adopté. Surtout, les capacités de prévision de la météo ont progressé d’une manière telle que l’on vend désormais aux entreprises des services afin de leur permettre de gérer au mieux leurs activités en fonction des événements naturels prévisibles. Cela permet des conduites fines de protection au cas par cas, qui permettent de réduire les risques. On n’est plus dans le tout ou rien de la zone « noire ». Un tel cadre peut fournir les éléments d’une gestion différenciée des situations.
Le plus étrange dans la gestion des conséquences de Xynthia, c’est la brutalité avec laquelle l’Etat, manifestant un pouvoir sur les élus locaux, décrète souverainement sa volonté de réaménager le territoire selon ses propres critères de risque, selon une balance où le droit de propriété, un des droits en principe fondamentaux, doit céder devant un principe de gestion des risques où il s’agit de protéger la population contre elle-même dès lors qu’elle serait exposée à un risque vital prévisible. Mais, avec la tempête Xynthia, comme hier avec le virus H1N1, le gouvernement fait l’expérience qu’à l’âge de la démocratie participative, on ne peut pas priver les individus de la décision. Le principe en a d’ailleurs été constitutionnalisé avec la Charte de l’environnement : si l’article 5 (principe de précaution), renforce le pouvoir des « autorités publiques », l’article 7 pose le principe que le citoyen a le droit d’être informé et de « participer à l’élaboration des décisions publiques ».
La situation est déjà suffisamment difficile pour ne pas en rajouter par des spéculations (pour reprendre le terme mesuré d’hks) sans le moindre fondement. Mais l’époque est décidément friande de ce genre de raisonnements…
Les acquisitions foncières auxquelles le département procède se font sous le régime des « espaces naturels sensibles », régime juridiquement encadré qui suppose que soient définies au préalable des zones de préemption ; non seulement les zones noires ne relèvent en aucun cas de ce régime, mais c’est l’Etat seul qui y est à la manœuvre.
Les acquisitions projetées par l’État dans les zones noires devraient plutôt aller en dotation au Conservatoire du littoral, dont les propriétés sont inaliénables.
S’agissant du projet autoroutier et de ses compensations : si ce projet devait se réaliser, la question de la compensation des zones humides qu’il impacterait ne relèverait pas de l’État ni du département, mais uniquement du concessionnaire chargé de la réalisation et de la gestion du projet. Non seulement ce concessionnaire – une société de droit privé – n’est pas désigné à ce jour, mais, comme le fait remarquer avec justesse hks, le type de zones humides traversées est très différent des zones littorales concernées par Xynthia. Or la compensation doit se faire à valeur sinon égale, au moins comparable.
à Gnuyk
je crois que j’ai compris votre propos ..
( je vis à Paris la question de cette autoroute ne m’est pas familière)
Mais le plus étendu du marais susceptible d être traversé par l’autoroute Fontenay -Rochefort est en Charente maritime .Non?
(cf l’ attitude différente du président du conseil général de Charente maritime Dominique Bussereau.)
Il m’étonnerait bien qu’ au niveau de la CEE( du point de vue écologique ) on procède par échange de » zones humides » .
( entre parenthèses la pointe d Arcay, ce n’est pas une zone humide , c’est une zone inondable ce qui n’est pas la même chose .)
Vos soupçons de marchandages au sujet de l’autoroute me paraissent un peu bizarres .
à gnuyk
Je voudrais savoir si vous spéculez ou bien si vous avez des infos précises.
Quel est l’intérêt pour le département que cet investissement foncier à la pointe d ‘Arcay ?
