Archive pour septembre 2011

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Etat des lieux et visualisation des infiltrations

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La zone noire des Boucholeurs définie après le passage de la tempête Xynthia en février 2010, sera supprimée à compter du 1er novembre, a annoncé ce mardi le député UMP de Charente-Maritime Jean-Louis Léonard.

M. Léonard, qui a participé mardi à une réunion organisée au ministère de l’Ecologie avec Jean-Marie Durand, directeur adjoint de cabinet, chargé des risques, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, le préfet de Charente-Maritime, la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et des experts de l’Etat, a fait cette annonce dans la soirée.

M. Léonard a estimé qu’il s’agissait « d’une très grande nouvelle », obtenue grâce à « un excellent dossier ».

Quelque 88 maisons des Boucholeurs, zone située à cheval sur les communes d’Yves et Châtelaillon-Plage (dont M. Léonard est maire) devaient être achetées par l’Etat puis détruites dans cette « zone noire » ou « zone de solidarité ». Seules 31 ont été vendues, les autres devant désormais pouvoir être gardées par leurs propriétaires.
M. Léonard a présenté au cours des derniers mois plusieurs études montrant « qu’il est parfaitement possible de protéger ce site contre des évènements de type Xynthia, voire supérieurs », indique-t-il dans son communiqué.

Il a observé que « l’achitecture du système de défense élaboré avec les bureaux d’étude et reconnue aujourd’hui par l’Etat est strictement la même que celle (qu’il avait présentée) en mai 2010 et que l’expert qui conseillait (l’ancien préfet) Henri Masse avait refusé de regarder ».

Mais il a jugé « regrettable que durant un an, l’Etat se soit entêté à maintenir cette pression sur des habitants déjà traumatisés », soulignant le « gâchis de ces 15 millions d’euros dépensés pour acheter des maisons dont l’Etat ne sait que faire aujourd’hui ».

M. Léonard et le maire d’Yves, Didier Roblin, présenteront le 13 décembre à la Commission nationale de labellisation un programme de 20 M EUR de travaux de protection de la zone.

« Reste à imaginer le devenir des maisons inutilement achetées par l’Etat et qui ne pourront plus servir à l’habitation », a-t-il conclu.
La tempête Xynthia du 28 février 2010 avait causé la mort de 47 personnes, principalement sur la façade Atlantique.

Pour le inancement des ouvrages de protection contre la mer, les députés Dominique Souchet et Jean-Louis Léonard font front commun


Xynthia : mobilisation des députés
Dominique Souchet, député de la Vendée, et Jean-Louis Léonard, député de Charente-Maritime, ont écrit une lettre commune au Ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Dans leur courrier au Ministre, les députés soulignent « la nécessité d’engager sans tarder, en Charente-Maritime comme en Vendée, les travaux indispensables de confortement des ouvrages de défense contre la mer, pour prévenir les risques de submersion marine ». Pour que ces travaux puissent être engagés, il faut qu’ils puissent être « financés par l’Etat à hauteur de 40 % » soulignent les deux députés, qui demandent en conséquence au gouvernement « d’inclure cet engagement dans le projet de budget 2012 ».
Dans plusieurs communes, particulièrement sensibles au risque de submersion, les digues doivent être réalisées au plus vite. Si l’on attend que les plans de prévention des risques d’inondation qui ont été prescrits par les préfets soient achevés pour activer les financements, on prendra des retards importants qui feront courir des risques très lourds pour les populations. « Nous demandons un financement de ces ouvrages par le fonds Barnier à hauteur de 40 %, c’est-à-dire un taux identique à celui dont bénéficient les communes où un PPRI est déjà approuvé. Ce régime dérogatoire que nous demandons, doit s’appliquer au minimum sur 2 ans, 2012 et 2013, pour que les travaux de protection de nos populations littorales menacées puissent être menés à bien sans retard ».
Bruno Retailleau sur la place d'Armes, hier, à Noirmoutier. En compagnie de Jacques Oudin et Noël Faucher, les élus se sont rendus également sur le port de l'Herbaudière. Ils ont aussi parcouru la digue de Jacobsen. (photo de gauche).

Bruno Retailleau sur la place d’Armes, hier, à Noirmoutier. En compagnie de Jacques Oudin et Noël Faucher, les élus se sont rendus également sur le port de l’Herbaudière. Ils ont aussi parcouru la digue de Jacobsen. (photo de gauche).
Pour le Département, c’est ce qu’il faut investir afin de se mettre à l’abri durablement d’un nouveau Xynthia. Mais la Vendée veut partager la note avec la Région, l’État, voire l’Europe.

« Nous ne voulons pas revivre un autre Xynthia, et nous en prenons les moyens. » Pour le président du conseil général, Bruno Retailleau, les choses sont claires. Xynthia impose de repenser complètement le dispositif de défense contre la mer. Il l’a répété, hier, en ouverture de la session du conseil général, délocalisée pour l’occasion à Noirmoutier.

