SEANCE du 29/04/2010 à 10h00
Durée : 149 minutes
Ce matin, les sénateurs auditionnent Dominique Bussereau, président (UMP) du conseil général de Charente-Maritime et secrétaire d’état aux Transports, ainsi que Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée, sur les suites de la tempête Xynthia.
Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté d’interdire la réinstallation des victimes de cette tempête dans les « zones noires ». Dominique Bussereau doit aussi déposer une » motion » pour » assurer la protection des habitats « . Alors que certains élus demandent la suspension du zonage, Jean-Jacques Brot, préfet de Vendée, monte en première en ligne. Avec un objectif, celui de défendre la cohérence du plan de l’Etat et de dénoncer les récupérations politiciennes.
92 réponses à to “Audition de Dominique Bussereau et Jean-Jacques Brot (Public Sénat)”
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La mission d’information se rendra aux pays bas (article Sud-ouest)
http://www.sudouest.fr/2010/05/19/la-mission-d-information-sur-la-tempete-xynthia-se-rendra-aux-pays-bas-96274-3.php
C’est vrai que ces auditions de la commision sénatoriale sont très intéressantes. En plus de ce que vous dites, Jacques, sur l’audition des chercheurs du BRGM, j’ai retenu que pour une dépense de 500 000 à 1 million d’euros,et un travail de deux ans, on pourrait faire une modélisation (niveau 1)pour déterminer les zones les plus dangereuses.
Jacques, la zone noire à la Faute c’est 62 hectares. Oui, c’est énorme ! Le « rectangle » fait 1,9 km de long. Vous compenez le choc!
Gloups, je réalise que la zone noire de la Faute, c’est grosso modo la surface de mon village, en moins mité pour le moment bien sûr.
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1266mod.jpg[/img]
» il faut des zones homogènes et non en peau de léopard »
Mais laissez les léopards tranquilles !
D’où peut donc venir ce dogme de l’homogénéisation nécessaire ? Un culte du coron ?
[img]http://jgh.7rdp.info/pages/telechar/modules/1265mod.jpg[/img]
Sainte Radegonde des léopards
Je viens de regarder , à retardement , l audition du préfet de Vendée devant la commission du Sénat . Quelques commentaires faits par ce haut-fonctionnaire (sous réserve d une bonne prise de notes): » application de la décentralisation dévoyée » » la loi Littoral n a pas été appliquée » » l occupation du domaine public a été trop longtemps tolérée , notamment à la pointe de l Aiguillon » » le maire a laissé passer par complaisance » » pétaudière administrative » » il faut des zones homogènes et non en peau de léopard » » il y a eu des détournements de crédits par certains syndicats de défense des digues , une maison de rapport pour l été a été ainsi construite » » il faut étudier la dépoldérisation et la démolition de certaines digues » » la recette des Pays-Bas en 1950 ne doit pas nécessairement être appliquée en France en 2010″ » les propriétaires ont une chance historique pour céder leur bien » » sinon ils vont se faire tondre[ultérieurement] » » Lettre morte donnée à l alerte faite par le Préfet au maire de La Faute » » ils n y avait pas de plan d évacuation à La Faute sur Mer » » je n ai pas trouvé la valise Imarsat qui était enfermée sous double tour de clef » etc… In fine , une impression positive , de quelqu un qui m a paru responsable , qui me semblait se rendre compte lors de l audition que toutes les vérités ne sont forcément bonnes à dire …
Je viens de regarder l’audition du BRGM par la commission sénatoriale
http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video4751.html
C’est la présentation du rapport avec quelques compléments et surtout des questions qui font que ça devient passionnant. Retailleau se rend compte que les gars du BRGM sont en train de lui montrer des outils qui permettraient probablement de définir les fameuses zones à risque et leur demande leur avis sur ces zones … et là, ben, ils disent :
– On ne peut pas dire, on ne sait pas comment elles ont été définies.
– Mais on connait les critères.
– Oui mais pas la façon dont ils ont été utilisés.
Donc tout le monde aimerait bien avoir ces fameuses études. Mais à mon avis ces études sont uniquement dans les têtes ou bien dispersées et contradictoires et donc pas présentables.
Ensuite c’est intéressant aussi, Retailleau demande leur avis sur la bonne hauteur pour les digues et ils le renvoient aimablement à son métier. Cette hauteur dépend de choix politiques. Si on veut une protection absolue, le prix sera infini. Le BRGM peut donc seulement dire quel est le risque pour une certaine hauteur de digue.
Donc la question est de savoir quelle est la valeur de ce que l’on a à protéger, quel est le coût des digues pour les différentes hauteurs possible et quel est le risque correspondant. Et en fonction de tout ça le politique choisit la hauteur et donc le risque (ou il choisit une autre solution comme la destruction pour rebâtir ailleurs).
Retailleau me fait un très bonne impression en fait. Il est agréable à entendre et a l’humilité nécessaire pour poser des questions franches et pour les reposer s’il ne comprends pas. Il donne vraiment l’impression de quelqu’un qui suit une démarche honnête et cherche à savoir le mieux possible. Au fond, par cette enquête il prépare peut être très intelligemment notre défense parce qu’il va montrer que le problème va au delà des zones noires définies actuellement et qu’il faut donc pas tout concentrer sur ces zone mais trouver des moyens plus économiques pour pouvoir protéger toutes les zones menacées.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/06/97001-20100506FILWWW00618-xynthia-tres-grande-confusion-senat.php
« Pour la mission d’information du Sénat, les périmètres de ce qu’il conviendrait d’appeler des « zones d’acquisition amiable », ne doivent pas être considérés comme définitivement figés et doivent pouvoir faire l’objet d’ajustements. »
D’accord, d’accord, d’accord Jacotte…Vous avez raison…Vous avez raison…D’ailleurs vous avez toujours raison! Ca vous va? Allez, cette fois, je me casse vraiment parce que la discussion sur ce blog n’est pas facile…Un mot de travers et pan! descendu! Une opinion contraire au politiquement correct de La Faute? Et vlan! ouste, dehors… J’ai compris…Merci.
reponse à jm
les lotissements privés vous dérangent un peu…..mais ils vous permettent de payer moins d’impots puisque toutes les infrastructures des dits lotisssements sont prises en charge par les habitants de ces lotissements et non par la commune.
vous en profitez donc indirectement.
Mme Brigitte Devilez, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses; je vous ai blessée (et sans doute quelques autres personnes) et je le regrette sincèrement. Je me permettrai juste d’ajouter que je ne méprise personne, par principe, et que, par idéologie, le « concept » de lotissement privé me dérange un peu…Voilà, c’est tout…Et maintenant je me retire sur la pointe des pieds…
Maryline, j’ai entendu ici que le rôle du maire c’est l’alerte et les mesures de mise en sureté (de mémoire) et que le rôle du préfet c’est l’organisation des secours. Le premier serait dans le préventif et le second dans le curatif.
http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video4588.html
Monsieur Paris, je crois comme vous que nul ne peut être exempté de sa responsabilité individuelle et que chacun aurait dû s’interroger sur la géographie du coin avant d’acheter et de bâtir. Mais cette responsabilité est probablement minime par rapport à celle de ceux qui ont organisé le système d’endormissement des consciences. La même vidéo vous montrera que ce spécialiste dit calmement que toute digue sera tôt ou tard submergée. Il me semble que le maire de la Faute assurait que c’était impossible.
Quand à dire que ceux qui veulent rester devraient accepter de ne recevoir aucun dédommagement si le phénomène se reproduit, mais pourquoi donc ? S’ils refusent aujourd’hui un rachat au prix antérieur du marché, ils permettent au fond Barnier de conserver la somme proposée et cette économie devrait donc permettre de les indemniser la prochaine fois, au prix du marché futur. Et logiquement le prix du marché futur dans les zones noires de la Faute, devraient être bien plus bas. Ou bien, si ce prix monte, c’est qu’ils auront eu largement raison de rester et que le niveau de l’océan recule ou que l’on a inventé la digue miracle ou le moyen de faire flotter les maisons.
Ce « vous partez maintenant ou vous n’aurez jamais rien », me semble … totalitaire.
Le nombre de messages sur chaque page ayant augmenté, cela m’a permis de lire celui de JM datant du 3 mai. Je cite :
« J’ai toujours eu le sentiment lors de mes séjours à La Faute d’être mal accepté (pas comme ceux des Amourettes, ou ceux des « résidences privées » portails fermés à double tour et « interdiction d’entrer, propriété privée »; « ce chemin ne mène pas à la mer »; berger allemand et peut-être un jour mirador…Mais tout ce beau monde plébiscitant, applaudissant,
acclamant Marratier! »
1) Les Fautais n’aiment pas ceux qui les méprisent. Or vous semblez « surpris » d’y trouver connaissances, curiosité et culture. Ne vous demandez plus pourquoi vous avez été mal accepté.
2) Les Fautais ont (presque tous) été étonnés qu’on puisse construire les lotissements de l’Ostréa, les Voiliers, les Doris. Ils ne méprisent pas pour autant ceux qui ont acheté la-bas. D’ailleurs certains l’ont fait car les terrains ont flambé sur La faute à cause de la demande des résidents secondaires. Mais ils n’en veulent pas non plus aux résidents secondaires.
3) Au niveau des lotissements privés, vous semblez mal renseigné ! Seules les VOITURES y sont interdites. La réfection des rues est payée entièrement par les propriétaires et ils ont envie d’être au calme. Allez vous y promener en toute tranquillité à pied ou en vélo avec des enfants en bas âge et vous en découvrirez l’intérêt pour TOUS. Par de mirador, pas de gardien, pas de chien méchant : juste le calme et la nature.
4) Et tout ce « beau monde » comme vous l’appelez, n’est pas celui qui plébiscite et acclame M Marratier ! Là encore vous manquez de connaissance du terrain.
Désolée pour cette longue mise au point mais je crois qu’avant de juger, il faut connaître. C’est pourquoi l’échange entre les personnes est indispensable, cela permet de dissiper de nombreux malentendus. Nous n’arriverons à rien si restons dans cet état d’esprit qui consiste à nous diviser.
Il reviendra aux tribunaux ,s ils sont saisis et nous sommes heureusement dans un Etat de droit , de définir la répartition des éventuelles responsabilités de cette terrible catastrophe qui a endeuillé de si nombreuses familles ( quelques commentaires poignants et très minoritaires sur ce blog en témoignent, la grande douleur est bien souvent muette… ). Il me semble néanmoins nécessaire ,au delà de la compassion que j éprouve pour toutes les familles qui ont perdu un proche , de rappeler qu il est normal pour un simple citoyen d énoncer des principes que je me suis efforcé de mentionner au fil de mes commentaires : ce n est pas parce qu’un responsable quel qu’il soit, décide qu’on peut construire sur un terrain ,que celui qui achète ce terrain doit s’abstraire de toute réflexion sur les risques qu’il encoure avant de le faire . L’expérience passée me conduit à cette réflexion , certes peut-être difficile à admettre par certains, mais frappée au coin d’ un certain bon sens , et d ailleurs validée par la jurisprudence ( voir un jugement sur une inondation à Vitrolles) . Les intérêts en jeu qui conduisent à autoriser ou non la construction d’un terrain ( multiplication par un coefficient de 1000 ou plus de la valeur d un terrain selon qu il obtient ou non sa constructibilité ) peuvent parfois conduire à obscurcir la faculté de raisonnement ou d’analyse de quelques décideurs, avec mis en avant bien souvent de grands principes ( développement de la commune , de son commerce et de son industrie) …. Une autre solution aurait été de permettre aux habitants qui auraient désiré malgré tout rester dans une zone inondable d’abandonner la possibilité ultérieure d indemnisation de leur bien ( quelques commentaires lus dans ce sens) mais je doute à long terme de la réelle faisabilité d une telle mesure . Je pense qu’à La Faute , compte tenu d une géographie particulière : cordon dunaire littoral surélevé ,avec présence d une digue, par rapport aux zones construites , les habitants de ces zones vivaient dans une apparente sécurité , d où les commentaires lus sur ce blog .Or ,comme chacun sait , cette sécurité n’était malheureusement qu’apparente et illusoire …malgré les mises en garde de certains ( voir article Stéphane Raison octobre 2008 et son interview sur FR3 à l’époque disponible sur internet) . Mais comme il en a été toujours ainsi depuis des siècles en France et ailleurs… , le messager de mauvaise augure est rarement apprécié à sa juste valeur . « Le premier qui dit la vérité….(chanson bien connue) » . » Nul n est prophète en son pays » ….
« paris », ce qui serait absolument nécessaire c’est que des gens comme vous qui sacralisent la théorie et la loi, tout en ne connaissant rien à la pratique et au terrain ne viennent pas nous enfoncer encore plus profond avec des mesures totalement ineptes et inapplicables et des arguments intellectuellement malhonnêtes.
