NANTES — Un recours de l’Association des victimes des inondations du Sud Vendée (Avif), qui contestait les « zones noires » définies en Vendée après le passage de la tempête Xynthia le 28 février, a été rejeté par le tribunal administratif de Nantes le 11 janvier, a-t-on appris vendredi.
L’Avif demandait l’annulation des décisions du 8 avril 2010 instituant des « zones de danger extrême pour la vie et la sécurité des habitants » et des secteurs soumis à sécurisation sur les communes de La Faute-sur-Mer et de l’Aiguillon-sur-Mer où 29 personnes avaient trouvé la mort lors de la tempête.
Un précédent recours déposé au printemps contre l’existence des zones noires avait déjà été rejeté, le 16 juin 2010, par le tribunal administratif de Nantes.
Le zonage établi le 8 avril, depuis appelé « zones de solidarité », permettait aux propriétaires de revendre leur bien à l’Etat au prix du marché avant la tempête.
Au total, sur les 823 biens des zones de solidarité, 681 propriétaires ont accepté l’offre de l’Etat.
Au sein de cet ensemble, sur les 597 maisons situées plus spécifiquement en zone d’expropriation, 518 ont accepté la proposition, ce qui laisse 79 maisons susceptibles, au terme d’une procédure placée sous le contrôle du juge, de faire l’objet d’une mesure d’expropriation.
54 réponses à to “Xynthia: recours des sinistrés de Vendée contre les zones noires rejeté (AFP)”
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1) La Faute et L’Aiguillon sont des exemples particulièrement flagrants de la résistance locale face à la démarche de PPRI. Aujourd’hui, les conséquences sont là. Le rythme auxquels sont prescrits les PPRI sur le littoral est en train de s’accélérer, et leur concrétisation ira certainement plus vite que ce qui a été fait depuis 2001 pour l’estua.
2) Les chiffres publiés mêlent La Faute et L’Aiguillon, la première étant bien sûr la plus touchée, et pour cause. Mais bon, au total, 692 maisons ; il y en a quelque 3 800 à La Faute. Le traumatisme est suffisamment douloureux pour ne pas en rajouter. On ne va pas « raser La Faute » !
Pour les PPRI en France le retard est monstrueux, ou voulu !
~~ 864 communes littorales impactées, avec 6,1 Million de Français concernés, et 7600 km de digues !
Mais était-ce une raison pour raser la Faute ?
Pour moi Non, mais faire évoluer les constructions oui !
Lorsque vous voyez qu’actuellement le nombre de PPRI pour submersion marine approuvés en France, il n’y en a que 46 dont 9 en révision !
Le chagrin est dans mon coeur d’avoir perdu 3 amis à la Faute, et ma colère au bout des doigts ! ! !
La bonne entrée n’est-elle pas par le PPRI, plutôt que par les digues, dans la mesure où le principe en est de définir le risque auquel le territoire est exposé, et d’en tirer les conséquences en termes de planification ?
C’est bien sûr extraordinairement plus difficile à faire après coup qu’a priori, d’autant que toute mesure de planification se confronte à des intérêts particuliers.
Mais je ne vois aucune autre démarche qui soit susceptible de donner une réponse un tant soit peu raisonnable à cette situation si difficile, en élevant le débat au dessus des considérations trop immédiatement liées au seul présent.
Il serait inacceptable aujourd’hui que de l’eau de mer rentre dans une maison, avec les paroles prononcées par le chef de l’Etat ! Et les assurances ne seraient pas chaudes de rembourser une seconde fois , non ?
Pour les digues cela continue d’être du bricolage….
A Loutron :
je m’étais opposée voici quelques mois à un blogueur qui plaidait le zéro danger, auquel je ne crois pas. Aussi, mes remarques sur l’insuffisance des ouvrages ne visaient pas un absolu de sécurité, mais il me semble que nous pouvons « tendre vers », et quitte à faire des digues, faisons-les le mieux possible !!! Et jouons sur tous les dispositifs de mise en sécurité.
Quant à la position municipale, non seulement elle est irresponsable, mais se dévoile une connerie de fond affligeante.. Même comme disait Talleyrand,…
A TOUS
J4ENTEND PARLER DE DIGUES NON CORRECTES PAS ASSEZ LARGE
Eh bien sachez que pour ce qui est de derrière la rue des voiliers et des lotissements que nous avons la mort dans l’âme du quitter et se faire payer au prix que l’état a bien voulu payer (il estime et en plus se porte acquéreur bizarre non!)
