BORDEAUX – La France a besoin de se forger une culture du risque, a affirmé la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, jeudi à Bordeaux, lors des premières assises nationales sur les risques naturels.
La France est plutôt bonne sur la gestion des risques, on a des bons dispositifs mais savoir que ça peut arriver et savoir comment on réagit quand ça arrive, on peut être meilleurs là-dessus, a fait valoir la ministre pour conforter l’organisation de ces assises nationales tous les deux ans.
Partager l’info, les expériences, une culture du risque, c’est l’objectif de ces assises, a-t-elle dit devant un parterre d’élus, de scientifiques, de représentants associatifs qui, durant deux jours, débattront sur les risques naturels tels les inondations ou les tremblements de terre.
Il faut que nous forgions cette culture du risque qui est une mémoire de ce qui s’est passé et une façon de savoir être réactifs, a-t-elle martelé, rappelant les catastrophes comme la tempête Xynthia en 2009 sur la façade Atlantique ou les incendies de forêt à la Réunion.
Sur Xynthia on s’est rendu compte qu’il y avait un +risque submersion+ pas assez pris en compte en France, a-t-elle développé, citant l’alerte submersion mise en place en octobre et déjà activée à trois reprises, notamment lors de la tempête Joachim de décembre en Bretagne.
La ministre a annoncé l’élaboration en cours de plans de prévention des risques littoraux, précisant que 303 communes en France ont été présentées comme prioritaires.
Reconnaissant que ces plans entraînent un certain nombre d’interdictions de constructions, de modifications des règles d’urbanisme qui ne sont pas faciles à faire accepter, elle a martelé qu’il faut être cohérent.
On ne peut pas d’un côté dire +avec le changement climatique, le niveau de la mer va s’élever de peut-être un mètre jusqu’à la fin du siècle+, et, de l’autre, ne rien changer aux plans locaux d’urbanisme, faire comme si de rien n’était alors que l’on construit pour un siècle.
Les premiers acteurs de la gestion du risque sont les maires, a-t-elle dit, reconnaissant que ce n’est pas simple pour un élu qui doit développer son territoire avec une demande forte de logements et d’équipements publics.
Des assises comme celles-là permettront de l’aider à ne pas être seul (…) face à une pression des aménageurs, de la population pour avoir une bonne politique de gestion du risque.
Le cumul des risques, c’est quelque chose sur lequel nous devons agir, a poursuivi la ministre, citant l’exemple de Fukushima où une catastrophe naturelle a entraîné une catastrophe nucléaire par effet domino.
Est-ce que nous sommes assez préparés sur les effets dominos en France? Je crois que l’on peut faire mieux, a-t-elle dit.
Selon l’ONU, les catastrophes naturelles ont provoqué en 2011 le décès de 29.782 personnes, affecté quelque 206 millions d’êtres humains et entraîné un niveau record de pertes économiques: 286 milliards d’euros.
17 réponses à to “La France doit se forger une culture face aux risques naturels (AFP)”
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Le capitaine du bâteau à d’abord été mis en prison, puis en liberté surveillée .
Et on n’est pas prêt de lui donner un bateau à diriger !!!
C’est pas comme chez nous…
Pourquoi s’acharner sur les pauvres qui n’ont pas d’autre habitat que leur mobilhome ou leur caravane ?
Ils dérangent qui, au fait ?
Qu’on les laisse tranquilles ou qu’on leur donne des revenus suffisants pour habiter dans du « dur ».
Pourquoi laisser les pauvres habiter dans des campings ? Ils sont tellement mieux dans des cartons sous les ponts !
Quand il y aura des logements abordables pour tout le monde, on verra ?
Angoisse au camping: une loi menace les résidents à l’année
http://www.france24.com/fr/20120123-angoisse-camping-une-loi-menace-residents-a-lannee
Musette, je te sens bien pessimiste… Comment peux-tu imaginer des choses aussi improbables ?