Je ne suis pas du tout versé dans ce genre de comptabilité
éclairez moi .
merci
hks
Conc: demande RV cellule information/indemnisation
Attention: demander un RV ne signifie pas obligatoirement que l’on veuille partir …
http://limousin-poitou-charentes.france3.fr/info/poitou-charentes/zones-noires–une-affaire-d-etat-62150907.html
« Le défilé se poursuit en Charente-Mme : après les hommes politiques, ce sont les experts qui débarquent, mardi 20 avril. Mandatés par l’Etat, ils ont pour mission d’effectuer des relevés qui permettront d’expertiser les maisons afin d’y voir plus clair entre celles qui doivent être détruites et celles qui peuvent être sauvées »
Je comprends donc que le tri commence à l’intérieur des zones noires de Charente-Maritime.
On peut s’interroger sur l’impartialité de certains médias……
Notre action en Vendée concernant le zonage serait qualifiée de MARGINALE par Bruno Retailleau….
« Selon la préfecture de Vendée, un total de 689 rendez-vous ont été fixés par les cellules d’indemnisation du département, 479 à La Faute-sur-mer et 210 à l’Aiguillon-sur-mer. Certains ont déjà été reçus, les agendas sont pleins pour les semaines à venir. Dans le secteur de la baie de l’Aiguillon, le plus touché par la tempête, la protestation contre le zonage tracé par les autorités est « marginale », selon le sénateur (NI) Bruno Retailleau, qui est venu sur le terrain en mission sénatoriale » Article du Progrès du 17/04/10
bonjour, je suis déconnecté pour « l’autoroute Fontenay Rochefort », pouvez vous m’éclaircir, c’est un projet en cours , ou à problèmes ? Merci des réponses amis du loin .
à hks,
On commence à renter dans le détail et tout peut se comprendre
Après la zone noire (qui deviendrait la propriété de l’état)et en allant vers la pointe d’Arçay, il existe toute une zone de propriétés privées non constructibles et qui fait la jonction avec la forêt domaniale et dont on peut penser que le Conseil Général veut se l’accaparer
Ainsi du cimetière (début de la zone noire) jusqu’à la forêt domaniale, l’état et le département se sont mis d’accord pour cet « investissement foncier » ou cette spoliation, leur permettant par ailleurs d’obtenir de l’UEE l’autorisation de l’autoroute Fontenay/Rochefort
Tout le reste (la sécurité, la solidarité etc etc)n’est que de l’habillage pour justifier l’expulsion des habitants
à gnuyk
là excusez moi il y a un point que je ne comprends pas
« » »Pour le Conseil Général de Vendée : une aubaine de récupérer à tout prix des zones humides « » » »
J’ avais compris que l’ Etat rachetait des terres ( prétendues inondables ) donc que ces terres revenaient in fine au domaine maritime .
…………………………………..
Un zonage excessif emballé hypocritement dans l’ écologie passéiste Villiériste l ‘humanitaire compassionnel préfectoral ,le solidarisme tout azimut de Borloo , le volontarisme spectaculaire de Sarkozy . Quadruple emballage de la pilule.
Reliez tout ça au « grenelle de la mer » qui sera présenté comme cache sexe d’autres insuffisances politico- economiques et voila les écologistes pris au piège .
Enfin bref les pauvres propriétaire n’ ayant eu que 15 cm d’ eau sont victimes collatérales d’ enjeux strictement budgétaires.
……………………………………………
Corinne Lepage le dit très bien
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/politiques-citoyens/article/ou-en-sommes-nous-73371?debut_forums=100#forum2521335
« »dans la réalité de nos finances publiques qui ne permettent plus de faire les choix les plus opportuns. « »( à lire )
à Jacques Ghémard et hks
… des terres agricoles qui seront inondées à la prochaine tempête, donc gorgées de sel pour quelques années. Il faudra indemniser les agriculteurs qui auront perdu leurs recoltes…!