A présent battez vous pour que tout cela ne recommence pas et servez vous de ces terrains pour élargir vos digues Renseignez vous en hollande elles sont énormes des voitures passent dessus des moutons les pietinnent et lorsuq leux genoux sont dans l’eau on refait les digues
Ou sont les anciens moutons de pré salés? donnez leur les digues comme en hollande mair élargissez, mais bien sur toutes les digues ne pourront pas être refaites car ils restent des maisons à moins de 100 m
Le maire actuel n’a pas encore été condamné en justice, que je sache… Lui ou son successeur gardent leurs prérogatives, dont la signature des permis de construire. Il y aura simplement un encadrement plus strict de ces actes quand le PPRI aura été approuvé ; ce qui, selon les informations d’M6, pourrait intervenir en septembre prochain.
Quant à construire « sans danger », la première des choses est tout de même de s’écarter des lieux les plus évidemment exposés…
…ce n’est pas pour demain que le maire de la Faute signera des autorisations de construire ! Cela ne lui sera plus autorisé !
Patrick, je crois qu’avant de penser à reconstruire, il faudra changer de maire!
Pour faire des constructions sans danger, il faut déjà reconnaitre le danger, savoir tirer les leçons des erreurs passée. Et à La Faute, on n’en est pas encore là : le déni de certains élus et de certains Fautais, en général, me navre.
Bonjour Brigitte , le principal sur cette possibilité c’est de conserver impérativement son terrain, car l’Etat devra donner des solutions pour construire pour les années qui viennent, et qui ne mettent plus la vie des personnes en danger. J’attends ce soir et j’enregistre M6, des CD seront disponibles.
Aie, Patrick.. Qu’est-ce qu’on fait de toutes les maisons déjà construites qui deviendront dangereuses ???
Bonsoir à toutes et tous, se ne sont pas des digues qui protègeront la Faute, mais une autre façon de construite au-dessus de la cote de Xyantia. Le maire de la faute , ce n’est pas lui qui décidera, mais le ministère de l’Ecologie.
La planète sera sujette à de plus en plus de phénomènes extrèmes dans les années qui viennent, par le réchauffement des Océans, et là il vaut mieux se préserver d’une deuxième catastrophe sur le titoral.
Bonsoir à tous
@ Brigitte
Je suis d’accord avec toi sur le fait que la première mesure DOIT être le plan de sauvegarde, et j’espère que celui de La Faute est au point ET opérationnel !?
Néanmoins, pour l’avenir de la commune, je suis vraiment convaincu que La Faute devrait se doter d’ouvrages de protection de la meilleure facture possible.
Si j’en crois Loutron, le « carapaçonnement » effectué pour le moment ne répond pas suffisamment à l’ensemble des exigences que la situation de La Faute pourrait requérir.
En tout état de cause, j’espère encore que des mesures pour l’avenir de La Faute seront prises !
Bien cordialement
Musette, je suis d’accord avec Loutron. Ces travaux étaient indispensables pour offrir une protection minimum aux habitants. Mais une digue n’est pas à 100% fiable. Le plan communal de sauvegarde, avec alerte et évacuation en cas de danger est indispensable. Mais sera-t-il fiable dans une commune où le déni du risque continue de faire loi?
La culture du risque, le devoir de mémoire existeront-ils encore dans les décennies à venir?
Merci beaucoup de votre appréciation.
Le sujet est complexe, et il n’est pas toujours simple d’être clair.
Il faudrait pouvoir s’entendre sur ce que veut dire « correctement à l’abri » : pas sûr que tout le monde s’en fasse la même idée.
Les digues actuelles sont fonctionnelles en temps ordinaire ; cela ne veut pas dire qu’elles tiendront en cas de situation plus extrême. Et en cas de réédition d’un évènement de type Xynthia, avec les variations de paramètres qui ne manqueraient pas de jouer, éventuellement à la hausse, qui peut prétendre que l’on sera « à l’abri », même avec les meilleures digues ? Pour ma part, je ne m’y risquerai pas.
Merci Loutron, vous lire est un régal de clarté. Votre savoir technique nous aide beaucoup.
Mais, on apprend donc que tous ces travaux fort onéreux ne nous mettent toujours pas correctement à l’abri…Et que les compromis socio politiques l’emportent sur la sécurité depuis 30 ans, et encore aujourd’hui…
sinon à la… sous-préfecture ou à à la préfecture, je pense.