C’est comme si un capitaine après avoir laissé échouer son bateau par imprudence et avoir caché le plus longtemps possible la vérité, abandonnait les passagers à leur triste sort. Et puis, revenant chez lui, se retrouvait soutenu par tout son village qui protège cet homme si gentil pourchassé par le lynchage médiatique.
Ca n’existe pas des choses comme ça !
Ah, qu’il était doux le temps où l’on croyait au Père Noël.
@Denis :
A t’on prévu un moyen de coercition contre les maires récalcitrants ? Car, on a vu se mettre en oeuvre des stratégies de contournements à La Faute qui laissent béats ! Si la « punition » c’est de ne plus aider à la consolidation des digues, j’en connais qui se contente de trois rangs de parpaings..,Et qui paieront les conséquences de ces manquements à la prudence ?…
Mal réveillée, je n’ai pas vu que Denis avait déjà mis ce lien!!!
Suite à mon premier commentaire ou ma lecture de ce qui est en train de se tramer : « si les reponsables des communes refusent (ou s’ingénient à retarder) les PPRI, l’état et les différents investisseurs (département , région) ne mettront pas un euro dans le plan digue. »
Il me semble que les maires et autres responsables d’associations devront y réflechir à deux fois avant d’engager des actions contre les PPRI .
Plusieurs chantiers importants vont être lancés dès cette année sur les ouvrages de défense contre la mer sur les digues de l’Aiguillon-sur-Mer, la Faute-sur-mer et à Bouin. Des travaux qui dureront jusqu’en 2016.
http://pays-de-la-loire.france3.fr/info/mise-en-oeuvre-du-plan-digue-en-vendee-72126728.html
Voilà de quoi amener encore de l’eau au moulin …
http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2012/01/21/le-desarroi-des-elus-locaux-face-aux-risques-naturels_1632727_3244.html
Je me demande si la profusion des plans divers et variés : PPRI, PSR, PAPI, Plan digues n’est pas un stratgème habilement élaboré par nos élus pour « noyer » le poisson et surtout leurs responsabilités . Que les journalistes n’y comprennent rien , et d’ailleurs s’en foutent c’est pas étonnant , mais il me semble que certains responsables s’abritent plus facilement derrière les PPRI qui seront forcément restrictifs (pour notre protection , bien sur!!, mais à nos frais!!!!) que de s’investir et financer les plans digues
voir l article joint
: http://pays-de-la-loire.france3.fr/info/mise-en-oeuvre-du-plan-digue-en-vendee-72126728.html
Assises des risques naturels : « on ne peut pas tout financer »
http://www.sudouest.fr/2012/01/20/nkm-limite-les-risques-609950-2780.php
Bonjour,
un pouce vert!!! oui il y a de quoi être en pétard comme vous dites.
« Et faire le silence sur ses véritables desseins ! »
Je suis tellement en pétard que je tape trop vite !
Que les maires résistent aux pressions ! Qu’ils ne restent pas seuls !
Souvenez-vous, quand des hordes de gens allaient à la mairie en hurlant sous les fenêtres : « Guide Suprême, construis-nous des maisons en dessous de la mer, s’il te plait, glorieux Guide !…
Alors, sa seigneurie se retourna vers ses adjoints, grands batisseurs, passa à la broche les impétueux récalcitrants qui lui promettaient du malheur s’il persistait, et… noya son peuple !
Et quand il les eût noyés, il décréta que seule son opposition avait fait le malheur de son royaume, et trouva des gens de plume pour le faire savoir partout et faire le silence les véritables desseins !
Si elle se rappelle que Xynthia a eu lieu en 2009 (!), elle a effectivement besoin de travailler sa mémoire, et pas seulement celle du risque.
le niveau de la mer va s’élever de peut-être un mètre jusqu’à la fin du siècle+,
signé NKM, Allez rassurez vous dans 98 jours elle ne sera plus à l’Elysée !
Et la mer n’est pas sur de monter !
Il est vrai, que stunami, et submertion marine, sont des mots nouveaux dans notre vocabulaire !