Sans vous tresser de lauriers, votre intervention est digne des soit-disant « experts » qui ont planché sur l’élaboration de ces zones noires.
D’ailleurs, si vous voulez parler de théorie (ça a l’air d’être votre dada), commencez par regarder ce que dit la loi concernant le droit de propriété. Et en la matière, vous constaterez que Xynthia ou pas, la loi est à 300% avec les sinistrés et que l’état à tous les échelons n’a pas rempli sa mission concernant la protection des populations. Et ça, ce n’est pas les sinistrés qui en sont coupables.
Quand quelqu’un se coupe un doigt, on ne le soigne pas en lui coupant le bras que je sache.
Sauf que des gens sont assez fous pour préconiser une telle solution, au nom du trop galvaudé principe de précaution (pendant que vous y êtes, coupez-lui la tête, il ne souffrira plus). En êtes-vous ?
Pour l’instant, ceux qui sont dans l’illégalité la plus totale, ce sont les préfets de Vendée et de Charente-Maritime (les zones noires n’ont aucune valeur juridique), les maires des communes sinistrées qui ont coupé l’eau et l’électricité et qui ne veulent pas les rétablir (le préfet les en empêche, mais au nom de quoi ?), tous les assureurs qui n’ont quasiment rien remboursé depuis deux mois, ainsi que l’état qui a vidé le fond Barnier en l’employant à tout autre chose. Même ceux qui voudront partir ne pourront pas le faire dans des conditions acceptables.
Mais bien sûr, vous avez raison, on a été inconscients d’avoir demandé un permis de construire en zone constructible non inondable 3m au dessus du niveau de la mer, de l’avoir obtenu au second essai (refus d’un étage la 1ère fois, parce que ce n’était pas « esthétique »), d’avoir payé tous nos impôts locaux depuis 40 ans (sans avoir eu la moindre goutte d’eau), dont une certaine partie destinée aux digues a été employée exactement comme le fond Barnier, oui vous avez raison, vous avez l’air de tellement bien connaître le problème…
Quand je parlais des maisons les pieds dans l eau , c etait une image pour signifier proches de l eau … sur la carte du XVIII figurant sur le site , la presqu ile de la Faute n existe pratiquement pas , et les maisons actuelles en zone de solidarité seraient en pleine mer à cette époque … Ma famille dispose d un très petit terrain en zone maritime gagné sur la mer au XIII eme siecle, et pas à la Faute , et jamais il ne me serait venu l idée de construire dessus et encore moins de le vendre à qui que ce soit pour que d autres construisent également dessus, mettant éventuellement leur vie en péril , malgré la vue magnifique et l agrément certain qu il y aurait eu à en profiter( par temps calme) et dont je me suis privé. Il faut savoir également que des villages entiers ont disparus pendant les siècles passés sur les falaises d Ault-Onival (Somme) , avec pourtant des vues magnifiques sur la mer … La mer est dangereuse , et parfois il est impossible d aller contre elle , sauf à laisser des vies derrière , que de trop nombreuses familles ont perdues …Plus jamais çà ! Tous ces terrains à risques et mortifères doivent revenir à leur état d origine : agricole ou réserve ornithologique
Il est possible raisonnablement de construire dans des zones menacées par la mer
[img]http://www.linternaute.com/mer-voile/magazine/photo/survol-des-phares-de-bretagne/image/phare-l-ile-aux-moutons-250158.jpg[/img]
Mais il faut évidemment que ces constructions soient adaptées et c’est un des sujet de réflexion du CEPRI http://www.cepri.net/fr/95/Logement_resilient.html
Et les mesures absolument nécessaires ne sont pas forcément celles que l’état tente de faire passer. Un engin de sauvetage sur chaque maison déjà existante,pourraient tout aussi bien sauver la vie de ses occupants. Et ce serait un élément fort pour garder les consciences en éveil.
A paris
vous parlez toujours de maisons les pieds dans l’eau, certes malheureusement on les as eu mais je ne suis pas sure que vous connaissiez bien la Fute
ce qui fait le charme de la faute et la différencie de nombreuses autres stations balneaires c’est que justement il n’y a aucune villa en bord de mer, la foret domaniale a été conservee le long de la plage et c’est entre autres ce qui en fait le charme.
Sur la pointe d’Arcay,nos maisons sont à peu près à 400 m ou 500 m de la plage et autant du Lay.
Merci pour la page du cepri !
Sa conclusion rejoint mon analyse avant même de l’avoir lue : difficile à mettre en oeuvre même si en théorie cela aurait dû être une bonne solution ; la seule véritable solution , c est la non-constructibilité ABSOLUE des zones côtières à risque car submersibles . Je pense qu’il y aura désormais un « après-Xynthia » qui conduira l’Administration à avoir désormais l’autorité nécessaire, qui lui a manquée par le passé, pour imposer aux édiles locaux cette non-constructibilité . La vision des zones inondables , disponible avec un simple clic à partir d’un lien figurant sur ce site décidément très bien fait , suffira peut-être à les dissuader , sans doute désormais aidée par les décisions à venir de certains tribunaux pénaux et répressifs. Arrêtons de penser que la France peut et doit être protégée comme les Pays-Bas : il faut construire à distance raisonnable de la mer , malgré tout l attrait qu’il y a de disposer d’une maison « les pieds dans l eau » … surtout quand l’avantage d en jouir n appartient qu’à soi, et le risque financier à la collectivité nationale …. toute perte matérielle peut être indemnisée financièrement , mais la vie des victimes , malheureusement c est absolument impossible . L’Etat est heureusement là pour tenter d éviter qu’un tel désastre se reproduise , en prenant des mesures certes très difficiles à accepter pour ceux qui les subissent, je le conçois aisément , mais néanmoins absolument nécessaires…
Ha tiens je viens de constater la modif. 50 messages de discussion affichés dans la même page, ça va, ça simplifie le système et ça marche. Merci l’Admin !
Je voulais vous signaler les autres vidéo de la même commission d’enquête. J’en ai regardé quelques une parfois un peu longuette, mais la première audition est très intéressantes et met bien les points sur les i à mon avis.
http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video4588.html
« Audition de commission
Tempête Xynthia
M. Nicolas CAMPHUIS (Centre européen de prévention des risques d’inondation, CEPRI) »
Et quelques liens en rapport
http://www.cepri.net/fr/11/Digues.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sch%C3%A9ma_de_coh%C3%A9rence_territoriale
Ha et cette page devrait plaire à monsieur Paris
http://www.cepri.net/fr/93/Redevance_inondation.html
à Jacques Ghémard
Le blog n’est pas thématique .Ce blog c’est déjà beaucoup mais techniquement c’est un blog pas un forum ( dommage )
Je répugne un peu à continuer sur ce fil un peu long . Je reprendrai plus haut .
Mais j’en reste avec mes idées sur le désenvasement du Lay .
Les fossés ont plutôt joué un rôle facilitateur et ils ont permis à de l’eau de mer de remonter jusqu’au bourg de Sainte Radegonde dans les jours suivants. Leur volume d’absorption est négligeable par rapport au volume qui a été rempli.
à Jacques Ghémard
« » »Et hks, si l’ensemble du marais ne s’est pas rempli au même niveau partout instantanément, ce n’est pas parce que la mer n’a pas pu fournir la quantité d’eau nécessaire……… » » » »
Si vous voulez, je ne dis rien contre les accidents du terrain et les capacité absorption . Dans vos critères vous évitez soigneusement les fossés ( non mais je le souligne parce que ça a un rapport avec l envasement ou pas du Lay)
Nous parlions (enfin moi ,parce que je ne dévie pas de ce que dont je parle ) de l’ENVASEMENT du Lay .
…………………………..
« » » »ne s’est pas rempli au même niveau partout instantanément » » »
parce que l’ eau n’arrive pas INSTANTANEMENT.
Ne pénètre pas immédiatement tout l’océan ( c’est évident )
La métaphore électrique ne me parle pas .
Evidemment, c’est bien de regarder les statistiques et les chiffres, mais on se retrouve toujours devant une nouvelle situation…. Oui je connais le marais pour y traîner mes baskets et mon skiff sur les canaux, je connais les anciennes maisons des éclusiers, détruites ou réhabilitées, je connais les différentes digues construites depuis des siècles, les murs de ma maison à la Faute ont pour seule décoration que des cartes, la région me fascine…. 4x par an je vais a pied par la plage voir l’évolution de la dune au bout de la pointe d’Arçay et j’y reste le temps d’une marée, je salue les forces de la nature, j’admire la diversité de la faune et de la flore.La nuit de la tempête on a sousestimé le concours de circonstances diverses, de marée, de force de vent, de houle, de direction de vent, et même le lendemain, alors que tout le monde craignait de nouvelles crues, il fallait savoir qu’elles n’allaient plus arriver, les mêmes concours de circonstances déja plus présents, différents facteurs manquaient à l’appel.N’impore quel météorologue pouvait le confirmer. On a fait du travail magnifique et des erreurs en même temps,on a surtout essayé de faire face, maintenant il faut tirer des leçons, et surtout respecter les estuaires et les marais, avec leurs digues et leurs habitants….
Très bien Anne, mes « méchancetés » contre certains résidents ne vous visaient pas, bien sûr, pas plus d’ailleurs que les autres intervenants de ce blog; mais il est vrai que ces « résidences privées » étaient (je suis bien obligé dorénavant d’utiliser le passé!) un élément qui me déplaisait vraiment…C’est quand même bien bête: c’est au moment où je commençais à accepter de quitter La Faute que je découvre, sur ce blog, des personnes vraiment intéressantes…Où vous cachiez-vous tous durant les six dernières années? Veuillez excuser cette petite digression: je vous rends à vos chères et passionnantes études géographiques, géologiques, hydrographiques, etc. Continuez: ça m’intéresse et j’apprends.
Ok Anne, donc vous connaissez mon coin aussi. Et à mon avis ce qui était mal entretenu, ce n’était pas ce qui s’envase au niveau de nos fleuves côtiers ou des baies à leur embouchures, ça c’est le processus géologique normal dans nos marais et il nous est favorable en repoussant la mer un peu plus loin. Par contre ce sont les digues qui étaient mal entretenues, surtout ponctuellement pour laisser des accès. Mais toutes ces conneries humaines ont été corrigées rapidement (mais trop tard évidemment)
Donc pour moi, il faudrait un corps de garde digues incorruptibles et à qui on aurait gravé au fer rouge dans le creux de la main la cote que les digues doivent respecter partout. (bon, c’est une image, hein, je suis pas un monstre)
Et hks, si l’ensemble du marais ne s’est pas rempli au même niveau partout instantanément, ce n’est pas parce que la mer n’a pas pu fournir la quantité d’eau nécessaire, c’est parce que le marais s’est opposé à l’écoulement de cette eau, par sa longueur, par ses digues intermédiaires, par les routes à franchir, par sa végétation, etc. Tout comme votre ampoule de 60w ne sera pas traversé par un courant de 999 999 Ampères, grâce à sa propre résistance.
Mais il nous manque Lito3D pour trancher
http://www.ign.fr/institut/documentArticle.do?idDoc=5591865&indexRoot=8&indexChild=5
Le film de présentation est intéressant
Pour revenir à Bussereau, je crois qu’il dit une chose importante : la mission n’aurait pas du être confiée aux préfets qui venaient d’assumer les conséquences immédiates de la tempête. Il fallait quelqu’un moins impliqué affectivement et qui aurait pu élargir la réflexion au lieu de la centrer sur ce qui a fait problème cette fois ci.
Je suis tombé sur ça hier
« Certains événements exceptionnels tels que l’ouragan d’octobre 1987 échappent aux statistiques. La surcote de 1,6 m observée à Brest cette nuit du 16 octobre 1987 en est un exemple probant. Elle dépasse de plus de 50 cm la surcote plausible tous les 100 ans. La situation de morte-eau (faible marnage) qui régnait ce jour-là a limité son impact mais une situation similaire pour un coefficient de 115 à Brest et une pleine mer prédite de 7,5 m aurait provoqué une pleine mer d’environ 9,1 m (référencée au zéro hydrographique) soit plus de 80 cm du niveau probable tous les 100 ans. La violence de cette tempête était un événement d’une ampleur qui fut, malgré le choc émotionnel ressenti et relayé par la presse, totalement sous-estimée. »
http://www.shom.fr/fr_page/fr_act_oceano/maree/encart1.htm
Et que se serait-il passé à Brest ? Et pourquoi ne s’est on pas demandé ce qui se serait passé partout ailleurs sur les côtes de France et notamment à la Faute ?
votre maison, JM est placée comme ds centaines de maisons sont placées derrière des digues des pays bas, faut il pour cela toutes les détruire ou les déclarer pestiférées??? Oui l’océan est un monstre dont il faut se méfier même quand il a l’air paisible et calme…. ma curiosité a été guidée par mon amour pour le marais dont j’ai pris maintes photos aussi bien du côté de Charente Maritime que du côté Vendée… j’ai passé des journées entières lelong des deux estuaires du Lay et de la Sèvre et leur entretien m’étonne tout simplement. La nuit de la tempête, j’étais dans ma maison le long de la route de la pointe d’arçay sans le « interdiction d’entrer, propriété privée »; sans le« ce chemin ne mène pas à la mer» vers 2h du matin le bruit de l’eau m’a réveillée et je l’ai vue arriver lentement mais surement… J’y suis restée encore 3 semaines après la tempête.Le phénomène m’interesse oui, parceque il y alongtemps j’ai fait une maîtrise en géographie et une étude sur le fameux « deltaplan » de la Zéelande après ler tempête de 1953. bien a vous
Merci Jacques Ghémard et bravo encore!