@ Elfes,
« quelqu’un sait-il si l’on peut se procurer les études des travaux réalisés sur les digues ? »
Le dossier doit être consultable en mairie (bonjour l’accueil, j’imagine…) ; sinon à la
Je rectifie le contre-sens dont je me suis rendu coupable tout à l’heure, dans ma réponse à Soizic29, sur la géométrie de la digue.
Lire :
« Il est recommandé que la face interne de la digue (côté terre) soit en pente douce, moins abrupte donc que la face externe ; ceci pour éviter qu’en cas de surverse, le revers de la digue soit détruit par un phénomène d’affouillement, qui est la cause principale des brèches dans ce genre de situation. »
@ Elfes :
1) La digue Est du Lay est quand même très longue, et à moins que quelque chose m’ait échappé, la zone des expropriations à venir est loin d’en couvrir l’étendue…
2) N’en déplaise à ceux qui le dénient, le secteur est réellement exposé à un risque naturel sérieux, dont l’on n’a malheureusement pas tenu compte dans le mode de développement mis en œuvre depuis les années 1980 ; d’où la situation franchement difficile d’aujourd’hui, dans laquelle il faut prendre des décisions qui ne peuvent qu’inquiéter, mécontenter, tout en restant au bout du compte dans le cadre d’un compromis socio-politique qui aboutira probablement à du mi-chèvre mi-chou…
3) Les digues traditionnelles du marais n’ont jamais été faites en vase, mais en argile, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. La notion de « murissement » concerne d’abord l’état du sol où l’on se risque à implanter un ouvrage. Les géographes opposent deux états d’évolution, qu’ils désignent sous les termes de schorre (sur lequel on peut travailler), et de slikke (ce dernier mot correspondant mieux, pour faire vite, à l’état vaseux).
@ Musette :
« qu’avez-vous pensé de l’annexion du syndicat des marais, dans le contexte fautais ? Nous n’avons pas pour notre part voté en ce sens.
« Par ailleurs, si l’entretien des digues revient maintenant à la commune, puisqu’annexion, c’est un sacré budget ! »
Budget que le syndicat n’avait sans doute pas les moyens d’assumer… comme la plupart des syndicats de marais, à mon avis.
Dans le cadre de la mission Retailleau, il y a eu des discussions sur le point de savoir quel serait le meilleur échelon de gestion des digues : un établissement public d’Etat, le département, les collectivités territoriales ou un groupement de collectivités ? A priori, la solution d’un échelon centralisé a été écartée. Dans l’absolu, je trouve plutôt positif qu’une collectivité prenne le relais, à la réserve près, bien sûr de sa gouvernance ; et de ce point de vue là, évidemment que ça ne va pas.
La perspective de la création d’une intercommunalité entre La Faute, L’Aiguillon et La Tranche ouvrira-t-elle des perspectives ? On peut l’espérer, tout en sachant que le fonctionnement ne sera sans doute pas facile, tant l’individualisme de ces trois communes et de leurs élus est marqué.
@ Loutron
Si je ne me trompe pas, il ne va pas rester beaucoup de propriétés privées directement derrière la digue !?
Donc les travaux auraient pu aller dans ce sens, non !?
A défaut de quoi, elle est encore plus dangereuse aujourd’hui qu’elle ne l’était au moment de Xynthia !?
Cordialement
@ Soizic29 :
Il y a deux choses à distinguer :
– le renforcement de la digue, par une sorte de caparaçonnent, comme ce que vous décrivez (blocs de pierres en contrefort) ;
– la géométrie propre de la digue en site exposé au risque submersion. Il est recommandé que la face interne de la digue (côté terre) soit en pente douce, moins abrupte donc que la face externe ; ceci pour éviter qu’en cas de surverse, le revers de la digue soit plus résistant au phénomène d’affouillement, qui est la cause principale des brèches dans ce genre de situation. Les digues existantes ne peuvent pas être « redessinées » selon ce principe sans en élargir le pied de manière assez importante, ce qui pose la problème de la maîtrise du foncier sous-jacent.
Bonsoir à tous
J’ai peut-être dit une bêtise (de plus) pour l’utilisation de la vase dans la construction des digues, mais il me semblait bien que cela se faisait. Je me souviens même avoir lu qu’on la laissait « mûrir » (pour reprendre le terme de Loutron) à différent stade selon l’usage que l’on souhaitais en faire !?
