On se demande souvent ce qu’est devenu l’Etat et où il se cache. Cette épine dorsale française fait profil bas depuis qu’elle doit faire front à la coalition de tous ceux qui veulent sa disparition : tenants du libéralisme sauvage, européanistes et toutes les forces insidieuses de la décentralisation. Quand l’Etat revient, on aimerait que ce ne soit pas pour se montrer terrible et implacable comme la statue du Commandeur envers les faibles et ceux qui souffrent : c’est le cas aujourd’hui avec les victimes de la tempête Xynthia.
Le plan d’expropriation des zones noires de La Faute-sur-Mer semble avoir été concocté par un préfet qui aurait fait son stage de préfecture dans la Chine de Mao ou dans l’Ukraine de Staline : la compassion n’est pas sa première langue. Mais n’accablons pas ce fonctionnaire si peu accessible à la détresse humaine, il ne fait qu’obéir aux directives venues d’en haut. Et, pour le coup, l’Etat qui n’hésite pas à appliquer aux victimes innocentes des inondations le principe de la double peine mérite bien d’être appelé le plus froid des monstres froids. On va ajouter à la douleur de ceux qui ont vu leur maison dévastée le malheur de la quitter et de la voir détruite par les bulldozers.
On se demande parfois si les hommes qui nous gouvernent ont un cœur. S’ils ont jamais eu une maison et tous les souvenirs, les bonheurs et les tristesses qui s’y rattachent. Ces pierres inanimées, savent-ils qu’elles ont une âme ? La brutalité avec laquelle on agit avec les habitants de La Faute-sur-Mer, en dépit des tergiversations de M. Borloo, apparaît d’autant plus injuste que c’est l’Etat qui ne s’est pas montré à la hauteur de ses devoirs en abandonnant à des maires laxistes, inconséquents ou affairistes – ou peut-être les trois à la fois – la délivrance de permis de construire dans une zone à risques.
L’Etat a été lâche en délaissant ses prérogatives. Il reprend trop tard du poil de la bête. Qu’il s’interroge plutôt sur son incapacité, en l’occurrence, à protéger l’intérêt général contre les intérêts particuliers : il a été mou quand il fallait être ferme ; il est implacable quand il faudrait simplement être humain. Mais il est peu probable que ces expropriations aient jamais lieu : ce n’est pas seulement sur le corps des vieux habitants de La Faute-sur-Mer agrippés à leurs souvenirs que les bulldozers devront passer, c’est sur le cœur compatissant de tous les Français indignés.
Jean-Marie Rouart
68 réponses à to “Xynthia : la double peine (Paris Match)”
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Un article sur port des barques et l’inconsistence des zones noires… d’autant plus que là il y a deja eu des inondations en 1999
http://www.sudouest.fr/2010/04/30/a-port-des-barques-ils-veulent-qu-on-rase-leur-maison-79475-1690.php
ca confirme aussi que bien sur le risque zéro n’existe pas et qu’il faut definir des actions en fonction du risque que l’on est pret à prendre
Et que si la zone est vraiment trop exposée (« effet siphon »), il vaudrait mieux à cet endroit supprimer les maisons d’autant plus que les propriétaires le souhaitent
Oui, excusez moi, hkd, j’ai eu du mal à comprendre ce que vous vouliez dire.
En fait, si je comprends mieux, c’est donc une question de volume de cuvette et on peut se dire que si la Faute s’est remplie en un quart d’heure, le double de volume aurait nécessité une demie heure pour se remplir. Mais à condition de ne pas présenter plus de possibilité d’entrée pour l’eau. Or à la faute, en mettant tout au même niveau du sud au nord, vous allez (virtuellement) de toute façon augmenter la longueur de digue le long du Lay donc augmenter l’entrée d’eau.
Si le projet est de reculer la digue vers l’ouest, je suppose que c’est pour la protéger par une « mizotte » et pour n’avoir pas besoin de faire une digue très haute. Ce n’est pas pour optimiser le rapport volume/périmètre submersible.
Par chez moi l’inondation a effectivement été limitée par le volume à remplir, mais la longueur du front de mer était inférieure à la distance atteinte par l’inondation. A la Faute la longueur de front de mer est énorme par rapport au volume de cuvette. Pas d’échappatoire possible à mon humble avis.
« » »Le bourg n’a pas spécialement piégé le sud. » » »
Excusez- moi cher Jacques Ghémard mais ,
j’attends une critique de qui connait précisément les dénivellations sur place .
Si je dis que le bourg a piègé le sud , c’est que j’ai des raisons de le penser . Il y a eu barrage des eaux .
Mais ce n’est pas la seule raison , il y avait des lotissements en cuvette au sud ( d’ où zone noire )et y aurait-il eu un passage d’évacuation au niveau du pont vers la zone route de la Tranche cela n’aurait pas suffit à évacuer les eaux des cuvettes, sauf si la zone de la route de la tranche avait été plus basse encore ,ce qui n’est pas le cas .
Vous comprenez bien que dans cet étroit réduit nous n’avons pas les arrières de champs plats. Même à la belle Henriette nous sommes limité par le Lay . Nous sommes pris entre la mer et le Lay .
Situation très particulière (et très dangereuse ).
…………………………………..
Quelles que soient les digues la faute est en péril PARCE QU’IL N’Y A PAS de ZONES PLATES POUR L’ EVACUATION.
Il faudrait chercher vers vers le nord .. pensez comme les gens de la grière et la Tranche vont être intéressés de recevoir les eaux venues par la pointe de la pointe d’Arcay .
……………………………………
je ne confonds pas une digue en brodure du Lay d’une digue en bordure de mer .. c’est élémentaire )
hks
Je crois que vous confondez ce qui est possible pour une digue faite seulement pour lutter contre les vagues et une digue faite pour protéger de l’envahissement.
Derrière une digue anti envahissement, il y a toujours une cuvette et si on veut que l’eau sorte de cette cuvette, il faut un trou fermé à marée haute et ouvert à marée basse (ou une pompe). Le bourg n’a pas spécialement piégé le sud. Enlevez le bourg et il faut faire une digue à la place. La protection et le piège c’est la même chose si la protection est dépassée quelque part.
Et les capacités d’apnée d’une personne humaine, c’est de l’ordre de la minute et la mort par le froid dans de l’eau de mer en hivers c’est de l’ordre de l’heure. Donc les possibilités d’évacuation, elle facilitent surtout la recherche des cadavres, à mon avis.
Et s’il faut pouvoir évacuer l’eau partout rapidement, il suffit de prévoir des portes adéquates pour chaque cuvette.
(D’ailleurs si on sait d’avance qu’une submersion va se produire, on aurait intérêt à empêcher la fermeture de ces portes pour que la submersion soit lente. Mais là faut pas se gourer et le faire pour rien.)
à Maryland
Si vous avez à combattre , si on vous en donne la possibilité, il faudra être très précis , je ne sais où et par qui sont répertoriés les bizarreries, je travaille seul avec les cartes et ma mémoire du relief )
Pour être précis sur une incongruité
chemin des pensées est sur la carte topographique des hauteurs située à 6 mètres au dessus du n de la mer
et pourtant chemin des pensées est en zone noire .
…………………………………………….
Je pense que pour la zone belle henriette a été tenu compte de l’ evacuation possible de l’eau .
……………………………………………
A la pointe d’Arcay l’ eau fut piégée par le relief même.
Il y a une NASSE et (à mon avis ) à cause de la rue (disons du quartier) joignant l’entrée du pont au rond point de la pharmacie
( je ne demande pas qu’on ouvre la nasse à ce niveau , c’est alors tout l’est de la route de la tranche qui est inondable )
Une petite /simple élévation ( avenue de la cote de lumière ou plus exactement avenue de la republique ) peu bloquer l’ evacuation ( et l’entrée aussi )
OUI mais une simple dénivellation fermée en cuvette piège l’eau .
C’est le vieux bourg ,zone du marché et de la mairie qui a piégé le sud )
……………………………….
PS
La zone entre boulevard du Lay et la digue juste au sud du camping municipal est certes très problématique ( elle échappe à la zone noire )
http://www.annales.org/ri/2002/425/bessemoulin009-14.pdf pour une liste des tempêtes restées dans les mémoires de 1118 à 2000
pour Jean-pierre
voici le commentaire de Maryland; il est trop bien pour le laisser passer :
et désolé pour la confusion Jean-pierre /Jean-claude !
Maryland dit :
29 avril 2010 à 13 h 08 min
@ hks : personne ne conteste l’emplacement de la zone noire au nord « doris, voiliers), c’est surtout les 2/3 sud qui sont contestés (amourettes).
Toutefois, concernant le nord de la zone noire, il y a des aberrations qu’on ne peut pas passer sous silence :
– les 4/5 maisons concernées, près du cimetière, sont situées sur un des points les plus élevés de la commune, et elles n’ont pas été inondées.
– le secteur du camping des Flots bleus (en contrebas du cimetière) est quasiment à la même altitude que les maisons qui vont être rasées dans le secteur compris entre le chemin des voiliers, le chemin des fleurs sauvages, et la route de la pointe d’arçay (souvenez-vous des images du QG des pompiers depuis le bar des flots bleus).
