Il a acquis, l’an passé, une maison à La Faute, après la tempête. Témoignage.

 

L’achat coup de coeur

« On recherchait depuis longtemps une maison au bord de la mer. Les prix étaient dissuasifs. C’était surfait. Et puis, je suis tombé par hasard sur une maison à La Faute-sur-Mer.

Lors d’une promenade, j’ai vu le panneau « A vendre ». On l’a visitée l’été dernier et tout est allé très vite. En quinze jours, on avait signé. Et on ne regrette pas. »

L’impact de la tempête

« Il a d’abord été sur le prix, qui a baissé de 30 %. On a acheté en connaissance de cause. La maison dispose d’un perron. Elle est légèrement surélevée de 80 cm.

Pendant Xynthia, elle a eu 15 cm d’eau. On n’est pas inquiet. On n’a pas le sentiment de prendre un risque. Ce qui a changé ? Lors de l’acquisition, la maison était en zone bleue. Elle risque de passer en zone rouge.

A l’intérieur, j’ai tout refait. J’ai notamment créé une mezzanine car la hauteur du toit le permettait. »

L’ambiance dans la commune

« On ne s’est pas aperçu tout de suite des clivages. Les gens en parlent peu. Ils en veulent surtout à l’État, qui est accusé d’être allé trop vite. Mais depuis cet été, on sent que l’ambiance s’est dégradée. La commune est coupée en deux. C’est chaud. Et chez les commerçants, c’est morose. Ils ont passé une année difficile et se demandent comment ils vont faire.

Ça manque de perspective. Mais, je ne peux pas penser que La Faute puisse disparaître. »

 

38 réponses à to “« On a acheté à La Faute » (Ouest France)”

  • jacquotte says:

    malheureusement nous avons le spécimen et il n’est pas près de laisser sa place ( voir son interview de ouest france de ce jour)du moins jusqu’en 2014 si le justice ne le rattrappe pas.

  • souris says:

    @ Brigitte apres réflexion ,
    Non , mon maire a fait une salle de spectacle dans les regles, il n’a pas adopté un pitbull pour garder les ateliers municipaux qui sont gardés par une societe de surveillance privee comme tous les batiments publics de la commune.( signalée des lumières oublies, des portes non fermées, des portails non vérouillés … Et prévention en cas de vol éventuels)
    Vous etes « gatés » à la FAUTE, vous etes un vrai zoo ! Vous avez le specimen rare qu’il ne faut surtout pas avoir dans une commune!!!

  • souris says:

    @ Brigitte
    Beh non, mon maire est plutot responsable, je crois…
    Si c’est de Marratier que tu parles…
    Je n’ai aucun mot pour qualifier ces agissements !

  • NicoleG. says:

    @ souris,

    C’est malheureusement le lot de tout comité d’hygiène et sécurité et d’ACMO dans les entreprises privées ou établissements publics (sauf les locaux recevant du public car il y a plus de risque d’aller au pénal !)

  • Brigitte Devilez says:

    @ Souris,
    Est-ce que ta commune a dans la salle des fêtes des rideaux de scène non ignifugés, des placards qu’on vide avant la venue de la commission sécurité? Est-ce que ton maire a adopté, au nom de la commune, un gentil chien pitbull, trouvé sur la voie publique, qui s’est longtemps promené sans laisse ni muselière et qui a gardé pendant plusieurs années les ateliers municipaux afin de pouvoir écharper le premier petit vouyou qui viendrait voler une pelle?
    Les administrés peuvent dormir sur leurs deux oreilles, nos maires gèrent la situation…

  • souris says:

    Pas de culture su risque vous avez raison!