Et puis je me sens très « vache oubliée dans le près », avec les ouvrages de protection actuels… 😉
Car ce n’est guère mieux coté mer : les accès aux plages se font par des ouvertures dans les dunes (au lieux de pontons qui passeraient au dessus par exemple), qui servent aussi à l’occasion de réserve de sable, et la partie située au nord de la Belle Henriette est connue pour être fragile (ancien bras du Lay débouchant là)…
Rien de nouveau, dans tout cela : géographie, géologie, topographie, hydrologie, météorologie, écologie, … ont depuis plus ou moins longtemps fourni des études sur l’environnement de La Faute, mais celles-ci n’ont visiblement pas interpellé les Pouvoirs Publics.
Et pour rebondir sur la suggestion de Loutron associant maigres protections et intérêts fonciers, je reste surpris que cette connaissance du milieu naturel n’ait pas incité à développer un habitat plus adapté (ce qui n’aurait pas été un tel frein à l’urbanisation compte tenu des attraits de La Faute, mais qui aurait sans aucun doute sauvé bien des vies)
Très cordialement
ps : quelqu’un sait-il si l’on peut se procurer les études des travaux réalisés sur les digues ?
Loutron,
qu’avez-vous pensé de l’annexion du syndicat des marais, dans le contexte fautais ? Nous n’avons pas pour notre part voté en ce sens.
Par ailleurs, si l’entretien des digues revient maintenant à la commune, puisqu’annexion, c’est un sacré budget !
J’en ai eu une lecture très… méfiante, sans doute parce que le fils Babin en a été le maître d’œuvre. Cette affaire me laisse perplexe.
Et si en plus les ouvrages restent insuffisants, que pensez-vous de tout cela ?
Bonjour à tous,
Moi, je croyais que le pied de digue avait été élargi en proportion de la nouvelle hauteur du fait des énormes blocs de pierre qui ont été posés en contrefort jusqu’au pied de la digue, ce qui me semblait aller de paire avec un élargissement de la base. Si ce n’est pas le cas, « ça craint » !
Désolé pour la redite ou le bégaiement, tout à fait involontaire :-\!
@ Elfes
« Et maintenant, compte tenu des évènements, n’y-a-t’il aucun espoir que ces dispositions soient revues ? Que l’on soit protégés efficacement ? Que les dépenses accordées aux ouvrages de défense soient bien utilisées ? »
La question est celle de la maîtrise d’ouvrage. Le syndicat local de propriétaires a été dissous, ses biens ont été transférés à la commune (digues et certains terrains). Là encore, la municipalité n’a pas brillé par son savoir-faire. Les services de l’État ont un rôle de contrôle, et ils seront sûrement attentifs, mais sauf à ce qu’une autre collectivité reprenne le manche, je crois qu’il sera difficile d’améliorer les choses.
« Le de-envasement du Lay semble être envisagé, on sait que la vase est un excellent matériau pour les digues, les propriétés rachetées vont libérer de l’espace … »
Sur le désenvasement du Lay, il ne peut guère s’agir que de maintenir ouvert le chenal de navigation. Quant à l’idée que « la vase est un excellent matériau pour les digues », détrompez-vous ! Les matériaux de dragage de l’estuaire sont composés de fines argiles et de sables. C’est un matériau qui n’est pas suffisamment « muri » pour offrir des bonnes garanties de tenue et de robustesse. Ce qui pouvait aller en guise de « rempart » protecteur des fameuses « terres à vaches », face à des marées ordinaires, ne peut suffire dès lors que les terrains ont été urbanisés.
« Qui décide ces choses là ? (entendons-nous bien, je ne parle pas de la Mairie qui se targue de travaux à mon sens insuffisants et surtout inadaptés) »
Cf. mon propos sur la maîtrise ouvrage, un point clef assurément.
@ Elfes
@ Loutron
« Et maintenant, compte tenu des évènements, n’y-a-t’il aucun espoir que ces dispositions soient revues ? Que l’on soit protégés efficacement ? Que les dépenses accordées aux ouvrages de défense soient bien utilisées ? »
La question est celle de la maîtrise d’ouvrage. Le syndicat local de propriétaires a été dissous, ses biens ont été transférés à la commune (digues et certains terrains). Là encore, la municipalité n’a pas brillé par son savoir-faire. Les services de l’État ont un rôle de contrôle, et ils seront sûrement attentifs, mais sauf à ce qu’une autre collectivité reprenne le manche, je crois qu’il sera difficile d’améliorer les choses.
