Près de trois ans après le drame de Xynthia, l’avenir des communes touchées se redessine. La Région continue sa concertation. Projets les plus avancés : le centre de recherche et les ports de plaisance.
« Litoralis », un centre de recherche
Après une présentation un peu fastidieuse des objectifs, l’assistance s’est scindée en trois ateliers : devenir des zones de solidarité, projets portuaires, centre de mémoire et de recherche sur les risques liés à la montée du niveau de la mer, sous le nom de code provisoire « Litoralis ».
A tout le moins, c’est le projet le plus abouti depuis janvier 2011, date du début des réunions de concertation locale. Ce « centre de mémoire » est déjà positionné sur un terrain de 2 000 m2, acquis par la Région, à l’emplacement – hautement symbolique – de l’ex-hôtel du commerce de L’Aiguillon-sur-Mer démoli depuis : « Un tel centre de recherche et de mémoire n’existe nulle part dans le monde », avance Jacques Auxiette. « Il sera piloté par la Région, » assure Patrick Jouin, directeur général des services. Reste quand même à préciser son coût, son contenu scientifique et un calendrier d’achèvement.
L’autre dossier doté d’une certaine épine dorsale, c’est celui du développement de la plaisance sur le Lay. Un cabinet a présenté quatre « moutures » dont deux semblent les mieux positionnées, vu l’environnement naturel fragile.
C’est d’abord l’extension du port de plaisance de L’Aiguillon-sur-Mer. En investissant le bassin de baignade accolé au bourg, on pourrait passer d’une capacité d’une centaine d’unités à quai à un peu plus du double. Maurice Milcent, le maire, est pour : « Tout en gardant la plage, on le relierait au port actuel sur le Lay. »
Jean-Pierre Letard, le président du Cercle nautique, est plus dubitatif : « S’il y a un port dans le bassin, il n’y aura plus de baignade possible. » L’autre projet phare, c’est, sur l’autre rive du Lay, un port à sec pour petits bateaux à moteur à La Faute-sur-Mer et, éventuellement, un agrandissement du port à flot : « On est motivé pour l’agrandissement de la zone portuaire mais attention à son intégration dans l’espace naturel », modère René Marratier, le maire fautais.
Le principe de réalité aura in fine son mot à dire. Le Lay s’envase régulièrement. Au bas mot, il faudra, pour dégager la passe aux plaisanciers, draguer en continu à raison de 250 000 € à 500 000 € par an. Qui paiera ?
Autre interrogation majeure, l’enclavement des ports. Il faut une heure à un bateau pour parcourir les cinq milles marins qui mènent à la haute mer. Le jeu en vaut-il la chandelle ? « Dans tout ce qui a été dit, on n’a jamais fait le calcul des retombées », s’étonne Jean-Michel Lacroix, un jeune retraité aiguillonnais.
12 réponses à to “L’après-Xynthia se dessine au tableau noir – 2 (Ouest France)”
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Il faut rajouter 32 998 € de frais de déplacement et surtout….300 578 € de « autres matières et fournitures » alors que les frais de papier, consommables, vêtements de travail.. font déjà ventilés sur d’autres lignes de dépenses.
Mais pas de quoi s’inquiéter pour la trésorerie ni pour la préfecture…
Au fait, il semble me souvenir que c’est l’ASLV qui était déjà mise en cause dans le transport illégal de gravats venus des déconstructions. Où en est cette affaire qui, il est vrai, représente une misère au vu du reste!
effectivement, on peut se poser des questions
« quelques chapitres financiers plutôt surprenants, comme ces 211.303 € dépensés en carburant… »
A ce tarif ils doivent surveiller les digues en hélico
http://www.lesansculotte85.com/
A propos de magouilles, un article édifiant sur le Sans Culote de novembre. Ils épinglent l’ASLV ( association de la Vallée du Lay) qui est chargée, entre autre, de l’entretien de nos digues et largement subventionnée par l’Etat.
Le bilan budgétaire révèle des lignes comptables très contestables.
M Priouzeau, président de l’ASLV, est trop occupé pour répondre aux questions des journalistes
La trésorerie de Luçon, s’étonne qu’on l’interroge car son rôle se borne à vérifier l’exécution de leur budget prévisionnel
Le contrôle de légalité de la Préfecture prétend que les ASA ont des structures très particulières et ne sont soumises qu’à un contrôle restreint !
en effet ce reportage trés bien fait sur la 2 hier soir m a beaucoup fait penser a la faute et ma conforte dans mon idée ..dans le sens ou rien ne peut s arranger
puisque les magouilles existent ,sont connues de tous et « »protégees » » puisque rien ne change !!!
oui, je pense aussi que ce serait l’avenir.Déjà beaucoup d’activités sont « communes » aux 2 « communes ».il serait tant que la rivalité cesse.
