Archive pour le 25 février 2011

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Un après le passage meurtrier de Xynthia, la Faute-sur-Mer s’est dotée d’un plan d’alerte pour éviter un nouveau drame. © MAX PPP

Si la majorité des sinistrés a accepté de partir, plusieurs dizaines veulent rester à tout prix.

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia a causé la mort de 47 personnes, essentiellement en Vendée. C’était il y a tout juste un an. Le bilan a été particulièrement terrible à La Faute-sur-Mer, où 29 personnes se sont noyées sous l’effet combiné de pointes de vent à plus de 130 km/h , d’une marée de fort coefficient et surtout d’une surcote marine de 1,50 mètre.

Peu après le drame, Nicolas Sarkozy avait prévenu qu’il n’y aurait « pas de réinstallations dans des lieux où il y a des risques mortels ». Aujourd’hui, sur 823 maisons classées en « zones noires », près de 700 propriétaires ont accepté les conditions de rachat par l’Etat,à l’amiable. Dès la mi-mars, les bulldozers devraient raser les premières maisons acquises par l’Etat.

En revanche 79 autres habitants ont décidé d’entrer en résistance et de s’exposer à la procédure de l’expropriation. C’est le cas de Marie-Pierre qui occupe une maison vieille de deux siècles à l’Aiguillon-sur-Mer. Elle a une vue panoramique sur l’île de Ré et n’entend pas la quitter. « J’ai une maison de 500m2 et on me propose de quoi acheter un pavillon de 80 mètres carrés », se défend-elle.

« Je veux rester jusqu’au bout dans ma maison », proteste Marie-Pierre :

 

 

Un an après Xynthia, la justice s’est saisie du dossier. Une information judiciaire a été ouverte aux Sables d’Olonne pour « homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, abstention de combattre un sinistre et prise illégale d’intérêt ». Cette procédure fait suite au dépôt d’une plainte de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer, l’AVIF , mais aussi une plainte de 40 particuliers.

Parmi eux, figure Thierry Berlemont. Avec sa femme Chantal et ses deux filles, il est passé à deux doigts de la mort, avec trois mètres d’eau dans sa maison. Un sauvetage miraculeux leur a permis d’éviter le pire. Aujourd’hui, il n’a rien oublié de ce qu’il a vécu. « Pourquoi a-t-on pu construire dans des zones considérées comme dangereuses ? », s’interroge-t-il. « Les gens qui nous ont mis dans ces cuvettes n’ont pas encore payé », s’insurge l’instituteur.

« Je suis mort avec les 29 victimes », confesse Thierry Berlemont :

 

Pour éviter qu’un tel drame se reproduise, la municipalité de La Faute-sur-Mer a adopté un plan communal de sauvegarde. Il comprend trois sirènes d’alerte, deux haut-parleurs sur véhicules et un téléphone satellitaire ainsi qu’un fichier pour contacter les résidents par mail ou SMS. Du côté des familles des victimes, on se lamente : « Pourquoi a-t-il fallu attendre une catastrophe pour adopter ces mesures de simple bon sens ».

 

Un an après Xynthia, le climat est délétère dans la petite station balnéaire de La Faute-sur-Mer (Vendée), où sont mortes noyées dans la nuit du 27 au 28 février 2010 29 des 53 victimes de la tempête.

Les mots « Urbanisme financier« , « Honte » et « Démission » ont ainsi récemment été peints sur le sol par des anonymes devant la mairie de la commune, dont certains élus sont accusés d’avoir urbanisé à outrance des zones inondables.

« Pendant des années, le maire a tergiversé au nom du développement économique de la commune et, pendant ce temps-là, on a pu construire en toute légalité sur d’anciens marécages« , dit François Anil, membre de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer (Avif).

Après dix ans de palabres, un Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) est aujourd’hui en cours de finalisation entre la mairie et l’Etat. Ce document d’urbanisme imposera des travaux aux occupants des maisons les plus exposées.

« Mais la préfecture aurait pu imposer ce document sans l’aval du maire, et elle ne l’a pas fait« , estime François Anil, un retraité de 65 ans qui s’est installé à La Faute-sur-Mer en 2005, pour qui la responsabilité du drame est « collective« .

