Un an après la tempête Xynthia, qui avait fait 29 morts en Vendée, la première tranche de démolition des maisons classées en zone noire a débuté
« Maggy, 63 ans, Ismaël, 5 ans, Camil, 13 ans, Yamina, 73 ans… » Le prénom et l’âge des 29 victimes de la tempête Xynthia sont inscrits en lettres noires sur une banderole blanche posée au pied de la digue de La Faute-sur-Mer. La plupart d’entre elles ont péri noyées à quelques dizaines de mètres de là, dans les lotissements des Voiliers et des Doris, envahis par l’eau dans la nuit du 28 février 2010.
Aujourd’hui, ces maisons sont les premières à faire partie du chantier de « déconstruction » lancé par l’État, après leur classement en zone noire. D’ici à la mi-juin, 95 maisons devraient ainsi être démolies à La Faute-sur-Mer, et 35 dans la commune voisine de L’Aiguillon. Vidées, désamiantées, décloisonnées puis murées, elles n’ont plus grand-chose à voir avec leur passé de coquettes villas aux volets bleus et blancs, situées à quelques encablures des plages.
« C’est un désastre », lance Léon Allano, qui vient deux fois par jour observer l’avancement du chantier. « Je ne comprends pas pourquoi l’État détruit ces maisons alors qu’il a investi pour remonter la digue censée les protéger. » Ce retraité, qui vit un peu plus loin dans une maison avec étage, a pu rester sur place après avoir longuement bataillé. « On a appris huit jours avant la date limite de vente des maisons à l’État que nous n’étions plus classés en zone noire mais rouge. »
«Il vaut mieux que cet endroit devienne un lieu de promenade»
Au bout de la digue, un homme aux cheveux gris est incapable de parler. Des larmes coulent sur ses joues. Cet ancien propriétaire vient de voir sa maison éventrée par les engins de chantier et son jardin saccagé par les allées et venues d’un bulldozer.
Ancienne propriétaire d’une maison secondaire aux Doris, Monique Bounine souhaite, elle aussi, vivre cette douloureuse expérience. « Nous sommes déjà revenus plusieurs fois dans notre maison, explique-t-elle. L’été dernier, nous avons même pique-niqué dans le jardin. Mais depuis qu’elle est murée, nous n’avons plus le cœur à le faire. J’attends de savoir quand la démolition va commencer pour revenir à la Faute. »
Elle et son mari vivent en effet à Maisons-Alfort, en région parisienne. « On sait que cette démolition est nécessaire, confie-t-elle. On ne pourrait pas revenir habiter juste en face d’une maison où des gens sont morts. Il vaut mieux que cet endroit devienne un lieu de promenade. »
«Ils nous ont eus à l’usure»
À l’en croire, voir ce lieu chargé de souvenirs réduit en gravats pourrait l’aider à tourner la page. « Pour l’instant, on n’y arrive pas. On pense tous les jours à la catastrophe, même un an après. » Le couple s’accroche également à une perspective plus heureuse : leur nouvelle maison de Tranche-sur-Mer, achetée grâce à la vente de celle de La Faute, devrait sortir de terre cet été.
Marie-Hélène Kieffer et son mari, qui possédaient une maison secondaire allée du port des Yachts, à La Faute, refusent quant à eux de se rendre sur le chantier. « Je n’ai aucune envie de voir les bulldozers détruire notre maison familiale, qui avait été construite en 1976. »
Le couple, qui vit à La Roche-sur-Yon, a attendu le dernier moment pour vendre cette maison à l’État. « Ils nous ont eus à l’usure, lâche-t-elle. On aurait voulu rester mais on a fini par abandonner en décembre dernier. »
«Cela réveille des traumatismes»
Une fois la décision prise, le couple avait jeté son dévolu sur une petite maison de La Faute-sur-Mer classée en zone bleue. « Mais comme on attendait l’argent de l’État pour signer la vente, l’agence immobilière l’a vendue à d’autres personnes une semaine avant qu’on ne reçoive la somme. C’était le coup de grâce. »
Depuis, c’est le statu quo. « On voudrait racheter une maison à La Faute mais ce n’est pas facile à trouver dans notre budget. » Un rêve de maison au bord de l’eau bien dérisoire en comparaison du chagrin des familles endeuillées. « Nous avons bien conscience que le plus important est d’être en vie », reconnaît-elle.
