Un après le passage meurtrier de Xynthia, la Faute-sur-Mer s’est dotée d’un plan d’alerte pour éviter un nouveau drame. © MAX PPP
Si la majorité des sinistrés a accepté de partir, plusieurs dizaines veulent rester à tout prix.
Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia a causé la mort de 47 personnes, essentiellement en Vendée. C’était il y a tout juste un an. Le bilan a été particulièrement terrible à La Faute-sur-Mer, où 29 personnes se sont noyées sous l’effet combiné de pointes de vent à plus de 130 km/h , d’une marée de fort coefficient et surtout d’une surcote marine de 1,50 mètre.
Peu après le drame, Nicolas Sarkozy avait prévenu qu’il n’y aurait « pas de réinstallations dans des lieux où il y a des risques mortels ». Aujourd’hui, sur 823 maisons classées en « zones noires », près de 700 propriétaires ont accepté les conditions de rachat par l’Etat,à l’amiable. Dès la mi-mars, les bulldozers devraient raser les premières maisons acquises par l’Etat.
En revanche 79 autres habitants ont décidé d’entrer en résistance et de s’exposer à la procédure de l’expropriation. C’est le cas de Marie-Pierre qui occupe une maison vieille de deux siècles à l’Aiguillon-sur-Mer. Elle a une vue panoramique sur l’île de Ré et n’entend pas la quitter. « J’ai une maison de 500m2 et on me propose de quoi acheter un pavillon de 80 mètres carrés », se défend-elle.
« Je veux rester jusqu’au bout dans ma maison », proteste Marie-Pierre :
Un an après Xynthia, la justice s’est saisie du dossier. Une information judiciaire a été ouverte aux Sables d’Olonne pour « homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, abstention de combattre un sinistre et prise illégale d’intérêt ». Cette procédure fait suite au dépôt d’une plainte de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer, l’AVIF , mais aussi une plainte de 40 particuliers.
Parmi eux, figure Thierry Berlemont. Avec sa femme Chantal et ses deux filles, il est passé à deux doigts de la mort, avec trois mètres d’eau dans sa maison. Un sauvetage miraculeux leur a permis d’éviter le pire. Aujourd’hui, il n’a rien oublié de ce qu’il a vécu. « Pourquoi a-t-on pu construire dans des zones considérées comme dangereuses ? », s’interroge-t-il. « Les gens qui nous ont mis dans ces cuvettes n’ont pas encore payé », s’insurge l’instituteur.
« Je suis mort avec les 29 victimes », confesse Thierry Berlemont :
Pour éviter qu’un tel drame se reproduise, la municipalité de La Faute-sur-Mer a adopté un plan communal de sauvegarde. Il comprend trois sirènes d’alerte, deux haut-parleurs sur véhicules et un téléphone satellitaire ainsi qu’un fichier pour contacter les résidents par mail ou SMS. Du côté des familles des victimes, on se lamente : « Pourquoi a-t-il fallu attendre une catastrophe pour adopter ces mesures de simple bon sens ».
7 réponses à to “La Faute-sur-Mer, un an après Xynthia (Europe 1)”
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NON
Thierry tu n’es pas mort ,on heure n’était pas arrivée et sais tu pourquoi ?parce
que aujourd’hui tu dois te battre comme nous et tu le fais si bien pour que non seulement ces gens et petits enfants ne soient pas morts pour rien, mais encore pour que ça ne recommence pas une autre fois.
On voit bien on agards à tout ce dédale de bureaucratie pour une cérémone ou les familles endeuillées ont ét prévenus=es à la va vite au dernier moment dans le dos de ces mêmes sinistrés, eh bien on voit bien la difficulté que l’on va avoir à faire sortir la vérité face à une coalision étatique pour faire bien et surtout ne pas avoir de responsables (les casseroles resteront au placard à moins qu’on laisse vraiment indépendante la justice dans ce dossier. La est notre espoir, face à des maladresses de IL en très haut lieu critiquant la justice.
Il faut avoir foi et quand on voit toutes ces pantomines du 27 février ça me donne envie de vomir, mais ça me fait peur aussi sur les suites des procès.
lES CASSEROLES RESTERONT AU PLACARD (des ministres des chefs de cabinet des préfets, des nominés (ça bouge beaucoup dans les étages ET DANS LES PLACARDS)
Certaines personnes bienveillantes des services étatiques nous viennent en aide et mon petit doigt m’a dit que des permis avaient été refusésdans la cuvette en DDE et ça a construit? Nos amis pouvez nous aider encore à découvrir la vérité
mes amis
Nous avons failli tous mourir (car en 99 la surcote était plus haute imaginez avec une grande marée!!!) donc notre ami NOUS s’en est allé victuailler alors même que nous étions sur le pas de la porte de la mort. Cest du pain béni pour les avocats. Vous faites quoi quand il y a danger dans votre commune. Je sort
Je connais des maires qui en alerte orange ont été chez tous ses administrés et prévenir en d’autres temps les gens du danger imaginez en alerte rouge ce qu’ils auraient fait. LAMENTABLE
il va y avoir du beau monde dimanche, et peut-être plus de membres de service d’ordre que de victimes
La Faute-sur-Mer
Xynthia : la ministre de l’Écologie présidera l’hommage aux victimes, dimanche
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Xynthia-la-ministre-de-l-ecologie-presidera-l-hommage-aux-victimes-dimanche_6346-1707251-fils-tous_filDMA.Htm
Dedouaner Maratier, je ne suis pas d’accord avec Yaho news . IL y avait une alerte rouge et notre Maire était parti passer la soirée à Luçon .
Quelle que soit la teneur de l’alerte vents forts, submersions ou autre, il aurait du être là, prêt à intervenir.C’était son rôle .
Sur place, il se serait vite rendu compte de la situation et on aurait peut-être pu sauver des vies …
Peut être voulait’il mettre en pratique ce proverbe chinois cité par lui même dans le trait d’union local de juillet 2008
Proverbe chinois « Vis aujourd’hui
comme si c’était le dernier jour et
fais des projets comme si tu étais
là pour l’éternité ».
http://fr.news.yahoo.com/82/20110225/tfr-une-enqute-de-titan-qui-progresse-4abdc0f.html
suite a la vidéo MR Berlemont !
bien sur que des les 1res alertes rouge et des que l eau a commencé de monter , il fallait prévenir la population , faire du bruit dans les rues , les quartiers ,avec les sirénes de pompier ..de gendarmerie !
mais mr Marratier ne pouvait etre a un repas chez des amis et en meme temps se préocuper de sa commune !!pourtant c était son devoir , on ne dira jamais assez !
on se répéte mais on aurait évité ces nombreux dc !
bon courage a vous tous !
ancien propriétaire de mobilhome a la faute au gR.