    Responsable d’une structure d’accueil pour enfants , on a ri à ma remarque sur les peupliers de la propriété voisine d’un PDG d’une grande entreprise Vendéenne.
    Réponse de mon supérieur hiérrchique : Ils ne sont pas dans le sens des vents dominants !!
    Ah bon? On le sait tous ici que sud ouest n’est pas dominant dans la région!
    Courrier en mairie, au retour des vacances les peupliers ont été coupés !
    J’avais tiré le parapluie, le maire savait qu’en cas de problème, il n’était plus crédible.
    Le même haut fonctionnaire discipliné nous répondait de manière systématique : Il n’y a pas grand risque et la probabilité est faible mais vous devez faire un ppri dans votre établissement!
    Donc on minimise … Et moi je répondais, un PPRI c’est du sérieux je n’ai pas les compétences .. Il me faut de l’aide et des gens qui s’y connaissent, c’est pas du n’importe quoi…
    Non me répondait il! 1 radio avec des piles , des bouteilles d’eau, et du scotch pour obturer les fenêtres!!! et le PPRI est fait!
    A hurler de rire! ou pleurer de betises!
    50 fenêtre à scotcher ! 130 gamins de 2 à 5 ans dans le dos !
    Le scotch serait il suffiasant en cas de déluge? En cas de tempête pour retenir les peupliers?
    Et les baies orange de ces fichus arbustes plantés à tout va dans les écoles?? On a jamais eu de probleme… Elles sont toxiques si un enfant ingere plusieurs spécimen de cet arbuste… Et on vous fait des reunions à n’en plus finir pour savoir s’IL faut les enlever. On vous propose de les taillers …
    Une porte de secours qui s’ouvre mal, on vous répond : c’est une porte qui n’a pas vocation à s’ouvrir!! donc on ne fera rien!
    Et oui 2011 ! en Vendée,comme ailleurs sans doute, on vous fait ce genre de réponses !
    face à la sécurité de 150 enfants!
    Et j’en ai d’autre dans ce style durant ma longue carrière !
    Si vous rajoutez qu’en plus etre une femme vous rend moins audible! CAR on suppose que votre discours est capricieux donc peu fiable.

  • souris says:

    Pour le rejet de la dame à la mairie pour son numero de tel je porterai plainte à la HALDE pour discremination!!!
    Va falloir faire une asso des prochaines victimes de la betise!!

  • Brigitte Devilez says:

    Quand le maire est parti diner chez des amis à 30 km, sans tenir compte de l’alerte rouge, il ne peut pas dire : » c’est la faute à pas de chance ».
    Il ne devrait plus pouvoir dormir tranquille et pas seulement à cause des poursuites pénales qui risquent de lui tomber sur le nez….

  • Dominique says:

    Et quand le Maire est parti dîner chez des amis sans tenir compte de l’ alerte rouge qu’est-ce qui se passe?

  • Patrick says:

    http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/defense_et_securite_civiles/gestion-risques/guide-pratique-elaboration/downloadFile/attachedFile/Guide_PCS.pdf?nocache=1250081307.0

    Un extrait de ce document (page 64)

    Information à rechercher
    Population non sédentaire CCI, professionnels Identifier la population totale
    (résidences secondaires, du tourisme, dans certaines périodes
    touristes, grands office du tourisme, particulières
    rassemblements…) recensement INSEE (surtout si l’écart avec
    la population sédentaire
    est très grand)
    Etablissements industriels Mairie, CCI, Identifier la population totale
    ou commerciaux conseil général, EPCI exposée dans la journée

  • Brigitte Devilez says:

    Le plan communal de sauvegarde à été présenté très rapidement au dernier conseil municipal. Il a été fait allusion à l’alerte dans les campings et résidences de plein air mais rien pour les propriéatires de maisons secondaires.
    Ce plan est en ce moment à la préfecture qui doit faire ses remarques. Il serait ensuite présenté à la population. Nous pourrons alors juger du résultat….

  • Kelio says:

    Bonjour,

    Si cela est exact, c’est inadmissible.

    Ceux que l’on appelle des « secondaires » seraient déjà des fantômes ?

    Je ne comprends pas qu’une commune qui vit essentiellement du tourisme ignore cette partie de la population qui, si elle est intermitente, n’en demeure pas moins beaucoup plus importante en nombre que la population permanente.

    A ce titre, elle ne PEUT PAS être ignorée, compte tenu de l’enjeu humain.

  • JL says:

    Oui, Kiwi. Une dame l’a confirmé il y a quelques jours sur ce blog. Il me semble qu’elle même s’était fait ‘jeter’ de la mairie …

  • kiwi says:

    ah j’ai un scoop il parait qu’à la faute sur mer le plan commnal de sauvegarde ne prévoit pas les résidents secondaires c’est ce qui a ét répondu à une dame venue s’inscrire sur la liste téléphonique pour le pcsune fois de plus on va payer les faux fautais pourront mourir la prochaine fois!!!!!je n’ai hélas pas de nom mais c’est ma belle mère qui me l’a dit et c’est pas pour du rire quand elle dit ce genre de chose.
    quelqu’un a t il le PCS en texte?