« Le de-envasement du Lay semble être envisagé, on sait que la vase est un excellent matériau pour les digues, les propriétés rachetées vont libérer de l’espace … »
Sur le désenvasement du Lay, il ne peut guère s’agir que de maintenir ouvert le chenal de navigation. Quant à l’idée que « la vase est un excellent matériau pour les digues », détrompez-vous ! Les matériaux de dragage de l’estuaire sont composés de fines argiles et de sables. C’est un matériau qui n’est pas suffisamment « muri » pour offrir des bonnes garanties de tenue et de robustesse. Ce qui pouvait aller en guise de « rempart » protecteur des fameuses « terres à vaches », face à des marées ordinaires, ne peut suffire dès lors que les terrains ont été urbanisés.
« Qui décide ces choses là ? (entendons-nous bien, je ne parle pas de la Mairie qui se targue de travaux à mon sens insuffisants et surtout inadaptés) »
Cf. mon propos sur la maîtrise ouvrage, un point clef assurément.
@ Musette :
😀
il n’est pas charitable de se moquer d’un néophyte qui s’intéresse !
😉
Entre-nous soit dit, hormis l’aspect technique très complexe et qui m’échappe forcément, les grandes lignes de la théorie m’interpellent compte tenu de la situation particulière de La Faute !
Alors je me documente !
🙂
A très bientôt !
🙂
A Elfes :
je ne te savais pas des connaissances solides en matière de digues !
On en apprend de bel sur le refus de propriétaires de voir sur leur terrain un empiètement de digues ! Ca me rappelle l’histoire du^propriétaire de l’Ile de Ré qui avait fait ouvrir la digue, avec le jugement zélé du TA, parce que ça gênait sa vue sur la mer, avec les conséquences que l’on sait pour les autres…
@ Loutron
Et maintenant, compte tenu des évènements, n’y-a-t’il aucun espoir que ces dispositions soient revues ? Que l’on soit protégés efficacement ? Que les dépenses accordées aux ouvrages de défense soient bien utilisées ?
Le de-envasement du Lay semble être envisagé, on sait que la vase est un excellent matériau pour les digues, les propriétés rachetées vont libérer de l’espace …
Tout pourrait être réuni pour envisager des digues sérieuses…
Qui décide ces choses là ? (entendons-nous bien, je ne parle pas de la Mairie qui se targue de travaux à mon sens insuffisants et surtout inadaptés)
Bien cordialement
@ Elfes,
Vous avez raison de souligner qu’une digue « sérieuse » doit être bien configurée, et dotée d’une géométrie idoine : pied large, angles corrects des pentes (externe et interne, ce n’est pas la même chose).
Mais élargir suppose d’accepter de « perdre » du terrain… Et je crois me souvenir que lors des premiers travaux de renforcement et de réfection lancés avant la tempête, ce point avait soulevé des problèmes : l’élargissement du pied de digue proposé par le bureau d’études avait été refusé par la municipalité et par certains riverains, car cela empiétait sur des propriétés privées.
Bref, il est bien possible qu’une des clefs du problème que vous posez se trouve dans du côté du foncier.
Bonsoir à tous
@ Brigitte suite à ton post du 25/01, 10h17
Tout à fait exact pour les digues… si ce n’est que ce sont des choses qui se calculent aisément, et la seule façon de la renforcer efficacement était d’élargir sa base (nécessité d’autant plus impérieuse qu’elle a été rehaussée)… ce qui n’a pas été fait !
Pourquoi ? je ne sais pas… mais je sais que du coup, la situation de rupture est encore plus envisageable maintenant à cause des phénomènes de pression dont tu parles, et que les effets seraient encore plus désastreux car plus violents (la digues est plus haute, donc la masse d’eau contenue est plus importante donc la rupture est plus envisageable et la masse d’eau defferlant alors est plus conséquente!)
🙁
Et si « petit-moi » le sait, ceux qui ordonnent ces travaux le savent encore mieux que moi !
Alors, politique de poudre aux yeux ? emplâtre sur jambe de bois ? Aveuglement volontaire ?
Bien cordialement
il n’y a pas eu de pression pour vendre sa maison à l’état. après l’estimation des domaines il y avait 3 mois pour accepter ou nom.il fallait seulement savoir ce que l’on veut.
où est le pression??.
la position de ceux qui sont obligés de rester est bien moins confortable….
Toute « comparaison » avec Paris est vaine : la Seine a connu de multiples débordements au cours de l’histoire, sans que Paris ne connaisse jamais un nombre de morts proportionnellement comparable à celui de Xynthia à La Faute.
