Marie-Thérèse Tarrery, 67 ans, habitante et ancienne élue de La Faute-sur-Mer (Vendée), a fait partie des victimes de la tempête Xynthia, survenue dans la nuit du 27 au 28 février 2010. Elle témoigne dans le documentaire « La France se noie », diffusé mardi 8 mars, à 20h55, sur France 5. (Voir plus bas)
Marie-Thérèse Tarrery, une sinistrée
Marie-Thérèse Tarrery, ex-élue de La Faute-sur-Mer, en Vendée, était parmi les sinistrés de la tempête Xynthia, survenue le 27 février 2010.
TÉLÉ STAR : Il y a six ans, la tempête Xynthia a dévasté une partie de La Faute-sur-Mer , tuant 29 personnes. Que s’est-il passé pour vous ?
Marie-Thérèse TARRERY : J’ai eu la chance d’habiter la partie nord de la zone, qui a été beaucoup moins impactée. J’ai eu 40 centimètres d’eau dans mon jardin, c’est tout. Beaucoup ont perdu des êtres chers, hélas.
À l’époque, étiez-vous consciente de vivre dans une zone à fort risque d’inondation ?
M .-T. T. : Oui, un zonage avait été fait, un plan de prévention des risques inondations (PPRI) était aussi en discussion, depuis sept ou huit ans. Mais personne n’avait conscience qu’une digue pouvait lâcher. Cela dit, peu de gens le savent, des travaux sur cette digue avait commencé quinze jours avant le drame, pour la renforcer justement…
Six cents maisons ont été rachetées par l’État et rasées depuis le drame. D’autres sont restées dans des zones inondables. Étonnant…
M .-T. T. : Dans les zones rouges, zones dangereuses, les habitants ont eu la possibilité de vendre leur maison à l’État 20 % au-dessus du marché et elles ont été rasées. D’autres, comme moi, ont préféré rester. On a eu l’obligation en revanche de créer des zones refuges dans nos maisons, c’est-à-dire une pièce en hauteur où l’on puisse se réfugier en cas de brusque montée des eaux.
À vos frais ?
M .-T. T. : On nous avait promis des subventions de 10 %. Hélas, le tribunal administratif de Nantes a annulé le PPRI l’an dernier. Les travaux que j’ai effectués sont donc pour ma poche. Aujourd’hui, c’est encore un grand foutoir. On attend un autre PPRI qui établira de nouveaux zonages. On n’en finit pas.
Qu’espérez-vous aujourd’hui ?
M . -T. T. : Je n’attends rien. On verra bien. La cour d’appel de Poitiers rendra sa décision sur le procès Xynthia, le 4 avril (M. Marratier , le maire, a été condamné à quatre ans de prison ferme en première instance, pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, ndlr). Ici, on est 700 habitants : on connaissait tous les personnes décédées… On espère seulement que jamais un tel drame ne se reproduira.
Lien vers la vidéo (lecture avec vlc ou autre lecteur compatible .mkv)
9 réponses à to “La France se noie, France 5 : Six ans après Xynthia… le témoignage bouleversant de Marie-Thérèse (Télé star)”
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Quand on se permet Madame de témoigner comme vous le faites, il faudrait tout de même ne pas affirmer des choses que vous savez être parfaitement incorrectes. Ainsi, quand vous affirmez que « Dans les zones rouges, zones dangereuses, les habitants ont eu la possibilité de vendre leur maison à l’État 20 % au-dessus du marché et elles ont été rasées.» vous savez pertinemment que c’est une affirmation mensongère. Vous faites une généralité d’un cas particulier. En effet cette disposition ne concernait que les maisons situées dans la « zone mortifère » rebaptisée « zone de solidarité ». Mais il y a d’autres zones rouge sur la commune. Dans ces zones de « grand danger » les habitants n’ont jamais eu que le droit d’y rester et, cette fois, d’y mourir en cas d’une nouvelle submersion telle que Xynthia malgré les travaux de mise en sécurité qu’ils ont été mis dans l’obligation de faire sous la menace de voir leur assurance refuser de les couvrir. Le taux d’indemnisation dont vous parlez étant au maximum égal à 40% de 10% de la valeur des biens, pensez-vous madame que ces dits travaux étaient à la portée de la majorité des sinistrés ? Je peux, moi, vous affirmer que non. Alors, ils font quoi ???? Ils restent puisqu’ils ne peuvent VENDRE pour aller s’installer en sécurité. Pensez-vous vraiment que quelqu’un prendrait un tel risque à leur place ?
