Le préfet de Vendée fait face aux micros et aux caméras pour redire  qu'il ne signera pas de décharge à ceux qui voudraient rester en zone  noire.
Le préfet de Vendée fait face aux micros et aux caméras pour redire qu’il ne signera pas de décharge à ceux qui voudraient rester en zone noire. Crédits photo : Franck Perry/AFP

INTERVIEW – Près de deux mois après le passage de Xynthia, alors que certains élus orchestrent la résistance des sinistrés et demandent la suspension du zonage, Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée, monte en première en ligne. Il défend la cohérence du plan de l’Etat et dénonce les récupérations politiciennes. Entretien.

Le Figaro Magazine –Comment avez-vous préparé la cartographie des zones concernées par une démolition totale des habitations?

Jean-Jacques Brot –Les préfets n’agissent pas par caprice personnel. Ils appliquent la politique du gouvernement. En la matière, la détermination des zones de déplacement des populations a fait l’objet d’un processus très itératif entre les administrations locales, régionales et nationales de l’Etat, sur la base des instructions du président de la République. Le 16 mars, à La Roche-sur-Yon, Nicolas Sarkozy a demandé de faire en sorte de ne pas laisser se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où existent des risques mortels. Lors d’une réunion le 1er mars, la cartographie présentée a été approuvée par les ministres concernés. On est donc loin d’un exercice solitaire, et bien dans une application solidaire des instructions gouvernementales.

Vous attendiez-vous à ce que le plan de zonage provoque la colère des sinistrés et de nombre d’élus locaux?

Je suis frappé de l’amnésie généralisée. Depuis les 7 et 8 avril, tout se passe comme si on oblitérait totalement la tragédie du 28 février et ses 29 morts. Cette amnésie me stupéfie. A commencer par l’amnésie des élus locaux, et particulièrement ceux de La Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon-sur-Mer, qui font comme s’ils avaient oublié tout le travail préparatoire qui a abouti à cette cartographie. Je le répète : celle-ci n’est pas le fruit d’une invention précipitée et ultra-prudentielle d’un principe de précaution paroxystique, mais le résultat de constats sur le terrain, d’une étude géographique approfondie et d’années de discussions avec les collectivités concernées.

Certains habitants, qui ont eu moins de 15centimètres d’eau dans leur maison, sont concernés par le zonage. N’en fait-on pas trop au nom du principe de précaution?

Alors s’il vous plaît, non ! Si on l’avait fait, il n’y aurait pas eu cette tragédie. Je ne voudrais pas que demain on me reproche d’avoir été négligent pour ne pas avoir pris en considération tous les facteurs de risques ! Les mêmes qui aujourd’hui crient au loup ont une capacité d’amnésie qui m’époustoufle. Les mêmes nous reprocheraient de ne pas avoir, par exemple, pris en compte le fait que le Lay, ce fleuve qui coule entre L’Aiguillon et La Faute, n’était pas en crue au moment de la tragédie du 28 février. S’il l’avait été, le drame aurait été encore plus grave. Le coefficient de marée était certes important, mais il aurait pu l’être davantage. Il était de mon devoir d’imaginer qu’il fût plus important. C’était de mon devoir de tenir compte de la réalité actuelle des ouvrages anciens de défense contre la mer, qui ont été mal entretenus, et pas seulement par l’Etat. Qu’on cesse ces accusations unilatérales contre l’Etat. Qu’on dise qui a la charge de telle ou telle digue, de tel ou tel ouvrage de défense contre la mer !

C’est-à-dire…?

Il y a des syndicats de communes, des syndicats de propriétaires privés, des communes proprement dites… Il faut peut-être revoir les réalités. Il faut tenir compte de l’activité réelle de ces organismes.

On vous reproche votre précipitation, le manque de concertation qui a présidé à l’établissement de cette cartographie. Que répondez-vous à ces critiques?

Si la concertation avait servi à quelque chose dans le passé, cela se saurait. S’agissant de La Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon, mes prédécesseurs – je ne suis moi-même arrivé en Vendée que le 15 février – discutaient depuis neuf ans du plan de prévention des risques et inondations (PPRI). Alors, s’il ne s’agit pas de concertation, il va falloir qu’on m’explique. Cela fait neuf années d’atermoiements et de recul devant les élus locaux, qui refusaient que l’on prenne en compte les risques réels d’inondation.

Depuis le 28 février, nous avons travaillé d’arrache-pied. J’étais quotidiennement sur le terrain, avec les maires, pour faire colmater les brèches de telle ou telle digue, pour sauver telle ou telle habitation, pour réconforter aussi les sinistrés. Aujourd’hui, on ne nous montre que certaines personnes qui veulent crier contre« l’Etat brutal ». C’est faire fi de tous les gens qui veulent fuir ces zones de drame, qui ont été abusés par des marchands dont le moins que l’on puisse dire, c’est que l’humanité n’était pas le principe fondateur de leur action. J’ai vu nombre de gens me dire : «Monsieur le préfet, décidez-vous vite, donnez-nous vite une réponse.» Je réfute totalement l’idée de précipitation.

N’avez-vous pas le sentiment d’avoir commis une erreur de communication en évoquant des «zones noires»?

Ce n’est pas moi le premier qui ait utilisé ce terme, mais je ne le récuse en rien. Nous vivons dans une société tout à fait compassionnelle, qui vit dans l’émotionnel et qui, dans le même temps, refuse l’idée même de la mort. Elle la refuse, sauf quand on est dans la tragédie pendant vingt-quatre heures et que les journaux télévisés s’ouvrent sur «29morts en Vendée». Après, on oublie tout. Je suis désolé, ces zones-là sont des zones mortifères. Que des esprits outrageusement bien-pensants aient considéré que « zone noire » était une atteinte à la bienséance du politiquement correct actuel, je peux l’imaginer, mais il faut savoir regarder les choses en face et revenir aux réalités : il y a eu 29 morts.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, et Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports, ont tour à tour affirmé que des exceptions pourraient naître de l’étude au cas par cas des maisons situées dans ces «zones de solidarité», que des «aménagements» seraient possibles. On est loin de ces «zones noires, non négociables» que vous défendez ?

Monsieur Borloo n’exprime rien d’autre que la volonté explicite du Premier ministre, dans la droite ligne des instructions présidentielles. Il dit le droit. Par ailleurs, qu’il y ait à la marge, au cas par cas, des ajustements qui résulteraient du travail des commissaires enquêteurs pour l’établissement des déclarations d’utilité publique (DUP), suite à des recours, cela me paraît le bon sens. Ce faisant, encore une fois, les ministres ne font que traduire le droit.

Des habitants persistent à vouloir rester…

Des indemnités exceptionnelles vont être mobilisées pour les habitants qui seront déplacés. C’est un processus inédit, extraordinaire et exceptionnel qui doit se faire prioritairement, substantifiquement, à l’amiable. D’après les dernières évaluations dont je dispose, 220 habitations, sur les 915 vouées à la destruction dans le département de la Vendée, vont d’ores et déjà faire l’objet d’une estimation par le service des Domaines. Cela signifie que nombre d’habitants sont déjà entrés dans le processus à l’amiable. Maintenant, si des personnes refusent d’y rentrer, nous sommes dans un Etat de droit. Nous irions alors vers le juge d’expropriation après contestation du zonage. On retomberait dans le processus de droit commun de l’expropriation. Il reviendrait au juge d’estimer à terme la valeur des biens. Mais permettez-moi d’insister : l’évaluation à laquelle le gouvernement propose d’acquérir les biens – à la valeur de leur estimation en 2008-2009 à laquelle s’ajoute la valeur du foncier – est à proprement parler exceptionnelle et inédite dans l’hitoire des indemnisations de cette nature.

Les maires font-ils preuve d’irresponsabilité?

Il faut d’abord relativiser les choses. J’aimerais insister sur l’extraordinaire solidarité vendéenne par rapport à ce drame et sur la quasi-unanimité des élus. Il n’y a, à ma connaissance, qu’un seul des 282 maires qui s’oppose à la cartographie. Il me semble que ce sont des chiffres qui démentent totalement les propos germanopratins qui essaiment ici ou là.

On observe un mécontentement résiduel que je peux expliquer par la colère d’un certain nombre de personnes qui, pour certaines, ont des activités professionnelles intimement liées à la promotion immobilière… Reste que, comme l’a dit le président de la République, cette situation n’est pas née de l’opération du Saint-Esprit. Elle est la conséquence d’une sorte d’accumulation de « processus confus » ayant abouti à ce que notamment la Pointe de L’Aiguillon, qui est dans le domaine public maritime, le domaine de l’Etat, soit occupée illégalement. C’est un des éléments du dossier. Il ne faut pas perdre de vue que nombre de personnalités politiques de premier plan ont oublié que le respect de la loi littoral, le respect du domaine maritime de l’Etat, le respect du bon sens et de l’humanité, qui consiste peut-être à ne pas construire systématiquement sous le niveau de la mer, ont été complètement perdus de vue dans le passé.