à Loutron
Sur l’ envasement l’article que je mets en lien ne va pas dans votre sens http://appli-etna.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/svt/estuaire/estuaire9900/drague/drague03.html
à Jacques Ghémard
J’en reste à ma certaine quantité d’eau .
cette nuit là il n’aurait pas pu entrer autant d’eau qu’en réclamait la loi des vases communicants . Car dans ce cas vous auriez eu une inondation jusqu’à Luçon Je veux dire sur toutes les terres au niveau de la mer (aussi loin que nécessaire ) ce qui n’a pas été le cas .
Il n’y a pas eu un déplacement immédiat et mise à niveau immédiat de toute l’ étendue susceptible d’ y être mise (théoriquement )
………………………..
Détruire 1/3 de ce qui est prévu !! à mon avis ça suffirait bien .IL faut une étude parcelle par parcelle .
J ‘ai été assez convaincu par D Bussereau .. quant au préfet il me semble relever d’une mentalité jacobine éradicatrice , un peu trop prononcée à mon goût .
( sans parler de motivations inconscientes visant à faire l’ évacuation qui lui a en quelque sorte échappé en première instance )
Anne, vous comparez le Lay avec des fleuves navigables entretenus pour que les bateaux puissent passer. Vous n’êtes pas forcée d’aller si loin, il y a aussi la Loire au moins jusqu’à Nantes et la Seine qui sont « bien entretenues » aussi. Venez plutôt voir la Sèvre niortaise.
Moi, que je me fie à ce monstre ! Que je me repose seul sur ce calme perfide !
http://books.google.com/books?id=69AdAQAAIAAJ&pg=PA47&lpg=PA47#v=onepage&q&f=false
(aucun mérite, hein, mais j’ai fait 4 ans de latin avant d’être envoyé « dans le technique qui lui conviendra mieux »)
Bon, et si le sol était capable d’absorber l’eau à une telle vitesse, le phénomène serait réversible et à chaque marée haute l’eau jaillirait du sol. Donc si la Faute peut exister, c’est parce que son sol est à peu près imperméable et vous pouvez tout bétonner si vous voulez, ça ne changera rien.
J’ai lu un truc aussi sur le volume des maisons qui aurait fait que l’eau est monté plus haut. C’est oublier que les maisons se sont remplies et donc seul compterait le volume des murs, c’est à dire à peu près rien. Donc non, vos maisons ont plutôt fait obstacle et ont freiné l’arrivée de l’eau. Elles ont peut être sauvé quelques vies en accordant quelques secondes pour faire le geste salvateur.
Oui, hks, nous n’arrivons pas forcément à nous mettre d’accords, mais nous essayons.
Effectivement, il est entré cette nuit là une certaine quantité d’eau, mais à mon avis vous vous trompez en la prenant comme référence. En fait je raisonne beaucoup en faisant des analogies avec l’électricité et c’est comme si vous me disiez qu’avec votre compteur EDF 220 v vous arrivez à faire marcher une ampoule de 60 w et donc si vous mettez une ampoule de 100 w elle n’éclairera pas plus. En fait vous pouvez jusqu’à un certain point considérer votre compteur edf comme une source d’énergie infinie et ajouter autant d’ampoules que vous voulez.
Donc la mer est en comparaison avec la surface de la Faute, une source d’eau infinie et cette nuit là il aurait pu entrer autant d’eau qu’en réclamait la Faute, les seules résistances qui ont limité cette entrée d’eau étant la Faute même, donc notamment les digues puis les maisons, la végétation, les murets, les bagnoles en travers, les objets divers … et l’eau elle même au fur et à mesure de l’élévation du niveau.
Evidemment, si à la place de la Faute on mettait subitement un gouffre sans fond, ce serait ce qui se trouve autour de la Faute qui limiterait le débit. Tout comme dans le cas d’une ligne EDF sans aucun fusible, c’est la ligne elle même qui limiterait le nombre d’ampères en cas de court circuit. Mais je n’ose même pas imaginer le nombre d’ampères.
Donc tout le problème, c’est effectivement de savoir quels freins sont négligeables par rapport à d’autres. Je n’ai aucune idée de ceux présents à l’entrée du bassin d’Arcachon et je ne pense pas que l’on puisse se baser sur une vitesse maximum d’écoulement d’eau. Les courants marins atteignent assez facilement 6 noeuds par exemple et il m’est arriver de faire de la marche arrière tout en fonçant vers l’avant toutes voiles dehors.
Donc imaginons effectivement un courant de 2m/s s’engoufrant dans le Lay à marée haute, sur 1 km de large et 2.5 m de haut en moyenne (de 5m au milieu à zéro sur les bords) et ce pendant une demie heure.
2 * 1 000 * 2.5 = 5000m3/s et 5000m3/s* 60 * 30 = 9 000 000 de m3 que je répartis sur toute la Faute, soit 6,94 km² => 9 000 000 /(6,94*1000*1000) = 1,3 m
Donc avec un courant n’ayant rien d’extraordinaire, un Lay considéré comme pas très profond pour une marée d’amplitude 8 m avec la sur-cote et une largeur qui me semble réaliste vue sur Google Map, il suffirait d’une demie heure pour que Xynthia couvre l’ensemble de la commune de plus d’un mètre d’eau.
Notons que par rapport à un tel débit, le Lay en crue peut aller se rhabiller. Son débit maxi : 314m3/s à Mareuil en 1983.
http://www.vendee.pref.gouv.fr/sections/thematiques/securite/securite_civile/risques_naturels_et/dossier_departementa/downloadFile/file/Dossier_departemental_des_risques_majeurs.pdf%20?nocache=1204652305.04
Mais bon, il peut aussi être la goute d’eau qui fait déborder le vase en ajoutant quelques cm en amont, ou se frayer un chemin direct fatal pour les quartiers nord. Et dans ce cas, que deviendrait l’actuel estuaire du Lay ? Une belle mizotte à moutons ?
Et oui, je suppose que l’effet des vagues est très limité coté la Faute, et ce notamment grâce à l’envasement. Mais à marée très haute cette vase a moins d’effet et je ne sais donc pas ce qui se passe dans le coin en cas de tempête à marée haute.
Ha, pour finir, quel intérêt pour l’état à garder la Faute ? Et quel intérêt à payer très cher pour détruire la Faute ? La Faute n’a pas moins d’intérêt que tous les villages de France mais quelle idée d’y jeter tout ce fric à la mer si en fait on peut le sauvegarder ?
Et si on simule l’équivalent de Xynthia sur l’ensemble de cotes de France, combien de maison faudrait-il raser en France ? Et si raser est la seule solution et que l’état ne le fait pas, qui est-ce qu’on pend la prochaine fois ? A mon humble avis, il faut tirer de cet évènement des conclusions à l’échèle nationale et prendre des mesures nationales et ça ne peut pas être « raser partout ». Que l’on rase ce qui a été très endommagé et couterait cher à reconstruire, soit, mais pour le reste, c’est trop cher.
Si l’état ne détruit que la moitié de ce qui est prévu, l’économie couvre le plan digue de la Vendée et permet en plus l’acquisition de 100 000 combinaisons de survie, par exemple. Un gilet jaune dans sa voiture et une combinaison de survie au pied du lit. Ou au moins un simple gilet de sauvetage !
Je veux féliciter les 5 ou 6 commentateurs ou commentatrices qui animent cette discussion pour leur compétence, leur connaissance, leur curiosité et, tout compte fait, leur culture. Je veux aussi vous remercier, Madame, Messieurs, car j’apprends chaque jour, grâce à vous des choses nouvelles dans un domaine qui m’était totalement étranger; la discussion devient, là, vraiment intéressante.
Du coup, je ne vais pas trop oser y aller de mon petit commentaire mais la pluralité et la complexité de vos informations (ou hypothèses) montrent quand même que le préfet ne pouvait guère faire mieux dans l’urgence où il était placé.
IL ne pouvait pas, en 5 semaines avoir des expertises ou des points de vue que vous avancez après plus de deux mois.
J’ai aussi une question à vous poser. Ma maison (résidence secondaire) se trouve dans le lotissement de l’Ostréa…Autrement dit, nous faisons partie, avec « ceux » d’Océanide II et des DOris, des chiens, des galeux, des pestiférés par qui tout le mal est arrivé…Je n’invente pas…J’ai toujours eu le sentiment lors de mes séjours à La Faute d’être mal accepté (pas comme ceux des Amourettes, ou ceux des « résidences privées » portails fermés à double tour et « interdiction d’entrer, propriété privée »; « ce chemin ne mène pas à la mer »; berger allemand et peut-être un jour mirador…Mais tout ce beau monde plébiscitant, applaudissant,
acclamant Marratier!)Passons…Je me suis entendu dire récemment par de ces charmants résidents que si les Doris et le Voiliers n’avaient pas été construits, l’eau ne serait pas allée aussi loin ni montée aussi haut…Et au fond, ce n’est peut-être pas faux: le béton et le bitume ont empêché la terre de boire l’eau qui submergeait la digue…Qu’en pensez-vous Madame et Messieurs les connaisseurs (ce n’est pas de l’ironie, je vous apprécie vraiment).
Et puis, pour terminer, lisant et relisant Montaigne hier comme je le fais très souvent, je tombe sur cette citation qu’il tire de l’Enéide:
« mene huic confidere monstro
Mene salis placidi vultum fluctusque quietos
Ignorare?
Allez, les latinistes, au boulot! J’attends la traduction…Sinon, je vous la donnerai…Ce passage est très en relation avec ce qui s’est passé le 28 février…
l’eau trouve toujours un chemin pour remplir les creux, et dans cette fameuse nuit, elle l’a fait, là ou elle n’a pas trouvé de la place à cause des montagnes de boue, qui sont devenues dures comme du beton avec les années, elle a bien du trouver son chemin ailleurs,minant les faiblesses des terres il ne faut pas se leurrer. Quant a l’entretien d’un estuaire, il ne faut pas aller de l’autre côté de la terre pour se rendre compte de son intérêt, les fleuves comme l’yser et l’escaut dans le plat pays de Brel(dont la configuration peut s’apparenter au marais) , la meuse, le rhin et le waal dans les pays bas, sont des estuaires bien entretenus avec des systèmes d’écluses qui fonctionnent et qui renforcent la présence des digues.
Mon précédent commentaire est parti un peu vite 😉 , je complète :
Enfin, s’il est vrai, je pense, que l’envasement n’a pas d’effet sur les hauteurs de marées, il faut enfin considérer qu’il en a un sur l’évacuation des eaux de l’amont : le colmatage des émissaires et l’allongement du parcours du fleuve se conjuguent avec l’affaissement des terres de marais, ce qui fait qu’à terme, l’évacuation va (re)devenir très difficile. Il est possible que le Lay – dont je signale au passage qu’il ne se jette pas dans la baie de l’Aiguillon, mais dans le Pertuis – finisse par reprendre la main et par retrouver son ancien débouché, à la Belle-Henriette. Possible, et sans doute même probable, à l’occasion d’une forte tempête attaquant une énième fois le cordon dunaire, et coïncidant avec une crue importante du fleuve.
L’envasement de l’estuaire se produit par l’effet des marées : à chaque cycle, le flot apporte plus de sédiments que le jusant n’en reprend. Ce phénomène est naturel, et inéluctable. Il faut faire avec, en sachant que tout travail de désenvasement s’apparente au travail de Sysiphe. Le bief consisté par les deux barrages de Moricq et du Braud devait – entre autres fonctions – y contribuer, par un effet de chasse d’eau. Encore faut-il que des volumes d’au suffisants soient disponibles, ce qui n’est pas le cas le plupart du temps.
