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Le préfet de Vendée réfute les accusations de l’avocat du maire de la Faute-sur-Mer. Jeudi 14 avril, après la mise en examen de René Marratier pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, Me Olivier Metzner avait estimé que les responsabilités dans la catastrophe étaient plutôt à chercher du côté des services de l’Etat.

La veille des inondations qui ont fait 29 morts à la Faute-sur-Mer le 28 février 2010, le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot avait envoyé au maire de la station balnéaire vendéenne un bulletin météo de vigilance rouge.

L’alerte prévenait d’un risque de « fortes vagues déferlant sur le littoral » et « d’une élévation temporaire du niveau de la mer pouvant submerger certaines parties du littoral »La circulaire préfectorale donnait notamment comme consigne aux habitants de rester confinés chez eux.

Un texte taxé de négligence par Me Olivier Metzner, l’avocat du maire de la Faute René Marratier : « Quelques heures avant le drame », la circulaire mentionnait « un risque de submersion des rivages, en aucun cas des maisons.Le préfet a conseillé à chacun de rester chez soi. Ceux qui sont restés à leur domicile (…) sont décédés », a affirmé l’avocat.

« Il revenait aux maires d’adapter le bulletin d’alerte à la réalité locale »

Contacté ce vendredi par Radio France Loire Océan, le préfet de Vendée a rejeté ces accusations.

« Je regrette que l’avocat du maire de la Faute-sur-mer n’ait pas lu la page 2 de ce bulletin, parce qu’il aurait vu qu’il ne s’agit pas simplement d’appliquer la doctrine de confinement », a-t-il déclaré.

« Il y a bien marqué : « Restez chez vous dans la mesure du possible », mais il y a aussi marqué : « Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche, si vous êtes riverains d’un estuaire, prenez vos précautions face à de possibles inondations et surveillez la montée des eaux ». Ce n’est pas tout à fait la même chose que de rester uniquement confiné », a souligné Jean-Jacques Brot.

Pour le préfet de Vendée, il « revenait à chacun des maires d’adapter ce bulletin d’alerte à la réalité locale ». Jean-Jacques Brot se dit « serein » quant aux suites judiciaires des événements.

 

17 réponses à to “Xynthia : le préfet de Vendée répond au maire de la Faute-sur-Mer (France Info)”

  • brigitte devilez says:

    Merci Loutron,
    Il était temps de se bouger sur ce problème des PCS!
    Mais est-on sûr que les Maires ont bien compris le discours? Sont-ils tous capables de lire les textes jusqu’à la deuxième page?
    Parce que, il faudrait pas qu’ils trouvent une mauvaise excuse pour pas le faire…

  • Loutron says:

    Bonjour,
    Je trouve sur le site de la préfecture un communiqué faisant suite à la participation du préfet à l’assemblée générale des maires.
    On y lit ceci :
    « Devant l’assemblée des maires, le Préfet a rappelé les principaux enjeux en terme de sécurité civile pour les élus. Ainsi, il a, de nouveau, précisé l’importance pour chaque commune de se doter d’un plan communal de sauvegarde (PCS). Actuellement 25 PCS sont approuvés, 14 ont été réalisés et transmis pour avis à la Préfecture. Ces chiffres, en net progrès, restent encore insuffisants.
    Le Préfet a également précisé la nouvelle réglementation parasismique. »

  • brigitte devilez says:

    Bon faute avouée est à moitié pardonnée.

  • Musette says:

    Heu ! Oui…

  • brigitte devilez says:

    Je sens un sous-entendu de ta part Musette….

  • Musette says:

    Bon, je me fais encore engueuler pour usage de gros mots !!! Je répondais à JPGuillet, qui a employé le gros mot en question en y mettant un sens qui n’est pas contenu dans ce mot.
    Brigitte, je te trouve vraiment tendancieuse ! Serait-ce ton nouveau boulot de secrétaire de sa seigneurie ( voir mon post ailleurs), qui te fait de l’effet ?…

  • brigitte devilez says:

    Et concussion, c’est un gros mot? Vite le dico….

  • cestquoicebordel says:

    Prévarication : Grave manquement d’un fonctionnaire, d’un homme d’État, d´un juge aux devoirs de sa charge (abus d’autorité, concussion).

