Les victimes de la tempête Xynthia attendent toujours de connaitre le sort final qui sera réservé à leurs habitations. Un dernier rapport d’expertise diminue la part des zones noires. Mais entre récupérations politiques et rapport officieux, les sinistrés semblent être les grands oubliés des manoeuvres politiciennes.

Capture d'écran rapport d'expertise des zones de solidarité suite à la tempête Xynthia

Capture d’écran rapport d’expertise des zones de solidarité suite à la tempête Xynthia

L’indemnisation des victimes de la tempête Xynthia est devenue un terrain de manœuvres politiques. Dernier épisode en date, la révélation d’un rapport d’experts par le Figaro (21/09) suggérant aux Pouvoirs Publics de réduire de 25% le nombre de maisons promises à la destruction et classées en zone noire  pour cause de trop grande exposition aux dangers d’inondation. «L’arrivée de ce rapport nous a fait plaisir, nous a déclaré Renaud Pinoit, vice-président  de l’AVIF (Association des victimes des inondations de la Faute-sur-Mer et de ses environs). Nous avons demandé avec insistance que les experts viennent sur le terrain, au lieu de dessiner les zones depuis leur bureau de Paris ou de Poitiers. Et ils sont venus nous voir et ont rencontré les élus. » Appel pressant encouragé par des historiens et des chercheurs, tel Thierry Sauzeau dont nous publions le point de vue (voir document ci dessous). Un seul élu n’a pas été consulté: Philippe de Villiers, le président du Conseil Général. Ce qui lui a permis d’exiger – et d’obtenir –  du ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo qu’il se démarque du rapport. Pis. Il s’est même aventuré à prétendre que les maisons écartées de la démolition par les experts devenaient invendables. Ce qui se révèle faux après enquête. Ce sont les Domaines qui se sont portés acquéreurs, quoi qu’il arrive, s’engageant, au nom de la solidarité nationale, à racheter généreusement, parfois jusqu’à 10% au-dessus de la valeur estimée, les habitations de ceux qui le souhaitaient, à condition qu’ils habitent dans une zone définie depuis avril, offre valable jusqu’à fin octobre. Bref, une habitation peut ne plus être classée en zone noire et pourtant être rachetée par les Domaines. Mais Philippe de Villiers tient à montrer qu’il est le meilleur défenseur des sinistrés. Quitte à tordre la réalité. Et quitte à retarder une fois encore la résolution des problèmes des sinistrés. « Les habitants ont besoin de savoir très vite et de façon définitive où sont placées leurs maisons, poursuit Renaud Pinoit ». Invité à participer à la conférence de presse du Président du Conseil général, il a pris ses distances. Et a publié sur le site de l’association, le tracé des nouvelles zones. Il lui avait pourtant été demandé de les garder pour lui, discrètement, comme pour ne pas officialiser le rapport.

Dossier Xynthia, pour une nouvelle doctrine de prévention du risque de submersion.par Thierry SAUZEAU

Maître de conférences d’histoire moderne / UFR-SHA Université de
Poitiers (UP.)
Chercheur du Groupe d’Etudes et de Recherches d’Histoire en Centre Ouest
(GERHICO-Cerhilim EA 4270)

Co-Directeur
Groupe de recherche Xynthia de la Région Poitou-Charentes

Maître de conférences d’histoire moderne / UFR-SHA Université de
Poitiers (UP.)
Chercheur du Groupe d’Etudes et de Recherches d’Histoire en Centre Ouest
(GERHICO-Cerhilim EA 4270)

