C’est la dernière ligne droite pour le procès Xynthia qui entre dans sa cinquième et dernière semaine. Aujourd’hui et demain, place aux plaidoiries des avocats de la partie civile.
C’est le bâtonnier Yves-Noël Gentil, avocats de parties civiles, qui entamé le bal des plaidoiries ce matin. Maître Corinne Lepage lui a emboîté le pas au nom de l’Avif (Association des victimes des inondations à La Faute-sur-Mer) qui regroupe plus d’une centaine de parties civiles. Si ses propos envers l’ancien maire René Marratier ont été relativement durs notamment en raison de l’absence d’alerte à la population fautaise, l’avocate a été encore plus sévère à l’encontre de Françoise Babin, ancienne première adjointe et présidente de la commission d’urbanisme. Elle a qualifié les fautes de l’ancienne élue d’aggravées.“Madame Babin n’est pas seulement intéressée parce qu’elle présidait la commission urbanisme mais parce qu’elle était propriétaire de terrains. Elle et sa famille étaient vendeurs, lotisseurs et agents immobiliers. Ces permis de construire n’auraient jamais dû être délivrés car elle les a instruits en sa qualité “d’intéressée”. Le lotissement des Voiliers était un “lotissement Babin”. Nous sommes ici en plein conflit d’intérêts. Si la prise illégale d’intérêts n’a pas été retenue cela n’empêche pas le conflit d’intérêts”.
Maître Lepage poursuit : “Madame Babin a de surcroit sciemment menti en affirmant que la cote de référence n’existait pas. Elle ne voulait pas en parler. Elle la connaissait très bien. Personne ne peut la croire quand elle dit penser, à un moment, que la cote de référence est la cote naturelle du sol. C’est impossible. C’est simplement une explication qu’elle a trouvé. Par voie de conséquence, la défense selon laquelle elle ne savait pas ce qu’était la cote de référence ne tient pas”. L’avocate conclut par ces mots : “Le conflit d’intérêt évident dans lequel elle se trouvait entraîne automatiquement la faute personnelle”. Non sans avoir auparavant rappelé que, en 20 ans, la famille Babin est à l’origine de sept lotissements qui ont conduit à 225 permis de construire (“J’ai enlevé 5O permis de construire que Madame Babin dit ne pas avoir instruits”, précise Corinne Lepage). “Je vous laisse faire le calcul du nombre de terrains par le prix de vente”…
2 réponses à to “Procès Xynthia : les avocats des parties civiles ont débuté leurs plaidoiries (Le journal des Sables)”
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Kiwi, il n’y a aucune raison de taire le nom de cet avocat « fantasque » puisque c’est un homme public: il s’agit de Me Raoul Mestre, présent à plusieurs reprises à diverses élections et je crois conseiller municipal à La Roche sur Yon.
On se demande bien ce qu’il venait plaider mais s’il a permis de détendre l’atmosphère, c’est toujours ça. Je ne pense pas que ses « arguments » puissent faire basculer l’avis des juges dans un sens ou dans un autre.
Je crois que les autres avocats qui se sont exprimés au cours de ces deux jours ont très bien cerné le problème avec des arguments que la défense aura bien du mal à démonter. Seul l’avocat de M Jacobsoon a eu la décence de remettre ses conclusions avant les plaidoiries de la partie civile. Pour les autres, on ne sait pas ce qu’ils vont plaider…
A noter que demain, c’est le procureur qui va prendre la parole et nul doute que ce sera plus sérieux!
Une surprise: les avocats des assurances s’exprimeront également demain et cela a une grande importance pour les finances de notre commune!
BELLE ATTAQUE DE NOTRE AVOCAT MeLEPAGE
Encore beaucoup d’émotions, on a énuméré toutes les parties civiles (par la avocats bien sur) et il a fallu revivre encore une fois même si écourté, le récis des nuits d’horreur qu’on vécus les sinistrés ou de leur famille. Pas très facile, car on est sur la dernière ligne droite et après la compassion dont nous avons eu droit avec ce tribunal compréhensif, on va tous retourner vers nos vies, et là attendre le verdict qui pour tout un chacun ne va pas correspondre toujours à nos attentes, et là il faudra bien savoir que Xynthia va se refermer tout doucement sur nos peines et nos malheurs pour d’autres. Mais, contre toute attente, après cette énumération des parties civiles de l’Avif, un grand huluburlu noir,excité depuis le début, (peut être à la recherche d’un éventuel partie civile) qui déjà dansait d’un camp à l’autre les premiers jours du procès, allant du camp des prévenus et très peu dans le camp des parties civiles.
Le voyant, son nom est ME M….E,
je lui avais demandé ce qu’il faisait là les premiers jours du procès, il me répondit être pour une partie civile, on appris hier que c’était pour M.Ordronneau, bref dès le début de sa plaidoirie, on se rendait compte que quelque chose clochait, l’état les enquètes publiques, les conseils généraux, tout y est passé!!! le boufon du roi on s’y croyait vraiment, eut il été payé par le roi que cela ne nous aurait pas étonné, ces pauvres maires c’est pas leur faute, mais d’un ridicule, même le tribunal pouffait intérieuremet (cela va sans dire eus égard à leur rang), mais lui de continuer son bla bla. Les avocats des prévenus riaient de ce bougre de plaisantin, mais qui leur arrangeait bien leur dossier.
Les parties civiles en grand nombre sortirent de la salle, mais cela s’arrêta très vite. Eh bien croyez le ou pas, malgré les pleurs que nous avions cachées ou pas c’est à l’unamité qu’en sortant du tribunal, les parties civiles pouffaient de rire sur son compte en oubliant presque notre malheur. Fut ce nerveux ou pas tous, on a bien rit et c’est comme cela que l’on se quitta hier soir.
Voilà brièvement raconté pour ceux qui ne pouvaient être là, mais sachez que nous avons bien pensé à vous dans l’énumération de vos dossiers, et je sais aussi que si vous aviez été là à la sortie, vous auriez bien ri avec nous et avec nous.
Je vous embrasse ED