La Cour et trois chambres régionales des comptes présentent les enseignements tirés de leur analyse de la gestion des catastrophes survenues sur le littoral atlantique et dans le Var en 2010, ainsi que des mesures prises à la suite de ces événements.
Il en ressort notamment : des systèmes d’alerte peu efficaces, des dispositifs de prévention insuffisants, une protection défaillante des zones bâties, une pratique incohérente de rachat de maisons par l’Etat. Depuis ces deux catastrophes, des progrès ont été enregistrés dans certains domaines, mais ils doivent être complétés et inscrits dans une véritable stratégie nationale face aux risques d’inondation.
Dans ces deux catastrophes, 64 personnes ont perdu la vie et 2 ont été portées disparues.
Le coût financier est également lourd, au total de l’ordre de 2 Md€ : pour les inondations Xynthia, 457 M€ de dépenses publiques et 690 M€ d’indemnités d’assurances ; dans le Var, 201 M€ de dépenses publiques et 615 M€ d’indemnités d’assurances. Sur le montant total de 1,3 Md€ d’indemnités d’assurances, 640 M€ ont été pris en charge par le régime d’assurance des catastrophes naturelles, qui bénéficie de la garantie de l’Etat. Ces sommes importantes contrastent avec la faiblesse des crédits consacrés avant ces deux catastrophes à l’alerte et à la protection des zones concernées.
Des systèmes d’alerte et de secours peu efficaces
Les inondations ont touché des territoires vulnérables, où l’urbanisation a accru les risques : une véritable « soif » de construire s’y manifeste chez des populations toujours plus nombreuses ; elle est encouragée par les promoteurs, soutenue par les élus et insuffisamment maîtrisée par l’Etat. D’autres catastrophes similaires avaient déjà frappé ces territoires par le passé, mais elles ont été oubliées. Une faible culture du risque y a contribué.
L’amélioration des systèmes d’alerte et de secours permet de sauver des vies. Elle est d’un coût limité par rapport à leur impact en cas de crise. Les faiblesses du dispositif de prévision météorologique lors des catastrophes de 2010 ont été en partie corrigées depuis. L’alerte aux populations, très insuffisante tant sur le littoral atlantique que dans le Var, peut être encore améliorée. Plusieurs casernes de sapeurs-pompiers ont été inondées et restent à relocaliser.
La prévention : des insuffisances persistantes
La prévention de ces crises passe d’abord par la fermeté des décideurs publics face aux pressions pour urbaniser les zones à risque. Avant les inondations, l’Etat a souvent fait preuve de faiblesse dans l’établissement des plans de prévention des risques et en réponse aux projets de construction dans les zones inondables. Les exemples de La-Faute-sur-Mer, de Fréjus, et de Draguignan, détaillés dans les encadrés du rapport, en témoignent. La volonté nouvelle exprimée par l’Etat depuis ces crises doit perdurer.
Une prévention appropriée exige également une information adéquate sur les risques. Là encore, de sérieuses défaillances sont apparues, qu’il s’agisse des atlas des zones inondables ou de l’information des acquéreurs et locataires (IAL). Certaines subsistent.
Les zones bâties : une protection défaillante et des rachats incohérents
Face à la mer, le mauvais entretien des digues et l’absence de gestion des rivières dans le Var ont entrainé de lourdes conséquences. Les exemples des digues de Charron (17) et de La Faute-sur-Mer (85) sont analysés. La question majeure de la gouvernance des digues, posée de longue date, n’est toujours pas réglée.
La politique de rachats de maisons sur la côte atlantique a été très coûteuse (316 M€) et révèle de nombreuses incohérences. Les analyses faites par exemple sur la zone des Boucholeurs (17) ou pour les rachats de certains commerces en constituent des illustrations. Le montant des maisons rachetées mais situées hors zone d’expropriation s’élève à 84 M€.
A la lumière de ces événements, la politique de protection des zones les plus dangereuses sur le littoral français reste à préciser.
Des efforts ont toutefois été entrepris à l’échelon national, notamment avec l’élaboration du plan submersions rapides (PSR) rendu public en février 2011.