Une cellule psychologique, accessible par téléphone, a été mise en place pour les sinistrés qui seraient éprouvés par cette phase de démolition. « On peut imaginer que cela réveille des traumatismes, note Jean-Marie Pogu, président du Secours catholique de Vendée. D’autant que cela débute peu de temps après le premier anniversaire du drame. »
Le chantier devrait s’étaler sur quatre ans
Georges, 84 ans, vit depuis cinquante ans à La Faute-sur-Mer, non loin des lotissements en cours de démolition. Il n’ira pas rejoindre les nombreux badauds attirés par le chantier, comme ces retraités des villages alentour ou ce couple venu du Finistère, qui avait découvert La Faute-sur-Mer en vacances.
« Cela ne m’intéresse pas, je préfère aller me promener sur la plage, confie-t-il. Avant, il n’y avait que des champs et des vignes ici. On a sans doute un peu trop construit depuis… »
Après une pause estivale à partir du 15 juin, le ballet des bulldozers reprendra en septembre pour environ 200 maisons de La Faute-sur-Mer. Au total, le chantier devrait s’étaler sur quatre ans.
Florence PAGNEUX, à La Faute-sur-mer (Vendée)
36 réponses à to “A La Faute-sur-Mer, le ballet des bulldozers a commencé (La Croix)”
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cher loutron
fort intéressant il ne vous reste plus qu’ nous publier ou nous donner la recherche de tous ces documents si précieux à nos yeux e ceux des avocats;
@ Kellio :
Je ne suis pas non plus très ferrue en droit, mais je me souvenais de plusieurs posts dont ceux de Loutron qui m’avaient éclairée sur les stratégies du maire. Une stratégie et une intentionalité ne sont pas simples à démontrer en droit, certainement, mais, pas impossible… Faits répétés, concordants, délibérés… Certains d’entre nous feront des témoignages précis sur la manière dont ce maire pratique, comment il ignore et transgresse délibéremment la loi.
Pour le reste, c’est toute l’habileté de l’avocat et de ses angles d’attaque.
LES KIEFFER SONT TRES PRUDES
demandez aux Kieffer qui a réservé une maison pour leur famille leur promettant de la garder le temps de se faire payer par les domaines
MAIS LES KIEFFER NE SONT PAS GENTILS ILS ONT MIS DES MOTS SUR CE BLOG et patatra la maison promise (il faut dire qu’ils ont été novices et crédules croire à la parole d’une agente immobilière bien connue sur la place tout près du bon dieu)
eh bien quand ils sont arrivés avec leus sous BENG BANG dans le coeur, la maison avait été vendue. pas de papiers pas de témoins (Elle, l’agence aurait dû leur faire signer une offre d’achat sous réserve du paiement des domaines et un compromis de vente sous cette même réserve) je suis moi même agent immobilier à la roche sur yon cela se pratique tous les jours quand on a une offre d’achat qui plus est des domaines.
SCANDALEUX TOUT SIMPLEMENT de la part d’une grande professionnelle
Ceci est une histoire vraie quand on vous dit que l’on peut faire la pluie et le beau temps même à la faute.!!!!!
@ Kelio,
Pas rassurant, je suis d’accord avec vous.
Mais en même temps, il faut bien voir que l’on ne peut tout demander à la justice, et notamment pas de résoudre des problèmes de nature essentiellement politique (pas au sens politicien…).
Merci Loutron pour votre réponse.
Je vous rassure : je suis moins dans le fantasme que dans l’interrogation (naïve, faute de connaissances en la matière).
Néanmoins, la 2ème partie de votre post pourrait laisser penser qu’il y aurait effectivement une utilisation des juges administratifs -non experts- pour légitimer des permis indéfendables sur le plan de la prévention des risques. Le manque de PPRI ne permet donc pas à la justice de se fonder sur une autre base légale pour faire échec au forcing d’élus en pleine crise urbanistique… Je trouve çà peu rassurant :(.
1. Le « pouvoir de coercition des préfectures à l’encontre des communes » a été aboli par la décentralisation. Il nous faut donc cesser de fantasmer sur un supposé « arsenal coercitif » qui n’existe plus.