Je crois que l’on détient là une première clé officielle de la compréhension du fonctionnement du tandem Etat/Conseil Général de Vendée
Pour l’Etat : aux ordres du Président
Pour le Conseil Général de Vendée : une aubaine de récupérer à tout pris des zones humides à la Faute sur mer et à l’Aiguillons quelque soit le prix et en faisant abstraction comme dans les pays totalitaires des gens qui y vivent (915 maisons sur deux communes : du jamais vu en France)
Maintenant dans quel but ce fonctionnement machiavélique (rappelons nous les propos de JL Borloo de la semaine dernière) : il y a sûrement une contrepartie de l’Etat envers le Conseil Général de Vendée, pourquoi pas l’autorisation de la construction de l’autoroute Fontenay le Compte/Rochefort pour laquelle il faudra récupérer des zones humides dont bien entendu sur La Faute sur Mer et l’Aiguillon
En plus du juridique et du technique, il y aura du politique à plaider en justice
« » » » »Il a également plaidé pour que ces terrains, une fois rendus inconstructibles, redeviennent des « zones agricoles, c’est-à-dire ce qu’ils étaient il y a cinquante ans « » » » » » » ».
Par ce biais ( moyen tordu ) on a espoir de voir une digue ( efficiente ) à la faute devenue terre agricole .
J’ai pas trop souvenir de l’ agriculture à la pointe d’ Arcay il y a cinquante ans … des asperges sauvages !! et quelques vignes maigrichonnes .
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En revanche il ne parle pas de revenir à son puy du fou d ‘il y a cinquante ans . Ca non.
Or sans les stations balnéaire son puy du fou il pouvait se l’accrocher .
« Xynthia: Villiers à Matignon pour plaider un « plan digues » pour la Vendée »
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hpFUo4EeS8fKwNOSwTHXXtnElMfw
« Selon Philippe de Villiers, 75 km de digues servant à protéger les exploitations agricoles – « il ne s’agit en aucun cas de digues immobilières » – doivent être renforcées, soit parce qu’elles ont été endommagées soit qu’elles risquent de l’être lors d’une prochaine tempête.
L’élu a également répété au Premier ministre qu’il « soutenait » le plan d’action mis en place par l’Etat après la tempête malgré les violentes critiques qu’il suscite de la part de certains sinistrés, notamment en ce qui concerne les « zone noires », sur lesquelles des habitations vont être rasées.
Il a également plaidé pour que ces terrains, une fois rendus inconstructibles, redeviennent des « zones agricoles, c’est-à-dire ce qu’ils étaient il y a cinquante ans ». »
Mais ces « digues agricoles » protègent de nombreuses vies humaines et ne doivent donc plus être traitées comme du matériel agricole mais bien comme du matériel de sécurité.
Quand au retour à l’agriculture pour la Faute et l’Aiguillon je crois qu’il se moque du monde. C’était quoi ces quelques hectares ? Des jardins potager pour agrémenter la soupe de poisson ? Qu’est ce qui pousse dans le sable de mer ?
Aurions-nous affaire à une sorte de Pol Pot vendéen ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pol_Pot
« Sous le prétexte, fictif ou réel, d’une attaque américaine imminente, Phnom Penh est pratiquement vidée de ses deux millions d’habitants dans les jours qui suivent. Assimilés au capitalisme, tous les citadins, par la pointe du fusil, sont forcés d’aller travailler dans les campagnes. »
Bonsoir, si 215 propriétaires souhaitent partir, attendons qu’ils aient encaissés le chèque ,pour savoir si l’Etat est solvable ! Et là j’ai des doutes…..
Pour ceux qui souhaitent rester dans leur bien , vous pouvez manifester , mais cela ne remonte pas aux ministères , il n’y a que d’ester aux TA qui peut faire arrêter cette décision imbécile venant d’en haut ! Alors qu’aucun plan avec l’altitude de chaque maison n’a été fait sur le terrain ! Demandez à votre géomètre l’altitude de votre maison, c’est déjà pour vous une preuve géodèsique.
