« Il y aura un avant et un après Xynthia, comme il y a eu, en matière de risque industriel, un avant et un après AZF. » Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté, hier, son plan de prévention des inondations. « Nous devons aux victimes la démolition rapide des maisons rachetées. C’est une question de responsabilité et d’humanité », explique la ministre de l’Écologie.
Sur les 1 574 habitations concernées, 1 113 ont fait l’objet d’un accord pour une acquisition amiable. Et pour les 794 logements achetés au 1er février, dont 469 en Vendée, l’État a dépensé 200,5 millions d’euros. Les démolitions débuteront en avril en Vendée. La ministre a rappelé à l’ordre ceux qui ne voudraient pas partir : « Il n’est pas question de rester. » Des expropriations sont programmées.
Plans de prévention
Sera-ce la fin des constructions dans les zones à risques, comme dans la sinistre « cuvette de la mort » de La Faute-sur-Mer (Vendée) ? L’État veut accélérer les zones où l’urbanisation sera limitée ou carrément proscrite. Avant trois ans, 242 communes devront, en France, approuver un Plan de prévention des risques (PPR) littoraux. Soixante-huit communes sont appelées à réviser le leur.
L’Ouest est en retard, puisque seulement trente et une communes, essentiellement bretonnes, disposent déjà d’un tel outil. Le PPR littoral sera complété par un plan communal de sauvegarde, inspiré de la proposition de loi déposée par Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée. « Il nous faut prévenir, développer la culture du risque, souligne la ministre. Toutes les études montrent que, sept ans après, les gens ont généralement oublié une catastrophe. »
Digues
D’ici à 2016, l’État prévoit de dépenser 500 millions d’euros dans le confortement de 1 200 km de digues maritimes et fluviales (cette aide est conditionnée à l’approbation des PPR). Et d’embaucher cinquante agents de contrôle de la sécurité des digues et barrages supplémentaires dans les directions régionales du ministère. L’État portera une attention particulière aux digues orphelines, dont ni les propriétaires ni les gestionnaires ne se soucient plus.
Alerte submersion
Aujourd’hui, la météorologie nationale émet des avis de fortes vagues. D’ici à la fin de l’année, des alertes vigilance « vagues-submersions » seront délivrées par département. « Mais attention, prévient François Jacq, PDG de Météo France, on ne sera pas à un degré de précision de quelques centaines de mètres. » En d’autres termes : le risque zéro n’existera toujours pas.
Gaspard NORRITO.
6 réponses à to “Un an après Xynthia, l’État limite les constructions en bord de mer (Ouest France)”
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ben moi je ne peux plus mettre de pouce vert (ni de rouge surement), bug??
Ben mon Titi !
Ben voilà que tu te mélanges les pinceaux ? Troussepinette ? Muscadet ?
– Merci à Musette et Brigitte, vos « posts » sont d’une excellente qualité. C’est ma manière à moi… de vous dire que je ne suis pas « le pouce rouge »…. na !
a BRIGITTE
désolée ,je me suis trompée
Brigitte, Musette, Musette, Brigitte… Cette confusion m’honore !
d accord avec toi musette pour dire que la sécurité des gens ne compte pas !
la preuve ,on l a eu avec le passage de xynthia et ses nombreux dc !
et ça pouvait etre pire quelques semaines + tard !
seul l argent compte dans ce village , hélas c est trop tard !! il n y aura plus jamais autant de monde comme il y en avait chaque année aux moments des ptes et gdes vacances , jamais plus on ne sera « gené » pour circuler en fin de soirée !
Les « avancées » ne semble pas si favorables que cela aux fanas de la construction!
Monsieur Retailleau semble favorable à tout ce qui pourrait développer la culture du risque dans les communes littorales. Très bien!
Mais les paroles ne suffisent pas, il va falloir faire un gros travail de communication et j’en profite pour suggérer au Conseil Général de modérer son soutien à un maire qui se fiche complètement de la sécurité de ses administrés!
J’encourage également M Retailleau à lire les remarques de l’AVIF au sujet du projet de PPRI. Elles sont bien plus proches des idées qu’il affiche en public que le mémoire présenté par la municipalité de La Faute.
Mais peut-être n’est-ce pas « politiquement correct » de soutenir une association de sinistrés sans cesse dénigrée par élu qui s’accroche désespérément au pouvoir!