Un beau symbole. Car si l’île a été épargnée par les assauts de la tempête meurtrière de février 2010, les ruades de l’océan ne sont pas inconnues sur ces terres basses de Noirmoutier. « Les deux tiers de l’île sont en dessous du niveau de la mer », a rappelé Noël Faucher, le maire de Noirmoutier. Jacques Oudin est bien placé pour le savoir.

« La mer continuera à monter »

Le toujours sémillant conseiller général a rappelé le traumatisme de la tempête de 1972, encore dans toutes les mémoires noirmoutrines. « A l’époque, a-t-il rappelé, le syndicat intercommunal que je présidais avait pris la décision de lancer un grand programme de consolidation des digues. »

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est une tempête, celle de l’an dernier à La Faute et L’Aiguillon, qui conduit le Département à mobiliser les grands moyens pour bâtir un rideau de fer contre l’océan. « Parce que nous avons la certitude que le niveau de la mer continuera à monter dans les années qui viennent et que le dérèglement des phénomènes climatiques risque de s’amplifier », a répété Bruno Retailleau. « Ce qui veut dire qu’en l’état actuel des choses, un jour, nos digues actuelles seront trop basses si l’on ne fait rien. »

Traduction : il faut anticiper cette montée inexorable, s’adapter, s’organiser. Si le département est fermement décidé à mettre la main au portefeuille pour protéger le « peuple de la mer », il entend n’être pas tout seul. Le patron du Département attend un coup de main de la Région.« On espère qu’elle confirmera son aide. »

Des projets contre des fonds

Le Département attend près de 20 millions d’euros de Jacques Auxiette, le président de la Région. Il fait aussi les yeux doux à l’État ainsi qu’à l’Europe. Du premier, il attend une enveloppe de 52 millions (40 % de la facture globale) ; du second, autour de 10 %. Au total, les besoins sont estimés à 130 millions d’euros.

En attendant d’avoir des réponses fermes, le Département défriche le terrain administratif. Pour faire accoucher au plus vite les dossiers : Programme d’action de prévention des inondations (Papi) et Plan de submersion rapide (PSR) notamment, dont dépend une partie des financements.

Le Département veut « mettre en musique l’ensemble des démarches menées pour l’élaboration des Papi et PSR », mais aussi proposer « une cellule d’appui et d’expertise pour les maîtres d’ouvrages », et enfin financer les études préliminaires. A l’entendre, les choses vont bon train. Huit bassins de risques (1) ont été délimités (un premier Papi a déjà été présenté), dix maîtres d’ouvrages ont envoyé un PSR au Département et six autres sont déjà dans les tuyaux. « Il faut les présenter le plus vite possible, insiste Bruno Retailleau,car en matière de financements d’État, c’est souvent premier arrivé, premier servi. »

Philippe ECALLE et Benoît GUERIN.

  • La première phase de déconstruction s’est déroulée du 15 mars au 17 juin 2011

    La première phase de déconstruction s’est déroulée du 15 mars au 17 juin 2011

     

Démolition : les travaux reprennent

L’Etat a acheté 689 maisons situées en zone de solidarité et 14 ventes devraient être finalisées prochainement, indique la préfecture dans un communiqué. La deuxième phase de déconstruction de ces habitations a débuté le 5 septembre avec l’installation et la préparation du chantier. Les travaux lourds devraient débuter dans les prochains jours, est-il indiqué. « 180 habitations seront déconstruites à la Faute sur Mer, dans un délai de six mois et 70 pour l’Aiguillon sur Mer, dans un délai de quatre mois ». Tout devrait être achevé avant fin 2012.

 

79 expropriations en vue

Sauf pour les habitations dont les propriétaires ont refusé la vente à l’amiable. Soit 79 habitations: « La procédure de Déclaration d’utilité publique en vue de l’expropriation sera lancée au mois de décembre 2011 », poursuit l’Etat.

 

Prévention des risques: bientôt les enquêtes publiques

Après deux phases de «concertation», non sans débat, les projets des plans de prévention des risques (PPR) d’inondation et de submersion marine de La Faute et L’Aiguillon seront soumis à enquête publique du 17 octobre au 18 novembre.

Les victimes propriétaires de terrains nus revendiquent aussi l’accès à indemnisation de l’État.

Ils portent au fond d’eux-mêmes une colère froide que quelques phrases échangées suffisent à réveiller. Dans la petite salle d’attente du service juridique d’Aytré, ils patientent avant d’être reçus chacun leur tour par l’avocat Raphaël Romi.

« Nous sommes tous là pour les mêmes raisons. Nous possédions des terrains nus rue de la Plage, à Aytré. Après Xynthia, ils sont inconstructibles et invendables, mais l’état refuse de nous indemniser parce qu’il s’agit d’espaces non-bâtis », résume Milko Mathieux, lui-même dans cette situation. « Je continue à rembourser 1 500 euros d’emprunt mensuel pour un terrain dont je ne peux rien faire ».