    Musette arrête de donner des mots que tout le monde ne peut pas comprendre, je suis obligé de prendre le dico 🙂

  • Musette says:

    La prévarication est précisément ce dont le maire à ce stade aura à répondre. C’est ce que les enquêteurs ont sans doute fait remonter vers le Procureur, puis le Juge d’instruction. Prévarication, c’est à dire manquements répétés aux charges de sa fonction.
    A ce stade, personne ne dit que le maire aurait bénéficié personnellement de l’urbanisme à marche forcée qu’il a autorisé. Si le maire n’a pas transporté de matériaux au-delà des 130.000€ autorisés, il n’a rien à craindre. Sinon, il en répondra. A ce stade, ce n’est ni vous, ni votre interlocuteur expert, ni moi, qui pouvons en dire quelque chose. C’est le travail des enquêteurs sur le terrain sous la responsabilité et les ordres du juge d’instruction, et des investigations de la cour des comptes…
    Attendons la suite.

  • jean-pierre guillet says:

    Ok donc n’échangeons pas. Je viens de recevoir la visite d’un « expert » à qui l’on a refusé la poursuite des travaux d’endiguement, et ce n’est pas à la Mairie.
    Je n’en dirais pas plus car lui et un autre qui me sont proches, seront sans doute appeler à témoigner en justice, et je n’ai pas à préjuger de ce qu’ils seront amenés à dire.
    Je n’aurais sans doute même pas du dire cela.
    Simplement de sa bouche , celui que j’ai ce jour, il appert que rien n’est aussi simple qu’il parait l’être.
    Et par ailleurs, me fait il remarquer, la couverture médiatique laisse entendre à tort ou à raison, une prévarication généralisé à la Faute, et donc que le maire aurait profité directement d’une urbanisation, comment la qualifiée intensive disons.Or il n’est pas constructeur mais transporteur, non?

    Voila! C’est aussi pourquoi je voulais d’abord préciser certaine chose.
    Car ici ou ailleurs, ni aurait il eu qu’un seul(e) mort, c’était déjà un de trop.
    De toutes façons ça c’est déjà inexpiable.
    D’autant plus que ce j’exprime ici et plus haut, sur les conséquences et les victimes, aurait eu une autre portée et une autre valeur si cela avait été entendu de la bouche de M.le Maire de la Faute.
    Et je ne suis pas son chargé de COM.

  • brigitte devilez says:

    @ JP Guillet,
    Vous déplorez le « vent de folie » qui souffle sur la commune et pourtant dans votre message de 15h vous relancer le débat.
    Hors c’est bien le problème, tout débat est considéré ici comme attisant la haine.
    J’habite cette commune depuis plus de 20 ans, j’ai compris que pour se faire accepter il fallait se taire et courber l’échine, mais je suis incorrigible…
    Nos échanges s’arrêteront donc là.

  • jean-pierre guillet says:

    Ma chère Brigitte je n’ai absolument aucun problèmes à régler avec quiconque, et pas plus avec l’administration  » centrale » qu’éventuellement tout autre corporation la presse par exemple. Mais je déplore qu’un « vent de folie, souffle aujourd’hui sur la Faute ».
    C »est indigne, triste et lamentable!
    J’ai dis il y a quelque temps mon inquiétude que la « Passion » n’avilisse le débat de recherche de la Vérité
    Je ne peux aujourd’hui cautionner d’aucune manière des faits qui n’honorent pas leurs auteurs, quel-qu’ils soient.
    C’est en effet tuer une seconde fois les victimes du 27/02/2010, que de taguer le mur du cimetière ou elles reposent.
    C’est ajouter l’infamie que de s’en prendre à leur proches.
    Je VEUX que ma position soit CLAIRE avant d’exprimer quoi que ce soit d’autre.
    D’autre part je ne « choisi pas mon camp », de même que je renvoie pas dos à dos les uns et les autres, ce qui aboutirait à rendre les choses égales, et à passer les victimes par pertes et profits.
    Voici des visites je ne puis continuer, dsl. je reviendrais.

  • brigitte devilez says:

    à JP Guillet,
    Je ne penses pas que le juge d’instruction ait prononcé une mise en examen de manière inconsidérée. Je ne connais pas ses arguments mais je fais confiance à la justice.
    Je me permets toutefois de donner mon point de vue sur vos remarques:
    M Auxiette dit qu’à la Faute les habitants avaient reçu une info d’alerte rouge? ce n’est pas tout à fait exact : le maire a reçu l’info qui n’a pas été relayée.