Co-Directeur
Groupe de recherche Xynthia de la Région Poitou-CharentesUne journée d’études « expliquer Xynthia, comprendre le phénomène » s’est tenue le 24 juin 2010 à la Maison de la Région Poitou-Charentes avec 14 chercheurs dont les acteurs de la « Mission littoral » du Conseil général de Charente Maritime. Tous s’accordent pour dire qu’il faut au minimum plusieurs mois pour prendre en charge les sinistrés, réaliser les mesures, acquérir les données, livrer un diagnostique et faire des préconisations fiables afin de mettre en sécurité les habitants du littoral face au risque de submersion. Depuis 8 mois à présent, l’Etat s’appuie sur l’expertise de ses seuls services déconcentrés pour réaliser ses propres enquêtes, sans le moindre lien avec les spécialistes de ces questions.En effet, les préfectures, saisies par l’Exécutif début mars, ont traité en quelques semaines un problème unique parmi tant d’autres. L’annonce du rapport d’expertise complémentaire rendu pour la Vendée cette semaine n’est qu’un avatar des enquêtes précédentes. Une fois posé le caractère inéluctable de la toute puissance d’une Nature présentée comme indomptable, le mandat donné aux agents de l’Etat était clair et étroit : réagir en secouristes pour mettre les gens à l’abri en cas de réplique d’un phénomène de l’ampleur de Xynthia. De ce strict point de vue, avec le zonage, les mesures de rachat et le relogement « en lieu sûr », la mission semble accomplie. Il manque malheureusement toujours ces dose de pédagogie – les expertises ont été menées à huis clos – et de rigueur essentielles à ce travail. Résultats ? Des territoires pourtant sinistrés sont exclus du dispositif, au grand dam de leurs résidents ici, suscitant toutes les suspicions ailleurs. D’autre part, le zonage a retenu des quartiers où la mise en danger des vies reste discutée. Depuis plusieurs mois, les critères des experts gouvernementaux – dont la liste varie en fonction des lieux considérés – n’ont toujours pas été explicités, donnant une fâcheuse impression de « deux poids, deux mesures ».Entre temps, les missions parlementaire et sénatoriale ont pourtant demandé d’affiner le diagnostique à la lumière des connaissances historiques, géologiques, océanographiques, météorologiques et techniques. En effet, ce n’est pas une seule, mais toute une batterie de questions qui devrait occuper le champ de l’action publique. Ces questions se situent toutes en amont du travail effectué en préfecture. Peut-on établir scientifiquement que Xynthia est une récidive de phénomènes anciens ? Si oui, doit-on rétablir les défenses existantes contre la submersion, en leur rendant le niveau d’intégrité que des décennies d’abandon leur ont fait perdre ? Dans l’hypothèse de grands travaux, comment prouver aux services de l’Etat que le risque est assumé, que les aléas sont anticipés, que les habitants peuvent être mis en sécurité ?Parallèlement, l’Etat gère la crise à coup d’annonces dans les médias, comme ce fut le cas le 14 avril suite à la visite de 4 ministres à la Rochelle, et encore le 3 juin par l’intermédiaire de deux conférences de presse des ministres Jean-Louis Borloo et Benoît Apparu, et cette semaine, avec la remise du rapport « Vendée » au Ministre. A l’évidence l’objectif est de dédramatiser la situation au niveau national. En contrepoint, pour les sinistrés aucune avancée réelle ne vient concrétiser ces déclarations.Les zones de solidarité restent des zones de délocalisation prioritaires – et non plus forcées – et pour ceux qui refusent, les procédures réglementaires restent à l’ordre du jour : déclaration d’utilité publique (1er acte juridiquement contestable), affaires portées devant le juge. Les victimes restent dramatiquement seules face à l’appareil d’Etat qui détient seul l’information sur l’ampleur des rachats et laisse courir les rumeurs pour mieux servir les offres d’achat des agents des Domaines et forcer la main aux sinistrés qui hésitent à partir et à vendre.Le débat contradictoire sans cesse promis reste largement biaisé. Passe encore qu’un dialogue de sourd reste de mise avec des préfets non mandatés pour débattre. L’Etat somme les collectivités et les sinistrés de prouver qu’ils sont capables d’assurer leur sécurité. Les acteurs de terrain réfléchissent à leurs plans de prévention, sans que l’Etat n’ait précisément défini les critères à respecter. A l’heure actuelle, plusieurs éléments majeurs font de toute manière défaut. C’est que nous ne sommes ni aux Pays Bas ni au Japon : la politique du risque côtier connait en France de graves lacunes. Il y a là autant de verrous que l’Etat actionne à sa guise. Une approche globale nécessite d’enquêter à trois échelles ignorées jusqu’ici, afin de cerner la totalité du problème.

