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L’ancien maire de La Faute-sur-Mer a présenté ses excuses aux parties civiles pour sa responsabilité dans le drame et son apparent manque de compassion.

René Marratier à La Faute-sur-Mer, le 25 septembre 2014.
René Marratier à La Faute-sur-Mer, le 25 septembre 2014. © AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD

« Je n’ai sûrement pas eu les mots qu’il fallait », a reconnu lundi l’ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), René Marratier, devant le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne, au dixième jour du procès de la catastrophe. « Je me sentais responsable de ne pas avoir compris ce qui allait se passer cette nuit-là. Je m’en excuse », a-t-il déclaré à la barre d’une voix tremblante. Il a souhaité intervenir après les auditions des victimes qui ont, pour certaines, pointé du doigt son inaction et son manque de compassion lorsqu’elles sont venues témoigner les jours précédents.

« Je ne me suis pas reconnu dans l’homme qu’on vous a décrit. Je ne pense pas être cet homme-là et pourtant c’est comme ça que les parties civiles me voient. C’est dur, très dur à entendre », a-t-il expliqué, visiblement ému et s’aidant de notes posées devant lui, au dixième jour d’audience d’un procès qui cherche à établir les responsabilités du drame qui a fait 29 morts le 28 février 2010 à La Faute-sur-Mer. « Je m’interroge sur ce que j’ai pu faire, dire, ne pas dire, pour blesser chacune et chacun d’entre vous. Certains disent que c’est trop tard, mais je veux quand même vous dire qu’au lendemain de la catastrophe, j’étais K.-O. debout devant l’ampleur du drame qui vous frappe », a-t-il assuré.

Silence

« Je me faisais, et me fais, tant de reproches que je n’ai pas pu aller sûrement vers beaucoup d’entre vous. Je reste persuadé que cette catastrophe m’a fait me replier dans le silence. J’ai alors cru qu’il fallait que je me consacre à la reconstruction de La Faute-sur-Mer, tout remettre en marche », a expliqué l’ancien maire, aujourd’hui conseiller municipal de sa commune. René Marratier a alors conclu : « Je veux bien vous demander pardon », non seulement pour cet apparent manque de compassion envers les victimes, mais aussi pour n’avoir pas pris conscience du risque qui menaçait la commune la nuit de la tempête.

Cinq personnes physiques, dont René Marratier, comparaissent, principalement pour homicides involontaires, ainsi que deux entreprises de construction en tant que personnes morales, lors de ce procès auquel participent plus de 120 parties civiles. Le procès doit se terminer le 17 octobre. Le jugement sera rendu le 12 décembre.

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