Une stratégie nationale face aux risques d’inondation doit être définie
Conformément à la directive cadre européenne de 2007, la Cour et les chambres régionales des comptes soulignent la nécessité de définir une stratégie nationale face aux risques d’inondation, en particulier dans les territoires à risque important. Seule une stratégie cohérente, avec des mesures adaptées à chaque zone de risque, permettra d’assurer une protection efficace des populations.
rapport_public_thematique_inondations_var_2010_xynthia+_072012
communique_rapport_public_thematique_inondations_var_2010_xynthia+_072012
synthese_rapport_public_thematique_inondations_var_2010_xynthia+_072012
discours_rapport_public_thematique_inondations_var_2010_xynthia+_072012
19 réponses à to “Les enseignements des inondations de 2010 sur le littoral atlantique (Xynthia) et dans le Var (ccomptes.fr)”
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Tout ce que nous avons rabâché sur le terrain dés le 8 avril 2010 ,pour l’avoir vécu sur le terrain (dans nos tripes),apparaît maintenant clairement dans ce rapport de la Cour des comptes deux ans aprés l’évènement ;la seule différence ,c’est que nous victimes de l’évènement qui portions le même message, n’avons pas été écoutés au moment de l’évènement et par la suite mal accompagnés!
Résultat: dégâts psychologiques pour certains,amertume au sein de la population ,gabegie financière,l’insécutité (digues)est toujours là ,les documents de sécurité et sûreté ne sont pas approuvés,etc.
Les décideurs de l’époque (nos bienfaiteurs !!!!) sont partis : ce rapport sera-t-il seulement parcouru par quelques uns d’entre eux ?
Pour l’avenir ,il est important pour les autorités ,qui ont la charge de nous protéger ,de « capitaliser » par un retour d’expérience exhaustif ( mouvement initialisé par BR en 2011)sur un tel évènement : est-ce le cas ?
Bon, je viens de lire les réponses des personnes concernées par le rapport de la Cour des comptes.
Comme vous le faisiez remarquer, la réponse de Metzner est plus défensive tu meurs. Un pauvre petit maire qu’il a aucun pouvoir , ni sur les permis de construire, ni sur les questions de sécurité, ni sur la gestion des risques , ni sur les alertes à donner, ni et ni… Un pauvre Armand je vous dis ! Sur le terrain, c’est pas exactement ce qu’on a vécu.. Quant à l’ex Président du syndicat des marais, fils de la dame qui est » ma mère » (sic), hé ! Bé carrément menaçant envers un Président et une Cour -complètement- intoxiquée- par – les médias ! Encore !! Je ne suis pas sure que ce soit très habile de sa part, je serais ce Président, ça m’énerverait carrément !
Donc, tous blancs comme neige, rien que du ragot, on vous dit !
Sous entendre une incompétence de la Cour des comptes, c’est soit ignorer son fonctionnement, soit avoir atteint depuis 20 ans une sorte d’ignorance crasse sur ce qui se passe au-delà du pont fu Lay !
Ooouuaaaiiis ! Alors ça plaintecontreX je te ferai la bise la prochaine fois que je te vois… Quelle trouvaille formidable ! On savait, mais là écrit dans le grand livre .. Ça en jette ! On dira pas encore « mendonges et calomnies ‘ ! Ah’! C’est vrai que la ligne de défence est que le « petit » maire de la « petite commune », y comprend rien et y sait pas.
Je sais pas si j’aimerais que mon avocat me fasse passer pour un con et un incapable ! Ça pourrait gêner mes prochaines érect.., Oups ! élections ..,,
ne t’inquiète pas Musette, tout le plaisir est pour nous
une petite « pour la route »
Page 54, on peut lire le paragraphe ci-dessous:
« Il convient aussi de relever que la demande d’autorisation de lotir a été déposée,au nom d’une société à responsabilité limitée, par un particulier, copropriétaire d’une partie des terrains concernés,qui était alors président de l’association syndicale propriétaire de la digue derrière laquelle était prévu le projet de lotissement. C’est la mère de ce particulier, adjointe déléguée à l’urbanisme de La Faute-sur-Mer, qui a signé à ce titre au moins un permis de construire récent dans le lotissement. »
Il convient d’ajouter que ce lotissement a pour unique sortie la « rue des Voiliers ».Cette rue ne fait pas partie du domaine communal.Elle appartient à …l’association syndicale des marais de la Faute, dont le président est … toujours le même !
Elle est pas belle la vie ?