  • Jean-Pierre says:

    Il est dit, sous forme de constat, dans les haute sphères, qu’il n’y a pas de culture du risque en France et c’est très inquiétant de ne pas se poser la question lorsque l’on est en charge de la sécurité de ses concitoyens…

    Alors on comprend quoi dans le définition du risque:

    Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.

    Le risque est la coexistence d’un aléa et d’un enjeu. Lorsqu’une personne prend un risque, elle entreprend une action avec un espoir de gain et/ou une possibilité de perte .

    aléa : les conséquences de l’action entreprise ne sont pas totalement prévisibles ;

    enjeu : il y a espoir de gain et/ou crainte de perte.

    On peut appliquer ce concept à de nombreux domaines :
    risque majeur (catastrophe naturelle, accident industriel)[1] :
    aléa : il peut survenir un événement climatique (inondation, tempête), un séisme, … ou bien un accident dans une unité de production ou de stockage,
    enjeu : on a construit dans cette zone géographique en raison de l’augmentation de la population locale (croissance démographique, migration) ou pour percevoir des impôts (gain) ; la perte peut être des dommages corporels, des destructions matérielles, une atteinte à l’environnement 

    Voici ma perception:
    Je rejoints alex8485 dans son explication, et me permet d’enfoncer le « clou ».

    Pour ce qui concerne en amont de ce qui s’est produit le funeste 28 février 2010, « force est de constater »… que dans un projet tel qui était d’implanter un lotissement dans une zone inondable, les élus de La Faute sur mer ont oublié une phase importante qui s’impose lorsqu’on évoque le terme « PROJET »:

    L’ANALYSE DES RISQUES.

    On peut imaginer que ce qui a prédominé, fût: « quels sont les profits (financiers) qui vont être tirés d’un tel projet d’urbanisation…??? »

    Lorsque l’on évoque « risque » on met en face; Aléas, Enjeux, probabilité d’occurrence, criticité.
    Pour ma part, je suis plus habitué à parler de « d’occurrence, et d’impact ».
    Pour ce qui est de l’équipe municipale en responsabilité actuellement, tous ces mots semblent absents de leur vocabulaire, et de leur pratique « managériale ».

    Une méthode d’analyse et d’évaluation des risques des risques consiste;

    -1- à identifier les événements qui peuvent survenir, les lister.

    -2- à chaque événement, on associe une « probabilité d’occurrence », (…qui se présente fortuitement)

    -3- à chaque événement, on associe un « impact », ( qui induit une possibilité de faisabilité ou remise en cause du projet)

    -4- à ces deux premiers points on associe un « poids », une notation, une mesure comme: « faible ou fort ».

    Pour faire court…!!!

    Au risque analysé, si on se retrouve avec:

    -1-Occurrence « FAIBLE » et Impact « FAIBLE »,
    On pourra faire l’impasse, ne pas prévoir de « PARADE » à l’événement et attendre sa venue éventuelle pour réagir.

    -2- Occurrence « FORT » et Impact « FORT »,
    On investira pour mettre en œuvre les moyens de parade.
    Pour le cas qui nous intéresse, ceci en « AMONT » du projet de lotissement dans une zone à risque.
    Risque de submersion « fort » (hauteur d’eau en rétention dans le lotissement), impact sur la vie des habitants « fort »…..(Et là, on ne construit pas…!!!)

    -3- Occurrence et Impact « INTERMÉDIAIRES »,
    On mettra en place un plan de contingence qui consiste à étudier la parade à un évènement éventuel mais sans faire d’investissement préalable.
    (et là je vous laisse énumérer, PPRI, Plan d’alerte et de sauvegarde, maison à étage, etc….)

    Une autre loi peu aussi s’appliquer…:

    Si on ne sait pas on retient;

    – Risque maximum…. en application de la loi de Murphy.