Un estuaire est fait de milieux en perpétuelle évolution. Sur le long terme, les hommes n’ont que peu de maîtrise de cette évolution, et dire que l’on doit « entretenir » l’estuaire est une vue de l’esprit si cela consiste à en nier les caractéristiques naturelles, et donc si les interventions multiplient dragages et endiguements…
Enfin, s’il est vrai, je pense, que l’envasement n’a pas d’effet sur les hauteurs de marées, il faut enfin considérer qu’il en a un sur l’évacuation des eaux de l’amont : , par colmatage des émissaires et allongement du parcours du fleuve.
en tant que géographe, je reste d’accord avec quant aux volumes d’eau ! Envasements ou non, ce n’est vraiment pas la-dessus que cela se joue tant les volumes d’eau apportés par la mer sont importants !
en fait, je crois que la seule question que se pose l’Etat vis-à-vis de la Faute est : « en quoi aurais-je un intérêt à garder la Faute-sur-Mer ? » Malheureusement, il n’y aurait aucun intérêt !
à Jacques Ghémard
Nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord sur cet envasement .Je comprends que nous pouvions être trompé par une apparente simplicité du problème .Question toute nouvelle pour moi que cette arrivée de l’eau sur les terres .
premier point :Il ne me semble pas que dans l’estuaire il y ait des vagues frappant les digues (en terre ). Les digues ne sont pas détruites par les vagues mais submergées .
………………………………
Je ne suis pas hydrologue et je raisonne simplement (peut être à faux )
Vous avez eu disons de l’ordre de 100 millions de mètres cubes , n’ arrivant pas instantanément mais sur une heure , à 3 m /s vous avez 100 km2 d’inondés. Dans un certain temps ne pénètre sur le marais(ou dans l’estuaire ) qu’une certaine quantité d eau .
On voit bien qu’il y a eu cette nuit là un volume d’eau précis (pas plus pas moins )
Vous me dites plus c’est CREUX plus il y aura de volume d’eau à rentrer . A mon avis dans le même temps, c’ est non .Il y aura le même volume mais il aura à remplir les creux d’abord ,ce qui donne moins d’eau pour les parties plus élevées.
………………………………
Ps le bassin d Arcachon c’est environ 370 millions de mètres cubes d’eau qui sont échangés entre le bassin et l’océan chaque jour, à une vitesse moyenne d’environ 2 m/s,donc pour Xynthia je dis de l’ordre de 100millions de m cube
Si la remontée des fonds déforme effectivement l’onde du tsunami, elle absorbe aussi une partie de son énergie. Donc un fond marin remontant très progressivement amortirait complètement ce tsunami.
En fait les marées elles aussi sont amplifiées par les remontée de fonds. Voyez ou elles ont une forte amplitude : chez nous, dans la Manche, au Canada, au Nord est de l’Autralie. Ailleurs, c’est moins d’un mètre.
[img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5e/M2_tidal_constituent.jpg[/img]
Mais les phénomènes d’interaction entre la forme des fond marin et les ondes qui déforment la surface de la mer, opèrent à une plus grande échelle que celle de l’embouchure du Lay ou de la baie de l’Aiguillon. Les calculs de hauteur d’eau que font les marins sont valables pour toute la région autour d’un port. Comparez l’Ile de Ré, La Palice et l’Ile d’Aix
http://maree.frbateaux.net/126
http://maree.frbateaux.net/127
http://maree.frbateaux.net/128
Donc j’ose affirmer que l’eau ne se met pas à monter sensiblement plus haut dans une petite baie envasée, sinon, ça serait signalé par le service hydrographique de la marine.
Et tous les Français payent la TVA qui représente trois fois l’impôt sur le revenu ainsi que des impôt locaux en général et des assurances diverses. Et si vous insistez je vous donnerait des exemple de civisme de la part de gens qui ne payaient pas d’impôt sur le revenu.
En cas de raz-de-marée , l amplitude de celui-ci augmente au fur et à mesure que la profondeur d eau diminue ( voir article et graphique 4 sur wikipedia avec formule mathématique sur les tsunami) ce qui explique la force dévastatrice et amplifiée d un raz-de-marée arrivant sur la côte alors qu il était faiblement perceptible en pleine mer par forte profondeur d eau …
Au risque de me répéter , seul un français sur deux paye l impot sur le revenu atténuant par là-même le sens civique d un certain nombre: comment se sentir responsable des dépenses d un Etat dont on se sent tellement éloigné puisqu on attend tout de lui , sans en payer le prix : il n y a qu à lire les commentaires sur la catastrophe : L Etat va payer , les Assurances vont payer …. mais qu est ce que l Etat si ce n est les français dans leur ensemble…
Anne, vos explication sur les trajectoires des eaux diverses et leurs terribles effets me font un peu penser à ça.
[img]http://www.virtuescience.com/kraken.jpg[/img]
Si la vase ne fait pas obstacle aux vagues, celles-ci finiront par en trouver un quand même et ce sera les digues. Et les digues n’aiment pas trop ça. Donc au contraire, plus c’est envasé, plus les digues sont protégées.
D’ailleurs les cotes française de l’Atlantique sont déjà très protégées par le plateau continental dont le bord forme une diagonale en travers du golfe de Gascogne et quand on arrive du large, on voit nettement que la houle se calme quand le fond remonte. (Ce qui fait que pour le surf, il faut aller à Biarritz ou à la pointe de la Bretagne)
zarzu « En tout cas, c’est sur que l’envasement a eu un rôle négatif dans les inondations »
Et pourquoi tant d’assurance ? L’envasement aurait fait quoi au juste ? Accéléré la montée de la marée ? Soulevé la mer ?
En tout cas l’envasement du marais poitevin évite que ma maison soit sur la plage à Sainte Radegonde. Et l’envasement de la baie de l’Aiguillon évite que la houle ne vienne se briser sur les digues en terre qui protège le territoire de ma commune. Et cet envasement à peut être ralenti un peu le débit de l’inondation.
Ha et pour calmer les propos de bistro de Paris
[img]http://www.lafinancepourtous.com/local/cache-vignettes/L520xH276/recetteEtat2009-2-ded7a.png[/img]
http://www.lafinancepourtous.com/Les-comptes-de-l-Etat.html
l’estuaire du lay finit en rivière au delà du Barrage, construit il y a quelques dizaines d’années et qui a accéléré la croissance des boues.Du côté ocean cet estuaire subit directement l’influence des marées, et fait fonction de port pour La Faute et L’aiguillon.Pour évacuer la vase il est bon d’ouvrir régulièrement les portes du barrage afin que la mer puisse « nettoyer » le canal, assistée par l’humain et ses bateaux dragueurs.La masse d’eau cherchait son chemin dans la baie d’aiguillon (envasée) dans l’estuaire (envasé)pour buter contre le pont, un peu plus loin le barrage, faisant demitour rencontrant d’autres masses d’eau formant des forces qui ont cassé les digues. Il est logique que s’il y a plus de profondeur pour l’eau dans l’estuaire, les vagues trouveront moins d’obstacles…. Quant aux anguilles, si la pêche aux civelles serait un peu plus raisonnable, leur population resterait en equilibre..,.
Audition intéressante de Dominique Bussereau sur Public Sénat . Premiers commentaires : Pas de réponse réellement convaincante à la question posée pendant l audition » Pourquoi une telle réaction des populations concernées par les zones à risques » ( mais est-ce bien etonnant s agissant d un Président de Conseil Général…); Par ailleurs , pas de référence , alors que la Circulaire de l Etat de 2002 en faisait mention , à la Loi de 1982 sur les catastrophes naturelles qui a totalement déresponsabilisé les populations habitant les zones à risques ainsi que sur la responsabilité des édiles locaux dans les attributions des permis de construire , alors qu ils sont souvent soumis de près ou de loin à d’importants conflits d’ intérêts. Par ailleurs , sur la question de l’entretien des digues , surprise de voir l Etat annoncer qu’il interviendra , à ses frais et donc des contribuables , sur les digues propriétés privées , alors qu’en vertu de la loi de 1806( toujours en vigueur) , c’est aux propriétaires de les entretenir et que bien souvent ce sont ces derniers qui ont vendu les terrains protégés par ces digues et précédemment agricoles en terrain à bâtir , occasionnant des plus-values considérables pour ces terrains devenus soudainement constructibles . Encore une fois , on assiste à une nationalisation des pertes (payées in fine par les Français, ou du moins un sur deux car un Français sur deux ne paye pas d impôt sur le revenu … ) , alors que la privatisation des profits est bien réelle : aucune voix ne se fait entendre , alors que c est la voix du bon sens. ( Clamans in deserto … ! )
bonjour à tous,
l’envassement du lay ne date pas d’hier et le phénomène ne cesse d’amplifier.
J’ai entendu dire qu’il y a quelques années, une société hollandaise avait proposée de déenvaser le lay afin de récupérer la vase mais je ne sais pas dans quel objectif, sauf que nos chers élus ont voulu la vendre plutôt que laisser les hollandais la retirer gracieusement. Si quelqu’un pouvait avoir plus de renseignements sur ce sujet !!! ce serait peut-être utile d’en savoir plus.
En tout cas, c’est sur que l’envasement a eu un rôle négatif dans les inondations
« plus de place, non seulement pour les bateaux, mais aussi pour les masses d’eau lors des marées à forte coefficient. »
Et vous pensez que cette « masse d’eau » en surplus fait quoi ? Qu’elle monte en hauteur ?
L’eau de mer ce n’est pas comme les anguilles ou les saumons, ça ne veut pas revenir coute que coute sur son lieu de naissance, donc s’il y a moins de place pour la marée, la marée reste en mer.
Cet envasement ne pourrait en fait être problématique que pour les eaux venant du Lay, mais faite lui confiance, il sait faire son lit tout seul et il ne crée d’inondations que s’il est freiné plus loin en aval. Or l’aval de la Faute, c’est l’océan Atlantique qui est quasiment infini par rapport au Lay.
Idem, pour le temps pour remplir un vase. Si ce qui veut le remplir est freiné par quelque chose alors effectivement la taille du vase est importante, mais si rien ne freine le remplissage, la taille du vase importe peu. Et si le Lay est très envasé il servira peut être de frein, sinon il facilite l’arrivée de l’Atlantique.
Ha j’ai trouvé un exemple avec le site du géoportail ou on voit que la crue de la Seine de 1910 n’est pas allé plus en aval que Tancarville (mais quand même Tancarville !)
http://www.geoportail.fr/visu2D.do?cg=djoxLjEqYzptZXRyb3BvbGUqY3Y6MS4wKnZ2OjEuMSp4eTowLjQzNzQ1ODk3NDUwMDM0Mjd8NDkuNDUzNTIzNzE4OTM3MDMqczoxMSpwdjoxLjAqcDpkZWNvdXZlcnRlKmw6U2NhbnwxfDEwMHwyLEVNUFJJU0UtQ1JVRXwxfDEwMHw0MA%3D%3D
Ha, hks, je n’avais pas vu votre réponse mais pourtant j’étais le nez dedans votre carte qui effectivement est une belle carte marine.
Mais comme j’avais l’impression de l’avoir déjà vue quelque part et que le long banc de sable au nord d’Oléron m’étonnait quelque peu, j’ai recherché d’où venait mon impression de déjà vu
http://www.archinoe.net/cg85v4/visu_serie.php?serie=24Fi&dossier=2Num179/2Num179_0012&page=1&pagefin=1&cote=24+Fi+99&titre=Carte+des+isles+%5Bsic%5D+de+R%C3%A9+et+d%27Oll%C3%A9ron%2C+les+pertuis+d%27Antioche%2C+Breton+et+de+Maumusson+avec+partie+des+costes+%5Bsic%5D+de+Poitou%2C+Aunis+et+Saintonge+%2F+dress%C3%A9e+au+D%C3%A9post+des+cartes+et+plans+de+la+Marine+pour+le+service+des+vaisseaux+du+Roy%2C+par+ordre+de+M.+de+Moras%2C+ministre+et+secr%C3%A9taire+d%27%C3%89tat+ayant+le+D%C3%A9partement+de+la+Marine+%3B+par+le+Sieur+%5BJacques-Nicolas%5D+Bellin%2C+ing%C3%A9nieur+de+la+Marine+et+du+D%C3%A9post+des+plans…&size=BIG
C’est bien la même carte mais sans les belles couleur et pas de banc de sable devant Oléron. En fait cette carte a été coloriée récemment ou pas et le « stagiaire » a confondu des cotes de profondeur de la « Longe le Boyard » avec des cotes d’altitude.
Sabotache !
enfin quelqu’un qui est d’accord pour dire que le niveau de la vase dans l’estuaire devient inquiétant…. A vue d’oeuil et ceci depuis des années on voit diminuer la largeur du canal entre les bouées vertes et rouges pour la rentrée et la sortie des bateaux de l’estuaire… plus de place, non seulement pour les bateaux, mais aussi pour les masses d’eau lors des marées à forte coefficient.Le côut d’un entretien régulier par un bateau dragueur n’est pas a sousestimer, mais ce ne devrait pas seulement le budget d’une petite commune qui devrait supporter cela. Le bon entretien de l’estuaire est à la base de tout, le draguage, la gestion des écluses, les digues, cela forme une entité.