Le fait est qu’une crue fluviale, dont la mise en place s’effectue progressivement sur plusieurs jours, est relativement anticipable, y compris dans ses effets ; bien plus qu’une submersion marine, beaucoup plus brutale et violente.
J’ajoute que jadis on était beaucoup plus prudent quant à la « protection » des digues. A la suite de grandes inondations du Rhône et de la Loire au XIXe siècle (1846), on posa comme principe que « dans les vallées protégées par des digues, sont considérées comme submersibles les surfaces qui seraient atteintes par les eaux si les levées venaient à être rompues ou supprimées. »
Je constate que la sage prudence de cette loi édictée en 1858 semble aujourd’hui insupportable à beaucoup, qui se réclament pourtant du bon sens…
Bonjour à tous
Pour répondre à Brigitte, biensur que la digue n’a pas cédé,mais nous savions que celle ci n’avait plus la hauteur d’origine (d’ou les travaux de remise en état déjà en court )
Vous parlez de zones dangereuses,de tout temps l’homme à habité dans des lieux à risques (les plus grandes villes sont faites sur des zones inondables comme Paris)
Vous avez raison sur le fait qu’il faudra surveiller l’état de nos protections avec plus de rigueur et de volonté politique car pourquoi nos élus ont tant trainé pour faire les travaux nécessaire? (l’enquête le dira)
Pour répondre à Brigitte
Voila qui démontre la précipitation dans laquelle vous avez pris votre décision (que je respecte)
Pourquoi ne pas avoir refait les travaux de remise en état et attendre l’expropriation (si il y a )? .Financierement cela ne vous aurait rien couté et si vos voisins avaient fait de même, vous n’auriez pas été seule..
Concernant la désinformation que vous avez pu entendre ici et là , sachez que:
Nos maisons nous appartiennent encore (pour ceux qui n’ont pas signés)
Que EDF et les autres ont pour obligation de remettre le réseau en état et de continuer l’alimentation des maisons restantes (pour info EDF m’a confirmé que apres remise en état de mon installation elec en conformité, il me remettrait le jus..
J’attends l’argent de mon assurance et les travaux devraient bientôt débuté
Je sais, c’est facile à dire et je connais la pression que vous avez subi
Moi même, j’y ai réflêchi, si nous restons, plus rien ne sera comme avant:plus de voisins, plus d’amis non plus
Mais cette maison à une âme et savoir qu’il y a encore un (minime) espoir de la sauver, je me dois de me battre
Et puis si nous gagnons, je retrouverais des champs comme la premiere fois que nous sommes arrivés en 75… c’était bien aussi les champs de vaches
à La Moule,
Avec mon voisin, nous aussi nous avons résisté ! Nous avons attendu l’extrême limite pour vendre à l’Etat et ne pas avoir un jour le regret d’avoir quitté trop précipitamment ce lieu que nous aimions.
Nous n’étions pas en lotissements et pourtant, dans notre secteur tous les habitants ont cédés leur habitation; alors resté seul au milieu de nul part, cela était-il raisonnable ?
Que deviendrons d’ici quelques années ces maisons isolées ? Pensez-vous qu’à un moment ou à un autre il n’y aura pas une autre expropriation pour un autre motif !
Pensez-vous qu’EDF, France Telecom, la SAUR… vont continuer à entretenir des réseaux pour quelques maisons éparpillées ici et là ? Même si effectivement la mairie assure que les réseaux seront maintenus…!
La moule vous nous dites
« Aujourd’hui, sommes nous capables d’affirmer que si Xynthia se reproduisait, il y aurait autant de dégâts ».
Non, mais sommes-nous capable d’affirmer le contraire ?
Lors de Xynthia, la digue n’a pas cédé car l’eau est passée par dessus et la pression s’est alors exercée de chaque côté. Lors d’une prochaine catastrophe, l’énorme pression de l’eau serait toute côté Lay car les digues ont été rehaussées. Mais résisteraient-elles, ces digues?
Je comprends votre combat pour garder votre maison mais il vous faudra être très attentif dans les années à venir (10 ans, 20 ans, 30 ans…) sur l’entretien des digues et le bon fonctionnement du PCS (seule façon à mon avis de préserver les vies). Et il faudra s’assurer que les générations futures n’oublieront pas comme la nôtre l’a fait !
On peut prendre ce risque pour une maison existante mais a-t-on encore le droit de construire encore dans des zones qui peuvent se révéler dangereuses ?