2. Le juge administratif se prononce beaucoup plus facilement sur les questions de forme que sur les questions de fond pour lesquelles il estime manquer d’expertise. C’est la raison pour laquelle il a pu beaucoup plus facilement censurer des permis de construire dès lors qu’un PPRI approuvé venait certifier le risque.
Encore une chose…
Si la loi permettait à la préfecture qui représente l’Etat dans ces procès d’invoquer une exigence de prévention des risques pour refuser ces permis de construire, indépendamment de l’existence d’un PPRI, et que cela n’a pas été fait, cela pose la question du rôle de la préfecture dans ces histoires, rôle qui ne serait pas totalement dépourvu d’ambiguité…
De plus, j’ignore le pouvoir de coercition des préfectures à l’encontre des communes. Mais si réel pouvoir il y a, on peut s’interroger sur le fait de refuser des permis de construire sans utiliser l’arsenal coercitif, en laissant ainsi aux juges administratifs la charge d’accorder les permis litigieux…
Bref, les juges pourraient avoir été utilisés ET par la mairie, ET par la préfecture, pour leu laisser la responsabilité de prendre une décision gênante, mais en … droit…
N’y a-t-il pas un spécialiste de droit administratif qui fréquenterait ce blog pour infirmer ou confirmer cette supposition ???
Bonsoir,
Je ne suis pas spécialiste des questions touchant à l’urbanisme et je n’ai pas lu les jugements du tribunal administratif qui ont validé les permis de construire.
Mon propos ne repose donc que sur des interrogations et des suppositions… Je remercie donc par avance les personnes mieux informées de rectifier le tir si cela s’avère nécessaire…
Je présume que si le tribunal n’a pas eu d’autre choix que de valider les permis litigieux, c’est que les juges ne peuvent probablement pas décider de se saisir par eux-mêmes d’un argument que la loi ne leur donne pas et/ou qui n’est pas invoqué par les parties, à savoir la protection des personnes et des biens. En effet, si cette faculté existait, je suppose que le représentant de l’Etat dans ces différentes affaires n’auraient pas manqué de les invoquer et/ou les juges de s’en saisir. Cela ne semble pas avoir été le cas puisque les permis semblent avoir été accordés du fait de l’absence de PPRI.
Aussi, si la stratégie de contournement évoquée par Musette saute aux yeux, je crains qu’elle ne puisse pas être reprochée au maire (sur le plan strictement juridique), car il n’y a rien d’illégal à faire juger… en droit, fut-il défaillant.
Dès lors, cela ne me semble pouvoir être utilisé qu’à titre d’indice complémentaire à l’occasion d’un procès pénal, qui illustrerait une tendance à ne pas tenir compte du bon sens élémentaire consistant à protéger les intérêts des administrés en matière de sécurité, mais certainement pas comme preuve d’un comportement illicite, car user de la justice n’a, sauf abus, aucun caractère répréhensible…
A propos du vocabulaire employé. Au début il a été question de « destruction » puis de maisons « déplacées » (??!!…) (cf JT France 3 du 7 avril 2010) et enfin de « déconstructions »…
Evolution des termes certainement pour que cela choque moins. Mais le résultat final est le même de toutes façons…
Bonjour, La Faute,
Les questions que vous soulevez sont tout aussi pertinentes que redoutables…
En tout état de cause, le FPRNM (fonds Barnier) est aussi censé permettre à l’État ou aux collectivités de financer complètement l’acquisition à l’amiable de biens soumis à un niveau de risque naturel trop important ; le rôle de ce fonds n’est donc pas seulement indemniser après sinistre. Encore faut-il qu’il soit suffisamment abondé, et que l’on accepte d’entrer dans une politique de prévention mettant en œuvre toutes les facettes possibles de l’action.
Une observation : vous écrivez que « …la préfecture aurait dû refuser les permis de construire. » C’est une idée fausse, je le crains : dans les communes dotées d’un POS/PLU, la signature des PC appartient au maire seul. Dans le cadre du contrôle de légalité, le préfet peut seulement déférer au tribunal administratif, a postériori donc, les permis qui lui paraîtraient litigieux.