Et le site du programme Thésée http://www.theseusproject.eu/
cher Jacques Ghémard
La carte à laquelle je renvoie n’est pas la Cassini. Elle est dressée en l757 sous Peyrenc de Moras ministre d’Etat .
Mais j’en ai une plus ancienne (1679)
http://visualiseur.bnf.fr/ark:/12148/btv1b77101807
………………………..
je vous parle de désenvasement parce que je vois cette idée sur divers sites (genre conservatoire du littoral )il concerne les crues du Lay ET la marée . Les deux .Il faut avoir dans l’oeil la différence de niveau entre le Lay à marée basse et à marée Haute .
………………………..
Il est quand même inquiétant que le Lay soit à ce point envasé .La question du contenant vous ( vous 2) vous semble annexe .Je sais,on est dans les vases communicants. Mais un vase plus profond met plus de temps à se remplir et la marée est une affaire de temps .
…………………….
Le problème( avec vous deux )est que moi je vois plus de danger du côté du Lay que du côté de la plage .
L’Union Européenne semble vouloir s’occuper de nous
http://www.esquerda.net/content/view/16279/26/
Traduction automatique
« L’Union européenne a décidé de mettre en œuvre deux programmes visant à protéger son littoral:
Programmes et Thésée Pegaso couvrant 20 pays.
article Rui Silva Curado
Suite à la publication d’articles scientifiques qui indiquent une élévation du niveau de la mer entre 20 et 80 cm d’ici la fin de ce siècle, la diffusion d’études qui montrent une érosion de % 20 de la côte en Europe et la destruction causées par la tempête Xynthia, l’ Union européenne (UE) a décidé de mettre en œuvre deux programmes visant à protéger son littoral. Les programmes de Thésée et PEGASO couvre 170 000 km de côtes qui couvre 20 pays européens. Ces deux programmes représentent un investissement de quelque 13,5 millions d’euros, mais on estime que cet investissement va diviser par quatre le coût des dommages causés par élévation du niveau marin. Le programme de Thésée est d’évaluer les conséquences économiques, sociales et conséquences environnementales de la montée des eaux et le développement de mesures d’organisation de la côte plus approprié. Son budget est de 6,5 millions d’euros et comprend la participation de 31 institutions européennes. Le programme PEGASO vise à la mise en œuvre du protocole pour la gestion intégrée des zones côtières de la Méditerranée, qui autorise les Etats concernés gèrent conjointement la côte, indépendamment des frontières juridiques qui partagent le même habitat. Dans ce programme participent 23 institutions de 15 pays coordonnée par l’Université Autonome de Barcelone. L’UE contribue à hauteur de 7 millions pour ce programme.
La montée en eau de mer moyenne observée au cours des 100 dernières années en raison de la diminution de la masse des glaciers et la dilatation thermique des océans causée par le réchauffement climatique. Bien que les niveaux de la mer ont augmenté d’environ 120 mètres de la fin de la dernière période glaciaire (il y a environ 21.000 ans) finira par se stabiliser il ya 2000 ans. Toutefois, depuis le début de l’ère industrielle de la terre réchauffée et de la dix-neuvième siècle au niveau de la mer a commencé à augmenter à un taux augmentant progressivement. Au cours du XXe siècle niveau de la mer, a augmenté en moyenne d’environ 1,7 mm par an. Dans les dernières décennies, cette moyenne a augmenté d’environ 3 mm par an. Cependant, les changements du niveau des mers n’est pas uniforme, par exemple, dans les dernières décennies le niveau bas des Indiens de l’Ouest et le niveau de l’océan Indien oriental et occidental du Pacifique ont enregistré les plus fortes hausses de la planète. Ainsi, la destruction de la côte est plus une conséquence du réchauffement climatique affecterait inégalement les différentes régions du monde se joindront encore les inégalités inhérentes à la capacité des personnes différentes pour faire face aux catastrophes naturelles.
Rui Silva Curado , chercheur au Département de Physique, Université de Coimbra. »
je suis assez d’accord avec Jacques par rapport aux risques supplémentaires constitués par le Lay…. Dans notre type de climat, le lay ne montera jamais très rapidement, comme pourrait le faire la mer d’ailleurs, et son volume, même gonflé par une crue importante, n’égalerait en rien celui constitué par la mer. Donc, moi aussi, je pense qu’il vaut mieux regarder du côté de la mer, et non pas du côté du lay !
Bof, pour inondation, mon dico de 1900 dit que c’est une submersion par un débordement d’eau. Nous voila bien.
hks, n’auriez vous pas trouvé votre carte de Cassini sur le site http://www.geoportail.fr/ ? C’est une des options des multiples cartes et autres que l’ont peut visualiser sur ce site. Mais il y manque effectivement la carte IGN de nos enfances.
Et à mon avis à moi, le désenvasement du Lay ne changerait rien à rien. Le niveau de la mer, c’est le niveau de la mer et par rapport à ça, la crue millénaire du Lay est un pipi de chat. Je suppose que les seules parties de la Faute menacée par une crue du Lay sont seulement celles le plus à l’ouest, dans les derniers méandres qui freinent son écoulement avant les portes. Ensuite la largeur est suffisante pour supporter tous les déluges.
Les plans d’eau de l’Aiguillon se sont probablement remplis en 5 minutes et n’ont fait qu’augmenter la force du courant nécessaire pour les remplir.
Inondation et submersion
On est inondé dès qu’on a de l’eau qui arrive à nos pieds et submergé si on en a par dessus la tête.
Dans notre cas, on parle de « submersion marine » mais seuls les terrains sont submergés et les maisons qui dépassent encore ne sont qu’inondées, mais les meubles, qui se mettent à flotter seraient submergés s’ils ne flottaient pas.
Concernant les « vimer », on trouve aussi une explication latine comme dans mon Larousse de 1900 ou sur le blog de Marcus : vimère et vimaire, venant du latin avec vis = force et major =majeur
http://marcus-retais.blogspot.com/2010/03/entre-re-et-la-mer-cest-un-combat.html
à Brigitte Devilez
Avez vous un lien pour cette carte ( je cherche sur le site IGN )
Sinon j’ ai trouvé une magnifique carte de 1757 !!!!( site IGN en PDF)
http://www.ign.fr/DISPLAY/000/506/497/5064978/IGNMag26.pdf
à Loutron
Remarquez que la destruction des maisons ( zones noires ) n ouvrent pas de voies d’évacuation de l’eau à la faute .
En cas de récidive ( dans les mêmes conditions ) il y aura inondation sur les mêmes surfaces .
Je concède qu’il y a une différence de volume entre une cuvette construite et une non construite .
Les zones noires à proprement parler ne constituent pas une défense , pas en cas du quatrième facteur qui est une CRUE du Lay .
Supposons ce quatrième facteur c’est combien de mètres en plus ? 1 2 ou 3 ?
JJ Brot doit prier tous les Saints de la république de ne pas être préfet de vendée dans ce cas là .
………………………………………
Les zones noires n’étant pas une protection que reste t il ?
Il reste à mon avis
1)les dunes et les digues ( berges du Lay )
2 un désenvasement du Lay( cf Sagher Anne )
et des mesures d’ évacuation de l’eau douce du Lay en amont de l’ aiguillon vers les terres agricoles (et par des canaux et réservoir évidemment)
Il est a remarquer que les plans d’eau de l’aiguillon étaient vides et qu’ils ont constitué un réservoir protecteur (probablement limité ) .
…………………………
mesures d’alerte, constructions surélevées ou mobiles, c’est une autre question .
brigitte, votre carte ign de 1969 est un « trésor » pour les géographes car sa comparaison montre bien l’explosion urbaine récente !
Bruno, merci pour les renseignements.
J’ai sous les yeux une carte IGN datant de 1960. A cette époque trois ou quatre constructions apparentes entre la rue des oeillets et la pointe d’Arçay. pas de camping municipal sur le DPM. Sur celle des années 80 apparait, bien isolé, le lotissement entre la rue du port des yacht et la rue des becassines. Quelques maisons éparses au delà.Mais pas de route traversant la digue pour aller au port qui ne figure d’ailleurs pas sur ma carte. Sur ma dernière carte (2008), c’est une explosion de maisons entre la Vieille Prise et les Amourettes. C’est très impresionnant!
Entièrement d’accord avec loutron sur l’entretien des digues par les syndicats de propriétaires, tout en insistant sur l’entretien des digues aussi bien à l’intérieur des terres qu’à la limite avec la mer !
un vimer est un mot d’origine poitevine qui désigne un raz de marée, une submersion de digues, causé par une forte baisse atmosphérique et un fort coeficient de marée, auxquels viennent parfois s’ajouter des vents puissants. Je vous interpelle sur le fait que c’est un mot poitevin, ce qui signifie que le littoral atlantique a une « habitude » de ce genre de phénomène, sinon il n’y aurait pas de mot particulier pour désigner cela ! Pour exemple, les inuits ont dans leur langue traditionnelle 24 mots différents pour désigner la neige en fonction de sa consistance, etc…. Ils en ont des mots particulier parce qu’ils en ont l’habitude ! Si le Poitou a un mot pour désigner le vimer, cela signifie forcément qu’il y en a une réelle habitude et donc un risque encore présent à l’avenir !
jj brot a bien parlé je trouve en parlant 1/ de l’occupation illégale du domaine maritime (avec la complaisance des mairies et ce depuis les années 60) et 2/ de l’urbanisation anarchique de la faute depuis cette même date (la faute dans les années 50 n’était qu’un hameau de la Tranche)
on ne parle toujours « que » digues, depuis la construction du barrage sur le Lay dont les portes ne s’ouvraient pas assez souvent, la boue à monté dans l’estuaire du Lay dans des proportions inadmissibles. Un estuaire doit être entretenu, par les marées et les bateaux dragueurs, afin de préserver la profondeur de son lit, il faut donner la place à l’eau là ou c’est son destin de passer…. les milliers de tonnes de boue l’en ont empéchée… A ce moment là les digues joueront leur rôle protecteur[img]http://douce-vendee-lumiere.over-blog.com/article-vendee-lumiere-46915716.html[/img]
je me demande aussi quelle est la différence entre inondation et submersion? Dans le dico, c’est pas vraiment flagrant. Quelqu’un peut-il m’éclairer?
Qui peut me donner la définition d’un Vimer? Est-ce que c’est un mot étranger ou bien est-ce que cela vient de vive mer comme je l’ai trouvé sur un site de l’ile de ré? Merci
bruno thuriblet dit :
« je crois qu’il serait juste aussi de rappeler que les agriculteurs auraient dû et doivent entretenir les nombreuses digues ». (
C’est aux propriétaires – soit individuellement, soit (le plus souvent) regroupés dans des associations syndicales – qu’incombe la responsabilité de l’entretien des digues qui protègent leurs biens. Je sais qu’un conflit a longtemps opposé l’association des Chauveau et certains propriétaires de bâti à La Faute, justement sur la perception des taxes d’entretien que ces propriétaires refusaient de régler. Mais je ne connais pas tous les tenants et aboutissants de cette affaire.
Le détournement de fonds que mentionne le préfet dans son audition semble concerner une association syndicale à L’Aiguillon-sur-Mer. Je pense qu’il s’agit bien, dans cette affaire, d’une digue agricole, et non pas de celle du Génie, dont l’entretien a été confié à un syndicat mixte de collectivités locales.
Dans ses propos, Bussereau cultive facilité et ambiguïté. Les marais charentais « bien entretenus » ? Que sont-ils ? A l’entendre, l’idée semble être qu’un certain nombre d’espaces ont joué le rôle classique des zones qui permettent à de l’eau excédentaire de d’épandre sans dommage aux biens ni aux personnes, les surfaces couvertes étant telles que l’eau s’élève moins que si elle ne trouvait pas à s’étaler. C’est clairement ce qui a manqué à La Faute, et ce qui plaide pour redonner des espaces à la nature. La soixantaine d’hectares urbanisés que pleure Marratier représenteraient, une fois rendus à la nature et faisant fonction de zone d’épandage, combien de cm d’eau en moins dans le reste du secteur, en amont particulièrement ?
Aux trois du marais
que pensez- vous de ce que dit D Bussereau ?
« » Partout où le marais était bien entretenu il a joué son rôle d’absorbeur naturel » »
je crois qu’il serait juste aussi de rappeler que les agriiculteurs auraient dû et doivent entretenir les nombreuses digues (les prises) à l’intérieur des marais qui outre le fait de limiter les risques d’inondations, permettaient aussi de les ralentir !
