Crédits photo : JEAN-PIERRE MULLER/AFP
Lors d’un déplacement en Charente, la ministre de l’Ecologie a dévoilé jeudi une nouvelle expertise sur les demeures vouées à la destruction.
De notre envoyée spéciale en Charente-Maritime
Un mois après sa prise de fonction, Nathalie Kosciusko-Morizet a pris à bras le corps l’un des dossiers les plus sensibles de son ministère. Jeudi, la ministre de l’Ecologie s’est rendue en Charente-Maritime, dans plusieurs villages sinistrés après le passage de Xynthia le 28 février. «L’objectif est qu’il y ait le moins d’expropriations possibles et que toutes nos décisions puissent être comprises, a-t-elle indiqué à l’issue d’un échange avec les élus locaux. Mais le temps est venu d’avancer».
Près de dix mois après la tempête, puis la délimitation en urgence de «zones noires» jugées trop dangereuses pour être habitées, les propriétaires de maisons menacées de démolition sont toujours dans l’incertitude. Une contre-expertise dévoilée jeudi par Nathalie Kosciusko-Morizet a permis de dessiner les contours de la future zone d’expropriation pour neuf communes. Environ 60 maisons pourront finalement être sauvegardées, sur les 431 initialement promises à la destruction. Mais le sort de trois villages – Les Boucholeurs, Fouras et Boyardville – n’est toujours pas scellé. 320 maisons sont concernées. «Ici, la réflexion doit encore être approfondie afin d’évaluer la pertinence de créer des digues», a précisé la ministre.
Depuis plusieurs mois, le traitement du dossier par l’Etat suscite une vive contestation. En Charente-Maritime, le préfet a été hué, parfois même bousculé, lors des réunions d’information sur les zones de solidarité en mars dernier. La grogne n’a jamais faibli, mais un sentiment d’usure a pris le dessus. La tentative d’apaisement de la ministre de l’Ecologie n’a pas rassuré les sinistrés. «En attendant l’autorisation de l’Etat pour reconstruire notre maison, nous vivons sans eau ni électricité dans un mobil home au fond de notre jardin», s’indigne un couple de retraités des Boucholeurs. Dans ce village, toutes les anciennes cabanes de pêcheurs qui font face à la mer sont menacées. «Plusieurs générations de pêcheurs ont vécu ici, témoigne Chantal Cholet, ancienne ostréicultrice. Raser ce patrimoine, ce serait tuer le village. De toute façon, toute notre vie est ici. Nous ne pouvons pas envisager d’aller ailleurs».
5 réponses à to “Tempête Xynthia : NKM mise sur la pédagogie (Le Figaro)”
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Oh, Oh, Oh (lol), Patrick aussi, il est en forme !
Pour les tas de sable, la procédure est en marche, et pour les lézards de la faute ce n’est pas dans la nature qu’ils sont … mais en mairie !
Ah bon? Tu crois qu’il n’y a pas que le lézard vert à pattes jaunes qui risque de la contrarier?
Alors, c’est promis, on évitera de lui parler des petits tas de sable…
Si j’étais Ministre, Brigitte, vise ma mégalomanie (!), et que j’ai envie de faire ma pub et mes preuves, je ne commencerais pas par une visite à un maire qui a clairement des casserolles et quelques plaintes au pénal dans la suite de Xynthia, qui a outrepassé toutes les consignes de l’État et méprisé constamment la loi !
Pas de « gentlemen agrement » possible avec ce Monsieur..
Mais, nous verrons bien …
S’agit-il là aussi d’ « un désamour » pour la Vendée ? C’est sur ce point là que la municipalité doit réagir. Inviter madame NKM à la Faute (et à l’Aiguillon).
Evitez quand même d’aborder le sujet des lézards verts à pattes jaunes !