Or, on l’a vu et rappelé ici à plusieurs reprises, faute d’un PPRI approuvé, le tribunal administratif légalisait les PC attaqués…
à loutron,
Soit, entre 2001 et 2008 on s’aperçoit que le site est submerssible et qu’il y est dangereux d’y contruire…Alors que faire des maisons construites avant 2001 ?
Que dire aux propriétaires des 2 premiers lotissements qui à l’époque ont fait construire en toute bonne foi !
Par ailleurs que dire aux habitants des autres quartiers qui vont être rasés et qui sont beaucoup plus anciens. Certaines maisons datent des années 70 et même avant. Ces terrains étaient pour beaucoup des vignes. Pensez-vous qu’à l’époque les gens plantaient des vignes avec le risque de les voir recouvertent de sel tous les ans ! Chemin des fleurs sauvages, 2 maisons ont été construites après 2008. Toutes les autres sont des années 70 pour environ 80%, le reste construites avant 2000. Dans la première partie de la rue des voiliers (avant les premiers lotissements)pratiquement que des maisons anciennes ! ! ! Ne sommes-nous pas en train de masquer le défaut d’entretien des digues par l’Etat (qui comme on peu le lire dans ce document en à le devoir)pour se focaliser et mettre en avant les responsabilités locales dans un débat politico-fautais. J’en discutait récemment avec le Maire de mon village, si danger il y avait, la préfecture aurai dû refuser les permis de construire.
Revenons un peu en arrière, imaginons qu’il n’y ai jamais eu la construction de ces lotissements… où en serions-nous aujourd’hui ? Pas de décès (ou très peu), le village ne ferai pas parler de lui, les maisons seraient restées là où elles étaient, les travaux de rénovation seraient à ce jour terminés et la vie aurai repris son cours avec l’arrivée des beaux jours. Et pourtant la cuvette est belle et bien là ! Une autre inondation toujours possible…, personne n’aurai cherché à savoir si dans les années antérieures le maire, la DDE, la préfecture avaient fait leur travail, nous aurions tout fait pour que les digues soit réhaussées ! Mais revenons au présent… le destin en a voulu autrement.
Oui, Musette, c’est exactement cela.
Je reprends ici les éléments de chronologie déjà postés le 23 février, qui montrent que les préfets successifs se sont activés à partir de 2001, tandis que les municipalités de La Faute et de L’Aiguillon freinaient autant que possible sur le PPRI :
– 29/11/2001 : prescription d’un PPRI de l’estuaire du Lay (Vacher) ;
– 2002 : Atlas des zones inondables du département de la Vendée (Vacher) ;
– 2003 : Publication du dossier départemental des risques majeurs ;
– 26/08/2005 : Mise à jour du dossier départemental des risques majeurs ;
inondation terrestre et maritime, mouvement de terrain, sismique, feu de forêt (Decharrière)
– 8/06/2007 : Application anticipée des dispositions du PPRI (Decharrière) ;
– à partir de 2007 : le préfet Lataste défère des permis de construire litigieux déféré au tribunal administratif et refuse des demandes d’aménagement de lotissement basée sur des remblaiements de marais.
A propos du document de Patrick ( avocat), il me semble que le problème qui n’est pas discuté dans ce texte très intéressant, c’est que la commune de La Faute est allée quatre fois devant le tribunal administratif, qui lui a donné quitus quatre fois, car le TA ne pouvait s’appuyer sur un PPRI inexistant. Ainsi, la stratégie du maire a été payante. Mais en même temps, c’est une stratégie délibérée de contournement de la Loi et des préconisations préfectorales. Pourrait-on reprocher aux Préfets de ne pas avoir assigné le maire en justice à l’époque ?
Toujours est-il que la stratégie du maire actuellement est de dire que tout le monde lui a accordé les permis. Il ne dit pas tout. Et cette stratégie délibérée de contourner la loi, se retournera contre lui, et violemment….
Bonjour a tous,
Je suis de tout coeur avec vous, moi j’ai un oncle et une tante qui avait une maison au quartier des doris a 50 m de la digue, ce n’etait qu’une maison secondaire, donc rien a cote des gens qui avaient une maison principale mais j’avais de tres bons souvenirs dans cette maison qui devrait etre demolie, je vous souhaite beaucoup de courage a tous.