    M Marratier n’est pas assez intelligent pour anticiper? M Marratier avait été informé depuis 2001 que sa commune était à risque et qu’il fallait un PPRI et un PCS. Quand on manque d’intelligence, on écoute les techniciens et on ne les traite pas à tout bout de champs de « fonctionnaires payés à ne rien à faire » (sic).

    En tant qu’ancien employé dans la mairie d’une grande ville vous avez peut-être des comptes à régler avec les administrations de l’Etat mais ne les transposez pas chez nous, le problème est quelque peu différent.

  • kiwi says:

    jean pierre

    on en revient obligatoirement au plan communal de secours obligatoire en cas de PPRI ANTICIPE

    AUJOURD HUI MON PETIT DOIGT ME DIT QUE CE PLAN N EST PAS REALISABLE et s’il le dit c’est vrai à son niveau.
    N’oublions pas que beaucoup de monde nous donne des infos discrètement vu l’ampleur de nos malheurs et de nos injustices et ils sont souvent bien placés.

    Demandons officiellement une mise à l’essai de ce plan ou je rappelle que l’on a répondu à la mairie que cela ne concernait pas les secondaires pour donner leur téléphone.. Ils vont etre contents quand ils apprendront cela.

  • jean-pierre guillet says:

    extrait du rapport au senat : Et ce passage :2. Une prévision très insuffisante des risques à terre
    extrait :
    Météo-France reconnaît qu’ont été diffusés en temps utile
    « des prévisions des vagues et des surcotes exceptionnelles créées par
    Xynthia, et des messages d’avertissement identifiant le risque de submersion
    et d’inondation associé, en zone d’estuaire, à la concomitance avec la pleine
    mer de vives eaux, sans pouvoir apprécier les caractéristiques locales de
    l’aléa, liées à la bathymétrie locale qui régit, avec le vent, les conditions de
    propagation des masses d’eau, et à la configuration détaillée du littoral, ni, a
    fortiori, les conséquences possibles, liées aux vulnérabilités locales
    spécifiques ».
    Dès lors, le pré-positionnement des secours n’a pu être réalisé de
    façon aussi fine que s’il avait pu s’appuyer sur une anticipation précise des
    risques à terre. M. Alain Perret, préfet, directeur de la sécurité civile au
    ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, a
    déclaré devant la mission : « Nous avons retenu un spectre large, car les
    modélisations n’étaient pas encore assez stabilisées pour permettre de
    déterminer l’impact sur le littoral. (…) Sur la problématique de la
    submersion, nous n’avions jusqu’à présent que des surcotes, rien de plus ».
    Ou plus loin:
    Devant votre mission, M. Jacques Auxiette, président du conseil
    régional des Pays-de-Loire, a témoigné qu’à La Faute-sur-Mer, les habitants
    avaient reçu une information d’alerte rouge qui ne comportait aucune
    indication des mesures concrètes de protection. De la même façon,
    M. Paul Girod, président du Haut comité français pour la défense civile
    (HCFDC), a estimé que l’alerte avait été « complète », mais l’interprétation
    « nulle ».
    Plus grave encore, certains messages d’alerte se sont avéré contreproductifs,
    et même mortels. Ainsi en a-t-il été de ceux qui ont conseillé aux
    habitants des zones les plus exposées à la tempête de se calfeutrer chez eux.
    Pour ceux dont la maison ne comportait pas d’étage ou de comble accessible,
    cela s’est révélé un piège dont ils n’ont malheureusement pas pu s’extirper.

    M. Marratier qui ne semble pas non plus doté, d »une intelligence supérieure, fort comme tant d’entre nous (85/17) s’en est tenu aux références connues, la tempête de 1999. Là évidemment les attitudes divergent, à l’époque j’étais employé à la mairie d’Angoulême ou plus de 40% du personnel et le Maire avons spontanément porté assistance et secours aux sinistrés ( toute la nuit) notamment un TGV complet (600 personnes) bloqué.etc. etc.
    De fait à la Faute personne n’a anticipé, mesurée l’ampleur de la catastrophe à venir. N’ était il d »ailleurs pas déjà trop tard?

  • Renaud Pinoit says:

    Je ne suis pas allé voir mais la gendarmerie ne nous a pas dit que c’était le cas.

  • gisele arnault says:

    quelqun peut me dire sil non pas toucher au tombes , ils sont tellement c…..

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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