À La Faute-sur-Mer, l’enquête judiciaire sur les éventuelles responsabilités dans la mort de 29 personnes est terminée.
Le 28 février 2010, une vague avait submergé le rivage. (archives afp)
« Nous ne cherchons pas à savoir qui est responsable, qui ne l’est pas. Dans notre action, nous ne visons pas quelqu’un en particulier. Pas plus le maire que le promoteur. Nous attendons seulement des réponses aux questions que l’on se pose depuis trois ans. Comment peut-il y avoir eu autant de morts dans un si petit secteur ? »
Renaud Pinoit, président de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer et de ses environs (Avif), a accueilli la nouvelle de la fin de l’enquête judiciaire sereinement. « Du soulagement ? Sans doute un peu. Mais c’est la suite logique des événements. Je dirais surtout que nous sommes satisfaits que l’enquête ait été si vite menée. Trois ans, c’est peu pour une instruction aussi lourde. »
Le dossier, qui comporte 22 tomes d’auditions et de rapports, est donc désormais sur le bureau du procureur de la République des Sables-d’Olonne, Thierry Dran, qui devra en faire la synthèse. Si le juge d’instruction Yannick Le Goater décide de l’ordonnance de renvoi, le procès pourrait se tenir au cours du second semestre de 2014. C’est en tout cas ce qu’espèrent les quelque 120 plaignants qui se sont portés partie civile.
Déjà condamné en octobreCinq personnes physiques ont été mises en examen : le maire René Marratier, deux de ses adjoints, un promoteur immobilier et un fonctionnaire de l’ancienne Direction départementale de l’équipement de la Vendée.
Deux entreprises ayant construit les maisons derrière la digue, zone située sous le niveau de la mer, devraient également répondre des accusations portées à leur encontre en tant que personnes morales.
Sur les 47 victimes de Charente-Maritime et Vendée de la tempête du 28 février 2010, 29 avaient été piégées dans les seuls lotissements des Voiliers et des Doris. La vague géante avait submergé la digue et transformé les rues du Chasse-Marée et des Voiliers en une gigantesque cuvette de la mort. Les habitants qui avaient réussi à se hisser sur leur toiture avaient pu être sauvés, les autres non. Côté Charente-Maritime, on dénombrait également 18 victimes, les communes les plus touchées ayant été Charron, juste en vis-à-vis de La Faute sur l’autre rive de la Sèvre Niortaise, Aytré et Châtelaillon plus au sud.
L’information judiciaire porte sur quatre chefs d’inculpation potentiels : homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, abstention de combattre un sinistre et prise illégale d’intérêts.
À noter que le maire (UMP) de La Faute-sur-Mer, René Marratier, a déjà été condamné pour prise illégale d’intérêts le 18 octobre dernier dans une affaire antérieure à Xynthia. En tant que patron d’entreprise de transports, il avait signé des contrats dépassant la somme légale avec la mairie dont il est le premier élu. Il achève d’ailleurs son quatrième mandat. Le maire de Charron de l’époque de Xynthia, Jean-François Faget, brisé par la tragédie qui s’était abattue sur sa commune, avait, lui, choisi de démissionner.
11 réponses à to “« Nous voulons des réponses » (Sud Ouest)”
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POUR NE PAS OUBLIER…
(Photo prise le 27 août 2011)
Je vois que P. Jouin s’est plus que bien comporté. Dont acte. Quand on ne le connait pas et qu’en plus il a fait les choses discrètement, comment savoir ?
C’est vrai que je ne vois pas RM faire la soupe de voisins sinistrés !…
Patrick et Patricia, vous faites bien de rétablir une vérité.
J’aime bien lorsque les questions ont des réponses concrètes.
Ravie aussi de voir que vous suivez encore attentivement le blog.
Si vous avez l’occasion de venir en Vendée, les pique-niques de l’AVIF auront lieu dimanche 14 juillet et samedi 17 aout.