Bonjour, pour répondre à « Jacquotte » ,je respecte le choix de ceux qui ont voulus partir, moi on ne me donne pas ce choix et c’est ce que je dénnonce
Si nous avions pu choisir, je ne pense pas qu’il y aurait eu autant de rachats de maisons
Il y a eu une pression incroyable (rappelez vous du premier discour du préfet)
Aujourd’hui, sommes nous capables d’affirmer que si Xinthia se reproduisait (même orientation du vent, même dépression , même coeff de marée, le tout à la même heure), il y aurait autant de dégats apres la remise en état des digues??
N’aurait il pas été plus judicieux de proposer une plus ample indemnisation à ceux qui veulent partir et de chercher des solutions intelligentes pour ceux qui veulent rester ???
Combien de maisons sont en dessous d’un niveau d’eau comme les notres en France?
Pourquoi devrais je quitter les lieux et pas les autres ???
Autant de questions auxquelles il faudra répondre lors des expropriations
Cordialement
reponse à la moule
vous voulez vous battre c’est votre choix et je le respecte mais non celà ne servira pas de leçon à ceux qui n’ont pas voulu ou pu relever le défit. les personnes qui sont parties elles aussi ont fait un choix,tout aussi respectable que le vôtre,peut-être tout simplement pour ne pas revivre une pareille nuit d’enfer.Chacun réagit comme il le peut.
Il n’y a bien sûr pas de « flicage » de la part des responsables de ce blog, qui l’ont paramétré en conséquence et qui ont choisi d’en faire un espace d’expression ouvert et sans contrainte. Les propos infondés que j’ai été amené à contrer pouvaient malheureusement donner à croire le contraire. Tout est clair désormais. Dont acte.
Bien noté. C’est à peu près ce que je me représentais de la situation. Mais, ça va mieux en le disant clairement…
Je sais par ailleurs que des fliquages, comme dit l’administrateur, sont possibles, mais il me semble que finalement ça n’a guère d’intérêt dans un blog comme celui-ci. Restons confiants donc.
L’adresse Ip, n’est pas à notre niveau un moyen de détecter qui est derrière la connection.
Les pseudos sont libres et effectivement pour pouvons avoir une liaison pseudo<>email mais de toute façon ceci est du domaine confidentiel et surtout cela ne nous intéresse pas de fliquer les intervenants de ce blog.
Voila pour la confidentialité.
« Il me semble qu’on n’a pas accès aux identités cachées derrière les pseudos »
Exact.
« Seul l’administrateur les connait, non ? »
Même pas, puisque les pseudos sont directement créés par les utilisateurs sans avoir à décliner leur identité.
Je pense donc que les seules données personnelles dont dispose l’administrateur, ce sont les e-mails, qui ne sont pas nécessairement transparents.
Je laisse le soin à l’administrateur du blog d’expliquer lui-même ce qui lui semblerait utile de dire, de manière à ce que le fonctionnement soit clair pour tout le monde et que l’on n’ouvre pas inutilement la boîte à fantasmes.
Patrick et Loutron :
alors, au final que peut-on savoir réellement quand on va voir derrière le dispositif ? Il me semble qu’on n’a pas accès aux identités cachées derrière les pseudos. Seul l’administrateur les connait, non ? Si tant est que l’on utilise pas un avatar… L’informatique, avec le calcul des volumes de sable, est mon autre zone de nullité.
Mes critiques sont assez concrètes, je crois, quand elles visent des affirmations risquant d’induire en erreur des lecteurs mal informés.
Le souci avec l’Internet et particulièrement les commentaires de blogs ou de forums, c’est qu’on peut y être très réactif, comme dans une discussion à l’oral ; mais c’est quand même de l’écrit, qui reste. Je ne peux que vous inviter à modérer ce que vous écrivez. Vous auriez à y gagner en crédibilité.
Pour ce qui est du recours au pseudo, ce n’est pas le sujet. C’est un choix qui rejoint celui de la grande majorité des contributeurs, par souci de tranquillité sans doute.
Loutron, il y a tout de même une sacré différence entre Vous et Moi :
~~ Vous vous cachez sous un pseudo sur ce blog !
~~ Moi j’affiche mon nom et mes coordonnées, pour être joingnable et aider les gens qui ont besoin d’un service !
…c’est plus concret que vos critiques…
« on sait qui a mis le pouce vert ou rouge …tout est enregistré ».
