Archive pour le 22 mars 2011

L’union entre La Faute-sur-Mer et L’Aiguillon-sur-Mer paraît très compromise. Elle paraissait déjà très mal engagée depuis Xynthia. En annonçant cette semaine, via un communiqué (lire Ouest-France du 17 mars), qu’elle avait pris contact avec les élus de la communauté de communes du Pays né de la mer, L’Aiguillon a, en fait, entériné ce qui semblait se tramer depuis quelques mois.

En clair, la municipalité aiguillonnaise lorgne vers Saint-Michel-en-L’Herm et Luçon et tourne le dos à sa soeur d’infortune La Faute-sur-Mer. Les raisons ? Dans son communiqué, L’Aiguillon ne donne pas d’éléments de réponse. Du côté de La Faute, on n’est qu’à moitié surpris par cette attitude. Sur ce dossier comme sur quelques autres, les contacts sont rares pour ne pas dire inexistants entre les deux maires. « On ne comprend pas pourquoi L’Aiguillon ne veut pas de cette intercommunalité,commente René Marratier, le maire de La Faute-sur-Mer. Nos deux communes, plus celle de La Tranche-sur-Mer, avaient pourtant des intérêts communs à se fédérer. » Plus que jamais, La Faute-sur-Mer tourne ses regards vers La Tranche-sur-Mer. A plus long terme, les deux communes littorales pourraient rejoindre le Pays du Moutierrois ou le Pays du Talmondais. Mais rien n’est fait.

De son côté, Serge Kubryk, maire de La Tranche-sur-Mer, souhaite apporter la précision suivante : « Les communes de La Tranche et de La Faute sont actuellement dans une phase d’étude confiée au cabinet Ernst and Young, afin de déterminer le meilleur choix possible entre les 3 intercommunalités susceptibles de les accueillir, en l’occurrence, le Pays né de la Mer, le Moutierrois ou le Talmondais. Pour ce qui nous concerne, les trois options restent ouvertes et aucun choix n’est à ce jour arrêté. »

 

Ph. E.

NDLR : désolé pour l’info en retard parue le 19/03

La tempête Xynthia a mis au jour une nouvelle pauvreté à La Faute et L'Aiguillon. Le Secours populaire, qui prépare des colis alimentaires, fait face à des demandes croissantes.

La tempête Xynthia a mis au jour une nouvelle pauvreté à La Faute et L’Aiguillon. Le Secours populaire, qui prépare des colis alimentaires, fait face à des demandes croissantes.
Heures de ménage, entretien, bricolage, jardinage… Des familles modestes de La Faute et de L’Aiguillon vivaient grâce à ces petits travaux. La tempête a mis à terre cette économie portée par les plus fragiles.
Reportage 

Avant la tempête, Claudine, 43 ans, parvenait à se faire, « les bons mois », autour de 1 200 €. Mais Xynthia a divisé ses revenus par… trois ! Idem pour son compagnon, qui vivait de petits travaux d’entretien et de bricolage dans les résidences secondaires des deux stations balnéaires vendéennes de La Faute et L’Aiguillon. « Les bons mois, à partir du mois de mars, il arrivait à dégager 1 300 €. Mais c’est fini. » La chute des revenus est violente.

Si Xynthia n’a épargné personne, la tempête paraît plus dure encore pour les familles fragiles, celles qui vivaient de la prospérité économique générée par le tourisme. Arrivée un peu par hasard à La Faute après un licenciement économique en région parisienne, Claudine s’était résolue à faire des heures de ménage, « parce qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à faire ici ». Et elle comptait fort sur des heures d’entretien dans les campings.

Près de 300 colis alimentaires par mois !

Mais Xynthia est arrivée et l’avenir paraît incertain pour Claudine, qui attendait ce printemps avec impatience et inquiétude. « Si ça ne repart pas, je ne sais pas ce qu’on va faire. » En attendant d’hypothétiques jours meilleurs, elle est devenue une fidèle du Secours populaire.« C’est grâce à eux que je peux survivre », avoue-t-elle sans honte.

Là, dans un local qui déborde de denrées alimentaires et d’objets divers, les hommes sont rares. À demi-mots, d’un sourire entendu, les femmes laissent entendre qu’ils ont peut-être plus de mal qu’elles à accepter la situation. « Mon mari ne voulait pas trop que je vienne ici mais on n’a pas le choix », remarque Mélanie (prénom d’emprunt), qui n’a pas cherché à en savoir plus.

Avec quatre enfants à charge, impossible pour Mélanie de faire autrement que de venir régulièrement au Secours populaire. « Sinon, je n’y arriverais pas. » Après Xynthia, cette employée de l’ADMR depuis une dizaine d’années avait commencé à perdre quelques heures de ménage. « Pas trop comparé à certaines collègues, car mes contrats étaient surtout à L’Aiguillon. » Mais assez pour que la situation économique de la famille se tende.

C’est ensuite une tendinite chronique qui s’est réveillée et qui l’a mise au chômage technique. Enfin, son mari, maçon, a fait un infarctus. La petite entreprise familiale était en panne. Avec 1 200 € pour vivre et un loyer de 430 €, impossible de joindre les deux bouts. Le bout du tunnel paraît loin. Et incertain.

D’autres sont dans la même situation. À La Faute et à L’Aiguillon, ce bataillon de précaires grossirait même de semaine en semaine. « On est énormément dans ce cas-là », suppose Claudine. « Peut-être même un sur trois de notre génération, évalue-t-elle, et je pense qu’il y en a plein qui n’osent pas venir. »

Michèle Aujard, élue de L’Aiguillon, qui a pris les rênes d’un Secours populaire qui n’existait pas avant Xynthia, ne masque pas son inquiétude. De nouveaux visages ont fait leur apparition, « de tous les âges », constate-t-elle avec un certain effroi. Comme s’ils étaient poussés par le vent mauvais de la récession économique, qui a touché de plein fouet une économie locale ancrée dans la mono-industrie touristique.

Chaque mois, l’association caritative fait 250 à 300 colis alimentaires. Des colis proportionnels à la taille des familles. Un chiffre inquiétant rapporté à la population locale !Xynthia a mis au jour une nouvelle pauvreté. « C’est comme si les deux communes s’étaient appauvries d’un seul coup », constate Michèle Aujard.

 

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

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