1 – A l’échelle individuelle, le paramètre humain et social, totalement escamoté, est essentiel. Comment expliquer que des victimes vivant en zone de solidarité désirent rester, alors même qu’elles ont vécu et souffert de l’évènement ? Cela bat en brèche la doctrine d’Etat de délocalisation massive. Il y aurait donc des aléas que les riverains pourraient en conscience s’engager à supporter ? Le rapport remis par les chercheurs à la mission sénatoriale est sans appel, les zones touchées par Xynthia ont vécu d’autres phénomènes équivalents (1957, 1941, 1940, 1924, 1878, …) et les communautés ont su résister et se reconstruire. En ce cas, comment organiser l’habitat – individuellement – et l’urbanisme/les aménagements, voire les activités – collectivement – pour répondre raisonnablement à ce défi ancien que nos sociétés modernes ont minimisé ? Les réponses que les préfectures ont fournies sont à la hauteur de la réponse que l’Exécutif attendait : personne ne doit plus vivre dans une zone submersible. C’est ce qui explique que l’on n’ait pas enquêté auprès des victimes, lesquelles n’ont reçu d’information que par le biais d’une piètre communication gouvernementale, via les médias. Pire, hors des zones noires, rien n’est envisagé, comme si le prochain épisode de submersion allait immanquablement frapper aux mêmes endroits. Il est vrai que les vraies réponses, acceptables et négociées par les riverains, reviendraient à intégrer le risque/l’aléa à l’établissement du prix du foncier. Or, la fixation de ce prix reste abandonnée au seul marché. Elle s’est établie en termes de « vue sur la mer » depuis un demi siècle, bien plus qu’en prenant en compte les risques.

2 – Sur chaque territoire, l’Etat met les collectivités en demeure de travailler aux dispositifs de mise en sécurité de leurs habitants. Les préfets se targuent d’avoir établi l’impossibilité de protéger les habitants des zones noires. Les pièces obtenues suite aux référés mesure utile devant les TA.de Nantes et Poitiers nuancent cette affirmation. On a utilisé des photos aériennes pour identifier les zones à expertiser. On a utilisé des images SPOT de l’inondation, lesquelles renseignent sur la « tache » de submersion sans éclairer la 3 edimension de la catastrophe, la hauteur d’eau. Celle-ci a été estimée sur le terrain, par relevé de hauteurs d’eau par les agents des services de l’Etat (DDTM ex-DDE) d’ailleurs aussi peu nombreux que désorganisés par des restructurations successives. Les enquêtes ont été menées à l’insu des habitants, en pénétrant chez eux à la faveur chaos qui régnait alors. Un premier travail aurait dû consister à interviewer systématiquement les victimes de Xynthia, afin d’aboutir à une première représentation assez fidèle de la chronologie de la submersion. C’est d’ailleurs la 4e dimension du phénomène, tellement essentielle qu’elle n’est jamais évoquée. Une enquête de reconstitution (chronologie et direction de l’onde de submersion sur les territoires, les quartiers, la voirie et les maisons) est un travail empirique mais qui donne des résultats satisfaisants et suffisants, sur certaines zones impactées. D’autres outils sont nécessaires pour les zones agricoles ou non impactées par Xynthia. La mise en œuvre d’un vrai plan littoral d’évacuation (zones de repli à atteindre, trajets prédéterminés) nécessite ainsi l’acquisition d’un Relevé Numérique de Terrain (RMN) bâti à partir de données topographiques de haute résolution (ex : LIDAR) et associé à un modèle de submersion dynamique. L’association RMN-Modèle de submersion dynamique restituera la chronologie d’un évènement de submersion, et permettra de prédire – à partir de l’instant où une cote d’alerte est atteinte – de combien de temps on dispose pour évacuer les habitants, déterminer les zones de repli, les trajets pour les atteindre, etc. Les collectivités locales, que le gouvernement presse de dire avec force détails comment elles comptent mettre leurs administrés en sécurité, ne pourront le faire en toute connaissance de cause, sans avoir acquis ces connaissances précises et essentielles.

