Archive pour le 12 août 2010

Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La Faute-sur-Mer (Vendée) pour réclamer aux pouvoirs publics « une digue digne de ce nom » à l’approche des grandes marées d’équinoxe.

Une chaîne humaine à La Faute-sur-Mer pour exiger une digue

Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La Faute-sur-Mer, en Vendée, pour réclamer aux pouvoirs publics « une digue digne de ce nom » à l’approche des grandes marées d’équinoxe. (Reuters/Stéphane Mahé)

Leur mobilisation survient alors qu’une marée de coefficient 112, la plus importante depuis la tempête Xynthia, était attendue dans la petite station balnéaire du littoral vendéen.

Vingt-neuf personnes y étaient mortes noyées dans la nuit du 27 au 28 février, alors qu’une marée de coefficient 106 conjuguée à des vents violents et une forte dépression avait eu raison des digues existantes.

La chaîne humaine s’est formée sur la digue est de la commune, en bordure de l’estuaire du Lay, la rivière par où ont inondé les futures « zones noires » de La Faute-sur-Mer.

« Le gouvernement communique beaucoup sur les travaux d’urgence réalisés suite au passage de la tempête Xynthia, mais rien n’est fait à l’endroit où sont mortes 29 personnes« , a dit à Reuters François Anil, membre de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer (Avif), à l’origine du rassemblement.

« Si les conditions météorologiques de la tempête étaient réunies demain, les mêmes causes produiraient les mêmes effets« , prédit ce retraité de 65 ans, dont la maison a été inondée par un mètre d’eau le soir de la catastrophe.

Selon lui, seules certaines portions de cet édifice fait de sable et de terre il y a soixante ans ont fait l’objet de travaux de rénovation, mais ils étaient prévus de longue date.

« Lors de sa construction, la digue avait été faite pour protéger des champs, mais aujourd’hui 2.500 maisons se trouvent derrière« , rappelle François Anil. « Sur les 1600 qui ont été sinistrées, 650 vont être rachetées. Il ne faut pas oublier les autres« .

« Ce n’est pas d’un problème de financement : l’Etat consacre 150 millions d’euros au rachat des maisons sinistrées, alors qu’il n’en faudrait que cinq pour rénover la digue« , estime ce dernier.

De Alexandra TURCAT (AFP)

LA FAUTE-SUR-MER — Près de six mois après Xynthia, près d’un millier de personnes ont formé une chaîne humaine sur la grande digue de la Faute-sur-Mer (Vendée) jeudi soir, pour manifester leur inquiétude avant les grandes marées à venir.

« N’oublions pas les victimes de la tempête Xynthia », indiquait sur la digue une banderole mentionnant le prénom des morts de la tempête (29 en Vendée, essentiellement à la Faute-sur-Mer) et leur âge, et parsemée de roses.

Emus, les participants se sont donnés la main pour observer une minute de silence, alignés sur la digue qui surplombe notamment les quartiers les plus mortifères de la Faute-sur-Mer.

La nuit de la tempête meurtrière, le 28 février, le coefficient était de 102, « et le 10 septembre prochain, pour la première grande marée du début d’automne, le coefficient sera de 116 (sur une échelle de 120, ndlr) », explique Eric Racofier, de l’Association des victimes de la Faute-sur-mer et de ses environs (AVIF).

« Nous sommes inquiets parce que sur cette digue, les seuls travaux qui ont été faits depuis Xynthia, sont soit des travaux d’urgence, soit des travaux prévus selon des plans établis avant cette tempête », explique-t-il.

Le maire de la Faute-sur-Mer, René Marratier, s’est exprimé à plusieurs reprises pour assurer que sa municipalité a bien fait le nécessaire pour assurer la sécurité de ses habitants.

La Faute-sur-mer est une langue de terre pratiquement entourée d’eau avec la mer à l’ouest, un lien avec le continent au nord, et l’estuaire du fleuve Lay à l’Est.

Pour résister aux flots, elle compte sur le cordon dunaire côté mer, en partie submergé lors de la tempête, ainsi que sur des digues côté fleuve.

Alors que les estivants sont revenus sur les plages, moins nombreux de 20%, selon le restaurateur de plage Brahim Briguen, à quelques pas de la digue, les zones où il y a eu des morts et des blessés sont restées intouchées.

Sanctuaires glaçants interdits aux visiteurs sous peine de PV avec portes qui claquent, matelas sortis à la hâte dans le jardin en train de pourrir, chaussure abandonnée dans le jardin, carcasse de voiture mangée par le sel.

