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Vue aérienne des communes de la Faute sur mer et L’aiguillon. | PHILIPPE CHEREL
Jean-Louis Détante, ancien responsable du service urbanisme et aménagement à la DDE, a témoigné ce matin. Il a été essentiellement question du plan de prévention des risques.
Il était responsable du service urbanisme et aménagement à la direction départementale de l’équipement jusqu’en 2007. À ce titre, Jean-Louis Détante, aujourd’hui à la retraite, a été entendu en tant que témoin, toute la matinée.
Tout au long de l’audience, il a surtout été question du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI). Une réalisation pour laquelle la DDE a eu recours au bureau d’études Sogrea de Nantes« en tant qu’expert pour déterminer l’aléa de référence, en raison des moyens limités de nos services ». À partir de là, « nous avons travaillé sur la conception d’un plan basé sur un aléa qui apparaît aujourd’hui ridiculement bas ».
« Une tolérance de l’État »
Mais surtout le tribunal a manifesté son incompréhension devant une modification de zonage. Entre celui, réglementaire, daté de 2002 élaboré par Sogrea et celui du projet de PPRI de 2004 « qui ne sera pas présenté aux élus », souligne le président Pascal Almy. Entre 2002 et 2004, « on passe d’une cuvette sud en zone rouge à une simple de bande inconstructible de 50 m le long de la digue. Le reste, en bleu, devient constructible sous condition. »
« L’État a modifié le zonage dans un sens favorable à l’urbanisation. Une tolérance », en contrepartie d’obligations pour la commune. Celles de l’entretien et de la surveillance de la digue et l’établissement d’un plan de secours. Le constat du président : « L’État a rempli sa part de marché mais en parallèle, il n’y a pas eu de pression sur la commune pour qu’elle tienne son engagement. Aucun rappel ne lui a été fait alors que l’urbanisation derrière la digue se poursuivait. »
Jean-Louis Détante évoque « le cloisonnement des services, la limite des champs de compétences des services. » Mais il en accepte la responsabilité. « On aurait dû faire des relances. J’en ai fait une. Mais c’est insuffisant, c’est sûr… »
4 réponses à to “Procès Xynthia. La tolérance de l’Etat pointée du doigt (Ouest France)”
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Quand on lit les déclarations des différents techniciens de la DDE et qu’on on a vu le projet de PPRI qui nous est proposé puis imposé depuis 2012 : plein de fautes, des pages manquantes, une pagination fantaisiste, des imprécisions voir des contradictions !
on peut considérer que rien ne s’est vraiment amélioré dans ces services malgré XINTHIA.
la politique les filles toujourq la politique!!
Je me souviens d’une lettre d’un député,publiée dans le canard enchainé qui affirmait haut et fort au Préfet que le camping municipal était bien protégé et qu’il devait rester ouvert… pour les constructions, cela doit être la même chose!
Le directeur de l’enquête de gendarmerie a affirmé que R. Marratier avait bénéficié d’appuis en haut lieu, pour pouvoir urbaniser. On aimerait bien connaitre ces personnes qui ont été si avisées… et à quel niveau elles seraient intervenues ! Ca mériterait un complément d’enquête.