Les plus anciens auront peut-être l’impression de revoir certaines affiches abjectes de la dernière guerre.
Pour ceux qui ne comprendraient pas cette histoire « de mains de l’ombre », je ne peux résister à publier cet abject montage qui figure sur le site d’une association qui dit vouloir réconcilier tous les Fautais.
Sur twitter, elle est accompagnée ce matin de ce « joli » commentaire (avec les fautes) :
« elles ont de nouveau,crachées leur venin,par l’intermédiaire de cette même personne connue! »
Paranoïa ? Comprenne qui pourra…..
« cela sent la crise de nerfs ,faut rester en arrière faut rester muet,les oreilles de l’ombre »
Voilà une réaction épidermique face à la polémique sur la date du retour du marché sur la place de la mairie…Pour l’occasion « les mains de l’ombre » sont devenues « les oreilles de l’ombre ».
La municipalité avait prévu le 3 avril !!!! Scandale : comment profiter pleinement du renouveau à la veille d’une date fatidique ?
M Moulineau, le charcutier, nous informe que ce retour aura lieu le dimanche de Pacques 27 mars. Non mais !!! Qui c’est qui décide ?
Houhou! Les mains de l’ombre….
Parce que la justice ferait elle de l’ombre à ceux qui avaient la main sur la Faute sur mer ?
bientôt » demain la Justice » à la faute sur mer.
Un nouvelle source d’ inspiration pour de futurs blogeurs.
Bonne journée.
J’avais trouvé un bon slogan pour les fautais:
« Faire vivre LfSM » : l’acronyme LFSM me semblait bien pensé, et c’est le minimum que l’on puisse demander.
Puis je l’ai tapé sur google : des surprises à la clé.
je trouve cependant le message délivré plutôt bien adapté, plein de bon sens.
Les mains de l’ombre auraient elles encore frappées?
Six ans ont passé et sans se replonger dans les documents il est difficile de donner des chiffres précis mais il serait injuste de laisser insinuer que ceux qui ont accepté une vente à l’amiable en ont tiré profit.
Pour ma part,l’estimation de mon bien a été fait par mon agent immobilier, les domaines et un expert judiciaire mandaté par mon assurance.Les trois estimations étaient concordantes à moins de 5% d’écart. La proposition des domaines était ensuite majorée de 10% (et non 20%)pour couvrir les frais de « réemploi ». Nous sommes nous enrichis pour autant?
Les plantations et aménagements de jardin n’étaient pas remboursés. Compte tenu des besoins de 600 familles devant se reloger et l’inconstructibilité à La Faute, les terrains alentour(L’Aiguillon, La Tranche, et plus loin) avaient eux augmenté d’au moins 20%. En attendant une nouvelle habitation (principale ou secondaire), nous avons perdu la jouissance de ces lieux ou dû engager des frais de location.
En dehors de ces comptes un peu sordides il y a eu des préjudices sans commune mesure, bien réels ceux là.
20% reste une vue de l’esprit, et le terme exact est réemploi. Oui Jacquotte on oublie facilement tout et surtout quand on ne sait pas !
MT Tarrery oublie de dire que les 20 % reçus en plus du prix de rachat de nos maisons ce n’était
pas un bénéfice mais le necessaire pour payer les frais de notaire et de déménagement dans le nouveau logement.sur cette opération nous n’avons pas gagné 1 centime bien au contraire.il est bon quelque fois que remettre les points sur le I.