Pas question donc de suspendre le zonage, comme le préconise Ségolène Royal, ou de reculer face aux pressions?

Je ne suis pas aveugle par rapport aux intérêts financiers qui s’agitent et je ne suis pas aveugle par rapport aux politiciens électoralistes qui se manifestent. L’opinion publique dans sa profondeur, je le crois, n’est pas dupe de certains appétits financiers et de certaines récupérations politicardes qui ne pèsent pas plus lourd que leur poids !

On vous sent en colère.

Je suis profondément choqué par l’amnésie qui consiste à oublier non seulement les morts, mais le dévouement exceptionnel de tous les pouvoirs publics, l’héroïsme de tous les sauveteurs qui, au péril de leur vie, ont permis de sauver des centaines de personnes en Vendée. Quand j’entends dire : «Laissez-nous, il y a des sauveteurs dont c’est le métier», je suis ulcéré, outré, effaré. Les sauveteurs sont des personnes humaines qui ont des familles. Un des sauveteurs a sauvé pendant douze heures des gens alors qu’il ne savait même pas où étaient sa femme et ses deux filles ! Mais ce n’est pas de la colère : ce qui dicte mon action, c’est le service de nos concitoyens, leur protection, leur survie. Je n’accepte pas de signer des décharges.

60 réponses à to “Le préfet de Vendée : «Les élus locaux ont déjà oublié Xynthia» (Le Figaro)”

  • hks says:

    il ne faut pas juger de la digue du coté ville mais du coté LAY
    la rue des yatch et quelque autres montent ,certes, mais est -ce qu’elles descendent et de combien ?
    ( excusez -moi si j’ insiste un peu )

    mon message du 28 avril 1h46 est signé Don !!.( bizarre )

  • Tony says:

    hks,
    peut-être ne voyez-vous pas le dénivelé car les rues ( ex la rue du port des yacht) sont très pentues. Donc la différence entre la digue et la route est minime?

  • Brigitte Devilez says:

    à jacques et à hks,
    Je ne voudrait pas vous décevoir… je vais prendre des cours en accéléré pour apprendre à me servir de cet engin. Cela fait appel aux calculs trigonométriques, pas de problème, je maîtrise….

  • Henri T says:

    Revenons a l’article de notre prefet
    la condamnation de l’amnésie des sinistrés par ce préfet pour valider ses choix se retournera contre lui.la naiveté volontaire dont il fait preuve est honteuse.Mettre à chacune de ses interventions l’argumentaire de nos 29 voisins decedés pour valider son projet devient indécent.Sa compation semble beaucoup moins visibble pour les centaines de victimes(souvent trop jeunes) de nos routes vendéennes(recensées les plus meurtrières de france).les infrastructures routières indispensables pour diminuer cette hécatombe semble encore en projet.les sinistrés de la route n’ont pas droits à la même compation.les zones mortifère ne sont pas toutes là ou on veut les nommer Mr Devillier.
    Le respect de nos morts du 28 février nous incombe au moins autant qu’a lui et je pense que l’hommage à leur rendre tient aussi à pouvoir continuer à vivre là ou ils l’avaient choisi, sans en avoir les risques, on sait tous que cela est possible: question de moyen!!!.cette compation tronqué de nos responsables pour nos morts ne sert que leur manipulation, ne soyons pas dupe.
    Pour en revenir à notre soi-disant amnésie souvent cité.Nous avons tous en nous le souvenir de ce 28 fev. mais nous réclamons simplement du respect pour nos morts, un respect constructif et non destructeur.Le même qui fait avancer nos civilisations.Le même qui a permis que de belles villes comme Bordeau,Paris,Lyon,Marseille etc..toutes construites a l’origine en zones noires, les tempêtes, inondations et diférents sauts d’humeurs de notre planete qui ont tués tant de gents dans ces villes avant qu’elles ne deviennent paisibles grace à l’intelligence humaine qui a permis de les sécuriser.cet argumentaire peut s’appliquer à nos moyen de deplacement: voiture, bateau, avion..que l’ont a progessivement sécurisés .Le respect pour les précurseurs est de perséverer et d’amèliorer.
    Offrez nous le respect et le progrès, pas la compassion et la récession….

  • Eric says:

    pour l’anniversaire d’hks, je suggère un théodolite

    [img]http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:mdx1cCDxKdrkhM:http://www.usinenouvelle.com/expo/img/theodolite-ultrarapide-000051722-4.jpg%5B/img%5D

  • Don says:

    à Jacques Ghémard

    En partie d’accord avec vous( et avec Loutron d’ailleurs ), je ne suis pas opposé aux zones noires .
    ………………………………………………………………..
    Mais on peut remonter une digue jusqu’ à disons les petites mizottes
    et refermer sur les dunes très proches.

    Ou bien on a une digue continue et qui barre l’accès intégralement à la pointe de la pointe d Arcay
    ou bien pas et alors la mer penètrera par la pointe de la pointe d’ Arcay
    Et les zones en dessous du niveau de la mer ( et même certaines au dessus seront inondées )
    La question d’ une digue est indépassable .

    Les zones noires ça n ‘ élimine pas le danger pour le restant de la faute .
    Avec les zones noires les fautais vont- ils se sentir protégés ? J ‘en doute fort .
    ………………………………………

    Cela dit il y a zone et zone et

    1)excès si le curseur est excessif .
    2)injustice si on ne va pas maison par maison observer leur hauteur et autres équipements .

    La zone à la faute est
    1) mal tracée parce que certaines maisons fortementinondées ne y sont pas incluses
    2)inversement certaines maisons à peine inondées (ou pas) y sont incluses .
    ……………………………………..

    ( je ne parle que de la faute et toujours dans le même sens ;désolé je parle de ce que je connais le mieux )

  • Christopher says:

    J’ai trouvé sa photo !

    [img]http://www.cartoonstock.com/lowres/cgo0240l.jpg[/img]

  • Jacques Ghémard says:

    J’ai trouvé sa photo !

    [img]http://www.cartoonstock.com/lowres/cgo0240l.jpg[/img]

  • hks says:

    Brigitte Devilez est mon théodolite.

  • Jacques Ghémard says:

    pour l’anniversaire d’hks, je suggère un théodolite

    [img]http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:mdx1cCDxKdrkhM:http://www.usinenouvelle.com/expo/img/theodolite-ultrarapide-000051722-4.jpg%5B/img%5D

  • hks says:

    chère Brigitte Devilez

    d’accord ! peut- être .
    Mais estimez vous qu’ au bout de la rue du port des yatch il y avait ce qu ‘on peut appeler une protection .
    je veux bien que la rue monte ( après tout j’irai vérifier ) mais estimez -vous que les doris étaient bien protégés au bout de la rue des yatch ?

    «  » la différence est minime ! » »
    d’accord ( je n’y suis pas ,je vois ça de haut, je veux bien avoir tort )
    mais minime comment ?
    ………………………….
    il ne faut pas juger de la digue du coté ville mais du coté LAY

    la rue des yatch et quelque autres montent ,certes, mais est -ce qu’elles descendent et de combien ?

    ( excusez -moi si j’ insiste un peu )

  • Brigitte Devilez says:

    hks,
    peut-être ne voyez-vous pas le dénivelé car les rues ( ex la rue du port des yacht) sont très pentues. Donc la différence entre la digue et la route est minime?

  • hks says:

    «  » »Brigitte Devilez dit
    au bout de la rue des sternes et au bout de la rue des courlis et au bout de la rue du port des yatch il y avait bien une digue mais moins haute qu’ailleurs. » » » » »
    ………………………………………..

    Les vues satellites montrent que la digue était à ce point MOINS haute qu’ elle ne laisse aucune ombre projetée .
    Les maisons , les arbres en laissent une .

    exemple: au bout de la rue du port des yatch
    je ne vois aucune dénivellation

    On ne peut appeler ça une digue .
    …………………………………………………………………

    alors et pour Loutron  » Y A QU’ A « observer les vues satellitaires .

    Si Y A QU’A toucher à rien et laiser des trous partout, je ne suis pas d’accord

    ..parce qu ‘à la diférence de Loutron
    1)moi j’ ai une maison à la faute .
    2) c’est le berceau de ma famille , mes parents y sont enterrés .
    3) mes enfants et mes petits enfants doivent pouvoir espérer y séjourner en sécurité .

