Dans les zones submergées par plus de 2 m d'eau, les habitations ont laissé place à de vastes terrains vierges. Frédéric Girou

Dans les zones submergées par plus de 2 m d’eau, les habitations ont laissé place à de vastes terrains vierges.
© Frédéric Girou
Dans les communes meurtries, l’État a acquis les terrains situés en zone dangereuse, rasé des maisons.Pour les habitants, ça ne suffit pas. Ils attendent des travaux de protection.
Deux ans après la tempête Xynthia, qui a tué 29 personnes en Vendée (47 au total), les habitants de La Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon-sur-Mer ne se sentent toujours pas en sécurité. 

« Si on a les mêmes symptômes, on aura les mêmes maux », prophétise Renaud Pinoit, le président de l’association de victimes Avif. Pourtant, depuis le drame, les pouvoirs publics ne sont pas restés inertes.

Quatre cents maisons détruites

Les deux communes disposent désormais d’un plan (PCS) pour organiser l’alerte et l’évacuation en cas de montée de la mer. Dans les zones qui avaient été submergées par plus de 2 m d’eau, les habitations ont laissé place à de vastes terrains vierges.

Sur les 702 maisons achetées par l’État, 400 ont déjà été détruites. « Seulement, en rasant ces dernières, l’État pense qu’il a terminé son travail », accuse Jean-Marie Angotti, membre d’un collectif d’habitants de L’Aiguillon-sur-Mer.

En cause : le retard du « plan digues ». Depuis la tempête, sur l’ensemble du littoral vendéen, le département a injecté 20 millions d’euros dans ces ouvrages de défense contre la mer.

« Autant que lors des dix dernières années », souligne Bruno Retailleau, président du conseil général. À La Faute-sur-Mer, l’argent a permis de surélever la digue est qui longe le Lay.

Mais, pour les habitants, ces travaux d’urgence et de réparation ne suffisent pas. Ils souhaitent que les digues soient rehaussées, que de nouvelles soient construites.

À l’extrémité sud de La Faute-sur-Mer, la commune milite pour un mur de 5,10 m sur plusieurs centaines de mètres.

À L’Aiguillon, la digue du Génie, un ouvrage de 6 km construit sous Napoléon, a montré ses limites. Un chantier évalué à plus de 15 millions d’euros.

« Usine à gaz »

« Et là, on se heurte à une véritable usine à gaz », se désole Jean-Marie Angotti. L’État, qui rappelle que ces ouvrages ne « sont pas infaillibles » et voudrait limiter l’urbanisation, a durci la réglementation et impose de nombreuses exigences pour bénéficier des subventions. « Une complexité qui étouffe l’action », reconnaît Bruno Retailleau.

À L’Aiguillon, la première protection est un merlon de terre. Une zone vulnérable qui s’étend sur 6 km et que les habitants voudraient voir renforcer.

Deux ans après, les craintes restent vives. « Cette date ravive des douleurs. Aujourd’hui, certains n’arrivent toujours pas à regarder la mer », rappelle Renaud Pinoit.

19 réponses à to “Après Xynthia, le plan digues patine en Vendée (Ouest France)”

  • gisele arnault says:

    ha musette, oui hot mais pas dans le sens comment dire …. un peu d’humour ne fait pas de mal dans cette municipalitée de brute ou plustot puisque c’est tendance en ce moment animal

  • Musette says:

    Oh! Mais c’est hot ce blog.. Very hot !…Ben ! Dis donc Gisèle, comme tu y vas !…

  • gisele arnault says:

    mais mais enfin les rouges, voyons un peu d’humour ….

  • gisele arnault says:

    pfff bernard, bernard, pfffff je ne sais pas si vous etes une guepe , ou une langue de vipère , mais pitoyable vous etes pitoyable vous resterez , vous feriez mieux de vous occupez de votre « dard » si toute fois vous en avez ……

  • Musette says:

    Pour ma part et t’ayant lu au-delà de la deuxième ligne, et ayant bien coordonné mes deux cerveaux, je suis totalement d’accord avec toi !

  • BILDAN says:

    @Musette
    Tes encouragements me poussent à poursuivre l’exposé de ma pensée. En fait je ne me soucis pas de savoir quelle part de cerveau parvient à suivre mes propos surtout au delà de la troisième ligne. (Bernard ne dépassant pas la deuxième ligne dans ses commentaires)
    Mon souhait est que tous ici ait confiance dans les digues qui les protègent. Pas une confiance aveugle, car une digue reste et restera toujours un ouvrage pouvant se détériorer dans le temps, surtout si il n’est pas régulièrement contrôlé et entretenu. C’est a ce prix que la sécurité de plus de la moitié des 16 millions de néerlandais est suspendue.
    Il n’empêche que sans être un expert, il est de simple bon sens que de considérer comme moins stable, une digue dont on a augmenté la hauteur de près de 150% sans avoir augmenter dans les mêmes proportions la base d’appui.
    Donc en tant que citoyen riverain, je demande qu’une expertise digne de ce nom soit effectuée et surtout rendue publique. Ce document est important pour permettre de corriger la rigueur du PPRI qui va bientôt sortir du chapeau (casquette du préfet ou tricorne de la sous-préfète).
    J’attends avec la même impatience le rapport des deux enquêtes d’utilité publique auxquelles nous avons été conviées. Les commentaires des commissaires enquêteurs sont une base importante pour savoir à quel niveau de considération les habitants de nos régions sont tenus par nos autorités.