– les maisons bordant la digue au niveau du boulevard du lay jusqu’au centre ville ne sont pas concernées alors que ce secteur bien touché nécessiterait une réelle réflexion (je ne suis pas pour raser, mais décider que cette zone est sans danger, c’est aller trop vite en besogne)
– le nord de la faute (la belle henriette, le domaine de la baie, camping du grand R) est également un secteur à fort risque (submersion par la mer et par le lay), et je m’étonne que personne ne s’interroge sur cette zone.
Donc, si l’on voulait vraiment raser toutes les maisons qui ont eu plus d’1m d’eau et qui sont dans des zones à risque, il ne resterait plus grand chose de la commune de la Faute. A ce rythme là au lieu de raser 1/5 de la commune on en rase 1/3 ou plus (dont tous les campings !), et dans le même temps on enlève aussi la moitié des maisons actuellement en zone noire de façon injuste.
Donc, il faudrait savoir : veut-on vraiment protéger les gens malgré eux (et dans ce cas là, on rase tout le littoral français), ou veut-on juste tuer économiquement la commune et mettre la main sur la pointe d’arçay en vue de projets inavouables ?
Moi, je me demande. Car cette zone noire, en l’état actuel des choses, est une folie pure et simple, puisqu’elle ne sert concrètement à rien :
– il y a ceux qui sont morts dans la cuvette, et l’instauration de cette zone noire ne les ramènera pas à la vie (d’ailleurs qui veut rebâtir aux voiliers ou au doris ? Personne à ma connaissance.)
– il y a ceux qu’on veut « sauver » malgré eux et qui ne sont pourtant pas confrontés à un risque mortel (parce qu’ils ont eu très peu d’eau voire pas du tout)
– et il y a enfin ceux qu’on ne sauve pas et qui sont potentiellement exposés à un risque non négligeable en cas de tempête similaire, en l’état actuel des digues.
Une zone noire arbitraire, déterminée à l’aveuglette sans tenir compte de la topographie et des besoins réels de la population, non !
Une zone noire intelligente, où l’on laisse le choix aux gens, et ou on les accompagne selon leurs choix, oui !
De toute façon, il faudra bien s’occuper des digues, alors qu’une digue serve pour 2 ou 200 maisons, ça revient au même. Si la commune est vidée de 20% de ses propriétés, comment fait la commune pour budgéter l’entretien et la remise en état des digues, et comment légitimer d’entretenir la zone sud où il n’y aurait plus grand chose à protéger ?
Les digues ne sont pas infaillibles, elles sont justes indispensables, et dans des bonnes conditions permettent de minimiser les risques. Si on commence à abandonner les digues en véhiculant l’argument fallacieux que les digues ne sont qu’un danger pour les populations, alors la commune de la faute est vouée à disparaitre à court terme, non à cause de la mer, mais à cause de l’imbécilité de l’homme.
Si on n’avait pas construit les voiliers et les doris (et pour les habitants de la faute ces lotissements étaient à l’époque des aberrations), on ne remettrait pas en cause aujourd’hui nos habitations saines de cette manière radicale.
De plus, sachant que plus de 80% des maisons de l’actuelle zone noire sont des maisons secondaires, occupées 3 mois dans l’année, donc facilement évacuables les jours de grandes marées (donc risque prévisible), et dont la plupart des propriétaires seraient d’accord avec l’idée de construire un étage, il est évident que le risque actuel que brandissent les politiques pour légitimer les destructions est surévalué de façon inconsidérée, tout comme le risque réel avait été sous-estimé précédemment.
La politique des extrêmes, cela suffit, il y a des solutions raisonnables intermédiaires (humainement, financièrement) qui seraient mille fois mieux adaptées à la situation actuelle.
Pour le commentaire de Maryland, il faut cliquer sur la case 2 en bas de page, après « Comment Page »
Il y a 10 cases correspondant chacune à 5 messages donc 50 messages en tout accessibles par ces cases et les précédents sont accessibles par « Entrées plus anciennes »
Non, pas de tempêtes en été. Un coup de vent parfois et plus particulièrement en septembre, mais jamais un truc comme Xynthia.
Il y en a eu une célèbre en juillet 1969 parce qu’elle a causé des dégats dans l’école de voile des Glénans dont les dériveurs était en mer. Et je lis qu’il y en a eu une en 2001 ou 2002 à la Rochelle dont je n’ai aucun souvenir. Mais certains ont vite fait d’appeler tempête ce qui n’en est pas une.
Ha, le 11 JUILLET 1984, une tornade dans les Ardennes.
http://www.alertes-meteo.com/divers_pheno/catasrophe_fran/tempetes_france/tempetes_france.htm
Ha et un article du Figaro avec des illustrations
http://www.lefigaro.fr/sciences/2009/02/02/01008-20090202ARTFIG00613-22-tempetes-ont-devaste-la-france-depuis-trois-siecles-.php
[img]http://www.lefigaro.fr/medias/2009/02/02/222abd50-f206-11dd-a00e-d6b50f06a696.jpg[/img]
Je ne sais pas pourquoi il y a du rouge et du noir ??? Si ça correspond à l’intensité, ça me donne plus ou moins raison.
« Sur l’ensemble de la période, le rythme de retour des tempêtes est d’environ vingt-deux mois et plus de 80 % d’entre elles éclatent en période hivernale au cours des mois de janvier, février et mars .» »
A administrateur…
je n’arrive pas à retrouver le commentaire de « Maryland dit :29 avril 2010 à 13 h 08 min »….
Lorsque je fais « entées plus anciennes » depuis cette page je tombe sur des commentaires du 27…!!!??? il est passé où le commentaire de MARYLAND…?????
Pour « lafaute »… Les images vidéos sont effectivement « tournées par moi…
la personne interviewé est Jean-Claude(pseudo « lambda »).
…Ce qui est à priori prévu;
-11h00 picnic géant à la pointe de l’Aiguillon…
-14h30 reunion AVIF…
-XXhZZ Après la réunion,… « promenade » (il parait qu’il faut pas dire « manif »)avec des banderolles vers notre RDV dominical…
Il est convenu de déanbuler habillé en « NOIR »… un peu comme les « Zones » (peut etre que la prochaine fois on s’habillera en….. « SOLIDAIRE »..!!!)
pour Jean-Pierre,
je viens de visionner votre entretien pour le JT A2 de 13h.
j’ai vraiment apprécié vos propos.
Je suis de la région parisienne, je fais faire l’aller-retour dimanche pour l’assemblée à 14h30. Quid de la manif de 15h ?
A LIRE ABSOLUMENT…!!!
Le commentaire de plus bas:
« Maryland dit :29 avril 2010 à 13 h 08 min »….
Voilà, tout est dit, avec une clarté dans la synthèse de ce que je pense…
BRAVO MARYLAND.
à Maryland,
BRAVO, rien d’autre à dire, vous avez tout à fait raison. C’est de la logique pure et simple et j’abonde totalement dans vos propos.
pas de tempête en été !! si vous voulez
essayez de me remonter le moral
Ben, pas de tempêtes en été.
à Maryland
Je suis d’accord avec ce que vous dîtes quand je ne suis pas dans un logique des catastrophes extrêmes .
Or le préfet lui l’est et je subodore que pour lui les zones noires sont trop restrictives .
Vous allez avoir bien des difficultés à le convaincre parce qu’ il est dans la logique du possible .
La logique du possible ce n’est plus celle du probable ou de l’improbable .Il sufit qu’une catatrophe majeure reste possible pour grever tous les arguments opposés .
Or une conjonction des trois facteurs de Xynthia + une crue du Lay ( et en automne hiver pourquoi pas ) c’est POSSIBLE .
Maintenant présentez lui toutes les INCONGRUITES des zones noires ( et il y en a ) il y a fort à parier qu’il va vous répondre que ces zone sont le minima .
Il va vous dire parce qu’il pense qu’en l’ état des choses ce sont les 2/3 de la faute qui sont en danger mortel en cas de conjonction de 4 facteurs .
Je ne suis pas loin de le penser .
Comme le dit Jacques Ghémard
On peut envisager un type de construction , des aménagement ou/et des procédures d’ alerte et d’évacuation .
En hiver, certes , il y a 1000 habitants … mais en été !!!
Vous me voyez bien pessimiste . Désolé !
hks( là Cassandre( ou Caton, que j’ évite de citer ) va se prendre au moins 10 avis défavorables )
@ hks : personne ne conteste l’emplacement de la zone noire au nord « doris, voiliers), c’est surtout les 2/3 sud qui sont contestés (amourettes).
Toutefois, concernant le nord de la zone noire, il y a des aberrations qu’on ne peut pas passer sous silence :
– les 4/5 maisons concernées, près du cimetière, sont situées sur un des points les plus élevés de la commune, et elles n’ont pas été inondées.
– le secteur du camping des Flots bleus (en contrebas du cimetière) est quasiment à la même altitude que les maisons qui vont être rasées dans le secteur compris entre le chemin des voiliers, le chemin des fleurs sauvages, et la route de la pointe d’arçay (souvenez-vous des images du QG des pompiers depuis le bar des flots bleus).
– les maisons bordant la digue au niveau du boulevard du lay jusqu’au centre ville ne sont pas concernées alors que ce secteur bien touché nécessiterait une réelle réflexion (je ne suis pas pour raser, mais décider que cette zone est sans danger, c’est aller trop vite en besogne)
– le nord de la faute (la belle henriette, le domaine de la baie, camping du grand R) est également un secteur à fort risque (submersion par la mer et par le lay), et je m’étonne que personne ne s’interroge sur cette zone.