  • Brigitte Devilez says:

    MP de Lepinay,
    Vous avez raison lorsque vous dites qu’il faut rester unis pour gagner :les Charentes, la Vendée, l’Aiguillon, La Faute, sinistrés, non sinistré, habitant en zone noire ou non.
    Mais comment voulez-vous persuader les services de l’Etat que nous sommes des gens responsables et conscients du danger si nous mettons en avant un Maire ayant été pour le moins inconscient avant les événements, incompétent pendant et invisible après ? J’ai assisté en spectatrice à tous les conseils municipaux pendant six ans. Je sais que la sécurité n’a JAMAIS été le problème de cette équipe (il y a beaucoup d’autres exemples que les problèmes d’inondations). Même si les responsabilités doivent être cherchées plus tard, il est impensable de confier la vie de citoyens à des personnes qui refusent la moindre réflexion et qui ne sont motivées que par l’argent et (ou) le pouvoir. Vous pourrez construire toute les digues que vous voulez, mettre en place tous les plans d’alerte possibles, si les responsables de la commune n’y croient pas nous irons encore à la catastrophe ! Et 29 morts, c’est TROP !
    Je vous semble sans doute un peu véhémente mais il ne s’agit pas de polémique gratuite. Il s’agit de notre survie.

  • hks says:

    à Jacques Ghémard

    En partie d’accord avec vous( et avec Loutron d’ailleurs ), je ne suis pas opposé aux zones noires .
    ………………………………………………………………..
    Mais on peut remonter une digue jusqu’ à disons les petites mizottes
    et refermer sur les dunes très proches.

    Ou bien on a une digue continue et qui barre l’accès intégralement à la pointe de la pointe d Arcay
    ou bien pas et alors la mer penètrera par la pointe de la pointe d’ Arcay
    Et les zones en dessous du niveau de la mer ( et même certaines au dessus seront inondées )
    La question d’ une digue est indépassable .

    Les zones noires ça n ‘ élimine pas le danger pour le restant de la faute .
    Avec les zones noires les fautais vont- ils se sentir protégés ? J ‘en doute fort .
    ………………………………………

    Cela dit il y a zone et zone et

    1)excès si le curseur est excessif .
    2)injustice si on ne va pas maison par maison observer leur hauteur et autres équipements .

    La zone à la faute est
    1) mal tracée parce que certaines maisons fortementinondées ne y sont pas incluses
    2)inversement certaines maisons à peine inondées (ou pas) y sont incluses .
    ……………………………………..

    ( je ne parle que de la faute et toujours dans le même sens ;désolé je parle de ce que je connais le mieux )

  • MP de LEPINAY says:

    Tout à fait Monique,

    Restons tous unis et solidaires pour que dans CHAQUE zone de Vendée et Charente Maritime , il puisse y avoir du cas par cas, que chacun puisse s’y retrouver.
    La stratégie actuelle de nos politiques va être de nous DIVISER,
    Il faut être solidaire entre Charente-Maritime et Vendée, entre toutes les communes, entre toutes les zones….Chaque citoyen de chaque zone a la même valeur.

    Quant aux recherches de responsabilités, elles viendront mais cela sera dans un deuxième temps….

    Pour l’instant, l’important c’est d’être UNIS.

  • monique says:

    à Marie-Pierre,

    tout à fait d’accord, quelque soit sa démarche individuelle, il faut agir collectivement pour assouplir le système

  • Jacques Ghémard says:

    Lafaute dit : « A votre avis le réhaussement se prolonge-t-il suffisamment pour protéger toutes les maisons en bordure du Lay ? C’est quand même très important ! »

    Mais Lafaute, il suffit d’un seul endroit plus bas que les autres et si le niveau de l’eau monte plus haut que la digue à cet endroit, aucune maison plus basse que cette digue à cet endroit là, ne sera protégée, qu’elle soit en bordure du Lay ou pas . Si ça rentre, ça rentre partout où c’est plus bas que le niveau de la mer à ce moment là. A moins qu’il y ait des digues de cloisonnement à l’intérieur même de la Faute, ce dont je doute.

    Remplissez une bassine d’un coté et vous verrez, l’eau de répartit dans toute la bassine.

    Donc si à la Faute on rehausse la digue, il faut qu’elle soit mise au même niveau partout, sinon ça ne sert à rien.

  • lecointe didier says:

    A amour à tous pourquoi aujourd’hui ne pas se tourner vers l’avenir de nous tous qu’y s’exprimons car au fonds si on le fait c’est on aime le Faute et l’Aiguillon, y compris agenges et élus, on va pas reprocher à des entrepeneurs de faire leur boulot et de gagner leur argent, sur qoui un evenement climatique prévu,rendrait responsable nous H homme et femmme qui veuleent tous prévoir ? mais certains avaient préssenties et on ne sait plus s’écouter les uns les autres.
    Pourquoi chercher un responsable aujourd’hui, c’est nos chers disparus qui le demandent, pardonnez, la nature s’zst mise en colére, elle vous rapelle notre humilitéé, tournous nous vers l’avenir en tirant toutes les leçons.
    Soyer confiant

  • MP de LEPINAY says:

    A Monique

    Le but de l’AVIF est qu’une solution générale,collective ne soit pas utilisée pour des situations particulières, spécifiques…

    Pourquoi appliquer la même sanction à des cas différents que l’on est eu 3 cm d’eau dans sa maison que 2,60 m….

    Il faut du cas par cas pour TOUTES les zones noires de Charente Maritime et de Vendée.

    Certains veulent partir (qu’ils soient en zone noire ou pas) et il faut que ce soit dans les meilleures conditions pour pouvoir construire (et se reconstruire) ailleurs
    D’autres veulent rester, il faut alors voir les solutions à envisager.

    Nous avons tous ce même but, ne pas nous diviser, c’est important et c’est ce qui permettra d’avoir une chance de gagner notre combat.

  • monique says:

    à Lafaute,

    Quelque soit la hauteur de la digue, on peut toujours imaginer une rupture, il est pas raisonnable de garder les maisons des lotissements (Ostréa, Océanide, Voiliers et Doris)qui ont eu 2m60 d’eau

  • MP de LEPINAY says:

    Extrait du blog de Françoise Mesnard :

    Xynthia, obtenir les conditions d’une délibération collective de qualité
    22 Avril 2010 Par Francoise Mesnard

    La gestion des conséquences de la tempête Xynthia en Charente-Maritime par l’Etat a mis au grand jour la brutalité des méthodes de délibération, de décision et d’organisation du système Sarkozy.

    Au moment de la tempête, les élus et les collectivités locales ont tous joué leur rôle : la qualité d’intervention des premiers secours et l’engagement des maires des communes ont été unanimement loué.

    Au lendemain de la tempête, le Conseil Régional et Conseil Général se sont organisés pour apporter un soutien concret le plus rapidement possible aux sinistrés.

    Puis le Président de la République est venu sur les lieux avec la promesse d’une première aide d’urgence de 3 millions d’euro. Jusque là, les choses se sont déroulées normalement.

    C’est après cette séquence que l’action de l’Etat a dérapé. Tout d’abord, les aides d’urgence promises par L’Etat notamment les aides aux entreprises ne sont pas arrivées

    Puis Nicolas Sarkozy est revenu quinze jours plus tard entre les deux tours des régionales à La Rochelle avec pour seul credo l’urbanisation « irresponsable » du littoral. Et depuis, la machine de l’Etat s’est déchainée : délimitation de zones dites noires, oranges et jaunes dans la plus grande confusion et opacité, annonce brutale par des préfets entourés de CRS, quand ce n’est pas le maire qui a été prié de faire lui-même l’annonce à ses administrés.

    Les élus et les habitants concernés par le zonage ont subi un deuxième traumatisme tellement violent que certains ont du être hospitalisés.

    Aujourd’hui, tous les élus et les habitants parlent d’incohérence et de manque de concertation. Ainsi, certains stiment que la zone noire aurait du être plus importante en certains endroits quand d’autres dénoncent des maisons rayées de la carte sans avoir été inondées, des associations estiment que l’entretien de la digue serait moins couteux que les expropriations (exemple des 80 maisons des Boucholeurs estimées à 300 000 euro soit 24 millions d’euro !!), d’autres encore parlent de leur maison construite depuis plus de 150 ans. Le plus durement ressenti, c’est le sentiment d’injustice lié à un « zonage de classe ». Ainsi, les Portes en Ré ne sont pas touchées par les zonages quand le risque y est le même qu’ailleurs.

    Devant la quasi insurrection de l’ensemble des élus et des habitants, l’Etat a envoyé des Ministres sur le terrain pour évoquer un « simple malentendu » pendant que dans l’ombre la pression sur les élus et sur les habitants se met à l’œuvre : pression pour faire signer les estimations aux habitants traumatisés et perdus notamment les personnes âgées, menace du ministre du logement de diminuer les indemnisations si les habitants ne l’acceptent pas de suite, annonce mensongère du non versement des assurances pour les habitations en zones noires, rumeurs diverses telle que l’impossibilité de transmission des biens situés en zones noires….

    De leur coté, les maires sont sommés de signer les arrêtés d’expropriations ce qu’ils refusent. Ils essaient en vain d’avoir des explications. Ils n’ont aucun terrain à proposer aux personnes expropriés qui veulent reconstruire sur la commune. Les informations sont éparpillées.