La Chaume et les Sables y sont bien arrivés et je pense que les enjeux étaient tout autres…Dans les esprits un chaumois n’est toujours pas un sablais. Alors La Faute et l’Aiguillon il y a du boulot.
Oui ! Oui et oui ! Arrêtons de faire semblant que La Faute peut rebondir toute seule… Elle n’a pas d’idées, est figée dans son inertie et ses dénis, administrée par trois mis en examen !
Vu hier soir sur la 2 une reportage sur les constructions sans permis dans le Var, en Corse, tous les petits arrangements entre soi, pas vus, pas pris, et une conclusion sur la molesse de l’Etat, avec un ancien Préfet de Vendée ( non nommé) disant que l’ État, sans jamais l’écrire, susurrait à l’oreille des Préfets, de ne pas faire trop de pressions sur les maires .. Hé! Bien voilà, comment tout le monde s’y met pour faire 29 morts. De même, un expert est venu expliquer que les remblais sont dangereux , car l’eau cherchera toujours à passer ailleurs et elle tuera alors encore plus surement dans des zones réputées non inondables !..
Le libéralisme et sa haine d’un Etat régulateur est passé par là. On a préféré la négociation plutôt que la loi.Édifiant.
L’aiguillon et La Faute réunies en 1 seule commune : c’est le bon sens et un vrai projet d’avenir
Se faire « piquer » le projet Litoralis, c’est râlant…
Mais est-ce qu’il ne serait pas grand temps de faire de La Faute-L’Aiguillon une seule et même commune avec un seul maire, une seule équipe de personnel « compétent », une seule école etc..
Voilà des économies qui seraient les bienvenues.
Il est bon le Milcent après m’avoir volé mon idée de port nautique pour enfants il y a plusieurs années (après qu’il ait visionné les cassettes vidéo transmises par moi et pique le projet)chic il a échoué minablement (des étudiants pour s’en occuper!!!!!pouffff
eh bien il renouvelle le bougre et tire son épine du pied (Xynthia) magistralement
en récupérant tous le bénéfices (notoriété financiers et emplois suremement) du malheur des autres.
On aurait pu croire qu’un tel projet aurait pu se construire sur la faute sur mer.
Pensez vous pas assez malin l’autre bougre de marratier il s’est fait piquer les honneurs empètré qu’il est avec ces satanés sinistré qui lui bousillent la vie.
Ah y sont bons ces deux là!!!
Je suis d’accord avec le président du cercle nautique, quelle idée saugrenue de vouloir faire une baignade dans le même bassin fermé qu’un port! Ils espèrent peut-être y obtenir le pavillon bleu.
De l’autre côté du Lay, les golfeurs devraient aller voir un peu comment ils maîtriseront la trajectoire de leurs balles dans cette zone balayée par les vents, d’autant plus que plus rien n’est là pour les arrêter. Un investissement qui après quelques parties risque de rester désert.
Un point de chaque côté pour leur faculté à montrer quelle (in)conscience écologique les anime.
Jacquotte, cette réunion de la région était sur invitation : élus, associations, représentants de collectivités.
Mais tu as raison: même si la relance économique est indispensable, l’avenir de nos commune sera toujours en suspens tant que les digues ne seront pas en état.
2016, 2017….comme on l’entend dire, c’est trop loin. Les PAPIs sont des machines trop lourdes et pourtant tous les travaux concernant les ouvrages de protection en dépendent.
C’est là dessus que devraient se battre nos élus.
je trouve étrange la fréquentation de ces réunions 200 quand c’est la région qui l’organise ,alors qu’elle est propriétaire des terrains concernés , et 600 quand c’est notre mis en examen qui l’organise alors qu’il n’a aucun pouvoir sur des terrains ne lui appartenant pas , (c’est vrai qu’il est fort pour s’approprier certaine parcelle).si ce n’est pas faire de la politique (soigner son éléctorat) que certains de ses partisans nous expliquent ce que c’est alors qu’ils considèrent le mot politique comme un gros mot.
un devenir sans digue ce n’est pas un devenir mais la mort des villages…..et de ses habitants en cas de nouvelles tempêtes surtout si personne n’accepte les nouveaux PPRI.