3 – Il ne suffit pas d’informer et d’alerter les habitants, car le maillon faible reste celui de la mesure en temps réel et territoire par territoire, du phénomène générateur de risque : la surcote ici, mais à d’autres moments la houle, les vagues, … C’est la problématique de la prévision à moyen/court terme de l’intensité des risques et surtout de la localisation de leur(s) point(s) d’impact. La Charente Maritime, compte plus d’un demi-million d’habitants, à 70% résidents des côtes, des estuaires et des marais. Lancer un message d’alerte global revient à devoir organiser l’évacuation générale de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Pour les préfets, c’est courir le risque d’engorger le réseau routier, gênant les secours, et d’exposer à d’autres risques les citoyens en fuite (voir l’exemple de la Louisiane face à Katrina). C’est précisément la responsabilité de l’Etat et sa faillite principale dans cette affaire. Les zones impactées fin février comptaient ensemble moins de 10.000 habitants répartis en 20 villages, sur 200km de bande littorale. Cette population était assez facile à évacuer préventivement, sans semer la panique sur les routes du département. Encore fallait-il être en mesure de déterminer où la catastrophe allait frapper et quelle serait sa nature. Le 27 février vers 18h. Météo France, annonçait des « submersions localisées ». A l’avenir, il faudra être capable de déterminer le point d’impact de l’évènement, avec un degré de précision tel que l’évacuation ne tourne pas à la panique et que les secours soient disposés convenablement. Le 27 février, les Mairies se sont préparées à affronter un raz-de-marée océanique, pas une surcote de la mer des Pertuis. Un réseau de surveillance météorologique et océanographique – proposé par les chercheurs – s’impose donc sur le littoral du Centre-Ouest.Comme on le voit, la prise en compte rigoureuse et sérieuse du risque de submersion en Centre-Ouest nécessite un calendrier de travaux incluant de nombreuses spécialités et une haute technicité.Xynthia n’aura été que le révélateur de nos propres faiblesses collectives. Des voix nombreuses, dont celles des députés et sénateurs en mission, s’élèvent pour remettre en cause la doctrine qui a servi de base au travail des préfets. Face à la submersion, une société responsable et des décideurs éclairés doivent tenir compte de tous ces paramètres :·       Connaître le passé des aménagements, les évènements de submersion anciens et leur impact, pour déterminer la nature des travaux de consolidation des ouvrages submergés. Le « plan digue », dédié à la reconstruction à l’identique, doit aussi permettre la réversibilité de travaux ayant endommagé ou modifié les digues, à l’origine de facteurs aggravants de la submersion.·       Eduquer les habitants et informer obligatoirement les accédants à la propriété du risque de submersion – en dépit de l’impact sur le marché – pour qu’ils en tiennent compte dans leurs habitudes de vie, comprennent et s’approprient les plans d’évacuation préparés dans les collectivités locales, et participent aux exercices d’alerte et d’évacuation.·       Se doter d’un système national d’alerte et de prévision du risque, établissant l’intensité du phénomène et déterminant les zones exposées. La mer des Pertuis charentais offre tous les atouts d’un espace d’expérimentation : mer fermée, nombreux points d’observation possibles, Université de La Rochelle et son pôle de chercheurs prêts à s’investir dans ce chantier scientifique.·       Maîtriser les modèles dynamiques de submersion pour planifier des évacuations limitées aux seuls territoires exposés, vers les zones de repli prévues, par des itinéraires convenus que chacun pourra s’approprier à la faveur d’exercices placés sous la responsabilité de l’Etat.Ces conditions doivent être réunies, mais pour ce faire, l’Etat ne doit plus s’exonérer de ses responsabilités régaliennes. Au minimum, un cadrage clair doit être fourni avant d’exiger des maires et des propriétaires les preuves de leur mise en sécurité face au risque de submersion. Les élus et leurs administrés sont dans l’attente de ce cadrage officiel et pour l’obtenir, ils comptent sur d’autres canaux que la seule communication gouvernementale. Un vrai plan global de prévention contre la submersion, dans et hors des zones de solidarité, doit s’appuyer sur l’engagement d’une vraie recherche scientifique. C’est là le prix pour armer les politiques d’outils de décisions que des citoyens responsabilisés pourront s’approprier sans mal. Il faut en finir avec l’attitude de démission du politique, n’ayant pour seul horizon que l’arbitrage des juges.