    Le manque de communication est tel que les élus et les associations indiqueront à Ségolène Royal lors de la réunion de Bourcefranc du 19 avril que c’est leur première invitation à dialoguer ensemble.

    Et puis des voix commencent à s’élever : la prévention du risque de submersion marine se limite t il au zonage ? De quel risque parle t on ? Du risque d’inondation ou du risque vital ? Comment les hollandais et les japonais s’y sont ils pris eux qui habitent en dessous du niveau de la mer ? Pourquoi ne pas demander tout simplement la construction d’un étage ? Le risque s’arrête t il aux limites du département de la Charente-Maritime ? Pourquoi les digues et les systèmes de gestion des flux de marées construits au XIX ème n’ont-ils pas été entretenus ? Pourquoi cette mémoire s’est elle perdue ? Pourquoi appliquer la même solution à toutes les communes quand les conditions de submersion ont été particulières d’un endroit à l’autre ? Quelle est la fréquence prévisible de ce phénomène ?

    Le nombre de questions et l’importance de la problématique nécessite à l’évidence la mise en œuvre d’une délibération collective citoyenne. Pourquoi ne pas avoir utilisé la méthode de délibération collective mise en œuvre dans la démocratie participative afin de trouver des solutions partagées, respectueuses, équitables et efficaces ?

    Après le temps de l’urgence, il y a nécessité du temps d’écoute, du temps de la proposition et du temps de la décision. Il y a nécessité d’éclairer l’ensemble des élus, des habitants et des représentants de l’état par des expertises transparentes et contradictoires afin de partager le diagnostic. Puis de partager les solutions. Puis de les adapter à chaque commune en respectant le choix de chacun des habitants.

    Ce temps nécessaire de la délibération collective est aussi le temps nécessaire du réconfort, et du deuil après un traumatisme de cette ampleur.

    C’est tout le sens de la démarche actuellement menée par la Présidente de la Région-Poitou-Charentes.

  • MA says:

    à JM
    tres minoritaires, je n’en suis pas sure du tout

    je crois que c’est different selon la zone et autant ceux qui sont dans les zones effectivement à risque important, la ou il y a eu des dommages tres importants, sont effectivement pluto en ligne avec ec que vous dites autant ceux qui sont dans une zone ou il y a eu peu ou pas de degats sont tres largement en contestation.
    parce que sur certains zones, le zonage en noir n’a pas de sens

  • lafaute says:

    à Monique,

    merci pour ces informations. A votre avis le réhaussement se prolonge-t-il suffisamment pour protéger toutes les maisons en bordure du Lay ? C’est quand même très important !

  • JM says:

    Bravo le « Fautais en colère »! Enfin quelqu’un qui ose braver les opposants systématiques et très minoritaires! La majorité pense comme vous cher »Fautais en colère »!
    Bravo aussi à « Loutron »!
    Tout cela est si évident!

  • monique says:

    les travaux de réhaussement de la digue du port étaient commencés avant la tempête avec fin des travaux en juin 2010

  • lafaute says:

    j’ai ouie dire que des travaux de consolidation et de réhaussement de la digue coté port de la Faute étaient en cours pour relevé le niveau à hauteur du pont de l’aiguillon/la faute.
    Qu’en est-il exactement ?
    Si l’on commence des travaux de réhaussement de cette digue l’expropiation devient inutile !

  • un fautais en colère says:

    Amnésie

    Effectivement, certains sont devenus amnésiques et se déchainent contre l’Etat alors que ce dernier cherche des solutions.

    Cette amnésie nous empêche également de rechercher les responsables de la situation, trop occupés que nous sommes à essayer de sauver nos maisons alors qu’elles ne peuvent plus / ne doivent plus l’être. Cet endroit est « mortifère »…

    Essayons de panser nos plaies et pour ce faire, obtenons des explications des responsables locaux, ceux là même qui esssaient de se faire oublier en ce moment. Ces mêmes responsables ont longtemps fait obstruction au bon sens.

    Ils voudraient faire porter le chapeau à l’Etat alors que la Préfecture est la seule administration à avoir fait preuve de réalisme en la matière depuis plusieurs années.

  • protis says:

    Pauvres propriétaires, gens modestes pour la plupart ,qui se retrouvent coinçés entre deux « monstres froids » l ETAT et les collectivités territoriales ,qui vont s ‘ingénier à se renvoyer la balle des responsabilités ,et là ,il y à matière :permis de construire ,domaine public maritime, risques naturels, zone inondable ,conflits d ‘intérèts potentiels entre opérateurs immobiliers et édiles municipaux …Tous les ingrédients sont réunis pour une guerre pichrocholine ….Mais comment font les HOLLANDAIS dont le territoire utile est au moins pour un tiers, à moins qatre mètres sous le niveau de la mer ?En toute modestie ne pourrait on pas les consulter…Protis

  • Loutron says:

    hks dit :

    « Parce que vous êtes rétif à l’égard des digues vous voudriez qu’il y en eut une et qui fut submergée . ce n’était pas le cas. »

    Je crains que la question ne soit pas exactement celle-ci.
    Si la digue avait été continue, et établie partout à la cote pensée comme « protectrice », elle aurait été élevée à 4,50 NGF maximum, ce qui n’aurait pas empêché qu’elle soit submergée.
    Monter la digue encore plus haut pose tout de même un certain nombre de problèmes. Parmi ceux-ci, j’espère que certains riverains se souviennent de l’opposition suscitée localement, il n’y a pas si longtemps, par le projet de rénovation de la digue ; il fallait en élargir le piètement, et beaucoup s’y sont opposés lors de l’enquête publique – soutenus en cela par le conseil municipal de La Faute – entre autres raisons parce que cela mordait sur leurs terrains. Ils auraient voulu que la digue empiète plus sur le domaine public maritime, inconscients du fait que « corseter » encore un peu plus l’estuaire ne pouvait aboutir qu’à une aggravation du risque.
    C’est cette inconsciente générale qui justifie ma réticence face à l’idée simple qu’il « suffit » de s’endiguer… « Y’a qu’à faut qu’on », comme dit l’autre :-\

  • Brigitte Devilez says:

    hks,
    au bout de la rue des sternes et au bout de la rue des courlis et au bout de la rue du port des yatch il y avait bien une digue mais moins haute qu’ailleurs.Les pêcheurs qui ont vu l’eau arriver disent effectivement qu’elle a dévalé par là mais ensuite, elle est bien passée par dessus et a raviné la digue par l’intérieur. Cette eau a du arriver par vagues successives et comme c’était la nuit, nous avons bien peu de témoins. Les services techniques de la préfecture rendront peut-être, je l’espère, un rapport plus précis.

  • Loutron says:

    à hks dit :
    à Loutron

    « La digue de La Faute en aval du pont a à voir avec Marratier. »

    Je n’ai jamais dit le contraire. Ma réaction au propos de P. Delavaud venait de ce qu’il confondait L’Aiguillon et La Faute, et que pour lui la digue en pierres de la route de la Pointe de l’Aiguillon (rive gauche du Lay) avait à voir avec Marratier et avec la Pointe d’Arçay (rive droite).

    Merci de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit…

  • paris says:

    … devrait être de revenir à la situation d avant 1982: faire délivrer les permis par l Administration de l Equipement ( nous disposons heureusement en France des fonctionnaires de la plus grande probité qui soit ) et non plus par des édiles locaux qui ont parfois tendance à privilégier d autres intérêts que l intérêt général: comment en pratique ne pas être sensible localement à l enrichissement considérable pour le propriétaire d un terrain proche de la mer , qui consiste à faire passer une zone agricole inondable en une zone soit-disant protégée par une digue et qui devient ainsi soudainement constructible par le vote d un conseil municipal  » sensible  » au « développement » de sa commune (tout celà bien évidemment sans aucun impôt en cas de détention du bien depuis plus de 15 ans suivie d une cession , ce qui est très souvent le cas). Comme le dit très bien la circulaire de 2002 , la France ce n est pas les Pays-Bas , et le coût d indemnisations des catastrophes naturelles depuis 1982 dépasse allègrement les 5 milliards d euros , payés par tous les français qui ont pourtant eu la sagesse de ne pas faire construire dans des zones inondables ou à risque . Diriger un pays , c est aussi accepter le mécontentement de certains pour le bien commun de tous . Ceux qui font entendre leurs voix aujourd hui seront les mêmes, devenus soudainement amnésiques, qui iront au procès en cas de nouvelles inondations et qui déploreront le non-respect par l Etat du principe de précaution , qui figure désormais dans la Constitution de la France.

  • paris says:

    la lecture de la circulaire 234 du 30 avril 2002 est utile à la compréhension de la situation , notamment après l intervention du préfet dans le Figaro de ce we ; par ailleurs indemniser de terrains inondables et inondés sur la valeur ante-xynthia me semble particulièrement favorable aux personnes concernées ; peut-être que la bonne gestion en matière de gestion des permis de construire deva

  • hks says:

    à Loutron

    Regardez- vous même les photos satellites et de près au niveau du port de plaisance .
    La digue de La Faute en aval du pont a à voir avec Marratier.