Si vous pouvez « pister » l’adresse IP, vous ne remonterez pas plus loin que le fournisseur d’accès. Dans les quelques cas où l’ordinateur se connecte via le réseau interne d’une administration ou d’une entreprise, celle-ci sera identifiable. Mais dans tous les cas de figure, vous n’aurez jamais l’identité de la personne qui se trouve au clavier ! C’est d’ailleurs tout le problème de la loi Hadopi anti-piratage.
Bref, encore une de vos affirmations aussi péremptoires que fausses, héals.
Bonsoir à Toutes et Tous, pour rassurer « La moule » les pouces ne viennent que très souvent des conseillers du roitelet, alors ne vous faites pas de soucis pour Patrick ! Sachez que sur l’interface d’un blog tout est affiché, l’adresse IP, la dimension de l’écran, le pays, la région, le navigateur, le système utilisé, donc on sait qui a mis le pouce vert ou rouge …tout est enregistré … Par contre si je peut vous aider ce sera avec toute mon énergie. Bonne fin de soirée et bonne semaine.
Bonjour à tous
Je suis étonné de voir 8 pouces baissés pour le commentaire de P Delevaud qui est absolument à mon sens vrai
J’aimerais bien que ceux qui on voté ainsi donnent leur avis et pourquoi ils sont contre ce raisonnement …cela pourrait enrichir le débat
Moi je fais partie de ces 79 qui ne veulent pas baisser les bras, je sais que le combat va être rude mais nous sommes dans un état de droit et tant que le jugement ne sera pas passé, ma maison m’appartient encore !!!
Et qui sait, si nous réussissons à rester, cela sera une grande leçon à tous ceux qui n’auront pas voulu (ou pu) relever ce défi!!!
Le jugement est en ligne sur le site du tribunal administratif de Nantes :
http://nantes.tribunal-administratif.fr/ta-caa/media/document/TA_NANTES/1003953fnd.doc
L’essentiel du raisonnement se résume ainsi : « la détermination sur certaines parties du territoire des communes de La Faute sur Mer et de l’Aiguillon sur Mer de zones de danger extrême, appelées désormais zones de solidarité, n’a pas pour effet d’entraîner par elle même, expropriation, dépossession, évacuation, délocalisation, destruction ou interdiction d’habiter et n’a pas davantage pour effet direct et immédiat de modifier ou d’aggraver les règles de droit applicables dans les communes concernées, notamment en matière d’urbanisme ».
Le tribunal conclut que « l’élaboration par le préfet de la Vendée d’un document cartographique comportant la délimitation de zones de solidarité (…) a le caractère d’un acte préparatoire, d’une part, à la mise en œuvre d’une procédure d’expropriation des biens soumis à un risque naturel au titre de l’article L 561-1 et suivants du code de l’environnement et, d’autre part, à l’adoption d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles sur le fondement des articles L 562-1 et suivants du code de l’environnement, ces deux procédures ultérieures étant susceptibles, le moment venu, de faire l’objet par les personnes intéressées de recours contentieux effectifs devant les tribunaux compétents ; (…) dans ces conditions, le document cartographique litigieux, qui ne prend pas en compte les propositions tendant à un redécoupage ou à une réduction des périmètres d’expropriation formulées le 16 septembre 2010 par les deux experts susmentionnés [MM Pitié et Puech] au terme de la mission qui leur a été confiée, n’est dès lors pas constitutif d’une décision susceptible de recours et que les conclusions tendant à son annulation ne peuvent qu’être rejetées comme irrecevables ».
Mon commentaire est que cette décision est sans surprise ; le tribunal administratif de Poitiers avait déjà développé de son côté une analyse similaire, en tous points conforme à la doctrine juridique.
Quels sont les motifs du rejet de ce recours ?
Bonjour à Toutes et tous, c’est votre première procédure, et pour certain la première de leur vie. Il faut savoir que le droit s’applique, et que la justice est lapidaire !
J’ai à mon actif participé, pour aider des gens a 78 procédures, et ce n’est pas toujours gagné dès le départ de la plainte, mais il faut en permanence travailler pour réussir.
Et ce sont les 79 propriétaires qui auront le plus de droits, car ici ce sera du cas par cas et avec les conseils, tous peuvent garder leur bien…l’Etat n’aime pas faire les expropriations, car cela lui coûte plus qu’à vous.
Sachant que les médias, sont plus pour le peuple, que la tête de la pyramide ! !
Presque 80 sur 800 maisons c’est tout de même 10% des propriétaires, qui n’ont qu’une envie, Garder leur bien .