Donc, si l’on voulait vraiment raser toutes les maisons qui ont eu plus d’1m d’eau et qui sont dans des zones à risque, il ne resterait plus grand chose de la commune de la Faute. A ce rythme là au lieu de raser 1/5 de la commune on en rase 1/3 ou plus (dont tous les campings !), et dans le même temps on enlève aussi la moitié des maisons actuellement en zone noire de façon injuste.
Donc, il faudrait savoir : veut-on vraiment protéger les gens malgré eux (et dans ce cas là, on rase tout le littoral français), ou veut-on juste tuer économiquement la commune et mettre la main sur la pointe d’arçay en vue de projets inavouables ?
Moi, je me demande. Car cette zone noire, en l’état actuel des choses, est une folie pure et simple, puisqu’elle ne sert concrètement à rien :
– il y a ceux qui sont morts dans la cuvette, et l’instauration de cette zone noire ne les ramènera pas à la vie (d’ailleurs qui veut rebâtir aux voiliers ou au doris ? Personne à ma connaissance.)
– il y a ceux qu’on veut « sauver » malgré eux et qui ne sont pourtant pas confrontés à un risque mortel (parce qu’ils ont eu très peu d’eau voire pas du tout)
– et il y a enfin ceux qu’on ne sauve pas et qui sont potentiellement exposés à un risque non négligeable en cas de tempête similaire, en l’état actuel des digues.
Une zone noire arbitraire, déterminée à l’aveuglette sans tenir compte de la topographie et des besoins réels de la population, non !
Une zone noire intelligente, où l’on laisse le choix aux gens, et ou on les accompagne selon leurs choix, oui !
De toute façon, il faudra bien s’occuper des digues, alors qu’une digue serve pour 2 ou 200 maisons, ça revient au même. Si la commune est vidée de 20% de ses propriétés, comment fait la commune pour budgéter l’entretien et la remise en état des digues, et comment légitimer d’entretenir la zone sud où il n’y aurait plus grand chose à protéger ?
Les digues ne sont pas infaillibles, elles sont justes indispensables, et dans des bonnes conditions permettent de minimiser les risques. Si on commence à abandonner les digues en véhiculant l’argument fallacieux que les digues ne sont qu’un danger pour les populations, alors la commune de la faute est vouée à disparaitre à court terme, non à cause de la mer, mais à cause de l’imbécilité de l’homme.
Si on n’avait pas construit les voiliers et les doris (et pour les habitants de la faute ces lotissements étaient à l’époque des aberrations), on ne remettrait pas en cause aujourd’hui nos habitations saines de cette manière radicale.
De plus, sachant que plus de 80% des maisons de l’actuelle zone noire sont des maisons secondaires, occupées 3 mois dans l’année, donc facilement évacuables les jours de grandes marées (donc risque prévisible), et dont la plupart des propriétaires seraient d’accord avec l’idée de construire un étage, il est évident que le risque actuel que brandissent les politiques pour légitimer les destructions est surévalué de façon inconsidérée, tout comme le risque réel avait été sous-estimé précédemment.
La politique des extrêmes, cela suffit, il y a des solutions raisonnables intermédiaires (humainement, financièrement) qui seraient mille fois mieux adaptées à la situation actuelle.
Le lien complet vers la photo citée
http://www.vjoncheray.com/clients/inondations/content/_MG_9345_large.html
Je n’y vois aucune maison dont la maçonnerie serait détruite et donc j’imagine parfaitement toute ces maisons surmontée d’un dispositif de sauvetage dans lequel 29 personnes auraient probablement pu survivre.
Mais d’un autre coté je me demande quels sont les criminels et les inconscients qui ont fait que ces maisons ont été construites ici comme ça.
Donc je reste sur mon idée
1) Interdire les constructions classiques dans les zones de ce type
2) Permettre à tous ceux qui veulent partir de le faire dans de bonnes conditions
3) Imposer à ceux qui veulent rester des moyens de survie et sauvetages adaptés
4) Pour la protection des biens, adapter à la réalité présente et future, les digues et mettre en place un organisme public et citoyen, de surveillance de ces digues.
à Jacques Ghémard
j’ai pu ouvrir vos liens, merci .
sur le site Pilgrim
J’observe une photo de Guillaume Plisson (la faute 1er Mars ) Je compare avec celles de Valéry Joncheray ( 1er ou 2 mars )http://www.vjoncheray.com/clients/inondations/content/_MG_9345_large
.On a la zone noire sous les yeux .
Qu’ en penser ?
Je sais bien ce que le préfet en pense .
En cas de récidive meteo il y a effectivement un risque pour les maisons de la zone qui apparaissent en bas sur la photo.( nord de la zone noire )
C’ est le niveau du cimetière (en bas à droite )
Telle qu’inondées ( ce jour là ) il n ‘y aurait peut être pas eu danger mortel , mais il y a risque en cas d’ aleas plus important.
On ne peut contester .
Donc je pense tout bien pesé que la zone est globalement correcte ( et peut être helas ! insuffisante, hors la photos )( je ne parle que de la faute )
Reste que c’est maison par maison qu’ il aurait fallu discuter car certaines sont plus hautes dans la zone même , certaines au bord de la zone ont été peu ou pas inondée.
C’ est ce manque de dialogue et l’ inflexibilité du préfet qui est contestable .
……….
La question de la protection de ce qui va rester construit reste intacte .
hks
Ha et j’ai mis trop de lien, mon commentaire est en attente de modération. Du coup ce que j’ajoute devient incompréhensible pour le moment.
Ha mais il ne veut pas afficher ses images en dehors de sa page, le traitre ! Donc dernière image sur la page citée
hks, le lien vers http://www.archinoe.net/cg85v4/visu_affiche.php?PHPSID=f1b449ab60ed72d348e87c930f9235f1¶m=visu&page=1 ne marche pas. Il est basé sur une « cession » qui se périme rapidement je pense.
Donc pour permettre de retrouver un document il faut indiquer l’ultime lien valide puis le cheminement suivi.
Exemple : http://recherche-archives.vendee.fr/archives/fonds/FRAD085_24Fi puis trouvez « Société administrative des Canaux des Cinq Abbés et des Hollandais : plan du territoire tributaire, avec l’indication des limites de communes, des limites des marais desséchés et des marais mouillés, et des îlots calcaires (plan dressé en conformité de la délibération du 8 juin 1885) / dressé par le Directeur, A. Mingaud »
Et là en fait vous pouvez même faire un clic droit sur « 2 vues » et demander à copier le lien ce qui donne http://www.archinoe.net/cg85v4/visu_serie.php?serie=24Fi&dossier=2Num179/2Num179_0076&page=1&pagefin=2&cote=24+Fi+107&titre=Soci%C3%A9t%C3%A9+administrative+des+Canaux+des+Cinq+Abb%C3%A9s+et+des+Hollandais+%3A+plan+du+territoire+tributaire%2C+avec+l%27indication+des+limites+de+communes%2C+des+limites+des+marais+dess%C3%A9ch%C3%A9s+et+des+marais+mouill%C3%A9s%2C+et+des+%C3%AElots+calcaires+%28plan+dress%C3%A9+en+conformit%C3%A9+de+la+d%C3%A9lib%C3%A9ration+du+8+juin+1885%29+%2F+dress%C3%A9+par+le+Directeur%2C+A.+Mingaud.&size=BIG
Et ce lien barbare est permanent je pense …
(ma maison est quasiment au centre de cette carte et toute les maisons en bas de cette carte existent toujours et ont été inondée. Celle que j’ai cité parce qu’elle est à 2,5m d’altitude s’appelle le Rocher, les 500 moutons morts étaient à la Prée. J’ai montré des photos d’hélico évacuant des personnes à La balise)
[img]http://a33.idata.over-blog.com/600×400/2/32/25/79/Sciences/PlissonP-FermePollution.jpg[/img]
Au centre la Prée et à gauche la Balise (je suis passé par le code source de la page http://pilgrim.over-blog.com/article-xynthia-inondations-dans-le-marais-poitevin-46282273.html pour récupérer le lien vers l’image)
à à Jacques Ghémard
l’ auteur de ce blog ( les textes ne sont pas collés/ copiable )ecrit des choses très intéressantes sur le polder . Elles vont dans le sens de la dépoldérisation .Comme je ne suis ni borné ni sectaire je vous invite à lire des thèses un peu opposées aux miennes .
En gros il faut attendre que la mer comble la baie de l’aiguillon .Donc re-livrer la baie à la mer .
http://pilgrim.over-blog.com/article-xynthia-quelques-elements-d-explications-45904742.html
à Jacques Ghémard
superbe carte ( helas non datée ) sur ce blog
http://pilgrim.over-blog.com/categorie-10711896.html
je cherche plus récent
à Jacques Ghémard
La mer monte ! peut- être/ Estimation 40 cm pour le siècle .
La pointe d Arcay augmente( en longueur ) de 40 cm par an .Le lay amène des alluvions .Le paysage se transforme .
Si en plus de la montée de la mer on lui laisse des boulevard s’ en est fini .