    Affirmez moi qu’il y avait une digue au bout de la rue des sterne et au bout de la rue des courlis et au bout de la rue du port des yatch.

    et au niveau du cimetière ?
    Autant d ‘ouvertures révélées par les photos satellites.
    ……………………………………………

    Maintenant il y en a peut être une car on se dépêche de masquer les insuffisances .
    ……………………………..
    Parce que vous êtes rétif à l’égard des digues vous voudriez qu’il y en eut une et qui fut submergée . ce n’était pas le cas .

  • escabourg says:

    A Patrick Delavaud
    La digue de l’Aiguillon a été réparée depuis(1994!),j’ai pu le constater il y a deux ans et il y a eu des enrochements vers la plage en plus.Je n’ai pas le souvenir d’une digue en très mauvais état apparent.Comme le dit Loutron , l’eau est passée par dessus la digue et après celle-ci a lâchée par endroit.

  • jacquotte says:

    je trouve que le préfet à raison d’être ferme.la zone noire à mon avis aurait dû commencer bld du lay derrière le camping avec même des débordements de l’autre côté de la route où certaines maisons ont été envhahies par 1m50. si le coef de marée avait été de 116 (comme fin mars) elles auraient eu 2m!!
    moi je n’ai eu que 15 cms et je suis en zone noire. je ne suis pas sûre d’avoir autant de chance si un autre phénomène de ce type se produisait

  • Jacques Ghémard says:

    Et cette info, « Bruno Retailleau quitte le MPF » je me demande si ça n’a pas de l’importance pour notre marais

    http://ouest.france3.fr/info/pays-de-la-loire/bruno-retailleau-quitte-le-mpf-62684383.html

    « Bruno Retailleau obtient des lots de consolation, une mission sur les entreprises…Et puis il y a un mois, sur les conséquences de la tempête Xynthia…
    En décembre, il est exclu du Puy du Fou…
    Voilà ce que disait alors Philippe de Villiers de lui :
    « Il veut tout, partout, tout de suite. Je lui demande d’avoir la décence d’attendre et la loyauté de mettre son énergie et son ambition au service du collectif et non pas de son destin personnel. »

    Prendra-t-il le contrepied du vicomte à notre propos ?

  • Loutron says:

    Delavaud Patrick dit :
    « Maratier et sa digue en gruyère de trous !
    Pas cent mètres de la digue étaiy en bon état en 1994 regardez les images !!!!!
    Année ou je sui allé dormir en camping car sur le pointe d’Arcay ! »

    Vous êtes à côté de la plaque !
    1. Cette digue est celle de la pointe de l’Aiguillon. Elle n’est pas sur La Faute et elle n’a rien à voir avec Marratier.
    2. Les « trous » de 1994 avaient bien été réparés. Le 28 février 2010, c’est par surverse que la mer est entrée dans les terres, en passant au-dessus de la digue, donc, et en lui causant par là-même de nouveaux dégâts.

  • Maratier et sa digue en gruyère de trous !
    Pas cent mètres de la digue étaiy en bon état en 1994 regardez les images !!!!!
    http://www.kewego.fr/video/iLyROoafvkjA.html
    Année ou je sui allé dormir en camping car sur le pointe d’Arcay !

  • Jacques Ghémard says:

    Plus nombreux sur le pont de la Faute que sur le pont de Ré !

    http://www.lexpress.fr/actualites/1/xynthia-manifestation-contre-les-zones-noires-en-vendee_887370.html

    « Plus de 600 personnes ont manifesté dimanche à La-Faute-sur-Mer et à l’Aiguillon-sur-Mer, les deux communes de Vendée endeuillées par la tempête Xynthia, pour protester contre les « zones noires » décrétées inhabitables par l’Etat, selon la gendarmerie.

    Samedi, environ 450 personnes, selon la police, ont défilé sur le pont de l’île de Ré (Charente-Maritime) pour exiger une « concertation » dans la définition des « zones noires » après la tempête Xynthia. »

  • jean saurat says:

    Je trouve très difficile de naviguer dans le site et de lire les commentaires qui se trouvent mélangés au gré des articles. Je propose la mise en place d’un forum de discussion, avec des discussions par thèmes, qui restent à définir.
    Qui serait d’accord? Il serait peut-être possible d’y réintégrer les commentaires de ce site.
    Je possède une adresse internet qui pourait recevoir ce forum.

  • hks says:

    ah ce« germanopratin »!!!!
    mot malheureux

    il connait M Brot ,il a fait ses études au Lycée Buffon ( à 500 mètres de st Germain des prés)et/puis au lycée Louis le Grand ( à deux pas du boulevard saint Germain )

    C’est très tendance d’évacuer l’ adversaire en le taxant de germanopratie. Les fautais germanopratins , c’est ridicule .

    Qu’un seul(ou deux ) des 282 maires s’oppose à la cartographie. Il me semble que c’est un chiffre qui démontre la couardise des autres ,ou leur indifférence .

  • FMS says:

    Monsieur Jacques Ghémard,
    Je viens de lire également votre réponse à Jean-Jacques Brot…
    J’ai beaucoup apprécié, MERCI !

  • Jacques Ghémard says:

    Jean Pierre, j’ai vu l’interview de Jean-Claude et j’ai remarqué que lui aussi sacralise sa décision de rester. Il dit qu’il veut habiter près de la tombe de ses grands parents.

    http://www.youtube.com/watch?v=8OkgYCz9YeE

    Il a raison, le préfet n’a pas le monopole du respect des morts.

    Mais dans cet interview, je n’ai pas eu l’impression qu’il ait tiré des leçons de ce qui s’est passé, à part probablement des exigences concernant l’entretient des digues. Or ces digues peuvent être à nouveau délaissées malgré ses protestations. Je pense qu’il devrait donc aussi mettre en avant des solutions individuelles pour sa survie. Mais c’est vrai que sa belle maison a un petit étage.

    [img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1261mod.jpg[/img]

  • FMS says:

    DébatsPublié le 22/04/2010 N°1962 Le Point

    Le délire de précaution
    Claude Imbert

    Vos outils
    ImprimezRéagissez

    Les voyageurs victimes du volcan islandais et de ses cendres comme les vaccinés de la grippe A font grimper la polémique contre l’empire de la précaution. Je n’y ajouterai pas mon grain de sel. A elle seule, la réaction de l’Etat à la tragédie de Xynthia est plus convaincante. Le pouvoir y aura, de prime abord, imposé aux victimes des mesures insupportables. Après quoi il dut en rabattre, invoquer un « malentendu », et consentir en fait une volte-face.

    La péripétie invite à méditer deux vices de l’actuelle gouvernance : une démesure du principe de précaution. Et la précipitation exécutive d’une présidence bien réactive mais outrecuidante.

    Le prompt engagement de l’Etat quant au sort des habitants de zones inondables fut de bon aloi. Et de même, celui de dédommager sans mégoter les occupants de demeures déclarées vulnérables et dont ils accepteraient la destruction. Mais l’intention, d’abord proclamée, de détruire aussi des maisons que leurs occupants désirent conserver est, elle, très contestable.

    Sans discuter le bien ou le mal-fondé du zonage des expropriations projetées, la soumission du droit de propriété à l’oukase éventuel de destruction est inquiétante. Là, on respire à plein l’emprise funeste du fameux principe de précaution : il dévoie le devoir légitime de prévention. La prévention tend à se prémunir d’avance contre des risques identifiés. Tandis que le principe de précaution envisage à l’aveugle une masse indéfinie de risques potentiels. Depuis que l’idéologie du progrès est en perdition et que l’écologie pourfend les OGM, les antennes-relais, la pollution automobile et le nucléaire, ces risques envahissent l’imaginaire. A quand le principe d’angoisse ?

    Voici un Etat qui prétend imposer à des occupants rétifs de vider des lieux qu’il avait les moyens – il n’en manque pas – de déclarer inconstructibles, fût-ce contre l’avis de communes prodigues en délivrances de permis. Les préfets ont, dit-il, multiplié les mises en garde, mais l’Etat ne s’est point résolu à interdire.

    Ce qui le fait passer d’un excès à l’autre, c’est une catastrophe sans précédent historique : la conjugaison d’une dépression atlantique avec un épisode de grandes marées et d’un régime de vents violents. Soit un déferlement que les grandes tempêtes de 1877 et 1940 n’avaient pas égalé.