L’enquête judiciaire, confiée en juin à un juge d’instruction des Sables d’Olonne (Vendée), n’a toutefois pas abouti à de mises en examen pour le moment.

L’instruction fait suite à quarante plaintes de sinistrés, déposées pour « homicide involontaire« , « mise en danger de la vie d’autrui« , « prise illégale d’intérêts » et « abstention de combattre un sinistre« .

Elle a conduit à la saisie, récemment, de documents d’urbanisme à la mairie de La Faute-sur-Mer.

« En ce moment, le juge entend des personnes presque tous les jours« , rapporte Thierry Dran, procureur des Sables d’Olonne.

« Il a déjà rassemblé une dizaine de tomes, c’est assez impressionnant« , précise le magistrat. « Au vu de la masse de dossiers, il lui faudra compter au moins dix-huit mois à deux ans d’enquête. »

Mais la recherche de responsabilités après le drame n’est pas le seul motif de discorde à La Faute-sur-Mer. La petite station balnéaire se déchire aussi entre les sinistrés qui ont accepté la proposition de rachat de l’Etat et les autres, décidés à rester coûte que coûte.

« La meilleure amie de mon compagne ne lui parle plus, depuis que celle-ci a décidé de vendre sa maison à l’Etat« , témoigne Yannick Lange, président de l’association des sinistrés de La Faute-sur-Mer.

« Notre vice-président s’est aussi fait jeter des pierres par un ancien adhérent, alors qu’il se faisait interviewer par France 3. On n’est pas dans la bande de Gaza, mais ça y ressemble !« , sourit-il.

Sur les 823 maisons et cabanons situés dans les « zones de solidarité » de La Faute-sur-Mer et de la commune voisine de L’Aiguillon-sur-Mer, seuls 79 propriétaires récalcitrants s’exposent aujourd’hui à des mesures d’expropriation, selon un décompte fait en décembre par la préfecture de Vendée.

Les « déconstructions » des premières maisons rachetées par l’Etat pourraient survenir dans les prochaines semaines.

Par Reuters

 

Tout le monde s’en souvient – et pour cause : la tempête Xynthia, qui a balayé la France dans la nuit du 27 au 28 février 2010, a fait 47 morts. Des personnes surprises par la brusque montée des eaux.
Cette catastrophe nationale avait ému la France entière. Retour sur les lieux, en forme de bilan, un an après.

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Dimanche, La Faute-sur-Mer commémorera le premier anniversaire de Xynthia. Dans cette commune, la terrible tempête a fait 29 victimes (sur un total de 53) dans la nuit du 27 au 28 février 2010. 400maisons y seront prochainement détruites.


Les lotissements des Doris et des Voiliers, les plus frappés par Xynthia, ont des allures de ville fantôme. Portes et fenêtres murées de parpaings. Murs marqués à la peinture fluo en vue d’une prochaine démolition. Même la végétation semble avoir du mal à reprendre le dessus dans ce secteur de la commune qui, il y a un an, baignait dans plus de 2,50m d’eau. Dans un jardin, Jean-Claude, un retraité donne un coup de main à un ancien voisin. «Moi, j’habitais là depuis 40 ans, dit-il, en montrant du doigt une belle maison blanche de 180m² au sol. Elle sera démolie dans quelques jours. J’en suis malade.Ici, on était au paradis avant que ça devienne l’enfer.On vivait à 500m de la plage et à 200m du ponton où on avait nos bateaux».