  • Patrick says:

    ETAT DES DELOCALISATIONS EN FEVRIER 2012
    SUITE TEMPETE XYNTHIA

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Annexe_etat_deloc.pdf

  • Musette says:

    @BILDAN
    Je suis très preneuse de tes commentaires sérieux, rationnels voire techniques, mais je reste persuadée que tes propos si justes ne parviendront pas jusqu’au cerveau endoctriné de ton interlocuteur, car c’est son cerveau reptilien qui fontionne et non son néo cortex rationnel … Dormez… Je le veux, dit le guide suprême pour maintenir la confusion chez son peuple et son pouvoir sur lui…

  • Musette says:

    Brigitte, après avoir machonné des lauriers roses, telle la Pythie à Delphes, et regardé dans ma boule de verre, je prophétise qu’à ta question, la réponse est et sera. NON !

  • brigitte says:

    Seulement une soixantaine de personnes sur le pont, d’après l’article publié par Patrick….
    C’est un signe.
    Pas celui du désintérêt de la population pour le drame (on l’a bien vu dans les reportages sur les digues) mais un grand ras le bol des habitants qui refusent de se reconnaître dans cette municipalité qui n’a pas su les soutenir au moment du drame et qui refuse le dialogue.
    Nos élus se poseront-ils un jour les bonnes question ?

  • BILDAN says:

    @ BERNARD
    Je renouvelle mon propos. Tant que le texte du PPRI indiquera que les digues sont insuffisantes, par leur conception et en absence de programmation de leur entretien, personne ne peux aujourd’hui garantir la tenue des digues.
    Il est écrit dans le texte du PPRI : les travaux d’urgence réalisés en 2010 n’ont pas remédié aux imperfections structurelles de l’ouvrage.

    Quand Mr le Maire aura publié un rapport d’expertise certifiant que la qualité des digues de la Faute permettent de garantir la sécurité des habitants qu’elles sont sensées protéger, alors nous pourrons avoir une chance de nous faire dédommager par les assureurs en cas de nouvel épisode d’inondation.

    Sans être prophète, mais juste cartésien, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Si les digues ne résistent pas, cette fois-ci par manque de résistance plutôt que par manque de hauteur de crête, alors nous aurons encore une fois de l’eau sur la commune avec sont cortèges de drame humain, et qui plus est avec encore plus de hauteur d’eau, car les digues fonctionnent dans les deux sens, sauf à mettre des vannes d’évacuation telles que réclamées dans le rapport PUECH-PITIE.

    Les systèmes d’alerte prévus par la commune sont utiles mais il est encore plus rassurant de savoir que les digues feront ce pour quoi elles sont prévues.

    Les nouveaux textes édités par le ministère de l’environnement autorisent la constructibilité derrière des digues, sous la conditions stricte que le propriétaire des digues engage sa responsabilité pleine et entière. Cette responsabilité impose des contrôles réguliers par des organismes agréés.

    Si ces contrôles ont été faits, alors le propriétaire des digues (ici à la Faute c’est le Maire) doit publié, affiché au public, le compte rendu de ces contrôles.

  • Musette says:

    Ah! Mes amis, c’est bien d’avoir défendu notre ami Renaud de ce persiflage bien pervers de Bernard. J’avais commencé à écrire quelque chose, mais j’ai eu comme un coup de lassitude ! Ces gens ne différencient rien, amalgament tout, et font le jeu de l’irresponsabilité de cette municipalité.
    Bon, la garden party va commencer. Peut-être le guide suprême offre t’il après à la Sous Préfète une petite coupe de champagne et quelques amuse gueule…Moi, je pense à ceux qui pleurent leurs amours, leurs enfants, leurs parents et qui ne se reconnaissent pas dans cette mascarade…

  • brigitte says:

    Bernard a certainement mis à la poubelle les exemplaires de l‘Echo Fautais qui alertaient depuis des années sur les problèmes de digues.
    Mais tout se retrouve et les nombreux courriers envoyés en Préfecture avant Xynthia par François et Annette ressurgiront dans le dossier d’enquête.
    Un grand regret pourtant : ne pas avoir su se faire entendre… avant le drame.

  • brigitte says:

    Petite erreur dans l’article : les habitants de La Faute ne souhaitent pas que les digues soient rehaussées (elles l’ont été après Xynthia)mais qu’elles soient CONSOLIDEES.
    Il est rageant de voir que la portion de digue la plus efficace à La Faute protège les quartiers déconstruits….
    A l’Aiguillon, c’est différent:il s’agit de faire de nouvelles digues et c’est l’Etat qui est propriétaire de la plus grande portion des ouvrages.

    Quant au retour de digue au sud de La Faute, je le redis : c’est une erreur. ce retour empêchera l’eau de s’écouler si par malheur elle passe par dessus les digues.En tous les cas, ce n’est certainement pas une priorité!

    Mais ce sont les élus qui portent la bonne parole. Peut importe qu’ils aient déjà commis d’énormes erreurs….et surtout qu’ils s’entêtent à ne pas le reconnaître.

  • Soizic29 says:

    Bernard,
    je vous mets un pouce rouge. Vous faites dans la mauvaise foi et un mauvais procès.
    Renaut Pinoit n’est pas élu dans la commune, il n’a pas de responsabilité dans les décisions prises par les élus.

  • bernard says:

    Prophete à La faute !!!!
    (prophétise Renaud Pinoit) Il n’avait pourtant rien prévu ………….

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

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