    Et c’est tourneboulé par cette extraordinaire infortune que l’Etat prétend expédier ses bulldozers contre des risques éventuels épargnés par un si long passé. Dans sa reculade, l’Etat assure désormais que chaque destruction, envisagée mais contestée, dépendra des tribunaux et de leurs divers recours. Un moindre mal ! Sachons, en tout cas, que le ministère de l’Ecologie tient en France pour menacés, sinon de submersion du moins d’inondation maritime ou fluviale… plus de 500 000 habitants. Il y a de quoi faire !…

    Avant de les inquiéter, que l’Etat songe d’abord à réformer les digues, qu’il admette qu’on peut désormais construire en terre inondable, comme aux Pays-Bas, en Floride ou à Venise. Dans le monde, la surcote annoncée du niveau des mers n’a nulle part vidé un littoral surpeuplé. Et les risques sismiques n’ont fait émigrer de leurs pénates ni les Japonais ni les Californiens installés sur des failles redoutables.

    Prévenir, soit ! Mais protéger la France comme un jardin d’enfants, non ! Elle compte encore quelques adultes.

    Dans cette affaire comme en d’autres, l’Etat aura exhibé les défauts du circuit court que l’Elysée imprime à sa gouvernance. Il consiste, sous la charge émotionnelle, à imposer depuis le sommet des solutions tranchantes et péremptoires. On approuvera certes les décisions rapides qui évitent les atermoiements d’une concertation bavarde. Mais la juste mesure existe qui n’évite pas d’associer les rouages compétents de la machine publique, quitte, du sommet, à en fouetter le zèle.

    En Charente-Maritime et en Vendée, il aura fallu la rébellion d’élus locaux – ainsi de Ségolène Royal ou du député UMP Jean-Louis Léonard – pour discipliner les déboulés du sommet. On imagine que si deux ministres, qui ne sont pas manchots – Dominique Bussereau et Jean-Louis Borloo -, avaient pu faire peser d’emblée leur expérience, on eût évité couacs et volte-face. Le circuit court de l’Elysée a pour limite le court-circuit qui détraque toute la mécanique.

    Ce n’est déplorer ni l’autorité ni l’énergie de l’Elysée que de délivrer le Prince et ses conseillers d’une impulsivité nocive. De Gaulle, icône de l’autorité, remuait mais respectait ses ministres, préfets et diplomates. Peu encombré de l’accessoire, il ne se mêlait que de l’essentiel. Depuis juin 1940, il savait que rien de grand ne se fait sans risque. Et que… sous la menace d’une crue de la Seine, l’Elysée lui-même est en zone inondable !

  • MA says:

    Article vu dans Marianne

    http://www.marianne2.fr/Exclusif-l-appel-des-scientifiques-sur-Xynthia_a192029.html

    Exclusif : l’appel des scientifiques sur Xynthia
    Jean – Claude Jaillette | Samedi 24 Avril 2010 à 16:49

    Pour que les habitants des zones concernées ne soient pas expulsés comme des malpropres, des scientifiques signent une pétition pour réclamer l’ouverture d’une nouvelle expertise des zones noires. Voici le texte intégral de leur appel, dont Marianne de ce jour a publié des extraits.

    « Ce que la tempête Xynthia n’a pas détruit, l’Etat ne l’aura pas ». Partout en Vendée et en Charente Maritime des banderoles ont été accrochées aux maisons promises à la destruction. C’est peu dire que les « zones noires », à l’intérieur desquels tout ce qui est construit devra être détruit, telles qu’elles ont été décidées par l’Etat, passent mal. Auprès des habitants concernés, mais aussi auprès des scientifiques locaux, ulcérés de ne pas avoir été consultés, alors que, historiens, géologues ou géographes, ils ont acquis une connaissance approfondie du territoire et des traditions de constructions.

    Encouragés par les propos du ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo qui promet une « expertise complémentaire », ils lancent un appel pour que les scientifiques ne soient pas, une nouvelle fois, tenus à l’écart du nouveau processus d’expertise.

    Xynthia, l’Etat et la confusion des temps.

    Depuis le 28 février 2010 et le passage de la tempête Xynthia sur le littoral du Centre-Ouest, l’Etat s’est légitimement emparé de la question de la sécurité des zones côtières. Peu importe que bien des villages soient le résultat d’une lente observation de la nature et des manières d’en tirer parti. Peu importe que les défenses contre la mer aient été abandonnées depuis des décennies. La « cuvette » de La Faute sur mer, avec ses lotissements balnéaires de maisons récentes et de plain-pied, a décidé d’une ligne dure et de la destruction programmée des zones bâties concernées.

    Munis de cette « feuille de route », les préfets se sont livrés, en toute hâte, à un déni de méthode scientifique, pour déterminer les zones « noires » devenues « zones de solidarité ». En dépit du caractère sensible de la commande, les organismes gouvernementaux impliqués (CETMEF, CETE et DREAL), certains de création récente, ne communiquent ni sur les données, ni sur la méthode, ni sur les critères utilisés et encore moins sur leur participation à l’expertise initiale. Les chercheurs des universités régionales qui ont derrière eux des années d’études du territoire concerné, une expertise connue et reconnue, n’ont été quant à eux ni officiellement, ni officieusement consultés. Durant le mois qu’a duré l’enquête coordonnée par la Direction Départementale Terre et Mer, un dossier à charge sans le moindre élément contradictoire, a été instruit. Cette ignorance de la communauté scientifique n’est malheureusement pas une première dans l’histoire récente.

    Ailleurs, après les inondations qui ont endeuillé les Pays-Bas en 1953, la communauté scientifique néerlandaise a été mobilisée et, de manière contradictoire, des experts japonais, habitués à lutter contre les colères de la mer (tsunami est un mot japonais) ont été consultés. C’est que le risque doit être envisagé sous toutes ses formes. Le géologue, spécialiste des mouvements de matériaux (sable, vase) et des modifications du trait de côte, travaille à l’échelle du demi-siècle. L’historien du climat étudie la variation du niveau de la mer ainsi que la fréquence et l’intensité des tempêtes, à l’échelle du siècle. Le géohistorien maîtrise l’adaptation des communautés du littoral aux dangers venus de la mer, à l’échelle chronologique. Il fait le lien entre la mémoire des habitants et les archives, le matériau de l’enquête historique. A plus court terme, des aménageurs, des hydrauliciens océanographes et des ingénieurs, sans oublier les spécialistes du droit du littoral, ont aussi leur mot à dire.

    L’Etat a demandé à des spécialistes de l’organisation des secours, les services de la Préfecture, de remplacer en toute hâte la valeur de l’expertise collective des scientifiques. On s’est livré, à huis clos, à une totale confusion des temps. Ignorés le temps du géologue, celui du climatologue, celui de l’océanographe et celui de l’historien : tout a été mélangé et rapporté au temps médiatique, pour répondre à une commande simple, en dépit de l’extrême complexité de la question.
    Venu clore une période marquée par ces malentendus, M.J-L.Borloo, Ministre de l’Ecologie, s’est adressé aux maires des communes sinistrées. Il fait référence à la nécessité d’une « expertise complémentaire ». La communauté scientifique, régionale, nationale et même internationale, n’imagine pas être exclue à nouveau des instances qui en seront chargées.

    Thierry SAUZEAU – Géohistoire du littoral (Université de Poitiers) ; Jacques PERET – Géohistoire du littoral (Université de Poitiers) ; Eric CHAUMILLON – Géologie Marine ; Xavier BERTIN – Océanographie côtière

  • Jean-Pierre says:

    Monsieur Jacques Ghémard, Je viens de lire votre réponse contre vents et marées, au « Capitaine de corvette » Jean-Jacques Brot…
    J’aime votre analyse des propos tenus par cet « Enarque érudit » qui, effectivement m’ a culpabilisé de ne pas savoir que j’aurais pu etre « germanopratin ».
    Je conseille à tous d’aller voir votre lien, et de savourer votre « prose » en réponse à sa « logomachie »… (juste pour pas chercher dans le dico: Assemblage de mots creux dans un discourt, un raisonnement ;cf. Larousse.)

  • MA says:

    un article vu dans marianne

    Exclusif : l’appel des scientifiques sur Xynthia
    Jean – Claude Jaillette | Samedi 24 Avril 2010 à 16:49 | Lu 1874 fois

    Pour que les habitants des zones concernées ne soient pas expulsés comme des malpropres, des scientifiques signent une pétition pour réclamer l’ouverture d’une nouvelle expertise des zones noires. Voici le texte intégral de leur appel, dont Marianne de ce jour a publié des extraits.

    Dessin: Louison

    Yann Arthus Bertrand, le dernier des Sarkozystes? Energie : la concurrence n’apporte rien en France Pour aller au peuple, Royal doit oublier St Germain « Ce que la tempête Xynthia n’a pas détruit, l’Etat ne l’aura pas ». Partout en Vendée et en Charente Maritime des banderoles ont été accrochées aux maisons promises à la destruction. C’est peu dire que les « zones noires », à l’intérieur desquels tout ce qui est construit devra être détruit, telles qu’elles ont été décidées par l’Etat, passent mal. Auprès des habitants concernés, mais aussi auprès des scientifiques locaux, ulcérés de ne pas avoir été consultés, alors que, historiens, géologues ou géographes, ils ont acquis une connaissance approfondie du territoire et des traditions de constructions.