Une zone noire revue à la baisse

À ses côtés Marcel, lui aussi exproprié. Le soir, il jouait du cor, pour prévenir ses copains que la partie de pétanque allait commencer. Tous deux ont trouvé des pavillons à acheter à quelques kilomètres de là, de l’autre côté du pont, à l’Aiguillon-sur-Mer. «Côté indemnités, on n’a pas à se plaindre. Les propositions étaient honnêtes. Mais le préjudice moral, personne n’en a tenu compte.» Léon Allano, un autre riverain dont la maison, située plus en avant sur la pointe, était vouée à la démolition, raconte pourquoi, lui, ne partira pas. «Le jour de la tempête, l’eau s’est arrêtée à une cinquantaine de mètres de ma porte. Dans mon quartier, on est sur une butte. Contrairement à d’autres, qui se sont empressés de signer un protocole de vente avec les Domaines, on s’est abstenu. On a manifesté. On a lancé des pétitions. Et on a posé des banderoles.» Le combat a payé: le zonage a été revu. Prenant désormais en compte des îlots délimités par la topographie. «Un voisin a accepté de signer. Il s’en mord les doigts aujourd’hui», raconte Léon en montrant une magnifique villa avec piscine construite sur un mamelon. Jamais elle n’a eu les pieds dans l’eau. Et pourtant, dans quelques jours, elle ne sera plus qu’un tas de gravats. «Autour de la mairie, certaines maisons ont eu plus d’1,60m d’eau. Et elles ne sont pas comprises dans la zone de démolition. On n’y comprend rien», poursuit sa femme Huguette.

Responsabilités

Les habitants de la Faute sont calmes. Mais ils ne sont pas résignés. Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi, alors que le risque de submersion était avéré, et que l’alerte rouge avait été déclenchée par la préfecture, la mairie n’a rien fait pour informer la population des risques encourus. Le maire, à qui l’on pose souvent la question, se contente de dire que les services de l’État ne parlaient pas, cette nuit-là, d’évacuation. Dans le même temps, le maire de Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré, et d’autres élus du littoral, qui avaient reçu les mêmes informations, prévenaient leurs administrés, au pas de charge, du danger imminent.

 



Retour dans la «cuvette mortifère» de la ville vendéenne, frappée il y a tout juste un an par le déferlement de vagues de la tempête Xynthia, qui y fit 29 morts.

Page 1 (format pdf)

Page 2 (format pdf)

SOCIETE – Un an après la mort de 29 habitants, La Faute-sur-Mer se cherche des responsables…

 

Dimanche, une cérémonie est organisée par la mairie et la préfecture à La Faute-sur-Mer (Vendée), en mémoire des 29 personnes noyées il y a un an après la tempête Xynthia. Une autre – avec le même programme – était pourtant prévue de longue date, pour le 6 mars, par l’association des sinistrés… Une anecdote qui en dit long sur le climat délétère qui règne dans la petite station balnéaire, où des lotissements entiers ont été transformés en «quartiers fantômes». Seuls des badauds viennent s’y balader le dimanche, au milieu de maisons murées où la nature a repris ses droits.

Des tags peints devant la mairie

Depuis un an, La Faute se partage donc entre les partisans du maire René Marratier et les autres. Les mots « Urbanisme financier » ont ainsi été peints maladroitement devant la mairie le week-end dernier. Ils ont été recouverts de sable par les agents municipaux, tout comme les tags «Honte» et «Démission» qui les avaient précédés. Un clivage qu’on retrouve au sein de l’Association de victimes des inondations de La Faute-sur-Mer et de ses environs (Avif), dont les 600 familles se déchirent pour d’autres raisons.

«La meilleure amie de ma compagne ne lui parle plus, depuis que celle-ci a décidé de vendre sa maison à l’Etat, raconte Yannick Lange, son président. Un ancien adhérent a aussi jeté des pierres sur notre vice-président, qui était interviewé par France 3… On n’est pas dans la bande de Gaza, mais ça y ressemble!»

C’est dans ce contexte tendu que le plan de prévention des risques inondation se discute entre la mairie et la préfecture. Après dix ans de palabres, il devrait bientôt être soumis à enquête publique.  Le maire a tergiversé pendant des années, et pendant ce temps-là, on a construit en toute légalité sur d’anciens marécages», soupire François Anil, un sinistré. « Lui parlait développement économique, quand nous parlions protection des populations.» Pour ce retraité de 65 ans, la responsabilité du drame est «collective». «La mairie et la préfecture avaient connaissance du danger… On ne peut pas nous faire tout le temps le coup du “Responsables, mais pas coupables”. »

A La Faute-sur-Mer, Guillaume Frouin

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

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