C’est un « ouf » de soulagement que poussent élus et habitants de La Faute et de L’Aiguillon. La ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, vient en effet d’annoncer que la circulaire du 7 avril 2010, véritable poutre maîtresse dans l’élaboration des Plans de prévention des risques d’inondation (PPRI), allait être « amendée ». Les détracteurs de cette circulaire -nombreux à La Faute et L’Aiguillon- dénonçaient notamment l’existence de règles inadaptées et/ou excessives.
En cause notamment, le principe dit de « transparence » des digues. Pour bâtir les PPRI, l’État faisait « comme si » les digues n’existaient pas, au nom d’un nécessaire principe de précaution. Le gouvernement a reculé. « Sous certaines conditions liées à leur fiabilité, le gouvernement accepte de tenir compte de l’existence des digues lors de l’évaluation de la hauteur d’eau que pourrait atteindre une submersion marine », détaille Bruno Retailleau, président du conseil général, qui s’était fait le relais des attentes des populations locales.« Une décision totalement cohérente, analyse le sénateur, dans la mesure où elle permet de tenir compte des effets du plan digues de grande ampleur que l’État s’apprête à annoncer. »
Les zones bleues gagnent du terrain
La deuxième avancée concerne la dynamique des flux. Concrètement, il sera tenu compte de la distance séparant les habitations du trait de côte. Les maisons les plus éloignées des bords de mer ne seront pas logées à la même enseigne que celles qui ont « les pieds dans l’eau ». Conséquence directe de cette mesure, les zones rouges des futurs PPRI « seront centrées en priorité sur les terrains ayant été les plus submergés ».
Enfin, troisième et dernière concession arrachée à Nathalie Kosciusko-Morizet, la prise en compte des seuils maison en lieu et place des cotes NGF (nivellement général de la France) des terrains. Autrement dit, l’État prendra en compte la hauteur réelle des habitations. Traduction dans l’élaboration du PPRI : l’étau des zones rouges se desserre, les zones bleues vont gagner du terrain et les élus respirent un peu.
La hausse des océans contestée
Si les élus locaux ont obtenu gain de cause sur ces différents points, la ministre s’est montrée en revanche inflexible sur le fameux mètre supplémentaire. La « doctrine » gouvernementale reste fondée sur l’hypothèse que le réchauffement climatique aboutira à une hausse du niveau de la mer qui atteindra un mètre d’ici un siècle. Et qu’il faut donc en tenir compte dans l’élaboration des PPRI. Un scénario jugé excessif par les acteurs locaux.
Pour Bruno Retailleau, cette disposition est « contestable », les experts tablant plutôt « sur une augmentation de 50 centimètres sur le siècle à venir ». Il estime par ailleurs que cette mesure « risque de fragiliser juridiquement le PPRI au moment de l’enquête publique » et qu’elle peut s’avérer contre-productive en terme de culture du risque. Des données scientifiques doivent être « claires, incontestables et acceptables » pour que les populations se les approprient. Sur ce point aussi, l’élu vendéen demande à la ministre de revoir sa copie.
13 réponses à to “Après Xynthia : l’État lâche du lest sur les PPRI (Ouest France)”
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http://www.blog-habitat-durable.com/article-xynthia-un-an-apres-67415466.html
http://www.sourcews.fr/view?v=tempete-xynthia-an-apres-nathalie
http://www.france-info.com/france-regions-2011-02-17-les-lecons-de-xynthia-renforcement-des-digues-alerte-specifique-meteo-516257-9-13.html
http://www.rmc.fr/editorial/148564/un-plan-de-prevention-des-inondations-un-an-apres-xynthia/
Ces changements à vue doivent être douloureux pour tous ceux qui ont vendu ..
Vous comprenez quelque chose vous ?
Si l’Etat lache du lest, nous aurions pu peut-être garder notre maison…:-((
et le serveur du site officiel de la mairie ne risque pas de crasher non plus
Renaud, je te fais gentiment remarquer que le panneau lumineux, lui, il est pas tombé en panne! Mais bon, il y a surement moins de lecteurs accros!!
C’est pas grave Renaud, tu nous as simplement montré que sans le site, on était tous perdus. Merci
Oui gros problème de surcharge, qui a fait « crasher » le serveur à maintes reprises, nous avons fait une migration sur un serveur plus puissant (enfin c’est en cours de vérification)
L’actualité nous montre qu’en d’autres lieux les habitants ayant subi la nuisance d’un élu et de ses copains depuis des dizaines d’années , nous ne sommes pas loin de 20 ans de gestion catastrophique de La Faute, auraient déja manifesté plus ardemment pour demander la démission d’une équipe municipale indigne et incapable. Alors qu’attendons-nous?
C’est bon cela fonctionnnnne !!!!
test