à FwP
je pense qu’il faut comprendre que 215 personnes ont pris rendez-vous à la cellule « information et indemnisation ». Je ne crois pas que les Domaines ont commencé les évaluations
Préfêt ‘inflexible’? en réalité il est la voix de ‘son’ maître et il n’en peut mais. Il n’y a qu’à voir un de ses ‘collègues’ qui vient de rendre – de lui-même s- on tablier. Ce ne sont que correctifs de toutes sortes des Secrétaires d’ETAT, Ministres VOIRE Premier Ministre! Inflexions et contradictions de notre Président qui il y a quelques semaines ou mois a clairement demandé TOUT le Contraire de ce qui est exigé maintenant pour LIMITER les risques URBAINS en région Parisienne par exemple http://www.sudinondation.com/article.php?sid=264 La France et surtout les traumatisés d’inondatiions quelles quelles soient sont balancés entre diktats et contre-ordres de nos Girouettes politiques! Capharnaüm: c’est la situation qui prévaut à chaque fois. Pour information chez des ‘voisins’ un pdf dont les dix dernières pages sont intéressantes http://www.sudinondation.com/documentation/plans%20de%20prevention/JCA01050509.pdf
Si 215 demandes d’évaluation sont en cours, un lecteur de ce blog fait-il partie de ces 215?
Si oui est-il possible de nous éclairer?
Entendre dire Ph de Villiers que c’est un bien de rendre à l’état naturel ces zones !!!!!!!!!!
L’établissement des zones noires a-t’il été fait pour protéger les personnes ou pour servir les desseins des politiques ???????????
Dans ces cas-là, on exproprie le Puy du Fou (et ses nouvelles maisons sur pilotis, tiens tiens quelle coincidence) pour le remettre à l’état naturel !!!!
C’est ce que j’appelerai de la solidarité !!!!!!!
Préfet inflexible ! Il prend ses ordres d’où ?
Borlo et Jouanno n’ont pas le même discours !
Charente-Maritine et Vendée traitées différenemt
De qui se moquent-on ?
Les politiques de la pudeur laissez fautais et aiguillonnais décider bien sur tout le monde découvre la ou était bien tranquille alors mme rooyale et duflot vné au petit metin à la pointe voir nos oiseaux migrateurs et peut etre vous vous mettrez à poil car vous vous sentirez en accord avec la nature mais pour la nuit il vous faudra bien un toit et le douche alors les maisons q’ils aiment laisser décider votre prochain dossier mesdames lorsque la teere trmblera dans le sud
pourqoui ne pas laisser les sinistrés décider ?
Oui, Regor, ça donne vraiment l’impression d’une forme de chantage du genre signe tout de suite, demain il sera trop tard, typique de la panoplie du représentant de commerce peu honnête.
Mais http://www.mementodumaire.net/03dispositions/DGu8.htm
« Le prix fixé pour ces acquisitions ne doit pas excéder le montant des indemnités d’expropriation. » Donc ils ne peuvent pas dire « si on vous exproprie vous toucherez moins »
Suite à l’article de Corinne Lepage cité par hks, je me demande si vraiment ce fond ne permettrait pas de renforcer les digues.
« Le décret n° 2005-29 du 12 janvier 2005 et la circulaire du 23 avril 2007 viennent préciser le cadre réglementaire des mesures de prévention susceptibles d’être financées par le fonds de prévention des risques naturels majeurs : en vertu de ces textes, les mesures de prévention susceptibles d’être financées par le fonds peuvent être regroupées en trois catégories principales :
les mesures d’acquisition de biens exposés,
les mesures de réduction de la vulnérabilité face aux risques
et les mesures plus accessoires telles que l’évacuation et le relogement des personnes exposées et les campagnes d’information sur la garantie catastrophes naturelles. »
Et par ailleurs je me demande si le principe du fond Barnier n’oblige pas à l’utiliser pour la destruction de toute une zone déclarée dangereuse et non pas à la destruction des maisons de ceux qui veulent bien alors que les autres ne seraient pas considérées comme « éligibles à la procédure d’expropriation ».