Bonsoir, à Mr Jacques Ghémard, pour être natif de la commune de Chaillé les Marais , plus précisément sur la falaise d’Aisne qui surplombe le marais de 12m, j’habitais sur le sommet de cette falaise et mon puits était à 14mètres, et mes ancêtres, dont le plus ancien sur mon arbre généalogique Jacques Delavaud est né en 1631 et décédé en 1732 n’ont jamais été innondé sur la falaise d’Aisne, tout près du canal des 5 abbés. Il y a Chaillé qui sappelait l’île « Cariot » avec son port, et la Dive . Mais depuis tout ce temps les digues ont été laissées à l’abandon, c’est une certitude ! ! ! Mais dans ma jeunesse j’ai vu de nombreuses fois le « marais de Vouillé innondé, et ensuite les 5 abbés ont été agrandi.
par contre, je vous soutiens entièrement tous pour que les maisons « expropriées » soient indemnisées à hauteur de leur valeur avant la catastrophe !
la solution hollandaise, même si elle est coûteuse, est aussi possible avec des maisons flottantes sur pilotis, un peu comme les pontons des ports, mais là encore la question se pose, qui va payer ? en france, nous ne sommes pas aux pays-bas, nous avons de la place pour reculer face au littoral, mais c’est vrai, cela est dur car cela remet en cause notre image de la mer !
OK pour 30 000 Ha seulement, par contre je pense que pour mes 65 000 Ha au sud c’est bien la surface en Vendée puisque le marais poitevin est censé faire 100 000 Ha. Bon, mais c’est un ordre de grandeur.
Je pense qu’il y a une contradiction entre le fait que les iles ne risqueraient rien et le refus de remonter les digues. Si la mer monte d’un mètre les iles sont réduite à peu près à la place de l’église dans la plu part de ces iles. Les seules qui soient un peu hautes avec des falaises sont la Dive et Chaillé les Marais. Et puis les villages se sont étalés depuis longtemps autour des iles primitives.
Donc pour moi la hauteur actuelle des digues n’est pas un chiffre sacré et elles peuvent être remontée et évidemment élargies en même temps. Il y a un calcul économique à faire entre ce que coûte ce rehaussement et ce que nous couterait l’abandon des marais.
Et je répète que dès le départ les digues ont également protégé la vie des paysans qui ont planté leur maisons derrière elles. Donc elles ne sont pas exclusivement à vocation agricoles, elles ont aussi dès l’origine un rôle vital. Mais ce n’était effectivement pas une bonne raison pour en faire des enclos à retraités et il serait probablement raisonnable de ne plus construire dans les marais. Chic, le prix de l’ancien va augmenté …
Ou alors on construit sur des engins flottants ou des maisons démontables pour éventuellement les emmener dans des zones hors d’eau. Tous dans des mobil-homes.
les 45 000 ha du marais nord vendéen, c’est en comptant avec la partie ligérienne ! en vendée, proprement dit, c’est 30 000 ha et encore, il n’y a que 3 communes qui soient réellement en eaux salées : la barre-de-monts, beauvoir et bouin !
jacques, comme dans toutes les communes du marais (nord ou sud), les bourgs anciens ont été construits sur d’anciennes îles ou îlots (île de Bouin, îlot du Perrier, île de monts, dive, etc…) et ne craignent donc pas spécialement une monté des eaux ! ce qui craint, ce sont les espaces urbanisés à partir des années 60 sous le coup d’un tourisme de masse et dans des secteurs risqués ! et je maintiens que le budget d’entretiens des digues est de plusieurs millions d’euros chaque année ! en soit, je trouve normal d’entretenir des digues, ce que je conteste, c’est d’augmenter leur hauteur ; ce que je conteste également, c’est de construire derrière alors qu’à l’origine, elles n’étaient destinées qu’à protéger les activités économiques, notamment agricoles !
Jacques, Sainte-Radégonde-sur-Mer, sa plage, son Hôtel de l’Océan, son Casino de la Baie, ses campings, etc., ça ne vous tente pas ? Bon, désolé, je n’ai pas pu résister 😉 !
Une vidéo à voir absolument
d’accord avec Brigite Devilez
Un préfet beaucoup moins tranchant et catégorique que lors de son intervention à la faute sur Mer!
Mais comme je vous l’avais suggéré il estime(en son for intérieur ) que ces zones sont insuffisantes .
Il a par ailleurs été justement tempéré par un Bruno Retailleau ( que j’ai trouvé bon )quand il a parlé de dépoldérisation .
Alors,retrouve-t- on là au Sénat les élus Vendéens qui manquaient cruellement à l’appel?
……………………………………..
Quant à D Bussereau ,là il ne faut pas rater ça .
« » »Amateurisme ; soit disant experts, video conférence
Une forme de surinterprétation
Il fallait regarder où l’eau a passé et là où l’eau a tué
Partout où le marais était bien entretenu il a joué son rôle d’absorbeur naturel
L’eau est entrée par les escalier de descente à la plage « » » » »
Mais pour que le bourg de Sainte Radegonde soit loin de la mer, il faut que les digues soient entretenues, donc c’est 100 000 000 d’Euros ou prochainement le village n’existe plus. Et donc cette somme n’est pas destinée à la protection de moins de 10 communes mais à la protection de :
– marais du nord ou breton (45000 ha)
– marais du sud ou poitevin (65000 ha)
soit 1100 km2 sur les 6720 du département
Ha ben tien, 1/6e de sa surface et probablement une part bien plus importante de sa production agricole.
http://www.vendee.pref.gouv.fr/sections/header/header_1/header_1_2/geographie_de_la_ven/view
jacques, sainte radegonde est plusloinde la mer que bouin, donc l’eau monterait moins vitre, donc il n’y a pas d’enjeu humain… et vous le savez ! c’est comme sallertaine ou le le perrier !
par contre, ne trouvez-vous pas qu’1/6eme soit beaucoup pour proteger moins d’une dizaine de communes possédant des habitations avec un risque de submersion marine avec enjeu humain (cf dossier departemental sur les risques en vendée)
http://www.vendee.fr/dossiers/199/le-budget-du-departement.htm
Le budget du Département : 643 466 799.35
Donc 100 000 000 ça n’en fait qu’un petit 6e et l’état en prends 40% à sa charge et la région et l’Europe peut être un peu et pour ce qui est de l’entretient il est fait une fois pas siècle à mon avis.
En fait c’est montant du budget annuel des infrastructures routières, les routes attendront !
Et je vérifie http://ancien-geodesie.ign.fr/fiche_nivellement.asp?nom_rn=O.H.A3-178 ouf 7,245 m – 0,36 = 6.9 m l’église de Sainte Radégonde est sauvée, je pourrais raisonnablement finir ma vie sous son porche. (Mais en fait on descend à l’intérieur de cette église, c’est pas dit que ce soit une bonne planque) Et y’a rien de plus haut chez nous.
Une vidéo à voir absolument même si elle dure longtemps.j’ai trouvé le préfet beaucoup moins tranchant et catégorique que lors de son intervention à la faute sur Mer pour définir les zones noires.
Oui, il a reconnu quelques une de ses erreurs et peut-être devra-t-il en rendre compte. Mais j’ai trouvé cette franchise bien venue après toutes les cachoteries précédentes.
Sans vouloir tout excuser, le préfet, en place depuis 15 jours seulement, ne s’attendait certainement pas à trouver dans une commune à risque un maire aussi peu soucieux de la sécurité.
Quant à cette histoire de téléphone, il est vrai que c’est vraiment une gaffe… Je pense qu’il nous donne là un argument pour exiger une couverture complète de La faute par la téléphonie mobile ce qui est loin d’être le cas.
Quelqu’un a-t-il une idée de la durée de l’enquête d’utilité publique et de la remise de ses conclusions?
Il s’agissait ici je le répète d’une situation météorlogique peu connue ; il est sûr que maintenant cela ne pourrait se passer de la même manière… imaginez que nous connaissions un nouveau raz de marée l’année prochaine, il ne serait pas permis qu’il y ait d’autres morts ou des maisons dévastées. Attention cependant de ne pas limiter la force d’une marée à la seule topographie. Pour exemple, en 1598, le bourg de Bouin est envahi par un vimer important, l’église, qui se trouve a 5 m au-dessus du niveau de la mer connaît environ 1,5 m d’eau !
et je le répète, ce n’est pas parce que cette fois vous avez eu la chance d’être épargné qu’il en sera toujours le cas ! En géographie, nous considérons souvent que 6 mètres au-dessus du niveau de la mer est une mesure raisonnable pour construire !
par ailleurs, si la hauteur des vagues est assez facile à prévoir au large, cela est beaucoup plus déficile sur la côte à cause de la nature des sols ! en 1999, par exemple, on s’attendait à beauvoir et à bouin à une submersion…. il n’y a quasiment rien eu …. alors les familles évacuées ont crié au scandale en disant qu’on les avait affolées pour rien !
je comprends vraiment qu’il peut être difficile de quitter une maison dans laquelle on a plein de souvenirs, mais je pense réellement que c’est la moins mauvaise solution pour préserver des vies (une cousine de ma grand-mere, maggy gautreau, rue des voiliers est décédée pendant la tempête !) ; le niveau des mers continue d’augmenter, les tempêtes seront toujours là et nos maisons sont équipés de manière de plus en plus coûteuse ce qui, outre le fait de coûter cher à la société, accroît le risque ! et que l’on ne me dise pas que ces espaces rapportent de l’argent à l’état par le tourisme car, si c’est en partie vrai, les touristes qui ne pourront plus aller là-bas iront ailleurs sur le littoral (ils n’iront pas en angleterre pour autant !) et les recettes de l’état seront donc toujours les mêmes ! Enfin, ouest-france annonçait lui-même hier que le budget de réfection des digues avoisinait les 100 millions d’euros pour le département (ce qui correspond grosso modo au budget annuel du département), et ce sans compter le coût d’entretien extrêmement important tous les ans ! Trouvez-vous vraiment normal que l’essentiel de la population vendéenne, située dans les terres, ne puissent pas profiter aussi de ces 100 millions d’euros ? Que diriez-vous si l’essentiel du budget de l’état s’en allait presque exclusivement aux banlieues parisiennes ????
Jacques, votre commentaire est assez indulgent avec le préfet, je respecte votre point de vue, cependant j’ai plusieurs remarques à vous soumettre :
– pour la check-list, Mr Brot a été préfet à de nombreux endroits et doit donc savoir parfaitement ce qu’il a à faire dans ce genre de situation, du point de vue théorique au moins. Mais quand en plus il s’enorgueillit d’une très grande expérience, il est difficile de la prendre pour un débutant, même si il a l’excuse d’être arrivé 13 jours seulement avant la catastrophe. On peut ne pas connaître l’équipe avec laquelle on doit travailler, cela n’empêche pas de prendre des décisions et d’agir.
– pour le téléphone satellitaire, le préfet avoue qu’il était parfaitement au courant de la procédure et qu’en DOM-TOM il ne se déplaçait jamais sans cette valise lors des gestions de crise. Il avait donc parfaitement conscience de son importance, surtout dans des territoires où un ouragan peut couper tous les moyens de communication classiques et où les zones d’intervention et de sauvetage des populations sont souvent peu accessibles. Avec Xynthia, il se retrouvait donc complètement dans son élément.
Donc franchement, c’est aberrant qu’il n’ait pas réussi à trouver cette valise entre 17h (annonce de méteo-france) et 22h (1ère réunion de crise), voire qu’il ne s’en soit pas soucié plus que ça par la suite.
C’est aussi très laxiste de sa part qu’il ne se soit pas soucié de savoir si les maires des communes sensibles avaient ou non reçu ses recommandations et avaient l’intention ou pas de prendre des mesures, et le cas échéant quelles étaient ces mesures.
Alors oui, j’appelle ça de l’amateurisme.
Et quand on vient nous donner des leçons par la suite (zones noires, expropriations sauvages), alors oui j’accorde d’autant plus d’importance aux agissement du préfet avant la catastrophe.
Il n’a pas à nous donner de leçons d’une telle ampleur puisqu’il fait lui aussi partie de la chaîne de responsabilité, et à un niveau non négligeable. Si tout préfet agissait exactement comme Mr Brot l’a fait lors de la gestion de crise du 27-28 février, alors n’importe quel endroit normalement sécurisé pourrait tomber dans le chaos total en cas de tempête du siècle:
– risque non apprécié à sa juste valeur malgré des infos météos pertinentes
– risque très mal communiqué aux autorité locales et non accompagné de recommandations.
– aucune concertation avec les communes présentant des points sensibles
– non assistance à personne en danger (il vaut effectivement mieux sauver les morts quand la tempête est finie et qu’il y a 3 m d’eau dans les maisons)
– cafouillage dans l’organisation des secours (je ne jette pas la pierre aux sauveteurs, au contraire, je pointe le manque de moyens de communication, essentiels dans ces cas-là)
Plusieurs maillons dans la chaine de sauvegarde d’urgence des populations n’ont pas fonctionné, et c’est le fait de cette accumulation qui nous conduit à ce nombre élevé de victimes. Après bien sûr, on peut et on doit aussi s’attaquer aux problèmes de fond dont le préfet n’est bien évidemment pas responsable : lotissements construits dans la cuvette, digues non entretenues, non acceptation des PPRI, absence de procédure locale d’évacuation, désintérêt des maires concernant la gestion de crise, etc, etc…
Cependant, le nombre de morts aurait pu être diminué si le dernier maillon de la chaîne avait fonctionné, ce qui après visionnage de cette vidéo, n’est absolument pas le cas. Certes le préfet n’a pas tous les torts dans ce cafouillage concernant la gestion de crise, mais quand même, il est préfet, personne ne l’a forcé, il devait donc prendre ses responsabilités, mission à laquelle il a failli.