    Encouragés par les propos du ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo qui promet une « expertise complémentaire », ils lancent un appel pour que les scientifiques ne soient pas, une nouvelle fois, tenus à l’écart du nouveau processus d’expertise.

    Xynthia, l’Etat et la confusion des temps.

    Depuis le 28 février 2010 et le passage de la tempête Xynthia sur le littoral du Centre-Ouest, l’Etat s’est légitimement emparé de la question de la sécurité des zones côtières. Peu importe que bien des villages soient le résultat d’une lente observation de la nature et des manières d’en tirer parti. Peu importe que les défenses contre la mer aient été abandonnées depuis des décennies. La « cuvette » de La Faute sur mer, avec ses lotissements balnéaires de maisons récentes et de plain-pied, a décidé d’une ligne dure et de la destruction programmée des zones bâties concernées.

    Munis de cette « feuille de route », les préfets se sont livrés, en toute hâte, à un déni de méthode scientifique, pour déterminer les zones « noires » devenues « zones de solidarité ». En dépit du caractère sensible de la commande, les organismes gouvernementaux impliqués (CETMEF, CETE et DREAL), certains de création récente, ne communiquent ni sur les données, ni sur la méthode, ni sur les critères utilisés et encore moins sur leur participation à l’expertise initiale. Les chercheurs des universités régionales qui ont derrière eux des années d’études du territoire concerné, une expertise connue et reconnue, n’ont été quant à eux ni officiellement, ni officieusement consultés. Durant le mois qu’a duré l’enquête coordonnée par la Direction Départementale Terre et Mer, un dossier à charge sans le moindre élément contradictoire, a été instruit. Cette ignorance de la communauté scientifique n’est malheureusement pas une première dans l’histoire récente.

    Ailleurs, après les inondations qui ont endeuillé les Pays-Bas en 1953, la communauté scientifique néerlandaise a été mobilisée et, de manière contradictoire, des experts japonais, habitués à lutter contre les colères de la mer (tsunami est un mot japonais) ont été consultés. C’est que le risque doit être envisagé sous toutes ses formes. Le géologue, spécialiste des mouvements de matériaux (sable, vase) et des modifications du trait de côte, travaille à l’échelle du demi-siècle. L’historien du climat étudie la variation du niveau de la mer ainsi que la fréquence et l’intensité des tempêtes, à l’échelle du siècle. Le géohistorien maîtrise l’adaptation des communautés du littoral aux dangers venus de la mer, à l’échelle chronologique. Il fait le lien entre la mémoire des habitants et les archives, le matériau de l’enquête historique. A plus court terme, des aménageurs, des hydrauliciens océanographes et des ingénieurs, sans oublier les spécialistes du droit du littoral, ont aussi leur mot à dire.

    L’Etat a demandé à des spécialistes de l’organisation des secours, les services de la Préfecture, de remplacer en toute hâte la valeur de l’expertise collective des scientifiques. On s’est livré, à huis clos, à une totale confusion des temps. Ignorés le temps du géologue, celui du climatologue, celui de l’océanographe et celui de l’historien : tout a été mélangé et rapporté au temps médiatique, pour répondre à une commande simple, en dépit de l’extrême complexité de la question.
    Venu clore une période marquée par ces malentendus, M.J-L.Borloo, Ministre de l’Ecologie, s’est adressé aux maires des communes sinistrées. Il fait référence à la nécessité d’une « expertise complémentaire ». La communauté scientifique, régionale, nationale et même internationale, n’imagine pas être exclue à nouveau des instances qui en seront chargées.

    Thierry SAUZEAU – Géohistoire du littoral (Université de Poitiers) ; Jacques PERET – Géohistoire du littoral (Université de Poitiers) ; Eric CHAUMILLON – Géologie Marine ; Xavier BERTIN – Océanographie côtière

  • Jacques Ghémard says:

    Nous sommes d’accords, hks. Redéfinir ces zones et redéfinir leur objectif.

    Je pense comme le préfet qu’il fallait le faire rapidement pour alléger le traumatisme de ceux qui veulent partir. Mais il faut aussi permettre à ceux qui veulent rester, de me faire en améliorant leur sécurité.

    Je viens de rédiger une réponse au préfet, si le coeur vous en dit. Elle est un peu trop longue pour figurer ici. J’ai été surpris de découvrir qu’il était officier de marine.

    http://jgh.7rdp.info/pages/sujet.php?id=xynthia&su=46

  • hks says:

    à Jacques Ghémard

    Ce concept ( nouveau) de « zones noires » est la porte ouverte à l’arbitraire .On le voit bien dès la première et inédite mouture .
    L’arbitraire ce n’est au sens du manque de motifs et le préfet à de bonnes raisons; l’ arbitraire c’est ici au sens du pouvoir absolu d’un arbitre dont il est hors de question qu ‘on discute les décisions .Mais enfin quoi on est pas au Foot ball !!

    Cela ne signifie pas du tout la négation de la dangerosité extrême de certaines zones .Je pense que les amourettes est une zone particulièrement dangereuse quelles que soient les digues .Je ne m’ y serais pas installé ,la pointe d Arcay est très difficile à protéger, seule la hauteur au dessus du niveau de la mer protège .

    Il y a donc sans doute sur le littoral d’autres zones particulièrement dangereuses à évacuer s’il s’avère qu’aucune mesure de protection soit absolument efficace .
    Mais la détermination des zones demande des études très précises et maisons par maisons et pas seulement en bordure de zone mais dans les zones .

    Est-ce qu’ on va raser un phare construit dans une zone d’aleas fort d’ inondation ?
    Non on gardera le phare .
    ……………………………………
    A la faute et à l Aiguillon

    Il y a des propriétaires qui contestent . Se sentent- ils après une telle tempête en danger mortel ? Certainement pas .
    Il est bien difficile de leur expliquer qu’ils le sont .
    Bien sur que le préfet peut alléguer du critère de dangerosité supplémentaire par crue du Lay … dans ce cas la zone noire à la faute est largement insuffisante .

    N’y a -t-il pas à contrario des gens qui veulent partir parce qu’ils ont peur ou que leur maison pourtant fortement inondée n ‘est pas en zone noire ?
    Il y en a et ils ne sont pas entendus .

    conclusion
    Les zones sont mal délimitées .C’est une cote mal taillée

  • Jacques Ghémard says:

    jacquotte, je pense que ceux qui s’opposent aux zones noires ou qui veulent réduire leur surface, ont tort. Vous avez le droit d’être satisfaite d’être en zone noire et de vouloir partir dans de bonne conditions financières. Et je pense que ces zones noires devraient être plus grande et concerner aussi d’autres communes de Vendée ou d’autres départements épargnés par Xynthia.

    Mais ces zones noires doivent être des zones de solidarité, où l’état se met au service de ses citoyens et leur demande ce qu’ils souhaitent. S’ils veulent partir, on leur permet de partir. S’ils veulent rester mais que les équipements de sécurité sont trop chers pour leurs moyens, on les aide. Et si les moyens de protection sont moins cher que les maisons, on protège les maisons. Et dans tous les cas, l’état doit imposer les équipements nécessaires et raisonnables pour sauver les vies humaines et pour faciliter la tâche d’éventuels sauveteurs.

  • jacquotte says:

    je conteste la position des défenseurs des amourettes suite à un article de ouest france de ce jour. Ils se battent pour leur maisons ok mais je suis moi même sinistré des amourettes et je dis non tout le monde n’a pas une maison à étage dans les amourettes et non tout le monde n’a pas les moyens de faire construire un étage . Dans le amourettes il n’y a pas que des gens aisés avec superbes résidences secondaires avec piscine.il y à aussi des gens moyens qui y vivent toute l’année de leurs retraites moyennes et qui ne souhaitent pas rester dans la zone. en général les tempêtes ont lieu l’hiver.ce sont donc les résidents permanents qui risquent le plus (ce sont eux également qui ne vivent pas du tourisme, enfin pour la majorité)

  • hks says:

    Le texte de Courtois parle succinctement des motifs de la révolte .

    «  » »Tout nourrit leur rage et leur désespoir : l’absence de concertation préalable, « l’arbitraire » des choix préfectoraux, « l’opacité » des critères retenus par les services de l’équipement, « l’absurdité » de décisions qui conduiraient à rayer de la carte telle maison à peine inondée quand telle autre, dévastée, ne le serait pas. Chacun, alors, voit midi à sa porte. Inévitable. » » » »

    Et bien oui chacun voit midi à sa porte quand il n’y a pas de raisons objectives de sacrifier un bien indument menacé sur l’autel de la solidarité .
    Pas de raisons au sens ou ce sacrifice n apportait rien à personne d’autre sinon préjudice sur l’avenir .
    Car ce mode de zonage technocratique est susceptible de servir de modèle de décision d’autorité ailleurs .
    Résister là à la première salve c’est rendre un service solidaire à d’éventuels futurs sinistrés abusivement inscrits dans des zones noires .