Après une catastrophe
on est
1) catastrophé
2) catastrophiste
3) catastrophique
Essayez de trouver l’equivalent de cette carte pour votre partie de l’anse .
Je crains que les archives de la Charente soient moins riches que celles de la vendée .
http://www.archinoe.net/cg85v4/visu_affiche.php?PHPSID=f1b449ab60ed72d348e87c930f9235f1¶m=visu&page=1
Maryline, le « marais breton » est en Vendée quand même et pas très différent du marais poitevin pour son histoire et sa géologie, je pense. Donc Bruno doit se sentir largement concerné par Xynthia et ses effets ici.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marais_breton
Et je suis persuadé que par son métier et ses origines il en sait plus que moi sur les marais. Mais maintenant il s’agit d’avoir une approche nouvelle pour un phénomène nouveau : la mer monte. Et donc comment repasser de la terre à la mer, le mieux possible pour ceux qui vivent dans les endroits menacés et donc je crois qu’il faut aussi voir ça aussi en marins.
Mais je ne connais pas bien la Faute et j’apprends surtout par ce que vous en dites ici.
à jacquotte
« » » »Des digues de la faute pour faire paitre les moutons. oui c’est exact « » » »
Vous avez souvenir de moutons paissant à la faute sur mer .
Je sais qu’il y avait des moutons fautais ,je me souviens même d’une tonte dans la rue de la plage devant la maison du grand père Violet (en 1953).
Mais où ces moutons paissaient- ils ?
je joins une carte , y sont indiqués les prés salés ( Schorre ) ils sont devant les digues .
http://www.archinoe.net/cg85v4/visu_affiche.php?PHPSID=f1b449ab60ed72d348e87c930f9235f1¶m=visu&page=1
Si le tracé en noir est celui de digues en terre -( à mon avis oui bien qu’aucune légende ne précise )
la carte est datée 1969 par les archives de la vendée , à mon avis antérieure .
Mais voyez- vous aucun géographe n’a été convoqué pour déterminer les zones et ainsi pouvoir dire qu’ il y a des digues à remonter . D’anciens tracés de digues bien étudiés par les anciens ..
les digues de la faute pour faire paitre les moutons. oui c’est exact mais les digues ne coutaient rien à l’état puisqu’elles ont été construites à l’époque par les habitants du coin (avec les matériaux locaux) qui gagnaient ainsi des terres sur la mer et pouvaient se les approprier en toute légalité ( voir l’histoire des Chauveau)
à Maryline
Vous écrivez « » » »La majorité des zones noires définies à la faute et à l’aiguillon sont absurdes, » » »
Il y a des absurdités dont il aurait été intelligent de la part du préfet de discuter avec les gens concernés .Des gens qui ont eu avec Xynthia 50 cm d’eau ne sont pas en danger mortel.
Il y a eu des morts dans des zones effectivement très dangereuses et qui le resteraient quelles que soient les digues , essentiellement à la faute .D accord pour ces zones plus réduites que les zones imposées.
Les autorités nous font payer bien cher la générosité des secouristes dont aucun que je sache n’ a péri dans son activité .
Bientôt ce serait ces aiguillonnais rétifs , les responsables de cette triple conjonction climatique .
Des aiguillonnais ingrats envers l’ état si généreux et les secouristes si dévoués .( + un préfet si humain )
…………………..
Au sujet des digues Jacques Ghémard bien plus au fait de ce que sont la faute et l’aiguillon juge mieux que Bruno thuriblet .
On ne demande pas de monter les digues outre mesure mais déjà qu’elles ne soient pas des passoires abaissées ici et là .
Mr Bruno Thuriblet : je ne sais pas si vous êtes une sorte de monsieur moi-je-sais ou bien quelqu’un qui a de bonnes intentions, mais des gens tels que vous qui parlent, parlent, parlent, et préconisent des solutions débiles et radicales sans connaître le problème un minimum, on en a déjà trop croisés, et laissez-moi vous dire que vos propos sont totalement à côté de la plaque.
La majorité des zones noires définies à la faute et à l’aiguillon sont absurdes, mais ça, tant que vous n’aurez pas mis les pieds dans la région, vous ne pourrez pas le comprendre.
Alors, de grâce, arrêtez de nous parler de vos marais bretons, ça ne fait pas avancer le problème. Les approximations sur le sujet, cela suffit. Merci.
Des digues à la Faute pour faire paitre des moutons ? Ha ben alors la digue n’était pas cher à l’époque ou alors le gigot était à un prix prohibitif. Ca serait quand même étonnant qu’on ne puisse pas faire pour des homme ce qu’on aurait fait pour des moutons.
Je ne vois donc pas sur quelle base vous partez pour dire que rehausser les digues serait prohibitif. Pour la Faute ce sont des digues qui ne subissent pas la houle et sèchent à chaque marée basse. Le matériaux de construction est sur place ou pas loin. De la terre argileuse.
Et la maison que j’ai citée, est à quelques mètres de la première digue qui borde la sèvre niortaise à son embouchure. Si près que cette digue et sa voisine se sont pris au moins trois bateaux de Charron partis à la dérive et qui sont passés par dessus (et sont repartis je ne sais comment aux marées suivantes). Et il y en à d’autres qui sont assez près pour être dans un sale état aujourd’hui.
Et si ces digues sont abandonnées, d’autres maisons sont se retrouver progressivement tout près de la mer. J’attends vraiment de voir les zones jaunes en Vendée pour savoir ce qui a été envisagée ou pas.
Ha et derrière chez moi, je vois régulièrement pousser du maïs qui n’est jamais irrigué. Mes voisins agriculteurs disent qu’ils ne souffrent jamais de la sècheresse et que de ce fait ils font de belles récoltes quand les cours montent pour cause de mauvaises récoltes ailleurs.
Et je ne défends pas des constructions futures. Il faut effectivement tenir compte des dangers et ne pas construire ou construire autrement (des maisons déménageables par exemple pour reculer si besoin est, sous forme de modules au format container). Mais ce qui est fait est fait et je pense qu’il vaut mieux retarder la destruction par la mer plutôt que de détruire soi même tout de suite.
hks, une anecdote concernant mes anciens cours de géo. ! Mon prof, M. Vinet, vendéen d’origine par ailleurs, commence son cours sur les risques d’inondation par « quand il pleut, avant de chercher les éventuelles responsabilités de l’état, c’est d’abord parce qu’il pleut » … Et de nous citer des exemples de précipitations atteignant les 800 mm en 24 heures en Ardèche, etc…. Aucun ouvrage ne pourra jamais rien contre cet aléa exceptionnel !
Dans le cas de la Faute, c’est la même chose, l’homme ne pourra pas toujours contourner la nature, il faut l’accepter et construire en fonction de ce principe ! Ce n’est pas parce qu’un aléa ne s’est pas produit pendant 11 siècles qu’il ne peut pas se produire deux fois la même année ! Quant à surelever les digues, outre le fait que cela coûte beaucoup trop cher, c’est utopique car le niveau de la mer selon les prévisions devraient augmenter de plusieurs metres d’ici à deux siècles. Par contre, les consolider afin que ces polders ne soient pas inondés à chaque marée importante, d’accord ! On pourrait y redévelopper l’agriculture d’élevage comme autrefois ou l’ostréiculture…. mais surement pas l’urbanisation !
Jacques, vous le dîtes vous-même, si l’habitat existait déjà derrière les digues au siècle dernier, il était extrêmement dispersé d’une part et d’autre part il était éloigné de la mer donc les enjeux humains étaient moins réels car non seulement l’eau y monte moins vite et également moins haut ! par ailleurs, je maintiens que les digues de la faute protegaient des activités agricoles à savoir l’élevage du mouton jusque dans les années 50, d’ailleurs sous la forme de communaux !
hks, je ne remets aucunement en cause la présence de marais d’eau salée ou d’eau douce car je pense qu’il y existe un développement propre à chaque fois ! Je remets en cause le fait que ce marais salé ait été urbanisé (d’ailleurs dans ce cas-là, qu’on ne me parle pas biodiversité, puisqu’elle n’existe plus !) Pour votre gouverne, je fais très bien la différence entre eau douce et eau salée (pour moi, je parle plus de schorre) ; je sais quelque chose puisque dans le marais breton vendéen, d’où je suis, on retrouve sans cesse des conflits d’usage entre l’agriculteur qui veut de l’eau douce, mais sans être inondé, l’écolo qui veut que le marais soit inondé en hiver pendant 6 mois comme autrefois, le chasseur qui veut de l’eau douce pendant la période de chasse pour que les canards se posent, l’ostréiculteur qui veut de l’eau salée, le saunier qui veut de l’eau salée également et le touriste qui veut des eaux, lui, de qualité, c’est-à-dire sans les pesticides et les nitrates de l’agriculteur ! Je vous rejoins sur le fait que le maïs n’est sans doute pas une plante adaptée à la vendée dans le sens où elle réclame beaucoup trop d’eau (c’est une plante tropicale d’origine, je le rappelle !) et je pense aussi qu’il faudrait sortir de là ! Je ne remets aucunement le développement touristique du littoral, mais je pense que cela peut se faire sans devoir construire dans des zones mortifères !
à bruno thuriblet
Il me semble que dans une large mesure le développement du département est lié au tourisme et bien évidemment au tourisme balnéaire . M de Villiers ne va pas prétendre que c’est son Puy du fou qui attire les touristes en Vendée .