Ah aussi, une dernière remarque : sans cette mission d’information parlementaire, réalisez que nous n’aurions jamais eu vent de toutes ces choses édifiantes. Et que va-t-on encore apprendre dans l’avenir sur les errements des uns et des autres…
Le flou dont font preuve les sénateurs et le préfet lui-même sur cette notion de prescription de l’appropriation du domaine public maritime est plus qu’étonnant : le domaine public est inaliénable et imprescriptible (François Tatard a d’ailleurs attiré notre attention sur ce point par ses messages sur ce blog).
Sur le domaine privé, la prescription acquisitive est de 30 ans. Alors 3 ou 5 ans pour le domaine public, ça ne tient pas debout à mon avis, et je me demande bien d’où ça sort…
Le flou dont font preuve les sénateurs et le préfet lui-même sur cette notion de prescription de l’appropriation du domaine public maritime est plus qu’étonnant : le domaine public est inaliénable et imprescriptible (François Tatard a d’ailleurs attiré notre attention sur ce point par ses messages sur ce blog).
Sur le domaine privé, la prescription acquisitive est de 30 ans. 3 ou 5 ans, pour le domaine public, ça ne tient pas debout à mon avis, et je me demande biend’où ça sort…
Le flou dont font preuve les sénateurs et le préfet lui-même sur cette notion prescription du domaine public maritime est plus qu’étonnant : le domaine public est inaliénable et imprescriptible. La prescription acquisitive en droit privé est de 30 ans. 3 ou 5 ans, pour le domaine public, ça ne tient pas debout à mon avis, et je me dem
Réponse à Mr THURIBET GEOGRAPHE jE SUIS d’après LA CARTOGRAPHIE DE LA FAUTE A +3M au dessus du niveau de la mer. Nous croyez vous assez IMBECILES POUR AVOIR MIS NOS FAMILLES EN DANGER. Pour ma part en 1999 PAS UNE GOUTE D EAU J’ai donc cru puisque on ne nous parlait pas de danger d’innondations sur météo france qu’il s’agirait de quelques tuiles envolées, Pas de hauteur de vague Depuis j’ai appris que dans les cartons de météorologie on allait prévoir la hauteur des vagues DOMMAGE QUE NOUS EN AYONS FAIT LES FRAIS car 6 FACTEURS rentraient dans les critères pour annoncer la météo sauf le 7e la hauteur des vagues Ce qui d’après nos recherches sera fait prochainement. Pour ma part j’ai le boheur d’avoir un pied a terre à La Roche. Si j’avais pu imaginer une seul minute être en danger je serai rentrée. LA PREFECTURE SAVAIT A 17H30 (enquête sénat du 29/4/10 affirmation du préfet voyez + haut) J’aurais pu emmener des voisins, il nous restait 9 h pour évacuer les gens ou les faire aller sur les hauteurs de al salle de sport de l’aiguillon comme fait en quelques heures avec la tempête. On nous a sacrifié LE PREFET A ENVOYE DES SMS POUR PREVENIR LES MAIRIES 2 OU 5 5ON EST VAGUE SUR CE FAIT DANS LA COMMISSION DU SENAT. LE TAM TAM CA EXISTE AUSSI.!!!
Certains ont évacué dans le Charente maritime
@ bruno thuriblet : je n’étais pas sur place car j’ai la chance de n’avoir qu’une maison secondaire à La Faute et j’habite en Charente-Maritime. Cependant je vous avoue en toute sincérité que j’étais très inquiète au vu du bulletin de Météo-France paru le samedi 27. Je n’ai pas dormi de la nuit du 27 au 28 et j’ai même failli me déplacer en voiture pour me rendre à La Faute, tellement la violence du vent ne présageait rien de bon concernant l’élévation du niveau des eaux. Comme quoi la culture du risque, chez les habitants vivant à La Faute depuis longtemps, elle existe tout de même, je n’ai pas été la seule à me poser des questions. Mais finalement je ne me suis pas déplacée car j’ai jugé que c’était totalement imprudent de faire la route dans ces conditions, et je me suis demandée de quelle utilité j’aurais pu être. Je le regrette amèrement, au vu de tout ce qui aurait dû être fait, et qui ne l’a pas été.
Le dimanche 28, j’ai écouté les infos tôt le matin et lorsque j’ai entendu l’ampleur de la catastrophe je me suis rendu sur place, pour constater les dégâts. Hélas, il n’y avait plus rien à faire pour sauver les morts, il n’y avait qu’à contempler toute cette eau et ces maisons englouties.
Pour info, ma maison n’a pas été inondée, l’eau est simplement rentrée par les canalisations à hauteur des plinthes, donc très très peu de dégâts matériels.
Alors quand j’entends de tels propos sortir de la bouche du préfet et accompagnés de ce sourire retord (excusez-moi l’expression, mais c’est exactement ça), je ne puis qu’être profondément choquée et scandalisée, même si il n’y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Toutefois j’essaye d’être objective et lucide sur la situation. Je ne démolis pas le préfet par plaisir, mais simplement sur des faits incontestables qu’il avoue sans difficulté, en dilettante, comme un cancre qui se vanterait d’avoir 2/20 de moyenne générale.
Dans le même temps je révise un peu ma vision des choses concernant Mr Marratier le maire de La Faute, dont je pense que la responsabilité, bien qu’engagée largement (au niveau de la gestion de crise du 27-28), est légèrement réduite par les errements incompréhensibles du préfet.
Alors si j’avais été à sa place, oui, j’aurais pris les mesures nécessaires. Le préfet le dit lui même : sa mission de sauvegarde des biens et des personnes est sa mission principale, et si il manque des crédits pour ses autres missions il est hélas prêt à les sacrifier pour s’occuper de l’essentiel.
Si là pour Xynthia il a mis le paquet en terme de prévention des risques et de sauvegarde des personnes, je me demande quelle est son ardeur à la tâche sur ses missions non prioritaires.
Cordialement,
Maryline
Ha zut, ça discute ici aussi sur ce sujet.
Bruno, pour me rendre conte de l’imminence de la catastrophe, il me manquait à moi un élément. Je connaissais l’heure et le niveau de la marée théorique, je pouvais plus ou moins prévoir la surcote, mais j’ignore précisément l’altitude de ma maison et j’ignore l’altitude des digues sur l’ensemble du périmètre qui me protège. Les maires de la Faute et de l’Aiguillon et leurs administrés sont ils mieux informés que moi ?
Le préfet est partisan de l’étatisation des digues et je suis d’accord. Il faut un organisme unique qui soit au moins capable de nous donner un état des lieux mètre par mètre.
Et je recopie ce que je viens de poster
***
Oui, moi aussi j’ai veillé tard à cause de cette vidéo et je suis pas très frais du coup.
J’en retire un certain nombre de critiques par rapport au préfet mais pas toujours celles de Maryline. Je vais donc commencer par le défendre.
J’ai un beau-frère qui habite à Tahiti et qui est appelé régulièrement à évacuer son habitation ou son lieu de travail et à se réfugier dans les hauteurs pour cause de cyclone ou de tsunami et il dit qu’à chaque fois ces évacuations se passent très bien. Elles sont planifiées d’avance et chacun sait ce qu’il y a à faire. Le préfet n’a donc rien à organiser à la dernière minute, il a juste à prendre la décision et à suivre la procédure prévue.
En Vendée rien de tel et c’est pas le préfet de Charente Maritime qui allait improviser un truc à la place du préfet de Vendée. D’ailleurs il y a eu un quiproquo sur le rôle de ce préfet de CM. Bussereau à parlé d’instructions de la part du préfet pour les évacuations, puis s’est repris et a parlé d’informations et c’est donc les maires qui ont, en réalité, pris des décisions et là aussi pour des chose planifiées comme les évacuations de camping et de quartiers précédemment sinistrés.
Pour son téléphone satellite, est-ce lui l’amateur ou son prédécesseur qui ne lui a pas laissé une check-liste complète des choses importantes à savoir ?
Bien vu par contre pour le temps de prescription pour l’occupation illégale du territoire maritime. Trois ans lui ont rappelé les sénateurs ! Donc la dent qu’il semble visiblement avoir contre la pointe de l’aiguillon, pour ça et pour des raisons esthétiques tout à fait déplacées, n’a pas lieu d’être. Et Millecent qui demande un permis de construire pour rétablir eau et électricité, il faut l’envoyer sur les roses aussi.
Bon, je crois avoir compris que le Préfet n’avait pas d’études à présenter pour les zones noires. Chacun a griffonné sa petite carte dans son coin et ensuite ils ont harmonisé tout ça à la bonne franquette. Va être bien embêté suite à sa condamnation et il n’a dit que des vacheries sur Corinne Lepage encore une fois.
Il faut d’ailleurs des fixations qu’il n’explique pas du tout mais qu’il essaye d’imposer sur un ton d’autorité. Il se prend pour le Haussmann de la Faute en quelque sorte et veut un habitat homogène pour faciliter l’intervention des secours. Tremblez brave gens qui vivez un peu partout dans des habitats dispersés, s’il y a des trous entre les maisons, les pompiers s’y perdent, probablement. Bref son argumentation anti peau de léopard, me semble plus lubique que réfléchie. (j’ai pas dit lubrique ni ludique mais provenant d’une lubie)
Et moi ma lubie ne s’exerce pas contre les poissonniers mais contre les marchands de tapis. Pour le poisson, c’est certain qu’il vaut mieux l’acheter rapidement si on veut qu’il soit frais mais pour les maisons, une promotion à « prendre tout de suite sinon demain ça sera moins intéressant », me semble illégale. Les prix d’achat à l’amiable feront référence pour ceux qui seront obligés de partir par décision de justice.
http://www.mementodumaire.net/03dispositions/DGu8.htm
« Le prix fixé pour ces acquisitions ne doit pas excéder le montant des indemnités d’expropriation.
une petite erreur concernant la vendée, je peux assurer qu’il y a eu quelques évacuations en vendée, notamment à Bouin, où le maire est passé voir quelques familles pour leur dire de ne pas dormir chez elles cette-luit là ! par contre, je ne peux pas dire s’il agissait sur conseil ou de son propre chef !
ca m’enerve vraiment et ca me fait mal toutes ces diatribes contre le préfet ! Je ne dis pas qu’il a été parfait dans la gestion de crise, je ne suis sans doute pas capable d’en juger moi-même, n’étant que géographe de formation ; mais je vous signale quand même que tout le monde, via les services de météo, était au-courant de l’alerte rouge, ce qui veut dire que chacun aurait pu prendre ses responsabilités, et pas seulement l’état ! Pourquoi maryline n’avez-vous pas été dormir chez des amis ou de la famille ?
@ kiwi : n’est-ce pas que c’est édifiant !
Il faut absolument diffuser ce document, au passage bravo et merci à l’administrateur du site de l’avoir posté comme article à part entière.
Tous les sinistrés devraient regarder cette vidéo, ils apprendraient ainsi que le préfet n’a pas voulu se donner les moyens de sauver des vies.
Pour un type qui se vante de vouloir assurer la sécurité des gens malgré eux en rasant les maisons et en expropriant à tour de bras, c’est fort de café !
Pour info, l’interview du préfet commence à la 65ème minute de la vidéo.
1 mai 2010 à 10 h 50 min
Loutron, je suis PRESQUE d’accord avec vous, mais la nuance est cependant de taille : le préfet a en effet, en APPARENCE, un discours ouvert et responsable, mais dans la PRATIQUE, c’est une tout autre histoire :
– il décharge sa responsabilité sur tous les points, sur tous les services de l’état, accuse constamment les autres (mais à son niveau se trouve irréprochable), et se permet dans le même temps de pointer du doigt l’incompétence et l’imbécilité de la terre entière
– il utilise le mensonge et la désinformation quand il n’arrive pas à trouver d’argument de défense
– il use d’argument fallacieux afin de catégoriser les sinistrés comme de vulgaires idiots irresponsables qu’il faut mettre sous tutelle
– de manière générale, tous ses arguments se contredisent à un moment ou à un autre (ex : la France métropolitaine n’a pas la culture du risque, moi je suis expert en catastrophes naturelles dans les DOM-TOM alors je sais de quoi je parle / dans le même temps compte tenu de son expérience, il gère de façon édifiante la journée du 27 et du 28).
