À la demande de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Vendée (DDTM 85), l’unité Environnement-Risques naturels du Département Laboratoire et CECP d’Angers (DLRCA) de la Direction territoriale Ouest du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a été chargé de réaliser un plan de gestion de déchets générés par la déconstruction de maisons d’habitations acquises par l’État suite au passage de la tempête Xynthia survenue le 28 février 2010.
Il s’agit plus précisément des déchets générés par la déconstruction de 820 habitations en Vendée, situées dans les quatre périmètres de solidarité que l’État a institué sur les communes de La Faute-sur-Mer (600 habitations) et l’Aiguillon-sur-Mer (220 habitations).
Le marché passé pour la déconstruction précisait les modalités à suivre, soit un démantèlement préalable en vue de l’isolement de tous les matériaux réputés non inertes au titre de la nomenclature des déchets, pour évacuation vers des centres de traitement dédiés.
Le plan de gestion élaboré par le DLRCA concerne les déchets restants, actuellement stockés avec autorisation (valable jusqu’en février 2015) sur 2 plates-formes :
- l’une est située sur la commune de La Faute-sur-Mer pour environ 90 000 tonnes,
- la seconde sur la commune de l’Aiguillon-sur-Mer pour environ 15 000 tonnes.
La réalisation de cette étude a nécessité l’intervention d’autres groupes du DLRCA :
- les matériaux ont été caractérisés par le Groupe Matériaux et Chaussées,
- et les possibles usages de ces matériaux ont été définis par le groupe Géotechnique .
Les résultats des essais ont permis de classer les matériaux comme inertes, pour des usages possibles en terrassements, remblais et couches de forme.
Les différentes filières de gestion des déchets identifiées ont été ensuite comparées en fonction de leur coût, leur capacité de stockage et leur localisation.
Le plan de gestion propose ainsi deux approches successives :
- dans un premier temps, mettre à disposition les matériaux pour un usage local selon la qualification définie lors des essais.
- dans un second temps, en fonction du stock restant, éliminer les déchets en filières de recyclage, prioritairement celles possédant des plate-formes à proximité des stocks.
Conformément aux orientations fixées par la Directive Cadre sur les déchets 2008/98/CE, le réemploi puis la valorisation des matériaux ont été priorisés et la mise en décharge évitée.
Pour en savoir plus :
Télécharger le rapport « Déchets post-xynthia »
4 réponses à to “Gestion de déchets de déconstruction post-catastrophe Xynthia (developpement-durable.gouv.fr)”
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En regardant la page dont Maïa nous a donné le lien, on lit, qu’au moment des voeux au Pavillon des Dunes, le mis en examen a décidé de « rebondir » puisque la commune a désormais… un plan de mise en sécurité ! On croit rêver. Moi, je comprends que le rebondissement sera de recommencer à urbaniser. Et vous ?
En parlant de déchets, je viens de voir dans la presse que le syndicat intercommunal Smeom de Luçon va mettre « gratuitement » des conteneurs à ordures ménagères à la disposition des Fautais et des Aiguillonnais.
http://www.ouest-france.fr/des-conteneurs-ordures-vont-etre-distribues-1823706
http://www.ouest-france.fr/la-mise-disposition-des-conteneurs-ordures-1859221
POUR NE PAS OUBLIER…
(Photo prise le 29 janvier 2014)
Quatre années pour pondre un rapport de 108 pages pour enfin décider à moitié ce que l’on peut faire des gravats résultants de la déconstruction des maisons.
Il aurait suffit d’écrire dans l’appel d’offre que les déchets devaient être évacués selon les règles en vigueur…
Il resterait, soit disant, 90000 tonnes de déchet à La Faute. Imaginez: près de 4500 camions pour les évacuer, avant Mars 2015!!! Un camion à l’heure chaque jours ouvrable, le boulevard du Lay n’y résistera pas… (dire qu’il y avait une entreprise de transport à La Faute « clairement identifiée »… <;o)))
Tout ce travail d'études pour rendre possible l'utilisation pour du terrassements, mais pas pour une application routière.
*Les résultats des essais réalisés par le Groupe Matériaux et Chaussées ne satisfont pas les exigences fixées par la norme NF P 18-545 pour pouvoir prétendre à une utilisation en technique routière (base et fondation et bétons). Les essais complémentaires réalisés par le Groupe Géotechnique autorisent quant à eux l'usage des matériaux pour une utilisation en terrassements (remblais, couches de forme, merlons), essais réalisés selon la norme NF P 11-300 (GTR).*