 

« Nous vivons une injustice »

Avant la fin de la semaine, Milko Mathieux assure qu’il aura déposé en préfecture les statuts de la nouvelle Association de défense des propriétaires de terrains non-bâtis victimes de Xynthia. « On cherchera peut-être un nom plus court mais l’idée est là. Nous vivons une injustice dans le traitement qui nous est fait à l’égard d’autres propriétaires sinistrés. »

Les membres de cette future association, qui remplissaient hier la salle d’attente à Aytré, n’y possédaient effectivement pas de maisons, mais des lopins auxquels s’accrochaient rêves et projets de vie, comme ceux de Philippe Chauvel, 27 ans, et de sa compagne Hélène. « On avait acquis, rue de la Plage, un terrain à bâtir pour 100 000 euros. On trouvait l’endroit super, on s’y voyait ! Fin décembre, nous avions déposé le permis de construire pour notre future maison de 80 mètres carrés. Deux mois après, la tempête passait. »

Philippe et Hélène ont encaissé la déception, s’estimant plus chanceux que d’autres, présents lors de cette folle nuit. « Mais nous pensions que nous serions indemnisés comme tout le monde. Ne voyant rien venir, nous avons écrit, nous nous sommes déplacés… Chacun se renvoyait la patate chaude, la préfecture, les Domaines… Nous n’avons toujours rien obtenu alors que l’emprunt court toujours en plus du loyer. Je suis ouvrier du BTP et sans un soutien familial, je ne m’en sortirais pas », affirme Philippe.

Retraités, Chantal et Gabriel Di Nardo habitent pour leur part une maison à étage à Port-Neuf « Mon mari ne peut plus monter les escaliers, c’est pourquoi nous avions acheté à Aytré pour construire un plain-pied. Nous espérions y être fin 2010 »

Aucune offre

Le couple Di Nardo n’a pas reçu d’offres de rachat pour son terrain resté nu à Aytré, pas plus que Denise Régis-Gianas, une dame âgée vivant à Niort et qui depuis de nombreuses années passait cinq mois par an dans son mobil-home, rue de la Plage. « Ma mère est veuve et n’a qu’une toute petite retraite. Ce terrain, c’était son seul bien, sa garantie au cas où il lui arriverait quelque chose. Or, on lui a dit qu’elle ne toucherait rien », rapporte sa fille.

Hier, Me Raphaël Romi, du cabinet Lysias Partner à Paris, a pris note d’une dizaine de cas similaires. « Ces gens sont démunis juridiquement. Ils ne sont pas expropriés, ils ne peuvent pas contester le zonage dont le tribunal administratif a dit, cet été, qu’il ne s’agissait pas d’une mesure juridique… Il y a là une grande injustice. L’État ne traite pas les citoyens de façon identique, au prétexte que certains n’ont pas eu le temps de bâtir. C’est un cas d’inégalité devant les charges publiques », plaide déjà l’avocat, tout en souhaitant que les actions de l’association qu’il va défendre servent surtout à renouer le dialogue avec les pouvoirs publics. « Nous ne cherchons pas le contentieux à tout prix. Nous voulons juste que l’État reconnaisse une erreur de traitement et que les discussions reprennent. »

La future association de Milko Mathieux a déjà le soutien d’une consœur : Reconstruire Charron. Son vice-président Jean-Paul Bouteiller s’était déplacé, hier, pour l’exprimer. « À Charron, 17 propriétaires de terrains nus sont aux prises avec les problèmes approchants. La ministre Kosciusko-Morizet affirme que nous pourrions être indemnisés si une collectivité prenait en charge un projet paysager. Autant dire qu’il faudra attendre des lunes ».

Réunion de rentrée mardi soir pour le conseil municipal en présence de 12 membres sur 19, certains n’étant pas rentrés de vacances. Deux sujets principaux ont été présentés par le maire et longuement débattus : le projet de plan de prévention des risques inondation (PPRI), dont la consultation se termine, et le projet de parc naturel marin.

Plan de prévention des risques inondation. Pour le maire Maurice Milcent, il comporte certaines avancées mais diverses situations demandent une modification avant l’enquête publique prévue en octobre prochain. En particulier la cote de référence, la prise en compte de la cote des maisons et non la cote des terrains, le classement en zone bleue des maisons situées à + 3, 70 m NGF, le classement en bleu des zones R1, ainsi que le secteur à l’arrière des Glaireaux et de la Zone agricole, l’extension des zones blanches et diverses autres demandes approuvées à l’unanimité par le conseil municipal.

Parc naturel marin. Depuis le 22 août et jusqu’au 22 septembre le projet de parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde aux pertuis charentais et breton (vendéen) est soumis à l’enquête publique. Ce projet a pour objectif de mieux connaître le milieu marin, le protéger et contribuer au développement durable des activités maritimes. Le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du public à la mairie de L’Aiguillon seulement le vendredi 16 septembre après-midi. Malgré plusieurs réunions de présentation et d’informations sur ce projet et les interrogations sur le devenir des activités maritimes locales, le conseil estime à l’unanimité ne pas avoir suffisamment d’éléments pour répondre favorablement à ce projet.

Travaux du port, première phase. La première tranche des travaux du port concerne l’aire de carénage et l’aménagement du bassin de plaisance. Les premiers travaux pourraient commencer fin 2011. Une consultation par voie de marché à procédure adaptée sera lancée avec diffusion dans la presse spécialisée et sur Internet.

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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