– il utilise l’intimidation pour forcer les gens à prendre des décisions dans la précipitation (au sujet des expropriations).
– il refuse de prendre en compte l’aspect humain (il méprise les hommes), et pire, il nie les droits élémentaires de tout citoyen.
– il se dit favorable au dialogue avec tous les acteurs et ce dans tous les cas de figure mais préconise pourtant à chaque problème des actions rapides, radicales, non concertées, et en violation avec le droit en vigueur.
– il se permet de critiquer constamment le système administratif français qui a des dysfonctionnement réels sur le long terme, mais ne s’interroge pas sur ce qu’il fallait faire sur le court terme, avant l’arrivée de la tempête. Il aurait pu sauver des vies, il a décidé que c’était superflu. Dans le même temps il se félicite chaleureusement que le système de surveillance de la crue du Lay ait parfaitement fonctionné, comme si c’était un succès dont on peut se vanter quand il y a eu tous ces morts !
– de manière générale, concernant les évacuations auxquelles il n’a pas pensé, sa ligne de défense est la suivante : quand il y a un plan on applique le plan, quand il n’y a pas de plan on ne fait rien. Donc en cas de danger mortel, selon lui, si il n’y a pas de plan on laisse les gens mourir.
– enfin, ses expressions favorites, récurrentes : « si on m’avait dit… » ou bien « si j’avais été au courant… », ou encore « si les maires m’avaient informé », etc, etc, etc…
Euh, ça sert à quoi un préfet ? A prendre des décisions et gérer l’urgence, non ?
Je peux continuer toute la journée si vous voulez, le discours du préfet est de la rhétorique bas de gamme (hélas c’est bien huilé et très vicieux), qui au final ne démontre qu’une chose : une incompétence grave dans la gestion de la crise.
Pour rappel, il a été informé à 17h des risques réels, mais la 1ère réunion de crise a eu lieu à 22h, et la seconde réunion à 5h du mat.
Dans le même temps, il ne communique pas avec ses maires : il envoie des textos, des faxs aux mairies, rien de concret ! Un samedi après-midi, dans les petites communes de vendée, c’est sûr que la probabilité que la mairie soit ouverte est prodigieusement élevée ! Ensuite Mr le préfet attend gentiment d’être contacté par les communes en difficulté ! Argument irrecevable puisqu’en cas de tempête, on imagine bien que les lignes téléphoniques ou les relais peuvent être en panne. Et bien, non, Mr le Préfet est un optimiste, pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! De plus, il n’a même pas pris la précaution de poster des hommes pour surveiller les estuaires. On imagine qu’il trouvait cette mesure superflue.
Il accuse même les maires et les sinistrés de n’avoir pas allumé la télévision, la radio, d’être sourd ou aveugle, car, selon lui il était bêtement obligatoire d’écouter les médias pour avoir le droit de ne pas mourir ! Ca c’est assumer ses responsabilités au sujet de la non-communication de l’information du risque vers le niveau local.
Bref, le préfet est indéfendable. Les maires ont leur part de responsabilité au sujet de la non évacuation des communes de Vendée et de la non surveillance de l’élévation des eaux par rapport aux digues, mais au final elle est bien moins grande que ce qu’il semblait apparaitre au départ. Même des maires vigilants qui auraient surveillé les digues auraient été complètement démunis pour organiser les secours en plein milieu de la nuit, puisque les moyens de communication étaient aléatoires et que de toute façon le préfet ne prévoyait aucune mesure d’aide aux habitants avant la fin de la tempête.
Et après tout ça, Mr Brot veut nous expulser et raser nos maisons ? Il rêve !
Loutron dit :
1 mai 2010 à 8 h 20 min
à Maryline
Votre résumé est en effet très à charge ! Je mettrais pour ma part au crédit de ce préfet au moins sa capacité à parler sans langue de bois, ce qui tranche totalement avec la manière de faire du secrétaire d’État qui le précède. Le préfet aurait pu faire profil bas et se contenter d’enfiler le même genre de banalités que ce membre du gouvernement qu’il est sensé représenter dans son département. Il est allé beaucoup plus loin, et cela me semble être le signe d’un homme courageux et droit, bien que que d’un « être vicieux » et atteint d’une « pathologie incurable », comme vous dites ! On peut évidemment ne pas être d’accord avec lui et contester ses décisions, mais le fonctionnaire d’autorité qu’il est me paraît être de grande (et désormais rare) qualité.
1 mai 2010 à 3 h 24 min
La vidéo sur La mission d’information du Sénat est TRES INTERESSANTE, merci pour le lien, Loutron. C’est sûr que c’est long, très long, mais en même temps quand on a des troubles du sommeil à cause de Xynthia et des zones noires, ça occupe l’esprit à autre chose.
La 1ère partie concerne Mr Bussereau et la Charente-Maritime, c’est assez lénifiant, trop généraliste et l’on n’y apprend concrètement pas grand chose : Mr Bussereau évite les questions, retombe habilement sur ses pattes, et la majeure partie du temps reste dans l’approximation la plus absolue. Les membres de la commission sont aussi très silencieux, hésitants, et on sent bien qu’ils n’osent pas poser les vraies questions face à ce membre du gouvernement et qu’ils ont du mal à diriger le débat et à le mener à terme.
La 2e partie qui concerne le préfet de Vendée est au contraire très pertinente : on peut en effet se rendre compte de l’inaptitude de Mr Brot à prendre des décisions de sa propre initiative : ce type est 300% fonctionnaire dans sa tête et dans ses actes, mais le plus effrayant est sans doute son double discours (je suis expérimenté/je suis nouveau j’y connais rien ; je suis pour la concertation la plus totale / je passe en force et je rase tout ; j’assume mes responsabilités actuelles, je joue franc-jeu / je nie mes responsabilités du 27/28 février, etc…). Au final, cet entretien fort sympathique nous dévoile sa grave incompétence et son pouvoir de nuisance incommensurable, qui sont assez déconcertants au vu de son intelligence et de sa vision fort respectable de la république et de ses missions : on pourrait croire, à l’entendre et sans le connaître (ni connaître ses faits d’armes), qu’il va tout faire pour régler les choses au mieux, en concertation avec les élus locaux, l’état, et les populations. Ce n’est en réalité qu’une façade, car ce type qui s’intronise comme le sauveur humaniste et républicain apparait en réalité comme un être vicieux atteint d’une pathologie incurable et d’un ego surdimensionné.
On voit en effet Mr Brot se désigner comme étant très expérimenté en terme de gestion de catastrophes naturelles (il se targue d’avoir officié à Mayotte et en Guadeloupe). Il se permet même de critiquer la culture du risque qui est inexistante en France métropolitaine. Soit.
Mais alors, dans ce cas-là, même si il n’était en place que depuis 2 semaines, et tenant compte des avis précis et alarmants de Météo-France, pourquoi a-t-il préconisé aux gens de rester chez eux au lieu de procéder à une évacuation pour les points sensibles, comme le préfet de Charente-Maritime a pu le faire ?
Là, réponse hallucinante : il nous explique que durant la gestion de crise, il n’a jamais communiqué avec son homologue de Charente-Maritime et que par conséquent il n’a pas été au courant qu’il y avait eu des mesures d’évacuation décidées dans le département voisin. Puis il nous fait une pirouette en affirmant que l’évacuation aurait été très dangereuse en pleine tempête, à 4 ou 5h du matin. Bien sûr, il oublie de préciser que l’évacuation était tout à fait possible dans la journée du 27 février, bien avant l’arrivée de la tempête, comme il a été procédé en Charente-Maritime !
Le préfet de Vendée nous dit aussi que vu sa récente nomination, il n’avait que peu de connaissance du terrain et des zones sensibles, et que par conséquent il appartenait aux maires concernés de se manifester auprès de la préfecture. Il dit bien qu’il a contacté les maires concernés dans la journée du 27 pour les avertir du bulletin d’alerte, mais on ne sait pas si il leur a parlé personnellement (il reste très très vague sur ce point). Toujours est-il qu’il a attendu toute la nuit sans prendre de nouvelles des communes se situant près d’un estuaire (zone sensible pointée par Météo-France), et que la submersion des digues survenue à La Faute et à L’Aiguillon a été connue très tardivement.
Franchement, c’est édifiant.
Ensuite, concernant la gestion de crise : en Vendée, il y a eu une panne généralisée des moyens de communication et les téléphones portables utilisés par la cellule de crise sur le terrain (à l’Aiguillon) n’étaient pas opérationnels (incident sur un relais SFR, qui durera 4 jours).
En conséquence, la cellule n’avait qu’un téléphone en état de marche pour communiquer avec la préfecture et coordonner les missions de secours. Le préfet avoue même qu’il aurait dû avoir un téléphone satellitaire de secours à sa disposition, mais que comme il était nouveau à la préfecture il n’avait pas réussi à trouver la valise spéciale de gestion de crise ! Quel amateurisme grandiose pour un gars qui vante son expérience des DOM-TOM.
Après, concernant les zones noires, il y a toujours autant de vice et d’arrogance dans ses propos, résumant tous les sinistrés à des gens ayant construit illégalement sur le domaine maritime, bref, de la désinformation absolue. Mais ce qu’il oublie de dire, et que la commission lui rappelle, c’est que même pour les gens ultra minoritaires qui se trouvent dans cette situation, ils sont désormais légalement propriétaires de leurs maisons puisque l’état qui avait 3 ans pour contester ces habitations ne s’est jamais manifesté !
Pour ce qui est des experts qui ont décidés du tracé, et ce très rapidement, le préfet se contredit à plusieurs reprises quant au fait qu’ils se soient réellement déplacés sur le terrain, alors que la plupart de la mission a été organisée par vidéo-conférence de l’aveu même du ministre Bussereau !
Concernant la rapidité de la prise de décision, le préfet avoue que cela a été très vite puisque ce sont les PPRI proposés en 2001 qui ont été pris pour modèles des zones noires, PPRI qui ont toujours été contestés depuis 9 ans et qui par conséquent n’ont jamais été effectifs. Comme étude indépendante et comme façon de se concerter on a vu mieux ! Faire du neuf avec du vieux (qui n’a pas fonctionné), et ce pour soi-disant protéger les populations d’un risque de l’ordre d’un nouveau Xynthia mais en pire, bravo, c’est très pertinent !
Il va même jusqu’à dire que si l’expertise n’avait dépendu que de lui, il aurait très largement étendu la zone noire de La Faute. Dans le même temps il nous répète à plusieurs reprises qu’il ne connait rien au terrain. Pour se dédouaner de n’avoir pas donné l’ordre d’évacuer, c’est un argument très faible mais compréhensible. Pour légitimer la logique du dessin des zones noires, c’est un aveu total d’incompétence et d’arbitraire!
Toujours concernant la rapidité de la prise de décision qu’il juge adéquate et raisonnée, le préfet annonce qu’en fait certaines maisons non inondées se verront offrir un examen approfondi et devraient être reclassées hors zone noire (il cite des exemples). Bref, un désaveu affiché de la pertinence des zones et de la rapidité de leur désignation.
Concernant les expropriations, encore une fois, Mr Brot plus poissonnier que jamais (pardon pour les poissonniers) met en avant, « l’indemnisation historique », « la chance unique » pour les sinistrés, gens dont il se contrefiche ouvertement car selon ses propres mots leurs maisons « à l’architecture douteuse » ne valent pas ce que l’état est prêt à payer.
Voilà en gros ce que j’ai pu retenir des propos de cet imbuvable Mr Brot. Je vous conseille vivement de prendre le temps pour regarder cette vidéo, car mon commentaire n’est pas un résumé complet ni un modèle d’objectivité (c’est un commentaire à charge, je l’avoue), juste une mise en lumière sur la personnalité et les compétences de notre cher préfet adoré, sans compter son déni absolu de responsabilité et son mépris indécent envers les sinistrés.
Bon visionnage.
149minutes de pure bonheur que je vous invite à regarder On nous a pas protégé la veille à 17h30 la préfecture savait elle le dit Pas de plan de sauvegarde de, la faute l’aiguillon. Le préfet n’a pas trouvé le téléphone imarsat (satellite) un seul téléphone pour le département pas d’organisation prévue alors même que Le Secrétaire d’Etat M Bussereau a fait evacuer les zones dangereuses dès le 27/2
Si pas d’accord à l’amiable enquête publique avant Déclaration Utilité Publique pour mettre les habitants dehors de chez eux. vide juridique pour les sinistrésM?Darniche veut que ça aille vite à démolir pour faire effet de masse et provoquer le désordre dans nos négociations pour ceux qui n’ont pas eu 1m d’eau, pas de concertation avec les habitants pour essayer de sauver nos maisons en surélevant,bref visionnez , vous vous amuserez à moins que vous soyez encore plus en colère de savoir que l’on aurait pu nous sauver nos morts.???