  • Kelio says:

    Les entreprises dont l’activité est considérée comme sensible pour la sécurité des personnes (ex. : nucléaire), pour le maintien de l’activité économique (ex. : banques) ou des services publics (ex. : La Poste) sont dans l’obligation d’établir un PCA (Plan de Continuité d’Activité), sur la base de divers scenarii (inondation, coupure durable d’électricité, incendie, etc…). L’idée est de savoir comment continuer à fonctionner malgré une difficulté majeure.
    On peut s’étonner qu’une telle obligation ne soit pas, à ma connaissance, systématique pour les communes, compte-tenu du fait qu’il s’agit de protéger notamment les populations contre divers aléas…
    Alex résume très bien la méthodologie de tels plans (çà sent l’expert !!!). Et ces plans, très souvent, ne sont pas des usines à gaz : ils reposent avant tout sur le bon sens pratique, lequel semble faire défaut à certaines équipes municipales… On a vu ce que celà pouvait produire, malheureusement, et pas seulement à La Faute…

  • Dsauvion says:

    « La criticité est une discipline de l’ingénierie nucléaire visant à évaluer et prévenir les risques de réaction en chaîne non désirée dans les installations nucléaires. C’est une sous-discipline de la neutronique. Le risque de criticité est le risque de déclencher une réaction en chaîne de fission incontrôlée « – j’ai eu du mal a trouver la définition mais alors nous étions sur une réaction nucléaire en chaîne a la Faute ? A voir les réactions suscitées en ce moment je pense que oui ! Mais si on enleve les termes nucléaires , nous sommes bien dans le scénario de Xynthia ? Cette théorie me parait intéressante ….

  • Dsauvion says:

    Alex8485
    Votre propos est purement scientifique et c’est pourquoi je le trouve très important ! Car au delà de l’émotion , des rancœurs , voire des confrontations politiques , il faudra que la justice puisse faire toute l’analyse de la catastrophe – C’est au juge , aux experts de rendre leurs avis , quand bien même cela ne va sans doutes pas plaire a beaucoup . Je ne souhaite qu’une chose , comme toutes les victimes , que l’on dise que ces morts pouvaient être évités .

  • Musette says:

    Oui Alex, c’est TOUT le probléme qui nous occupe. Ton propos sent l’expertise ..C’est carré et précis. Merci.
    Je ne connaissais pas le mot « criticité », qui semble appartenir au domaine scientifique de ton expertise.
    C’est Jean-Pierre qui va être content…

  • alex8485 says:

    On évalue un risque par le produit de 2 paramètres: la probabilité d’occurrence d’un évènement par la criticité de cet évènement. Les atteintes aux personnes et notamment le risque mortel est considéré en politique de gestion des risques comme inadmissible et donc d’une criticité extrême.
    Lors qu’un évènement est probable (comme c’est le cas pour les inondations ou les incendies) et que l’on ne peut pas agir sur le paramètre probabilité (par des maintenances régulières par exemple), on agit sur la criticité.
    Cette criticité peut être reduite en évitant l’exposition au risque (zones noires et rouge), par la surveillance ou vigilance (meteo France) et des mesures de prévention et d’alertes (PCS) etc…
    Bref si les risques sont connus, compris et que des actions sont entreprises (à plusieurs niveaux) pour les minimiser, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. Cependant, notre municipalité n’a démontré ni compétence, ni intérêt en matière de gestion des risques (à part 2-3 parpaings) et c’est bien ça qui fait peur.

  • Soizic29 says:

    Patrick,
    merci pour le lien très intéressant posté à 12h09

  • Dsauvion says:

    A renald
    Mon raisonnement vaux pour ceux qui veulent venir a La Faute après le drame avec la connaissance que nous avons du risque ….bien qu’apparemment je persiste la leçon n’a pas été retenue ! Quant aux habitants en zone rouge dont les maisons sont invendables je suis de tout cœur avec eux ! Dés le lendemain de la catastrophe , alors que nous étions 7 dans la maison dont Clara 15jrs nous savions que nous voudrions jamais revenir habiter sur ce lieu , trop heureux d’en être sortis par miracle ! Il n’était pas question de rachat ou autre projet : nous étions Et sommes toujours traumatisés par ce drame ! Je ne fais non plus de différence entre 1,5 m ou 3,15 comme nous car cela sera pire la prochaine fois ! Je fais 80000km par an et je sais les risques que je prend , j’assume ! Avant le 28 je ne savais pas pour la submersion , maintenant je sais ! Nous avons « fuis » la Faute pour un autre projet , oui merci a l’état d’avoir fait ce qui a dit ! Mes beaux parents , milieu modeste , avait bâti un rêve a la Faute : il a été emporte par Xynthia ! Ils ont le droit a 70 ans de croire a la vie ! Je ne voudrais pas aussi dans quelques années lOrsque Clara sera a même de comprendre qu’elle croit que nous l’avons envoyée a la mort ! Je suis responsable mais la justice dira qui est coupable , pas de la temPete inévitable mais des conséquences qui pouvaient être évitées ! Que ceux qui non pas vécu ces heures ou l’ont voit sa mort et ceux de ses proches arriver ne le vivent jamais ! Je ne suis que la Victime inventaire d’un drame qui me dépasse .