Thierry Sauzeau

Consultant Xynthia

Région Poitou-Charentes

20 réponses à to “Xynthia: les sinistrés victimes des manoeuvres politiques (Marianne)”

  • Abasourdi says:

    Très bien CORINNE,
    Vous avez très bien fait de présenter votre cas ici.
    IL reflète les difficultés qui existent aussi chez de nombreux sinistrés comme vous et qui restent sous silence … !

    Dans vos démarches je vous conseillerais d’utiliser la lettre recommandée, ou essayez donc le faxe, si possible, avec ce dernier, j’ai eu moi-même d’excellents résultats pour divers dossiers !
    Bon courage.

  • Abasourdi says:

    Non lili :

    Vous n’avez pas compris le geste du papa de Corinne,
    ce n’est pas qu’un problème de droits à payer, mais c’est un problème de donation partage qui n’a rien à voir avec un bien vendu sous les conditions normales du marché.

    Merci à FOURMENT qui nous a très bien éclairé sur le cas difficile de CORINNE.
    Bonne soirée.

  • corinne says:

    A FOURMENT

    Merci également Fourment,
    L’expert Des Domaines nous répond (en gros), que puisque nous avons accepter l’évaluation du bien à la Donation partage, alors c’est ce qu’elle vaut.

    J’avais demander à l’évaluateur le détail de son évaluation, je n’ai jamais eu de réponse.
    J’ai profité du rendez-vous en préfecture pour le dire à la personne qui nous a gentiment reçu. Celui-ci m’a répondu que l’expert ne m’enverrait jamais le détail, pour la bonne raison qu’il ne peut pas me l’envoyer car, il reconnaissait aussi que l’expert s’est contenté de l’estimation de la donation partage.

  • corinne says:

    Merci Abasourdi je commençais à penser que j’aurai mieux fait de garder tout cela
    pour moi.

    Je suis persuadée qu’il y a comme moi, des personnes avec des problèmes très particuliers, et qui se trouvent dans des situations aberrantes.

  • FOURMENT says:

    Corinne
    La valeur du bien est intrinséque et indépendante de l’estimation portée dans la donation partage: les domaines ont le devoir d’estimer la valeur du bien selon les conditions économiques du marché immobilier avant tempête donc la facon dont ils ont procéde avec vous n’est pas recevable et vous devez insister

  • Abasourdi says:

    Bonjour et Bravo Corinne!
    Vous avez entièrement raison !

    Une donation partage est un geste humain de très haute importance pour ceux qui aimes leurs enfants et qui souhaitent les aider dans des successions parfois rendues impossibles ou difficiles pour différentes raisons financières et administratives.
    L’état ici, a récupéré un geste familiale en reprenant une valeur qui était seulement le choix d’un père !

    Ce n’est pas beau du tout pour notre administration…! On touche là le côté inhumain de toutes ces affaires de zones Noires, rouges, bleues et autres qui nous empoisonnent la vie jour après jour !

    Nous avançons vers un ridicule inqualifiable !
    Cordialement

  • corinne says:

    A LILI

    autres sinistrés qui sont de bonne foi
    Je suis de bonne foi

    Si le prix de donation partage avait été plus élevé, nous n’aurions pas pu acheter.

    Vous traitez là mon père de voleur !
    IL voulait juste que ce bien reste dans la famille.

    et d’ailleurs, il aurait peut-être mieux valu qu’il garde son bien, car là, le bien aurait été estimé a sa JUSTE VALEUR, avant la tempête, et avant la crise.

    N’est-ce-pas ???