Vous m’inquiétez les amis ! Si vous en êtes à lire un pavé indigeste de 300 pages, ça en dit long sur la météo locale !…
@ cestquoicebordel: débandade proche ? NON !
Débander, c’est pas le genre de la maison !
Je ne suis pas inquiet, défense minable qui sur sa formulation peut paraître sévère et injuste pour les sinistrés (une fois de plus c’est pas moi c’est l’autre) et il faut s’attendre à ces dires cruels dans le futur. Mais dans le mot injuste, il y a juste, voir justice. J’ai pleinement confiance en les personnes qui représenteront les victimes et sinistrés dans les procès à venir.
Nous voyons bien que les propos dans ce rapport, sensé venir de notre bon maire et de son adjointe, viennent tout droit d’un avocat. (trop technique pour eux et d’ailleurs pour moi aussi, les réponses des autres maires sont plus « humaines »)
A ce propos, peut on savoir qui a rédigé ce topo?
Le maire est mis en cause certes, mais il « impose » les propos de son conseillé à Mme Babin.
J’ose espérer que si c’est le cas, la 1ère adjointe à payé la moitié des honoraires de ce conseillé ! (ah zut encore une « emmerdation » de plus…)
Le cabinet Metzner n’a pas prévu de protéger la 1ère adjointe « sans en croquer » il me semble, non? (elle a les moyens de payer.)
A moins que ce soit encore une entourloupe de plus de notre bon Maire envers son protecteur…
Une « pitite » citation car je suis de bonne humeur: « Le roussit cela sent… Débandade proche » (Maître Yoda – Starwars)
page 260, réponse commune du maire et de son adjointe chargée de l’urbanisme:
« l’impossibilité de faire valoir dans le cadre de cette procédure certains éléments relevant du secret de l’instruction: » FOUTAGE DE GUEULE !!!
Rien ne les empêche de produire les documents dont ils sont les auteurs !!!
Mais il s’agit (sans doute) des courriers contestant les remarques (éventuelles) de l’administration sur la délivrance de (certains) permis de construire
TOUT COMMENCE, IL VA FALLOIR S’EXPLIQUER …dur, dur ?
Oh! Heureusement que le temps n’est pas beau car on va avoir de la lecture….
Ceci dit, je pense que le rappor de la Cour des comptes reprend en partie celui de la chambre régionale…..
Demain à 10h
Le Maire parle également d’un rapport de la Chambre régionale des comptes. Quand va-t-il être publié?
je suis sciée par leur réponse. Je pense aussi que c’est l’avocat parisien qui l’a dictée (il faut bien justifier son très gros chèque.
maire et adjoint pas responsables de leur commune en cas de castastrophe,c’est l’art de botter en touche il me semble.
ils sont responsables pour les honneurs et leurs droits mais surtout pas pour leurs devoirs.
rien de surprenant en somme.
Cette réponse du Maire est un monument de mauvaise foi !
La compétence du Maire en matière de sécurité ne s’appliquerait pas pour des phénomènes excédant le territoire communal ?
Dormez tranquilles, bonnes gens. Tout cataclysme déclenché aux frontières de notre commune ne fera pas lever le petit doigt au premier magistrat fautais.
Notre petite commune de 1000 habitants n’avait pas les compétences pour évaluer le développement urbain et les risques encourus?
Et bien que le maire démissionne s’il n’est pas capable de gérer sa « petite » commune!
remarque: pas un mot dans la réponse sur le camping municipal pourtant bien attaqué dans le rapport.
tous coupables pas responsable(refrain bien connu)
Moi non plus,je n’ai pas encore tout lu. Juste une première approche en diagonale.
La réponse du Maire est à lire par le procureur et Maitre Lepage….
A dur c’est long à lire.
Bon la réponse du Maire et de son adjointe, ça sent l’avocat parisien ça… non ?
On le savait déjà mais là c’est officiellement pointé du doigt…
je n’ai pas encore tout lu mais j’ai beaucoup aimé le rôle des maires en cas d’alerte.notre maire a particulièrement brillé par son manquement à tous ses devoirs…..
gros pavé de 300 pages à lire….Je vous conseille la lettre réponse du Maire et de Mme Babin à partir de la page 260. Donne-t-elle une idée de la défense qu’adopteront nos édiles lors du procès?