@ Monique et Fauxfautais :
handicapés et autistes. Soyons indulgents avec eux, ils ne savent pas ce qu’ils font …
Bonsoir à Tous
Pour rebondir sur certains des derniers posts, il me semblait bien avoir lu qu’il se ferait une « déconstruction » méthodique, et pas du bulldozer (ou de la pelleteuse) de la sorte !?
1- à cause de l’aspect choquant que cela aurait
2- à cause de l’aspect économique : il y a de la récup à faire qui peut encore servir
3- à cause de l’aspect écologique : une fois triés les matériaux sont plus facilement recyclables
Ai-je rêvé ?
Là ça fait « images-choc » et surtout « gâchis » encore, jusqu’au bout !
🙁
Cordialement
A Patrick
Le document du cabinet d’avocats me semblent à moi aussi (cf com de Souris) très intéressant.
@Monique94
J’ai trouvé! Il y a 2 daltoniens.
Donc on arrête d’insulter les handicapés.
Bonjour à tous,
Je partage avec vous ces pensées et toute cette tristesse, non il n’est jamais facile de voir ainsi partir ce qui a tant compté pour ceux qui y ont mis tout leur coeur, on a beau essayer de relativiser (il faut) mais c’est loin d’être si simple. Tant de souvenirs, tant de tranches de vie, de moments de bonheur.
A distance c’est difficile de suivre ce qui se passe, j’en profite pour remercier ce site qui recense un maximum d’informations, ça aide bien. Je guette chaque image avec angoisse, mais j’ai du mal à reconnaître. Quelqu’un peut-il me confirmer si la rue de l’ostréa est bien comprise dans le lotissement des voiliers ? Où en est-on ce soir dans cette rue ?
Bon courage à tous. Et merci.
Le document de Patrick est intéressant.
Il illustre bien les propos de mr Retailleau lors de la soirée spéciale du 23 février: chaine de responsabilité.
La commune a autorisé, certes? mais la préfecture avait le devoir de contrôle et elle a été très laxiste.
Il serait intéressant que ce texte soit mis en page d’accueil.
1 pouce rouge parce que je réponds à la question de lili? quelqu’un qui ne veut plus qu’on parle du tout de xynthia mais qui passe quand même sa journée sur le blog!
Je me suis fait exactement la même réflexion que fauxfautais en voyant les images: pourquoi les tuiles ne sont-elles pas récupérées ? Je ne m’y connais pas du tout en bâtiment. Y a t-il une raison précise ?
Françoise, tu exprimes ce que beaucoup d’entre nous ressentons aujourd’hui. Tourner la page nous ne pourrons le faire qu’en avançant ensemble, en soutenant Elisabeth, Gisèle, tous ceux qui ont perdu un proche, une maison ou un mobil home, pour comprendre un jour pourquoi c’est arrivé et faire que cela ne se reproduise pas.
@Patrick 30 mars 13h41
Sur cette vidéo on voit que la toiture et les murs ne sont pas déconstruits mais écroulés sans avoir trié les tuiles ni le bois de charpente. D’une part je ne suis pas certain que cela fasse du bon remblai et d’autre part je trouve dommage de ne pas pouvoir récupérer mes tuiles pour ma construction en cours. Est-ce plus cher que d’en acheter des neuves?
Xynthia: à la Faute-sur-Mer, les pelleteuses s’activent toujours
http://actu.voila.fr/actualites/videos/2011/03/30/xynthia-a-la-faute-sur-mer-les-pelleteuses-s-activent-toujours_20743.html
@ lili
actuellement la démolition ne concerne que le lotissement des Voiliers qui se trouve de l’autre côté de la rue des Voiliers par rapport à la maison de ta maman
à Bildan,
Je ne comprends pas que tant d’argent soit dépenser pour raser une zone aussi importante, alors que d’autres secteurs de la Faute ont été inondés et ne font pas au grand dam des habitants l’objet d’une telle mesure.
Une personne de la préfecture, lors de la signature d’une vente à l’Etat, s’en est étonnée elle-même, ne comprenant pas pourquoi l’Etat à d’un coté racheté les maisons et de l’autre effectué des travaux sur les digues !