Bon enfin je me répète, si vous n’avez pas la possibilité tout de suite de dire, « je renonce à vendre ma maison à l’état et je veux que les assurances me payent les travaux » alors, à mon humble avis, Borloo vous a joué du pipeau.
DE SURCROÎT DE L’INTIMIDATION DE LA PART DE L’ETAT ALORS QU’IL S’AGÎT DU DROIT ELEMENTAIRE DE CHAQUE CITOYEN, à lire ci-dessous
Hébergé par Retour à Google ActualitésXynthia: premiers rachats de maisons « en juillet ou en août » en Vendée
(AFP) – Il y a 11 heures
RENNES — Les premiers rachats à l’amiable de maisons dans les zones noires destinées à être rasées sont prévus « en juillet ou en août » en Vendée, annonce le préfet Jean-Jacques Brot dans une interview à paraître lundi dans le journal La Croix.
« Les services de France Domaine ont pris l’engagement de procéder (aux) évaluations très rapidement, de sorte que les premières acquisitions pourraient intervenir en juillet ou en août », a-t-il déclaré au quotidien.
M. Brot a confirmé que sur les 915 maisons concernées dans le département, le plus touché par la tempête du 28 février avec 29 morts, 215 demandes d’évaluation étaient en cours.
Vendredi, France Domaine avait indiqué que les premières évaluations pour les résidences principales seraient disponibles « fin mai début juin ».
L’Etat privilégie un règlement à l’amiable dans les zones concernées. Les particuliers qui s’y refusent peuvent s’engager dans une contestation devant le juge administratif mais prennent « le grand risque », en cas d’échec, d’obtenir une indemnisation inférieure, a estimé M. Brot.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/politiques-citoyens/article/ou-en-sommes-nous-73371?debut_forums=100#forum2521335
le lien à peut être déjà été posté
il s agit d’ un article de Corinne Lepage
Des plus intéressant .
Courage
Ha et j’oubliais de vous présenter le futur costume folclorique de la Faute sur Mer.
[img]http://www.guycotten.com/mediastore/produits/349-1.jpg[/img]
Obligatoire sur tous les navires de charge depuis juillet 2006
http://fr.wikipedia.org/wiki/Combinaison_de_survie
Dans les 700 Euros il me semble et moins pour les achats groupés
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jmIA_rioxVG2nlK7KnQST43aFRNA
« M. Brot a confirmé que sur les 915 maisons concernées dans le département, le plus touché par la tempête du 28 février avec 29 morts, 215 demandes d’évaluation étaient en cours. »
Ca fait pas beaucoup. Si 700 propriétaires veulent rester, tenez bon et renseignez vous auprès de vos assureurs pour voir s’ils ont des consignes pour ne pas vous rembourser ou s’ils acceptent dès maintenant de vous payer les réparations.
http://www.sudouest.fr/2010/04/17/les-digues-a-l-ordre-du-jour-68491-4628.php
« Léon Gendre (UMP, Saint-Martin-de-Ré, maire de La Flotte) s’est dit « un peu rassuré » par les déclarations ministérielles mais « pas convaincu » et il se demande quelle « attitude auraient les assurances vis-à-vis de ceux qui auront sauvé leurs maisons ».
Réponse un peu sèche de Dominique Bussereau : « Jean-Louis Borloo a dit que les assurances prendront en charge sur décision de l’État. Soyez prudent sans être défaitiste. » »
Je ne comprends pas vraiment ce qu’ils se disent là ???
Si d’un coté c’est juste des « zones de solidarité » et si de l’autre l’Etat interdit aux assurance de vous payer les travaux, alors il y aurait vraiment un double langage.
Mais si l’état est clair et accepte que vous répariez, alors il faut plutôt demander l’extension des « zones de solidarité » à mon avis. Plus ces zones seront grandes, mois ils chercheront à détruire.