Vous me parlez d’un marais ,j en connais donc un autre et qui lui aussi était inondée en hiver . On a critiqué un temps (au tour des années 80) le délaissement des travaux d’irrigation ,il semble qu’une autre politique s’en suivit, positive, afin que ce marais puisse se développer en zone d’agriculture non inondable ( sauf catastrophe je l’ accorde ) . Développement maintenant, lui ,critiqué .
Paradoxalement le problème du marais ( problème ecologique) est que ça manque d eau(douce) c’est la sécheresse le problème .
L’ inondation( d’eau salée ) par Xynthia justifie –il qu’on change radicalement de politique sur le littoral ?
Puisque vous êtes géographe vous devez savoir distinguer l’eau douce de l’eau salée .et un champ de mais d’ un pré salé .
Le pres salés c’est très tendance
»On appelle pré salé cette végétation herbacée et épaisse formée au bord des estuaires et des lagunes le long du littoral, où la vase prend le dessus sur le sable. Associé aux vasières, cet écosystème est riche en plantes originales, adaptées au milieu salin. »( je cite )http://www.balade-naturaliste-bassinarcachon.com/ecosysteme/pres-sales-habitats-multiples-richesses
Alors qu’un champ de maïs ! évidemment c’est moins poétique !!
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Cesser de faire des calculs de gribouille, économie c’est la bouteille à l’encre, ce qui se dépense d’un coté est retrouve ailleurs .
S’ il s’agit d’une question d’ assurances , elles savent très bien s’ adapter .
Si c’est une question de dépense budgétaire d’état . Dans quelle discussion sommes-nous engagé ? Je ne vais pas m’ y risquer Il y a moulte utilisation des impôts que je paye qui ne me satisfont pas .
Est- ce être solidaire ou pas de la communauté nationale et de son économie que de soutenir le tourisme balnéaire en Vendée ?
Si c’est le cas ce ne sera pas en abaissant les niveaux de sécurité .
Les zones noires n’ abaissent pas ce niveau elles sont cependant indifférentes pour ceux qui n’ y sont pas inscrits. Elles sont utiles et sans doute indispensables mais à la marge .
Ne pas construire en zone inondables , certes, sauf que l’ inondable ce n’est pas une fatalité .
Ma salle de bain est inondable si ma baignoire n’a pas d’ orifice d évacuation . Paris est inondable ,ou moins ,ou pas du tout et ce à la mesure des interventions techniques humaines .
bien à vous
hks
Je pense que si l’état définissait uniquement des zones grises, où les gens auraient le choix, certaines parties de ces zones seraient de toute façon entièrement abandonnées par leurs habitants actuels. Donc si ces parties sont laissées en zones noires, ça ne change rien si ce n’est que l’état sauve la face et peut dire qu’ils ont procédé à des accommodements mais pas cédé sur le principe et tout le monde est content.
Pour l’argument des digues ne protégeant que des zones agricoles, c’est faux. Il y a toujours eu des maisons dans ces zones agricoles
Je reprends l’exemple de celle ci http://ancien-geodesie.ign.fr/fiche_nivellement.asp?nom_rn=O.H.A3-159
Elle est sur le cadastre napoléonien, Puyravault, section C4 du « Marais Fou », juste derrière une digue et très basse, 2,664 m pour le repère donc dans les 2,5m pour le sol.
Mais évidemment c’est de l’habitat dispersé donc c’est pas aussi spectaculaire que tout un quartier groupé. Mais si les digues soit disant agricoles ne sont pas entretenues, pas rehaussé au fur et à mesure d’une élévation de l’océan et si aucune mesure de protection individuelle n’est prises pour l’ensemble des maisons du marais poitevin. Alors, au fur et à mesure des inondations successives, ça fera d’autres dizaines de morts et des milliers de déplacés.
Donc il faut cesser de baser ses raisonnement sur des appellations mais les baser sur des réalités. Et la réalité c’est que ce qui est dit agricole protège aussi des vies humaines depuis très longtemps. Et des vies animales également. 3000 animaux morts recensés et je me pense pas qu’on ait compté les rongeurs, les insectes, etc. Et je ne sais pas si les batraciens aiment l’eau de mer.
Et à la Faute je pense que les digues n’ont jamais eu un but agricole.
Et pour le cataclysme millénaire, je ne vois que la tourelle de survie / embarcation de sauvetage sur chaque maison. Mais ça laisse beaucoup plus de chance que l’effondrement de montagne, l’éruption volcanique ou l’explosion nucléaire. Et Bonneteau devrait pouvoir faire ça pour pas trop cher. Soutenons l’industrie nautique vendéenne !
En parlant de zonage… Dans l’émission 7 à voir avec Me C. LEPAGE et B APPARU, ce dernier a justier le zonage et le fait que certaines maisons inondées soient conservées pour protéger les maisons voisines.
Alors, selon ce principe, il n’y a pas lieu de raser toutes les maisons puiqu’elles aussi forment une protection !
Bruno, je comprends tout à fait votre raisonement mais je crois que beaucoup d’entre nous ne discutent pas l’existence d’une zone noire mais son tracé. elle aurait du être réduite aux zones où il y avait réellement danger de mort quitte à faire une zone grise beaucoup (plus large) de solidarité où les personnes auraient eu le choix.On peut difficilement accepter que des maisons n’ayant eu aucune inondation soient détruites. Par contre je vous rejoins en pensant que toute nouvelle construction dans une zone inondable est à proscrire. Mais les digues, il faudra tout de même les renforcer pour protéger (un minimum)ceux qui restent. Cela ne veut pas dire oublier les risques.
à jacques, je ne préconise pas une hauteur de digues plus basse parce qu’il faut qu’elles soient là pour protéger les activités économiques agricoles ou ostréicoles comme cela s’est toujours fait (je rappelle au passge que ces terres ont été gagnées sur la mer pour l’agriculture ou la saliculture, notamment dans le marais nord vendéen, chez moi, mais en aucun cas pour construire !!!!), mais il serait utopique de les surelever davantage ; aujourd’hui, il n’y a pas un scientifique qui nie une hausse du niveau des mers (même claude allègre ne nie pas cela, il nie seulement le fait que cela serait dû aux activités humaines !). Jusqu’à quand devrait-on alors surelever ces digues qui je le rappelle une fois encore ont été construites à l’origine pour protéger des activités agricoles (pour éviter que des terres inondent à chaque marée supérieure à 80 !) mais en aucun cas pour construire derrière !!!
par ailleurs, si 1999 nous a apporté deux tempêtes du type centenale (coefficient de retour = 100 ans en moyenne !), la tempête du 28 février, en terme de force de vent, a un coefficient de retour de 5 à 10 ans seulement (et vous avez vu la catastrophe que cela a été pourtant !). Un autre de tempête, de type millénaire, cette fois, n’est pas arrivée depuis presque 1000 ans cette fois…. (vent > 200 km/h et durée importante) la dernière fois, c’était en 1075 ! Cela peut donc arriver n’importe quand maintenant, l’année prochaine, dans deux ans ou dans trois siècles, mais ca arrivera…. et que se passerait-il si cela se produit en même temps qu’une marée de 115 ????
Juste après la tempête, on criait après l’Etat : « l’Etat n’a rien fait, c’est de sa faute, etc…. » (mais toutes les digues n’appartiennent pas à l’Etat ; or c’est au propriétaire de les entretenir à savoir l’Etat parfois, le Conseil Général, la Commune, les syndicats de propritaires, etc….) et aujourd’hui que l’Etat s’engage pour éviter qu’un tel drame se reproduise, on le critique encore ! Aux Etats-Unis (ma soeur y a vécu pendant presque 10 ans !), l’Etat fédéral ne ferait rien, ni pour indemniser, ni même pour secourir les personnes en danger avec l’assurance qu’ils sont en mesure de payer ! Pour exemple, après Katrina, à la Nouvelle-Orléans, ils sont 100 000 américains qui ne se sont pas réinstallés chez eux parce qu’ils n’ont pas pu payer le coût de la reconstruction et ils sont autant à s’être au contraire réinstallés la peur au ventre sans protection supplémentaire, parce que l’Etat ne les aide pas. Autre pays, autre mentalité !
Je vous rappelle une fois encore que je compatis réellement à votre peine de devoir laisser votre maison tant je sais que celle-ci n’est pas « qu’une baraque », qu’elle est objet de souvenirs, etc…, mais je crois réellement que ces mesures d’expropriation, au prix du foncier avant la tempête, est la moins mauvaise des solutions !
mais s’il vous plait, ne confondez pas tout…! la hollande, LE pays des digues et des polders par excellence s’est construit sur la mer depuis le XIIème siècle, mais parce qu’il n’avait pas d’autres terres pour se développer (et l’économie de ce pays est essentiellement maritime : rotterdam est aujourd’hui le 1er complexe portuaire mondial) ; chez nous, on a de la place ailleurs pour se développer !
quant au risque en tant que tel, je crois sincèrement que l’on ne peut pas le comparer avec celui du XIXème siècle ; je le rappelle, je suis originaire du marais breton vendéen, où le marais inonde tous les ans, de la toussaint à paques environ. quand ma grand-mere me dit qu’enfant, elle voyait de l’eau dans sa bourrine tous les ans pendant une dizaine de jours, il ne s’agissait que de 20 cm maximum (donc, il n’y avait pas d’enjeux humains !) et surtout après l’inondation, un coup de nettoyage suffisait car de toute façon, il n’y avait pas d’assurrance ! Aujourd’hui, le niveau de vie d’un pays comme la france fait que tout aléa, s’il ne coûte pas cher en vies habituellement contrairement aux pays en développement, coûte par contre très cher en matériel ; c’est une réalité actuelle et quand on a les possibilités d’empêcher cela (en ne construisant pas dans les zones inondables par exemple !) il faut le faire ! c’est penser à la société entière que de ne pas prendre de risques inutiles !