  • Jean-Pierre says:

    Le lien que j’ai mis, n’est pas direct, il faut « cocher » dans l’onglet « 2D » la case « carte »…
    Renaud peut peu être mettre la carte que je lui ai envoyé…???

  • OK OK , chacun est libre d’acheter où il veut…. Mais, en cas de récidive, les assurances couvriront ces risques ? – Je vous rappelle que j’avais posé la question à mon assureur, qui m’a répondu : NON ! remplacez votre mobil home, on vous suit, mais pas au même endroit…. et je peux vous dire que plusieurs de mes voisins qui étaient comme moi propriétaires au Grand R ont eu la même réponse, et ont RACHETé ailleurs…. – Alors soyez prudents… une maison c’est quand même un autre investissement…. et la « trouille » ! le vécu d’Elisabeth me hante…. Oui bien sûr, « marrant » le crasche de l’avion, etc etc… MAIS A LA FAUTE IL Y A EU 29 MORTS ! ! ! ! Pas dans les communes voisines, A LA FAUTE SUR MER ! ! Pas un HASARD, non ! pas la faute à PAS DE CHANCE ! Je reste convaincue de ma 1ère intervention sur ce site : La Commune « LA FAUTE » existe depuis quand, et va exister combien de temps ? ? ce n’était pas une question mais une certitude…

  • Jean-Pierre says:

    La question est:
    Habiter dans des zones à risque peut-il être envisageable ??…
    On peut voir cela sous trois approches.

    -Cas N°1:
    Au moment de l’achat ou de la location, les autorités vous informe des risques, et l’assument.
    Un plan de prévention des risques existe et doit être opérationnel, et vous en acceptez en toute connaissance les contraintes.
    Le jour où la menace se fait précise tout est mis en œuvre pour sauvegarder les personnes, et pour ce qui est des biens… « aléa jacta est »…!!!
    Dans ce cas là les choses sont claires, dans le pire des cas (Xynthia par exemple) on sauve sa peau, et adieu à sa maison, mais on aura eu le temps de mettre à l’abri les effets et bien précieux comme les photos de famille.

    -Cas N°2:
    Ce qui compte avant tout, c’est de faire croitre la commune. L’équipe municipale en responsabilité qui a la charge de veiller à une seine gestion oubli ses limites. Lorsque « l’environnement » ne s’y prête plus mais pour on ne sait quelle raison (enfin on s’en doute un peu, mais il faut le prouver), les décideurs décident d’urbaniser.
    Au moment de l’achat ou de la location, les autorités NE vous informe PAS des risques, et NE l’assument PAS.
    Dans ce cas là, on minimise, on évoque juste de rajouter deux ou trois parpaings, dans un soucis d’esthétique pas d’étage supplémentaires, pas de plan de sauvegarde, d’évacuation,… etc… Tout cela reviendrait à avouer qu’il y a un gros risque de voir votre bien abimé, même avec une petite montée des eaux lié à pourquoi pas, et au minimum à une panne de pompe de « vidange de la cuvette ».
    Prévenir les habitants de façon formelle comme cité dans le « Cas N°1 » reviendrait à avouer son « Crime ».

    -Cas N°3:
    On n’envisage pas de laisser construire dans une zone où de mémoire d’ancien ce n’était qu’un marécage voir sur ce lien la carte routière IGN la zone entre « les Virlis » et « Claire Joie »…

    http://www.geoportail.fr/visu2D.do?cg=djoxLjEqYzptZXRyb3BvbGUqY3Y6MS4wKnZ2OjEuMSp4eTotMS4zMTY2N3w0Ni4zMzE5KnM6OSpwdjoxLjAqcDpkZWNvdXZlcnRlKmw6U2NhbnwxfDEwMHw=

    Lorsque la tragédie, potentiellement annoncée se produit, le 28 février 2010, la réponse du premier magistrat de la commune, celui qui détiens les pouvoirs de police de la commune, celui qui doit assumer dans un premier temps l’organisation des secours… est « L’ABSENCE », tout comme la veille,… absent,… en train de déjeuner chez des amis, et par la suite regarder la télé tard dans la soirée…

    Je n’arrive toujours pas à croire que dans ce conseil municipal personne ne se soit ému de cette alerte, et n’ait pas envisagé le pire…

    Et bien non,… pensait-il que ça n’arriverait que dans 30 ans,…???
    …auquel cas ce n’était plus son problème…!!!