    Pour quelles raisons un sinistrés léger qui n’a eu que 15 cm d eau se sacrifierait- il ?
    Au motif que les zones doivent être homogènes … la belle raison!!!
    Ce n’est pas un jugement d’ Etat , c’est un jugement d’Etat- major et même de carte d état major .

  • A vous de juger :
    espectons d’abord une minute de silence à la mémoire des 53 victimes de la tempête Xynthia. Chacun a en mémoire les images tragiques de cette nuit sans lune du 27 au 28 février, où la mer, gonflée par une marée monstre et poussée par des vents extrêmes, a dévasté les côtes de Charente et de Vendée, bousculé les digues, submergé les campings, envahi les maisons, ravagé les parcs à huîtres. Respectons une minute supplémentaire de solidarité à la pensée des centaines de familles qui ont tout perdu ou beaucoup.

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    Chronique de la médiatrice Et la Bourse ?, par Véronique Maurus
    Cet hommage évitera peut-être au chroniqueur d’être immédiatement lynché dès qu’il aura ajouté ceci : depuis deux mois, ce drame raconte une histoire terriblement française, faite d’irresponsabilités partagées, de tartuferies équitablement réparties, de lutte incessante entre la loi et ses exceptions, entre la règle collective et la liberté individuelle, entre l’Etat, ses ministres, ses préfets – arbitraires, forcément arbitraires – et les citoyens, les villageois, leurs édiles – victimes, forcément victimes. Une histoire qui offre un parfait condensé de la trop fameuse identité nationale.

    Cela commence, évidemment, par l’urbanisation, dévoreuse de côtes sauvages, rampante, foisonnante, irrésistible quand se trouvent réunis mer, plage, soleil et paisible arrière-campagne. Au diable, les zones inondables dûment répertoriées et leurs réglementations tatillonnes !

    Là comme ailleurs, depuis des années, tout le monde y a trouvé son compte. Les ménages et les retraités modestes, mais surtout les candidats aux villégiatures estivales meilleur marché, puisque neuf sur dix des habitations dévastées sont des résidences secondaires. Ajoutons-y les promoteurs de ces charmants petits lotissements dans le style « du pays » – maisons de pêcheurs, de plain-pied, sans étage, dangereusement inondables.

    Et n’oublions pas les maires, en quête d’activités, de services, de tourisme, de taxes, qui ont inlassablement fait le siège des préfectures pour obtenir dérogations et passe-droits afin d’accorder les permis de construire. Mieux, qui, trois mois avant Xynthia, comme à La Faute-sur-Mer, bataillaient encore avec le préfet de Vendée pour retarder la mise en oeuvre d’un plan de prévention des risques.

    Arrive la catastrophe. « Plus jamais ça ! », martèle l’Etat. Le 16 mars, à La Roche-sur-Yon, Nicolas Sarkozy tient des propos extrêmement clairs : « La catastrophe n’est pas seulement le produit d’événements climatiques », mais « aussi le résultat d’une cascade de décisions litigieuses ou contraires au bon sens, de négligences, de prescriptions non respectées, d’expertises négligées ».

    Le président de la République tranche donc : l’Etat ne laissera « pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels ». Conclusion ferme et logique. Au-delà de la prudence élémentaire, le principe de précaution s’applique. Quoi qu’on en pense, la Constitution fait obligation aux autorités publiques, depuis 2005, de « parer à la réalisation d’un dommage », même s’il est incertain. En l’occurrence, il n’y a guère d’incertitude.

    Mais le gouvernement est pour beaucoup un art d’exécution. Munis de la feuille de route présidentielle, les préfets de Charente-Maritime et de Vendée s’exécutent. Ces temps-ci plus que jamais, mieux vaut être le petit doigt sur la couture du pantalon quand on est préfet. Ils font donc diligence : le 7 avril est rendu public le contour des « zones noires », où il sera interdit de se réinstaller ou de reconstruire. Au total, 1 510 maisons, vouées à la démolition.

    Et que se passe-t-il depuis ? Tollé, colère, objurgations et palinodies. Hormis les sinistrés qui ont décidé de quitter le lieu de leur malheur et espèrent surtout une réponse rapide à la question de leur indemnisation, les autres, des centaines d’autres, ont immédiatement hissé le pavillon noir contre ces « zones noires ». Tout nourrit leur rage et leur désespoir : l’absence de concertation préalable, « l’arbitraire » des choix préfectoraux, « l’opacité » des critères retenus par les services de l’équipement, « l’absurdité » de décisions qui conduiraient à rayer de la carte telle maison à peine inondée quand telle autre, dévastée, ne le serait pas. Chacun, alors, voit midi à sa porte. Inévitable.

    Plus étonnante et moins glorieuse, en revanche, est l’attitude des maires concernés. Avec une ductilité remarquable, les voilà qui épousent, voire mènent la fronde populaire, comme pour mieux faire oublier leurs responsabilités antérieures. Et qui se posent en premiers défenseurs de leurs administrés contre les « diktats » de l’administration et des « technocrates ». Succès garanti !

    Quant à nos éminents ministres, il n’en manque pas pour louvoyer entre compassion et précaution. A peine connues les « zones noires », Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, tente d’allumer un contre-feu : « Rien n’est encore figé », lâche-t-il. Deux jours plus tard, tandis que le préfet de Vendée a réaffirmé que « la cartographie des zones noires ne changera pas », c’est son ministre de tutelle, Brice Hortefeux, qui glisse qu’il « peut exister des situations individuelles » faisant exception à la règle.

    Il faudra un coup de gueule du président, une réunion de cadrage à Matignon et une visite sur place de quatre ministres emmenés par l’habile Jean-Louis Borloo pour calmer un peu le climat. Trop tard, cependant, pour éviter que l’affaire ne se politise. Déjà Ségolène Royal, la flamboyante présidente socialiste de la région, a pris la tête de la révolte et demandé au président de la République la suspension du processus et l’ouverture d’expertises contradictoires.

    Nous voilà donc embarqués dans une nouvelle « guerre » de Vendée. Moins cruelle qu’il y a deux siècles, heureusement. Mais non moins révélatrice de la sourde lutte de la « France d’en bas » contre celle d’en haut, des provinces contre le pouvoir central, des libertés et franchises locales contre l’autorité de l’Etat. Toujours, cette lutte se ravive quand l’autorité de l’Etat est affaiblie. Ce qui, comme chacun l’a remarqué, est le cas aujourd’hui.

    Gérard Courtois
    Article paru dans l’édition du 20.04.10

  • Jacques Ghémard says:

    « Xynthia, ou la nouvelle guerre de Vendée, par Gérard Courtois »

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/19/xynthia-ou-la-nouvelle-guerre-de-vendee-par-gerard-courtois_1338537_3232.html

    JM, cet article n’apporte rien, à mon humble avis. Aucune suggestion constructive tendant à régler le problème. Un constat cynique et méprisant.

  • JM says:

    Après 8 jours d’absence, je redécouvre ce blog avec les mêmes commentateurs et les mêmes commentaires…C’est navrant…Ca me fait penser à ces séries TV qu’on peut quitter pendant un mois sans problème: on comprend tout en revenant, rien n’a progressé…
    Pourquoi ne pas mettre sur ce blog la chronique de G.Courtois, ds le Monde du mardi 20? Elle est parfaite cette chronique…Mais elle ne vous plairait pas, chers commentateurs attitrés!
    Et puis, pourquoi cet anti-sarkozysme acharné? Les Fautais ont-ils voté Royal en masse? Ah bon, je ne le savais pas…Ils ont aussi plebiscité Marratier, me semble-t-il aux dernières municipales, contre une liste plus attentive aux problèmes d’environnement, d’écologie et de gestion des risques… A ce propos, C.Duflot a tout à fait raison d’approuver Borloo: au moins, elle est cohérente avec ses idées…Ce n’est pas comme Lepage qui ne songe qu’à ses intérêts…Allez, j’arrête, il y aurait tant à dire…

  • ~~ Nous n’avons pas oubliés nos morts, 29 à la Faute sur Mer !
    ~~ Mais les maisons ont bien eu un PERMIS DE CONSTRUIRE en bon et due forme, autorisés par Le PREFET de la VENDEE,, et c’est pour cela qu’il a fallu utiliser ,
    l’Héroïsme des SAUVETEURS ! Non ,je me trompe ?

  • Maryse says:

    En gros , de quoi nous plaignons nous??? un petit « Sarkozy » en puissance, celui la!!!il oubli ce monsieur, qu’il est payé avec nos impôts et que les sinistrés sont des électeurs qui n’oublieront pas!!!!!!!

  • gnuyk says:

    La cartographie était connue dès le 1 mars ca laisse peu de temps pour les études et encore moins pour la concertation
    Ce préfet est aux ordres et cela doit être dans son caractère d’en rajouter
    De surcroît il est en colère : les expropriés à tort sont en droit de l’être mais pas lui

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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