C’est intéressant de discuter sur ce qui pourrait se faire mais si on n’a pas les motivations de la préfecture pour le choix de la zone noire, cela ne nous avance pas beaucoup. La préfecture refuse de les donner, l’AVIF a demandé au tribunal de statuer, la décision sera connue dans quelques jours…
En attendant, je trouve très étonnant que vous mettiez en balance le coût de la destruction et le coût des digues….En effet même si la zone noire était entièrement rasée ( et je ne le souhaite pas!)les digues devraient pourtant rester en bon état et être réhaussées pour protéger le reste de la Faute.Le plan de sauvegarde est lui aussi indispensable quelque soit le résultat des opérations: des vies peuvent encore être en danger. Quant à construire de nouveaux « murs » pour encercler ce coin de paradis et construire encore et toujours des maisons, j’y suis personnellement opposée. Mais ce n’est qu’un avis parmi d’autres.
à bruno thuriblet
Ne pas avoir de digues à la faute cela développe un fort sentiment d’insécurité .
Un sentiment d’insécurité c’est communicatif , cela éloigne les touristes donc in fine les justification de financements .
Cela s’appelle abandonner une station balnéaire au gré du mouvement des flots .
Moi je veux bien sécuriser les villes en les construisant à la campagne ainsi des stations balnéaires en les construisant à la ville . Que ne propose t-on pas aux sinistrés de pimpants lotissements à Luçon (à 20 km de la plage )
Le marais ( polderisé) a été gagné sur la mer par tout un système de digues ,levées , canaux quand l’ esprit était conquérant .On est de nos jours frileux ,craintif ,timoré , incertain mais ,pour donner le change, colérique et intransigeant sur des décisions de zonage incohérentes .
Quelle est l utilité du zonage pour les heureux gagnants de l’ hors zonage ?
Bien sur que l’ inondation future, redoutée et semble -t-il inéluctable va s’arrêter aux limites sacrées de la zone décidée à Paris !!! Nous voila protégés par un cercle magique cernant les zones déconstruites .
C’est LA POLITIQUE DE GARCIMORE .
http://www.operadeparis.fr/cns11/live/onp/L_Opera/L_Opera_de_Paris/l_Opera_en_chiffres.php?lang=fr
Je ne vais pas à l’opéra mais l’état français subventionne l’Opéra de Paris à la hauteur de 130 Euros par entrée de spectateur, ce qui permettrait en versant la subvention d’une entrée à chacun des 1000 Fautais de faire 130 m de digues. En quelques séances d’opéra, on fait le tour de la commune.
Donc je veux bien que vous alliez dans les Alpes plutôt qu’à l’opéra et je ne vois pas pourquoi votre séjour là bas me couterait si cher.
Savoir qui paiera est un arbitrage politique, mais comme 40 000 personnes profitent de la Faute en été à ce qu’il parait, ça me semble normal que la contribution ne soit pas limitée aux habitants de la commune. De même pour le reste du marais qui vous fournit votre pain et votre lait.
Et si le rehaussement des digues apporte de l’insécurité alors il faut les abaisser et finalement entourer la Faute d’un fossé profond pour qu’il n’y ait plus de danger. Je me moque, mais pour moi, la bonne hauteur pour les digues c’est celle qui ne permet jamais à l’eau de rentrer et la sécurité des biens doit être assuré par l’interdiction de construire là ou une rupture peu endommager gravement les habitations.
Et si vous préconisez une hauteur plus basse de façon à ce que l’eau rentre de temps en temps, ben voilà ça vient de se faire et ça n’a plu à personne je crois. Quoique chez nous c’était assez joli, mais bon.
Et comme nos ancêtre du moyen age au 19e siècle ont été capable de faire des centaines de km de digues dans le Marais poitevin, je suppose que nous sommes encore suffisamment riches pour rehausser un peu la dernière ligne de digues.
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1262mod.jpg[/img]
Vue du rond point de la « Route de Villiers » à l’extrémité ouest du bourg de Puyravault le 1er mars
brigitte, demander un réhaussement des digues, outre son coût prohibitif, se révèle complètement inéfficace parce que cela renforce un faux sentiment de sécurité et donc augmente le risque en tant que tel (pour rappel, pour un géographe : risque = aléa x vulnérabilité)
jacques (et non pas gérard !), je presque d’accord avec vous, si ce n’est pas que vous ne m’avez pas répondu sur le coût d’une telle opération ? Qui devrait payer toutes les conséquences ? L’ensemble des français ou bien les habitants des communes concernées ?
Moi, si je veux vivre à 2800 mètres dans les alpes, acceptez-vous que vos impôts soient augmenté de 10 % pour me permettre de vivre dans ces conditions ?
cordialement
à hks, je comprends qu’un zonage soit difficile à comprendre et à accepter, vous prétextez notamment le fait que l’on ne prétende détruire que les numéros pairs d’une rue, soit… mais il faut faut toujours placer la limite quelque part, c’est malheureux, mais l’on a pas le choix ! Lors des inondations d’Abbeville dans la Somme en 2004, les maisons qui avaient plus de 140 cm ont été détruites dans certains quartiers, je me rappelle des commentaires : « oui, mais moi, je n’ai eu que 141 cm et l’on va la détruire quand même ! » Une fois encore, je comprends réellement la douleur des gens, ma famille est elle-même installée dans le marais de Bouin « depuis toujours » (de mémoire d’hommes !) et il nous serait sans doute impossible de penser à partir, mais il faut sans doute placer la limite quelque part ! On ne peut pas se permettre de perdre des gens une autre fois et de mettre en danger des sauveteurs lors d’un éventuel et futur vimer ! cordialement
C’est intéressant de discuter sur ce qui pourrait se faire mais si on n’a pas les motivations de la préfecture pour le choix de la zone noire, cela ne nous avance pas beaucoup. La préfecture refuse de les donner, l’AVIF a demandé au tribunal de statuer, la décision sera connue dans quelques jours…
En attendant, je trouve très étonnant que vous mettiez en balance le coût de la destruction et le coût des digues….En effet même si la zone noire était entièrement rasée ( et je ne le souhaite pas!)les digues devraient pourtant rester en bon état et être réhaussées pour protéger le reste de la Faute.Le plan de sauvegarde est lui aussi indispensable quelque soit le résultat des opérations: des vies peuvent encore être en danger. Quant à construire de nouveaux « murs » pour encercler ce coin de paradis et construire encore et toujours des maisons, j’y suis personnellement opposée. Mais ce n’est qu’un avis parmi d’autres.
Je suppose que je suis gérard …
Notre différence est illustrée notamment par le fait que moi, tout comme mon président du conseil général, je suis partisan du maintient de courses telles que le Vendée Globe.
Je crois que la vie n’a d’intérêt que si on la risque un peu parfois, raisonnablement et la tâche des sauveteurs est belle quand il ne s’agit pas d’aller sauver de simples crétins.
Bon, pour les 1,6m ce n’est évidement pas parfait et ça laissera quelques incompréhensions, mais moins parce que celui qui aura eu 1,61m pourra constater que certains avec 1,2m ont choisi la destruction. (Et pour fixer 1,6m ou 1,7m, vous sondez les intentions et vous fixez les limites en fonction de vos objectifs.)
Et pourquoi faudrait-il pénaliser ceux qui, refusant la destruction, refusent aussi une grosse partie des indemnisations proposées, se contentant de ce que leur rembourse leur assurance qui est elle, libre de fixer ses prix ?
Que diriez-vous si on vous demandait votre carte bancaire avant de vous sortir de votre voiture en forme de tas de ferraille ? La gratuité des secours pour les personnes permet de diminuer les risques qu’encourraient ceux qui essayeraient de se sauver tout seuls plutôt que de ruiner leur famille. (Ou leur armateur dans le cas de l’Amoco Cadiz. Tiens, un bateau américain !)
Quand aux sommes investies dans l’entretient des digues sur ces 20 dernières années, ben je crains que ce soit « pas chipette » et que le problème soit notamment là. Peut être eut-il fallu augmenter les impôts locaux et risquer de perdre les élections ou des nouveaux concitoyens.