  • FOURMENT says:

    A l’AVIF
    Bonjour

    je viens de lire votre message sur le site informant de la possibilité de faire vérifier les NGF par un géomètre mis à disposition par la mairie de la Faute contre rémunération :
    en vérité , il y a plusieurs raisons indépendantes de notre volonté qui nous imposent de faire appel à un géomètre (coût 75euros HT) :
    1) la cartographie annexée au projet de PPRI est basée sur un relevé NGF incorrect émis par la préfecture or il leur appartient de faire une vérification générale avant d’émettre un document aussi sensible et aussi important
    2) les services de la préfecture ont depuis le 17 aout été alertés sur ce point et là encore , il leur appartient de faire une vérification générale et correction immédiate au lieu de laisser les propriétaires se débrouiller individuellement

    Cette facon de fonctionner n’est pas correcte ,en effet :
    nous ne sommes pas la cause de ces erreurs néanmoins nous en sommes impactés psychologiquement et financièrement

    Pourquoi l’AVIF n’adresserait pas une lettre en ce sens tant à la préfecture qu’à la mairie ?
    Pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de demander le remboursement de la prestation du géomètre à la préfecture et à la mairie ?

    cordialement
    Fourment

  • lili says:

    Corinne, il faut savoir ce que l’on veut, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière …
    Vous avez payé des droits à la donation de votre maison, en 2009, en sous évaluant sa valeur afin qu’ils ne soient pas trop élevés .
    Vous ne pouvez pas maintenant vous plaindre que les domaines se basent sur cette somme pour évaluer votre maison .
    Votre attitude fait du tord aux autres sinistrés qui sont de bonne foi .
    Bien sûr, les exemples ne manquent pas au plus haut niveau de notre pays mais ce n’est pas une raison …

  • corinne says:

    Une de nos voisines a vendu son bien aux domaines le double du notre, ces 2 biens sont très similaires.
    Nous n’avons pas été évalué comme il aurait du être fait.
    Suite à un message envoyé aux Domaines par la personnes qui nous avait reçu, notre « évaluateur » des Domaines avait répondu par téléphone, « Je viendrais, peut-être, si, j’ai le temps , au mois d’août » sur un air insolant (comme à son habitude).

    Pas de nouvelles

    Donc, début Septembre j’envoi un message électronique à la personne qui nous avait reçu en préfecture, là on me répond instentanement (message pré-enregistré)qu’il est absent pour le moment.

    depuis plus aucunes nouvelles.

    Et je sais que d’autres personnes sont dans mon cas (donation partage).

    Nous N’AVONS PAS été évalué comme il avait été demandé :

    prix avant la tempête et avant la crise.

    Les Domaines se sont contentés de prendre le prix estimé du bien à la donation partage, effectuée en 2009.

    Pour que ce bien reste dans la famille mon père nous avait vendu ce bien a un prix moindre.

    D’après un expert, ce bien vaut plus du double de ce que nous propose les Domaines. (et d’ailleurs, peut-on trouver en Vendée un bien similaire pour la somme proposée ????)
    Ben non! j’ai beau chercher.

    Est-ce que quelqu’un connait à vendre en Vendée, un terrain ombragé de 500m2, avec une maison de 50m2, à 5 minutes à pied de la plage, avec sable fin ???

    J’achète tout de suite, même avec une maison ou un terrain plus petit.

    Parcontre, je n’ai que 40 500 euros à vous proposer.

    Ben oui ! Les Domaines ne veulent pas me donner plus !

    Alors, puisqu’avec cette somme R I D I C U L E je ne trouverais rien ! n’est-ce pas ?

    Je reste !

    Il y a aussi le problème des terrain nus, ma soeur, et mon frère n’ont toujours pas été évalués par les Domaines, ceux-ci devaient les rappeler en Septembre.
    Il reste 2 jours, hier encore, ils n’avaient pas de nouvelles.

    Quelqu’un à t-il des renseignements pour les terrains nus ?