@ question je me suis trompé d’article merci de regarder dans l’article de l’express avec cette superbe photo de RM
@ Musette,
En réponse à votre question sur Patrick JOUIN, il était présent lors de Xynthia. Alors que nous ne nous connaissions pas (même si nous étions voisins), il nous a hébergés dans sa maison grâcieusement pendant 3 semaines (le temps de trouver un nouveau logement), nous faisant à manger pendant que nous nous occupions de notre maison dévastée. Lui et son épouse nous ont soutenu moralement et offert leur aide quand nous en avons eu besoin alors que d’autres personnes que nous fréquentions nous ont tourné le dos. Il a aidé également avec monsieur Auxiette une de nos connaissances qui avait des problèmes d’assurance pour sa maison. Avec le Conseil Régional, il s’est démené pour débloquer des fonds pour les sinistrés et nous avertir pour que l’information circule (alors qu’à la mairie, ils faisaient de la rétention d’information …..). Ces fonds ont été redistribués aux sinistrés au prorata des attributions de points. Aujourd’hui, nous ne sommes plus à La Faute mais nous ne pouvons pas laisser penser qu’il n’a rien fait pour les sinistrés. Il ne s’est pas mis en avant, c’est tout ! Toute notre famille lui sera toujours reconnaissante pour ce que lui et son épouse ont fait pour nous.
A Question : il ne s’agit pas, je suppose, de Mr Tarrery, mais TABARY .
Pour connaitre l’histoire de leur drame, il est clair que des secours plus rapides les sauvaient, et sans doute d’autres, nous le saurons en 2014. Passer une bonne soirée avec des amis a été la réponse du mis en examen à une alerte rouge. Pas de veille organisée. Pas de cellule de sécurité. il devra en répondre.
Le qualificatif de DÉLIBÉRÉE indique une particulière gravité.merci Merci Brigitte de nous le rappeler.
Autre question : Puisqu’il brigue les suffrages fautais, sait-on où était P. JOUIN au moment de Xynthia et des drames qui se sont joués après et depuis ? Comment est-il venu en aide aux populations en souffrance ? L’a t’on vu dans tous ces moment-là ?
Question, il est vrai que les journalistes ne sont pas toujours très précis. Par exemple, M Marratier est mis en examen pour mise en danger DELIBEREEE de la vie d’autrui. C’est en tout cas ce qui figure sur le contrat de l’avocat que nous payons très cher.
De plus les journalistes ne soulignent pas que les deux entreprises mises également en examen sont cogérées par un des adjoints de notre commune mis lui-même en examen.
Rappelons également que lors du jugement sur la prise illégale d’intérêt nous avons appris que les factures de réparation de véhicules ne comportaient pas de numéro d’immatriculation.
Arrêtez de « pinailler » ! Qu’il y ait un, dix ou 29 décès dans les lotissements cités n’enlève rien à la recherche de la responsabilité. La sonnette d’alarme avait été tirée dès 2001 et ces personnages n’en n’ont pas tenu compte.
Quant aux décès que vous citez avec « beaucoup de délicatesse » ne croyez-vous pas qu’ils auraient pu être évités avec une intervention plus rapide des secours, c’est-à-dire avec un maire responsable et impliqué dans l’intervention ? Questionnez les pompiers, vous verrez qu’ils sont intervenus à l’Aiguillon bien avant La Faute parce qu’ils n’imaginaient pas ce qui se passait dans notre commune. La faute à qui ?
La justice devra faire la lumière sur tout cela et c’est ce qui est important pour les victimes.
sauf, erreur de ma part, je ne crois pas que les 29 malheureuses victimes faisaient parties des « doris » ou des « voiliers » : entre autres M et Me Dubois, M. Tarery et son petit fils, M. Arnault, M. et Me Beauget et peut-être 2 autres dont je ne me souviens pas des noms.
POUR NE PAS OUBLIER…
(Photo prise le 15 mars 2010)
L’ Etat a su ne pas prendre son temps pous racheter 600 maisons à La Faute sur Mer.
150 millions, dont 50 inutiles (rapport de la Cour des Comptes)
Selon que vous serez puissant ou misérable ….
« La première réunion publique sur l’élaboration du Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) dans le bassin regroupant Aytré, Angoulins et La Jarne a débouché, jeudi soir, sur un dialogue de sourds entre deux mondes »
http://www.sudouest.fr/2013/04/15/risques-littoraux-l-incomprehension-1025056-1238.php