Ha sur le coté indispensable de l’automobile et de l’avion. On a tendance à décréter indispensable ce dont on ne veut pas se dispenser. Mais pourtant tous ces moyens, l’homme s’en est dispensé pendant des millénaires et ils ne sont donc là que pour nous faciliter la tâche. Vous pourriez vous passer d’eux mais votre vie en serait moins facile, moins agréable. Tout comme quitter la Faute serait moins agréable que d’y rester pour certains. La limite entre le nécessaire et le futile n’est pas évidente en fait. La Faute, ça peut être une raison de vivre indispensable.
ou alors gérard, et là je serais d’accord avec vous, laissons les propriétaires choisir, mais en assumant totalement les conséquences comme aux états-unis ! En effet, là bas, chacun peut construire dans des zones à risques… par contre, dans le cas d’une catastrophe, les sauveteurs ne viennent que si vous les payez, l’entretien et la construction des digues seraient à votre charge et vous devriez payer votre assurance le triple et encore si vous en trouvez une qui accepte de vous assurer (aux usa, les assurances ne sont jamais obligatoires, mais jamais non plus l’état ne débourse un seul centime pour aider suite à une catastrophe ; regardez le cas désastreux de katrina !)
cher gérard, trois choses :
1/ le coût d’expropriation est sans doute plus élevé à court terme que la reconstruction de digues, mais non seulement cela ne supprime pas le risque, mais en plus, à long terme, cela coûte beaucoup plus cher (regardez le coût d’entretien des digues depuis 20 ans !)
2/ vous parlez d’une limite de 1,60 m…. là encore, pourquoi 1,60 et pas 1,70 m ?
3/ Quant à laisser le choix au propriétaire, je veux bien, mais qui paiera le surcoût d’un étage, les réparations, les sauvetages, et ce à chaque vimer ????
cela dit, je rejoins votre réflexion sur le vendée globe ; j’y ajouterai volontier le ski hors-piste qui coûte chaque année très cher en vies, à la sécu, aux sauveteurs, etc… par contre, je trouve votre réflexion mal approprié autour de l’avion ou de l’automobile qui eux, parfois, sont réellement indispensables !
Et pour éviter le phénomène de la limite entre le tout et le rien, on peut imaginer une zone intermédiaire où on laisse le choix. Par exemple au lieu de 1,4 m on peut détruire systématiquement au dessus de 1,6m et laisser choisir par le propriétaire pour les cas d’inondations compris entre 1,2 et 1,6m.
« On ne peut pas se permettre de perdre des gens une autre fois et de mettre en danger des sauveteurs lors d’un éventuel et futur vimer ! »
On ne peut pas se permettre recommencer comme avant sans améliorations, certainement mais si la seule solution c’est la destruction des maisons existantes alors interdisons la navigation, la circulation automobile et les avions. Tous ces moyens de transport causent des morts et mettent en péril les sauveteurs.
Donc moi il me parait réaliste de chercher d’autres solutions pour minimiser les risques et faciliter la tâche d’éventuels sauveteurs. Et éventuellement on interdit le Vendée Globe, comme ça on économise sur les sauvetages …
Et pour le coût des digues vous trouverez facilement que le cout des digues est estimé par notre gouvernement à 1000 Euros le mètre, donc le coût d’indemnisation de 40 maisons pour faire le tour complet de la Faute. Alors rien à voir avec le fait de retenir toute une montagne pour un hameau de 284 habitants.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ruines_de_S%C3%A9chilienne
à malouna, je ne viens pas souvent à la faute (je n’y allais que pour ma cousine éloignée qui y est malheureusement décédée !) pour me faire dorer la pilule comme vous dîtes, car j’habite moi-même près de la mer ! par ailleurs, je tiens à reposer la question du financement ! Qui doit payer les réparations ? les digues ? etc…. En Isère, la commune, pourtant ancienne, de sechiliennes a été détruite et ses habitants expropriés parce que la montagne risquait de tomber…. des solutions de protection auraient été possibles, mais elles étaient trop coûteuses et auraient augmenté les impôts de tous les isérois d’un pourcentage à deux chiffres !
à hks, je comprends qu’un zonage soit difficile à comprendre et à accepter, vous prétextez notamment le fait que l’on ne prétende détruire que les numéros pairs d’une rue, soit… mais il faut faut toujours placer la limite quelque part, c’est malheureux, mais l’on a pas le choix ! Lors des inondations d’Abbeville dans la Somme en 2004, les maisons qui avaient plus de 140 cm ont été détruites dans certains quartiers, je me rappelle des commentaires : « oui, mais moi, je n’ai eu que 141 cm et l’on va la détruire quand même ! » Une fois encore, je comprends réellement la douleur des gens, ma famille est elle-même installée dans le marais de Bouin « depuis toujours » (de mémoire d’hommes !) et il nous serait sans doute impossible de penser à partir, mais il faut sans doute placer la limite quelque part ! On ne peut pas se permettre de perdre des gens une autre fois et de mettre en danger des sauveteurs lors d’un éventuel et futur vimer ! cordialement
à bruno thuriblet
vous écrivez « » » En tant que geographe (et vendéen, de bouin de surcroît !), je maintiens que le zonage, aussi difficile à comprendre soit-il, a été bien fait car il a pris en compte de très nombreux critères, y compris le niveau de très anciennes inondations maritimes ! » » » »
Vous pouvez prendre 50 critères de bon alois mais en manquer un bon .
Le bon en l’occurrence réside dans l’appréciation du propriétaire de la maison .
Oui mais voila on prend le gens de peu pour des imbéciles .
On va détruire les numéros pairs de la route de la pointe d’Arcay mais pas à les impairs ( ou inversement )et ce n’est qu’un des exemples d »incongruité de ces zonages .
Avenue des chardons on est sauf et 4 mètres plus loin,la largeur de la route on est en danger mortel !!!
Quand on connait les lieux c’est SCANDALEUX .
Cela n’est justifié par aucun critère .
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Ce n’est pas vous qui l’avez fait ce zonage , donc vous ne savez pas s’il a été bien fait .Je doute que les experts aient eu des renseignements sur les très anciennes inondations à la faute sur mer . Ne serait-ce que celle de 1940.Je serai convaincu quand on me montrera un relevé géographique précis de l’inondation de 1940 à la faute sur mer .Tant qu’on ne me le montre pas je dis que c’est un argument rhétorique .
A sauvion denis ,
Je viens de lire avec beaucoup de respect votre douleur.
Je compatis sincèrement à votre mal-être depuis ce 27/28 février même si je n’ai pas vécu ces moments tragiques. Au petit matin, j’étais à La Faute pour assister ma belle famille qui y réside.
Après coup, avec le recul de l’expérience, on peut imaginer tout un tas de « parades » si un tel événement se profilait à l’horizon, et cela est du domaine de responsabilité des élus de tous niveaux et… de leurs commettants (Préfet).
Je ne sais pas ou vous résidiez la nuit funeste, et si c’est dans cette « ZONE TRES NOIRE » des Voiliers et Doris, voulue en un temps par l’équipe municipale surnommée « La dent creuse ».
Il semble évident que pour beaucoup l’issue ne pouvait être « que fatale » hélas.
Cela me semble évident que d’y retourner n’est pas envisageable, et de rendre ce lieu à la nature et y associer un endroit de « Mémoire » ne serait que respecter celles et ceux qui y ont souffert, celles et ceux qui y ont perdus la vie…
D’anciens Fautais connaissais la destination initiale de ces ancien « Communaux ».
Vous êtes reconnaissant à l’état , au Préfet de faire le nécessaire pour raser cette maison qui est désormais votre pire souvenir bien que vous y veniez depuis 13 ans ! Je vous souhaite de trouver une aide efficace pour faire rapidement table rase de tout ceci afin que vous puissiez, comme vous le dites, comme vous le souhaiter vous reconstruire ailleurs.
Je pense qu’il faut aussi écouter les voix de ceux qui souhaitent quitter des zones non « classées » et pourtant liées à des souvenirs douloureux, et ceux qui souhaitent rester car peu ou pas touchés par la montée des eaux et arbitrairement classés ou non en « zone noire ».
Bon, je vais radoter encore un petit coup.
Bruno Thuriblet dit : « Le préfet fait son boulot ! Il n’exproprie pas pour le plaisir, mais pour éviter une nouvelle catastrophe ! »
Certainement, je ne présume pas de ses intentions, elles sont très certainement louables. Et je suis d’accord sur le fait que les digues quelles qu’elles soient peuvent à nouveau être détruites ou submergées un jour.
Il n’empêche que les solutions proposées par l’état ne sont pas forcément les bonnes solutions et qu’à mon sens il faut dissocier deux choses clairement : d’une part la protection des maisons et d’autres part la protection des personnes. Or on ne protège pas des maisons en les rasants et il existe probablement des moyens pour vivre près de la mer en relative sécurité.
Ce que raconte Denis Sauvion ressemble à tous les récits de naufrages. Or on n’a pas interdit la navigation sous prétextes que les naufrages peuvent créer des drames atroces. On a amélioré les bateaux et leurs équipements pour minimiser les conséquences humaines des naufrages.
Donc les maisons de la Faute et de l’Aiguillon pourraient continuer à exister, à condition qu’elles soient équipées pour assurer la survie de leurs habitants en cas de submersion. Et je pense même que ces équipement devraient être fortement visibles, de façon à rappeler à tous le danger potentiel et la nécessité impérieuse d’entretenir et de surveiller les digues.
La mer est entrée dans ces villages, faites y entrer l’état d’esprit des marins. Et permettez à ceux qui ne se sentent pas un âme de marin, de partir.
Quand aux arguments sur les coûts, celui du rasage de la zone noire de la Faute permettrait de faire 100km de digues alors que le tour complet de la commune fait 10km dont une grande partie est déjà protégée naturellement.