  • Brigitte Devilez says:

    à Corinne,
    Il n’est pas dit dans l’article de l’AVIF que tout le monde aura gain de cause malheureusement. J’imagine que pour vos voisins les propositions sont ausi basses.
    Il vous reste encore la possibilité de défendre votre cas devant le tribunal administratif quand les expropriations seront prononcées mais l’attente sera longue.

  • corinne says:

    Suite à l’article sur le blog de l’avif au 28 09 2010 :(Réévaluation possible)

    Il n’est pas possible pour tout le monde obtenir une réévaluation de son bien par les domaines.

    Mon cas a été déjà expliqué sur ce blog.

    J’ai obtenu aussi un rendez-vous à la préfecture, mais celà n’a rien changé à la proposition des Domaines.

    J’attend d’ailleurs toujours une réponse au courrier que j’ai envoyé à la personne qui m’a reçu à la préfecture, (celui-ci était absent début du mois de septembre)
    .
    Je lui explique dans ce courrier que les Domaines ne m’ont toujours pas recontactés pour réévaluer mon bien, et que bien malgré nous, nous allons devoir refuser cette offre au rabais, et pourtant, nous voulions quitter les lieux.

    Je suis de la 3ème génération de ma famille, à avoir passé des moments merveilleux à La Pointe de l’Aiguillon.

    Jamais , jamais on aurait pu penser que nous étions en danger derrière la digue.

    Ce fût le choc de voir de nos yeux cette eau avoir tout envahi, avoir pris des vies, nous voulions partir.

    Nous allons rester, garder le plus longtemps possible notre second chez nous, un petit coin de Vendée, et si nous devons être les derniers, alors nous le serons!

    Bien malgré nous, mais nous le serons !

  • Brigitte Devilez says:

    Les transactions sont gelées au moins jusqu’à la rencontre des élus avec M Borloo (rencontre réclamée par M de Villier).Tout cela est politique et nous dépasse mais c’est quand même les habitants de nos deux communes qui trinquent!

  • HA says:

    Pourquoi ce gel? Avez-vous de plus amples informations?
    Merci d’avance

  • Brigitte Devilez says:

    L’AVIF avait raison de se méfier des toutes ces manoeuvres politiques pour retarder les choses! Les ventes aux domaines sont pour le moment gelées et mettent les personnes ayant pris un prêt relai dans des situations très délicates. Il est grand temps de tenir compte de la souffrance et de la détresse des habitants de nos deux communes!

  • NicoleG. says:

    Il est vraiment dommage qu’il ait fallu Xynthia et 29 morts pour que la raison et la logique se manifestent ,encore qu’il faille attendre leur concrétisation sur le littoral peut-être encore longtemps.

  • NicoleG. says:

    Il est vraiment dommage qu’il ait fallu Xynthia et 29 morts pour que la raison et la logique se manifestent (encore qu’il fa)

  • Abasourdi says:

    Et encore merci à lafaute :

    pour avoir été le premier à nous informer sur cet article concernant le consultant Thierry SAUZEAU dès le 24 septembre à 12h54.

    Pour moi, c’est bien le premier article qui s’inscrit dans une logique de bon sens et pose les bases pour de véritables réflexions constructives pour La faute et ses environs !

    Merci LaFAUTE !
    Bonne journée et bon courage à tous !

  • Musette says:

    Merci Renaud d’avoir ressorti ce document vraiment le plus sérieux et complet sur la méthodologie à mettre en oeuvre, et d’avoir publié sur le site ce que l’on t’avait demandé de garder sous le manteau !!!

  • prieur says:

    Enfin un point de vue digne d’intérêt , qui risque de remettre à sa juste place notre Fouquier Tinville provisoire . Je n’arriverais jamais à comprendre comment les services de l’état n’ont pu prendre , en sachant par la météo ( légèrement plus efficace qu’au XIXe siècle!!! ) l’arrivée d’une tempête hors du commun , les moindres précautions de sécurité vis à vis des populations côtières ( * notamment la Faute sur mer vu le rapport de la DDE sorti du chapeau le lendemain de la catastrophe et présenté comme une évidence , la préfecture avait sans doute du l’oublier dans ses archives ).

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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