Archive pour le 7 mai 2010

Les représentants des propriétaires opposés à la destruction de leurs maisons situées dans les zones noires de Vendée ont appelé vendredi à suspendre les manifestations après les annonces de la préfecture sur des études au cas par cas, a constaté l’AFP.

« On peut envisager désormais de suspendre les manifestations que l’on avait envisagées », a déclaré Jean-Claude Pénicaud, membre du Collectif des propriétaires résistants des Amourettes (COPRA) à La Faute-sur-mer, à l’issue de deux heures de réunion vendredi avec le président du conseil général de la Vendée Philippe de Villiers.

Cette réunion a eu lieu alors que seulement 80 opposants s’étaient mobilisés devant le conseil général de la Vendée avec des banderoles « Blessés par Xynthia, oubliés par la Vendée et achevés par l’Etat, Nous sommes jugés coupables d’aimer nos maisons ».

Depuis l’annonce des zones noires (ou zone de solidarité) le 8 avril, des manifestations organisées dans les deux communes concernées, La Faute-sur-mer et L’Aiguillon-sur-mer, mais aussi à La Roche-sur-Yon, ont rassemblé à chaque fois plusieurs centaines de personnes.

« A notre avis la mobilisation a payé », a considéré M. Pénicaud, « Le climat a totalement changé, il va y avoir une adaptation à la marge des zones de solidarité ».

Des missions de terrain avec des experts doivent étudier au cas par cas les habitations classées en zones noires dont les propriétaires ne souhaitent pas se séparer, a annoncé lundi le préfet de la Vendée Jean-Jacques Brot.

« La fermeté n’empêche pas l’adaptation et la souplesse, il n’y aura pas d’enquête publique avant qu’il y ait une expertise complémentaire », a dit Philippe de Villiers.

Lors de la réunion, a même été évoqué « le financement des travaux d’aménagement » pour adapter ces maisons aux prescriptions de sécurité prévues pour les zones inondables « pour les propriétaires qui souhaitent rester », a affirmé M. Pénicaud.

vendredi 07 mai 2010

Jacky et Annie Nicolaizeau (à droite) ont reçu une offre pour leur  maison de La Faute.

Jacky et Annie Nicolaizeau (à droite) ont reçu une offre pour leur maison de La Faute.

Ouest-France

Le coût d’indemnisation des habitations sinistrées, à la charge de l’État, n’est plus estimé à 400 millions d’euros, mais à 800. Les premières propositions d’acquisition ont été faites hier en Vendée.

Jusqu’à présent, l’État tablait sur une facture de 400 millions d’euros, hors la part des assureurs.Ce chiffre serait nettement sous-estimé. Selon Daniel Dubost, le directeur du service France Domaine, chargé d’évaluer la valeur des maisons sinistrées (au prix d’avant la tempête), on atteindrait en fait les 800 millions. On savait que le fonds Barnier (prévention des risques naturels), ne couvrirait pas toute la dépense. Il recueille en moyenne 150 millions d’euros, issus de prélèvements sur les contrats d’assurance et dispose de 80 millions de fonds propres. La marge s’aggrave. Les ministres ont promis un « abondement exceptionnel ».

Le gouvernement s’est également engagé à faire « sauter » l’actuel plafond de ce fonds, limité à 60 000 € par maison. Un décret est prêt. Les règles du « Barnier » pourraient être modifiées dès cette semaine : la loi Grenelle 2, en discussion à l’Assemblée, doit le permettre. Car ce fonds d’indemnisation n’avait pas intégré le risque de submersion marine.

Hier, les premières offres de l’État ont été faites aux sinistrés de La Faute-sur-Mer. Annie et Jacky Nicolaizeau, qui ne souhaitent pas communiquer ce qui leur a été proposé, se sont dits « satisfaits. Nous allons accepter la proposition à l’amiable », ont-ils déclaré.

« C’était notre résidence principale depuis 1982. Le terrain de 610 m2, nous l’avions acheté 60 000 F. Nous avons construit notre maison de 120 m2 avec trois chambres. Nos enfants, Vincent et Audrey, y ont grandi. »

Et puis Xynthia. 1,35 m d’eau à l’intérieur, la peur de mourir avec Marie-Henriette, 85 ans, la mère d’Annie. « Nous nous voyions mal revivre et dormir dans notre maison. Nous louons un meublé à La Faute. »

Quand ils ont appris que leur maison se situait en zone noire, ce fut d’abord « le soulagement » puis « une nouvelle inquiétude : combien allions-nous être indemnisés ? ». Il y a quinze jours, l’évaluateur des Domaines est passé. « Il a pris le temps d’écouter, de faire le tour de la propriété, voir tous les travaux réalisés. La maison a été évaluée à sa juste valeur. Nous l’avions fait estimer par une agence immobilière. »

Les Domaines ont refusé de fournir le montant des premières propositions. Fin mars, les assureurs avaient évalué une maison avec jardin en Vendée à 250 000 €. Chiffre probablement dépassé aujourd’hui.

Bernard LE SOLLEU et Loïc TISSOT.
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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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