Archive pour le 28 février 2015

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En septembre 2014, la route abandonnée et barrée par un tas de pierres menant à la zone sinistrée après le passage de Xynthia.

INFOGRAPHIE – La commune vendéenne a perdu le quart de sa population et l’activité économique est au plus bas.

Des regards embrumés par les larmes, des visages marqués par le chagrin. Ce dimanche va être un jour de recueillement pour les habitants de La Faute-sur-Mer, en Vendée, et de L’Aiguillon, la commune voisine. Avec les familles des victimes en tête d’un cortège prévu en fin de matinée, tous auront en mémoire les images de cette mer qui, en pleine nuit du 27 au 28 février 2010, avait brusquement envahi leurs habitations et ôté la vie à 29 personnes. Des visages d’enfants à jamais disparus, des maisons englouties sous les flots, des rues dévastées: tous ces souvenirs vont de nouveau s’entrechoquer à l’occasion de cette journée de commémoration, organisée chaque année depuis le passage de la tempête Xynthia.

Cela fera donc cinq ans que le drame a frappé la côte atlantique. À cette date symbolique, qui rend un peu plus particulière cette cérémonie, s’ajoute le récent procès au cours duquel l’ancien maire de la Faute, René Marratier, a été condamné. Ces cinq semaines d’audience, qui se sont achevées en décembre dernier, auront aussi été cinq semaines au cours desquelles les souvenirs de cette catastrophe ont été ravivés.

Forcément dans tous les esprits ce dimanche, l’épreuve judiciaire a aussi aggravé le climat dans la commune. La sentence, particulièrement sévère contre l’ancien édile, a crispé un peu plus les rapports, déjà tendus, entre Fautais. Plus que jamais, les pro et les anti-Marratier se regardent en chiens de faïence. «L’ambiance est désagréable et beaucoup trouvent qu’on s’acharne sur Marratier», raconte l’un de ses habitants.

La vie locale plombée

Envahie par ce proche passé, la population veut néanmoins aller de l’avant car, de l’avis de tous, La Faute se meurt. Avec 730 habitants au lieu de 1 000, 600 habitations rasées depuis la tempête – soit 20 % du territoire de la commune déconstruits -, toute la vie locale est aujourd’hui plombée. L’école risque de fermer, les commerçants perdent 25 % de leur chiffre d’affaires, les taxes d’habitation rentrent moins… «Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais une commune en France n‘a connu une telle situation de décroissance», souligne le nouveau maire, Patrick Jouin.

Mais pour certains, l’espoir renaît depuis que le tribunal administratif a annulé, en janvier dernier, le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de La Faute. Élaboré à la hâte au lendemain de la tempête, ce document, qui définit les règles de construction en fonction des risques d’inondation, était considéré comme«une véritable aberration»par une partie des habitants. Ce sont d’ailleurs certains d’entre eux qui, rassemblés au sein de l’association pour la défense des propriétaires fautais (ADPF), ont eu raison de ce document devant la justice. «Une belle victoire», selon leur avocat, Me Vital-Durand. «Ce PPRI rendait impossible toute nouvelle habitation sur 80 % du territoire. On souhaite évidemment un nouveau plan, mais plus réaliste. Il faut réfléchir à des habitations sur pilotis», explique Serge Claveau, le responsable de l’ADPF. «Si on ne desserre pas l’étau, la Faute finira par mourir», prévient Alain Cadichon, qui, à la tête d’un autre collectif de propriétaires, s’est battu pour sauver des bâtisses que l’État voulait détruire.

Solidaire de la détresse de propriétaires qui ont tout perdu avec des terrains devenus inconstructibles, Patrick Jouin veut qu’ils obtiennent réparation. «Il y a une forme de spoliation à cela et je compte en alerter les services de l’État», souligne-t-il en menant de front plusieurs projets. Avec la création d’un golf, d’un parc de loisirs, d’un centre équestre, il souhaite redonner vie à La Faute-sur-Mer et faire disparaître les terrains vagues qui ont fait irruption depuis que les bulldozers ont rasé des lotissements. À cela s’ajoutent les digues à entretenir, les financements à trouver. Mais Patrick Jouin est bien décidé à se battre… contre vents et marées.

DOCUMENT RTL – Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia frappait l’ouest de la France. 53 personnes ont péri, dont 29 dans la seule commune de la Faute-sur-Mer.

Tempête Xynthia : 5 ans après, la Faute-sur-Mer veut renaîtreCrédit : Patrice Gabard

Cinq ans jour pour jour. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia frappait l’ouest de la France. 53 personnes ont péri, noyées sous 2,80 mètres d’eau. « Je ne sais pas si c’était une vague. Il y a eu quelque chose à un moment donné. J’étais avec des collègues et je leur ai dit ‘c’est fini pour moi’. J’ai cru que j’allais couler ». En pleine partie de pêche, Yann Aujard ne peut oublier cette journée où Xynthia s’est abattu sur les côtes.

Cinq ans après, les blessures sont toujours ouvertes à la Faute-sur-Mer où 29 personnes ont trouvé la mort dans cette seule commune. Des blessures physiques mais surtout psychologiques et économiques alors que 600 maisons ont été détruites sous la force du vent et des vagues. « On arrive plus à passer l’année. On a trop de frais et moins de rentrée d’argent par rapport à ce qu’on avait avant. Les salariés je les ai gardés mais là, je n’en peux plus. Je suis en redressement judiciaire, je suis ruiné », regrette Yann Aujard.

Revaloriser la ville

Pour la municipalité, l’objectif est de redonner ses lettres de noblesse à cette ville meurtrie par les vagues. « La Faute-sur-Mer est un magnifique territoire qui a été le plus meurtri de France depuis la dernière guerre. 20% du territoire déconstruit, moins 30% de population ça n’est jamais arrivé ailleurs. Il fallait un effort de solidarité nationale, régionale, départementale », a déclaré le maire, Patrick Jouin.

Une solidarité réelle alors que l’État a dépensé 150 millions pour construire des maisons. Une somme, « relativement raisonnable », qui représente à peine 10% du budget de reconstruction de la commune. Pour renaître et retrouver un nouveau souffle, la ville propose notamment de reconvertir l’ancien camping dévasté en parc paysager pour associer promenade en famille, place de skate pour les jeunes ou boulodrome pour les aînés. Autre grand chantier, la rénovation du port pour les professionnels et la création d’une zone à sec.

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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