Oui Mr Sauvion ne vous en déplaise je défendrais ma maison bec et ongles s’il le fallait car je suis Aiguillonnaise de souche et dans cette maison j’y suis née. Personne me m’en délogera. Ce n’est pas une question de fric, j’en ai rien à faire du fric de l’état et du votre. Vous dîtes que vous ne voulez pas payer pour les digues mais n’êtes vous pas content de venir comme tant d’autres vous dorer la pilule sur nos plages?
En tant que geographe (et vendéen, de bouin de surcroît !), je maintiens que le zonage, aussi difficile à comprendre soit-il, a été bien fait car il a pris en compte de très nombreux critères, y compris le niveau de très anciennes inondations maritimes ! LE seul point sur lequel je vous rejoins est qu’au contraire, ce zonage n’est sans doute pas assez « dur », dans le sens où d’autres logements auraient sans doute dû aussi y figurer ; je pense que cela s’explique par le fait que cela aurait fait vraiment « de trop » ! et que financièrement, l’état n’aurait pas pu assumer ! Chez moi, à Bouin, des secteurs, en toute logique, devrait aussi être détruits…. ça le sera sans doute suite au prochain vimer, dans 1 ans, 2 ans … ou un siècle !
a D Sauvion
c’est vous qui parlez de fric …
ce n’est pas à l’argent que pensent ceux qui veulent rester, c’est seulement qu’ils sont tres attachés à ce lieu et qu’ils ne comprennent pas ces décisions.
et pour renforcer les digues il suffit peut etre d’utiliser l’argent prevu pour payer les maisons qui devraient etre rasées et qui n’ont quasiment rien eu. Ca couterait moins cher globalement à la collectivité.
n’oubliez pas que de toutes facons, il faudra bien protéger a minima ceux qui ne sont pas dans les zones noires et qui vont rester. à moins qu’encore une fois , l’etat passe la securité au second plan
Ce que je disais : le fric , le fric …pas un mot pour les victimes dans vos réflexions ! Si seulement ces morts pouvaient ouvrir un peu vos consciences ..parler de carabine ! Défendre bec et ongles ?! Et bien moi en tant que citoyen je refuse de payer des moyens : digue ou autre qui ferait que gens pourraient r se maintenir dans les zones noires ..,
à Jacquotte
Quel que soit le cas de figure on ne vous empêchera pas de partir .
Vous semblez craindre qu’on remette en cause les zones noires , on est très loin d’en être là .
Que les zones soient mal tracées ,c’est ce que prétendent bon nombre de fautais et aiguillonnais ,ils n’en refusent pas le principe pour les lotissements très fortement sinistrés . Ce n’est pas parce que vous appréciez ( à juste titre dans votre cas ) les décisions de l’Etat qu’elles sont justes pour tout le monde et elles ne le sont pas .
Vous avouez vous mêmes que certains veulent partir mais que n’étant pas en zones noires ils ne le peuvent .
On voit bien là l’incohérence de ce zonage .
reponse à Bruno
il y a quand même 92 résidences principales dont je fais partie mais moi je veux partir. je n’ai aucun intérêt « économique » pour rester, je ne louais pas ma maison et je ne suis pas commerçante. Je pense donc avec ma tête et non pas avec un porte monnaie.
j’ai une question (ou deux !) pour ceux qui veulent mordicus rester…. Qui doit payer le réhaussement et le renforcement des digues ? (les communes concernées sans doute !) Qui va payer les travaux d’un nouvel étage ? et enfin, si dans un an ou deux la même catastrophe se reproduit, qui devra payer les secours (coût faramineux par ailleurs !) et le coût des travaux ?
on parle toujours de ceux qui veulent rester,mais il y a un certain nombre de personnes qui ont tout perdu et sont en zone jaune.ils aimeraient bien partir,mais ne le peuvent pas.Echangez vos maisons serait peut-être la solution.
Nous sommes dans un pays de droit, le droit à la propriété existe en France, je respecte tout à fait que certains propriétaires veuillent quitter les zones à risques , mais laissons le choix à ceux qui souhaitent rester en toute connaissances de causes. J’habite dans le bourg de l’Aiguillon + d’un mètre d’eau dans la maison et pas en zone noire pour autant. Si cela avait été le cas ma maison (très ancienne au moins 150 ans) je l’aurais défendue bec et ongles et même avec la carabine, les inondations elle en a vu et elle tient toujours le coup et je n’ai pas peur d’y retourner.
Si comme vous le dîtes Bruno le Préfet fait sont boulot pour protéger ses administrés alors il lui faut mettre en zone noire la moitié de l’Aiguillon et les 2/3 de la Faute ou mieux carrément nous rayer de la carte!
Encore un article tout bonnement abjecte et sans connaissance du sujet , au moins aurait il fallut que ce « journaliste » interrogea toutes les personnes concernnées et non pas un seul camp !
Pas une nuit ou je me réveille depuis 2 mois ou je n’entende les cris de nos voisins qui se noient à quelques mètres de nous – Nous étions 7 cette nuit là dont mon fils de 10 ans et un BB de 15 jours – Notre fils est traumatisé , ne veux plus aller à la mer , à la « maison bleue » , ne peux plus entendre une sirène de pompiers sans avoir peur , fait des cauchemars régulièrement . Nous nous en sommes tous sortis par miracle avec plus de 3 m d’eau ! je pense tous les jours à ces 29 personnes qui n’ont pas eu cette chance…alors comprenez que je sois véritablement choqué par tous les commentaires que je puisse entendre sur les zones noires –
Vous voyez mR Journaleux vous m’auriez interrogé vous auriez eu un article avec pleins de détails croustillants et des photos en plus de la nuit du drame avec des enfant à la une : mais ça Paris-match et des dizaines de journaux ne sont pas posés la question de publier la photo de mon fils de 10 ans à la une sans notre accord et surtout le sien !
Nous sommes reconnaissant à l’état , au Préfet de faire le nécessaire pour raser cette maison qui est désormais notre pire souvenir bien que nous y venions depuis 13 ans ! Merci de nous aider à faire rapidement table rase de tout ceci afin que nous puissions nous reconstruire ailleurs – Mon avis est partagé par nombre de personnes qui ont vécu la même chose que nous mais cela ne fais pas vendre du papier au journaliste – J’estime que les informations sont loin d’être objectives et je constate malheureusement que beaucoup pleure sur leur mobil home dévasté , leur belle résidence « innondée » avec 15 cm mais n’ont jamais aucune compassion sur les 29 morts ! d’ailleurs j’attend toujours un appel ou un écrit du Maire de la Faute ..alors que des Politiques que nous critiquons souvent on su prendre leur plume et écrire personnellement au sinistré , Mr De Villiers pour ne pas le siter . Un dernier hommage à tous les sauveteurs qui ont fait un travail remarquable !
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Cet article tiré de Paris Match m’indigne profondément par son imbécilité ! Je me présente : Bruno, 28 ans, vendéen de Bouin, originaire de Bouin, donc en zone inondable et géographe de formation ! Si je comprends qu’il peut être très dur moralement de quitter sa maison, il est du devoir du préfet de protéger ses administrés ! L’expropriation est sans doute la moins mauvaise des solutions pour éviter qu’un tel drame se réalise (je vous signale au passage que la cousine de ma grand-mere, maggy gautreau pour ne pas la nommer, est décédée à la faute !) Arrêtez donc crier sans rien connaître !
1/ la plupart des maisons qui doivent être détruites sont des résidences secondaires, ce qui est sans doute un moindre mal !
2/ le niveau d’inondations maritimes précédentes a été pris en compte (pensez quand même qu’un raz de marée a touché Bouin en novembre 1940, puis en février 1941 !)
3/ l’indemnisation prendra en compte le prix du foncier avant la tempête, ce qui est inédit dans l’histoire de la République !!! Bien-entendu, cela suppose que les « affaires » ne soient pas portées devant le tribunal administrative, ce qui ralentirait la procédure et pourrait même avoir pour conséquence de faire baisser le prix !
4/ A long terme, la solution d’expropriation est sans doute la moins coûteuse (regardez les sommes engagées pour entretenir les digues sur les 25 dernières années !)
5/ En temps que maraîchin, je ne sais que trop que les digues autrefois, si elles protégeaient les activités agricoles et ostréicoles, ne protégeaient pas les habitations !
6/ le niveau de la mer continue d’augmenter, ce qui suppose une hausse du risque et de l’aléa
7/ Des digues plus hautes augmentent le risque en laissant croire que celui-ci est inexistant !
Et bref, à vous écouter, qui devrait payer pour surelever les digues, les renforcer, installer un étage supplémentaire aux maisons et venir secourir les « futures » victimes lors d’un prochain vimer (dans 1 an, 5 ans ou peut-être 2 siècles, car il y en aura d’autres, c’est statistique !!!)
Le préfet fait son boulot ! Il n’exproprie pas pour le plaisir, mais pour éviter une nouvelle catastrophe !
Bonjour je fais parti de ces Français comme vous dites compatissant , indigné de ce qui arrive à la Faute , mais aussi inquiet de voir si peu de personne qui este en Tribunal Administratif…un peu comme si chaque propriétaire voulait se mesurer à un Bull ! Inquiet je suis, je vous l’avoue !!!
Les dite « zones noires » sont sont des parodies de Préfet, qui aurait du agir avant !