  • Mallouna says:

    La vie est un risque perpétuel! Si vous ne voulez pas habiter une commune « cimetière » c’est bien votre droit. Alors cherchez une maison qui ne soit pas au bord de la mer, pas près d’une rivière ( qui risque de déborder) pas en montagne (risque d’avalanches ou de coulées de boue) attention aussi aux zones sismiques (il y en a pas mal en France) aux « quartiers sensibles » etc, etc…
    A La faute comme à l’Aiguillon il y a des gens qui ont eu 1,50m d’eau dans leur maison et qui n’ont pas le choix, ils doivent rester car maisons en zone rouge, pas rachetées par l’état, gros travaux pas pris en charge à 100/100 par les assurances, pour certains même pas encore commencés.
    Tous n’ont pas la possibilité d’aller se mettre à « l’abri » loin du littoral . Pensez y!

  • Soizic29 says:

    @ Renald,
    Vous avez oublié l’avion qui se crasche sur la maison

  • Brigitte Devilez says:

    @ DSauvion et à Renald,
    Je pense que chaque personne de bon sens peut prendre les risques qu’il estime pouvoir assumer. Encore faut-il les connaitre et être sûr que l’alerte sera correctement donnée et suivie.
    Ceux qui prennent les risques doivent savoir qu’ils le font pour eux mais aussi pour leurs descendants ou les futures propriétaires de la maison. La culture du risque doit donc être transmise dans chaque famille installée en bord de mer.

  • renald says:

    j’ai oublié de préciser que l’eau n’a fait que passer dans mon jardin.

  • renald says:

    @Dsauvion
    Je ne suis pas d’accord avec votre raisonnement. Ok vous avez vécu la tragédie en direct et je comprend que vous n’ayez pas envie de rester. Mais 15 cms d’eau, ce n’est pas énorme. Bien sur cela peut toujours etre pire. On peut aussi avoir un tsunami! Alors on fait quoi? on rase toutes les maisons sur les cotes? Et une tornade? Et un tremblement de terre? Et l’incendie dans la pinède? Ou commence la culture du risque? Le risque zéro n’existe pas. J’aime ma maison à la faute. je suis pres de la digue et je me pose souvent la question « ai je bien fait? » Mais je prend des risques tous les jours en voiture. 3000 morts par an. A une époque il y en avait 12000, soit une moyenne de 32 par jour. Personne ne parle d’interdire les voitures.
    Clairement, à l’annonce d’une alerte rouge, je quitterai ma maison pour ne pas risquer ma vie. Facile à dire, maintenant que je sais le risque. Mais c’est aussi à cela que sert l’expérience, même si celle ci a été dramatique. Je pense qu’il faut plus plaindre ceux qui ont eu 1.5 m d’eau chez eux et dont l’état ne veut pas racheter leur maison. Ils ont connu cette nuit d’angoisse et on les oblige à y vivre, parce que pour la vendre aujourd’hui…..

  • Soizic29 says:

    Moi, j’ai été sidérée de lire cet article. Il existe donc des acheteurs qui n’ont aucune conscience du risque qu’ils encourent.
    Nous qui avons vendu notre maison « de la cuvette » à l’Etat, nous avions l’exigence d’acheter en zone non inondable (par le marais) et non submersible (par la mer). Nous différencions bien les 2 risques qui coexistent.

  • Dsauvion says:

    « Pendant Xynthia, elle a eu 15 cm d’eau. On n’est pas inquiet. On n’a pas le sentiment de prendre un risque. Ce qui a changé ? Lors de l’acquisition, la maison était en zone bleue. Elle risque de passer en zone rouge. » je suis désolé de voir que des gens qui veulent accéder a leur rêve continu de prendre de tels risques alors même que nous savons que le risque de submersion peut être encore pire avec des vents de 200km/h (1999) et maree coef 115 : surcote estimée par les météorologues 2.00 !!! Dis dans émission du 23/02 – decidemment nous n’avons pas la culture du risque en France et il faut que ça change ! Et puis allez vivre sa retraite dans une commune « cimetière » j’avoue que cela serait au dessus de mes forces ! Mais je ne suis pas objectif …puisque j’étais dans la cuvette le 28/02 !

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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