De ces zones là, les propriétaires, souvent parents de victimes, s’expriment peu ou pas.

En revanche les habitants, parfois des rues juste mitoyennes, qui n’ont pas eu à déplorer de perte humaine, se montrent inquiets.

Eric Racofier ne souhaite pas quitter l’endroit, même s’il reconnaît qu’il y a eu des victimes non loin de là. Sa maison, construite par ses parents en 1964, est située en zone noire, que l’Etat veut vider de ses habitations.

Philippe Barbier, résident de la Pointe de l’Aiguillon-sur-mer, chez qui la mer n’a fait que passer, sans stagner, dont la maison est tout de même classée en zone noire, hésite à saisir l’offre de rachat de l’Etat.

Mais Elisabeth et André Jacquot, retraités, ont fait partie des huit premiers sinistrés vendéens à vendre leur maison à l’Etat lundi.

Ils ne veulent plus revenir dans leur maison mais sont heureux de montrer celle qu’ils viennent de racheter, à La Faute-sur-mer toujours, mais dans une zone non inondée, et, espèrent-ils, non inondable.

Cinq mois et demi après la tempête qui a coûté la vie à 47 personnes au total, les rachats à l’amiable de maisons de sinistrés de la tempête Xynthia par l’Etat ont commencé lundi en Vendée, le département le plus touché par la catastrophe. Le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot « a signé ce jour les huit premiers actes d’acquisition par l’Etat de maisons appartenant à des personnes sinistrées par le passage de la tempête Xynthia », sur les communes de La Faute-sur-mer et de L’Aiguillon-sur-mer, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le préfet a en outre signé lundi « deux arrêtés prescrivant les Plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) » de ces deux communes, dont la cartographie sera communiquée dans les jours à venir aux conseils municipaux concernés. Cette signature ouvre « une phase de concertation avec chacun des conseils municipaux » qui sera suivie d’enquêtes publiques qui « permettront à tous les intéressés de s’exprimer », indique la préfecture. Selon le directeur des affaires économiques et immobilières du conseil supérieur du notariat Me Olivier Pavy, en charge du dossier des rachats de maison par l’Etat, le déblocage des fonds après signature du rachat devrait prendre une quinzaine de jours. Les propriétaires de maisons sinistrées de La Faute-sur-mer et l’Aiguillon-sur-mer qui ont accepté les estimations de l’Etat au printemps attendent impatiemment de pouvoir signer l’acte de vente définitif. « On a signé un compromis d’achat d’une autre maison en repoussant la date d’achat définitif le plus loin possible, mais nous sommes inquiets », explique Annie Nicolaizeau, déçue de ne pas faire partie des premiers signataires. Sa résidence principale est inhabitable depuis la tempête et elle vit dans une location. « Je ne veux pas m’engager dans une nouvelle acquisition avant d’avoir l’argent », précise quant à elle Danielle Le Gavrian, une habitante de La Faute-sur-mer qui espère signer « dans les quinze jours ». Les propriétaires signant lundi avaient pour la plupart préféré la discrétion. Pour ceux qui n’ont pas encore choisi de vendre leur maison à l’Etat, l’Association des victimes de la Faute-sur-mer et de ses environs (AVIF) demande « que les offres des Domaines ne soient pas assorties comme actuellement d’un délai de validité de trois mois à compter de l’estimation mais de trois mois après la communication du PPRI », a expliqué Eric Rouffier à l’AFP. « Les gens ne peuvent pas décider de l’avenir de leur bien sans savoir si dans le PPRI il sera en zone noire (non constructible) ou en zone rouge (assorti de mesures de sécurité obligatoires pour faire face à d’éventuelles inondations comme des trappes d’accès au toit par l’intérieur de la maison, ndlr) », a-t-il ajouté. Après le passage de la tempête Xynthia le 28 février, un zonage des endroits trop dangereux pour y permettre la reconstruction ou le maintien d’habitations avait été établi le 8 avril. Baptisées d’abord « zones noires », elles ont ensuite été rebaptisées « zones de solidarité » car elles permettent aux propriétaires de revendre leur bien à l’Etat au prix du marché avant la tempête. Ces indemnisations sont couvertes par le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit « fonds Barnier ». 915 habitations sont concernées en Vendée. A l’issue des enquête publiques destinées à définir la zone définitive vouée à retourner à l’état naturel, si des propriétaires n’ont pas choisi la vente à l’amiable à l’Etat, les maisons situées dans cette zone feront l’objet d’une procédure d’expropriation.

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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