La pilule aurai été moins amère si on avait laissé le choix aux habitants…!
C’est vrai Françoise, derrière les mots démolition, déconstruction, il y a tout ce dont tu témoignes… C’est tellement dur de faire avec tout cela. Un traumatisme après la maladie, encore un…Comme il faut du courage à certains pour continuer, quand on les ouspille un an après de se dépêcher de faire leur deuil, de ne pas gêner les autres avec leurs souffrances !… Moi, Françoise, je ne suis pas gênée par ta souffrance, ni celle des autres sinistrés, et nous sommes nombreux à n’avoir pas de problème avec ça. laissons le temps au temps, et parlons nous.
Je ne sait pas où mettre ça :
Tempête XYNTHIA : zones d’ombres autour du rôle de l’Etat
http://www.loyve-avocats.com/Tempete-XYNTHIA-zones-d-ombres.html
Bonjour,
Ma Maman et ma Soeur habitaient au n°5 impasse du Bosquet « lot.Clair Joie », pouvez-vous me dire si la maison est déjà en cours de démolition, je vais à La faute le 10 avril…Merci et bon courage à tous.
à Françoise45,
Merci pour ton témoignage qui soulage les autres de leur souffrance commune à la tienne.
Bien à toi.
Soutien à tous ceux qui perdent leur lieu de vie.
Ce matin je suis très triste. Ma maison va être démolie et non désossée comme on nous l’avait fait comprendre. Tout est arraché… Bien sûr, ma maison de la Faute c’était une maison comme il y en a tant d’autres. Mais pour moi c’était ma maison, mon coeur. Tous mes enfants y avaient apporté quelque chose, qui des bras et des muscles pour aplanir le sol, qui la réalisation de la terrasse, qui le scellement du portail… et puis tous les amis qui sont venus passer quelques jours et en remerciement ont contribué à la réalisation de la déco et du jardin. N’oublions pas les petits enfants aidant papoum au ciment, même si celui-ci n’était pas toujours d’accord. Avec cette maison j’ai pu donner un peu de bonheur à tous ceux qui y ont séjourné. Cette maison, c’était la revanche après cette sale maladie. C’était des projets qui se formaient et se réalisaient, une raison d’espérer que la vie allait me sourire, regrouper ma famille et mes amis. Voilà ce que je perd aujourd’hui. Non, pour moi la page ne sera jamais complètement tournée, au fond de moi il y restera cette déchirure. Je ne suis pas la seule, d’autres se reconnaitront mais ce matin jamais envie de me soulager. Bonne journée à tous.
Les assurances catastrophes naturelles repensées
http://www.youtube.com/watch?v=BUiWbgJpgQI
Ah la dé construction :
« LOT no : 01
INTITULÉ : Travaux de déconstruction de bâtiments d’habitation sur la commune de La Faute sur mer. Marché à bons de commande passé sans seuils mini et maxi. Le
montant de l’offre faite sur la base du détail estimatif INDICATIF remis pour le jugement des offres est de 4 375 558,50euros (H.T.). »
« NOM ET ADRESSE DE L’OPÉRATEUR ÉCONOMIQUE EN FAVEUR DUQUEL UNE DÉCISION D’ATTRIBUTION DU MARCHÉ A ÉTÉ PRISE
GENIER DEFORGE, 126 rue Emile Combes – B.P. 116, F-33271 FLOIRAC. »
Qu’aurait il pu être possible de faire avec une telle somme pour protéger les habitants ???
Reparlons du PCS: Le document que la mairie a fait établir n’est toujours pas accessible autrement que par consultation à la mairie…
Pour donner des idées au service communication, voici un exemple concernant la ville de SOMMIERES
http://www.sommieres.fr/sommieres.asp?idpage=14446
et le document public de cette commune :
http://www.sommieres.fr/Download/PCS/PCS%20pour%20le%20site%20internet%202010.pdf
tout y est clairement expliqué, y compris le rôle de la cellule de crise…
mille excuses il faut lire les journalistes et non pas les journistes
Léon Allano ne peut effectivement pas comprendre; il n’a pas eu d’eau dans sa maison . il y a eu 2m60 dans ces lotissements c’était l’enfer.C’est étonnant cette fois ci il n’a pas agressé les journistes.