Articles avec le tag ‘Borloo’
Quatre communes ne font pas l’objet d’un accord entre le gouvernement et les élus.

Parmi les sujets que doit aborder le président de la République, l’état des digues en France. Ici celle de la commune de La Faute, après le passage de la tempête.
Le chef de l’État doit y tenir un discours, aujourd’hui, après une visite en Charente-Maritime. Au programme, le plan digue et l’avenir des communes sinistrées.
Visite officielle
Il avait promis qu’il reviendrait faire le point avant l’été. Nicolas Sarkozy est déjà de retour, aujourd’hui, sur les lieux du sinistre, juste entre les deux tours des élections régionales. Il sera accompagné de quatre ministres : Jean-Louis Borloo (Écologie), Brice Hortefeux (Intérieur), Bruno Le Maire (Agriculture), Dominique Bussereau (Transports), et la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno.
Tous seront reçus à la préfecture de La Rochelle, puis à Charron, commune sinistrée de Charente-Maritime. Ensuite direction la Vendée pour une rencontre avec les ostréiculteurs de Bouin. Au conseil général de Vendée, Nicolas Sarkozy devrait remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour aider les victimes, mais surtout aborder le plan digue et l’urbanisation des zones côtières
Des digues en question
Les inondations causées par Xynthia ont relancé le débat sur l’état et l’efficacité des digues. On compte environ 8 000 km de digues en France, pour la plupart du XIXe siècle. Pour un tiers d’entre elles, les propriétaires sont peu ou pas identifiés, et leur état laisse à désirer.
Depuis 2007, toutes les digues de plus d’un mètre de hauteur (environ 5 600 km) sont considérées comme des « ouvrages de danger » censés protéger la population. Elles doivent donc être entretenues et « faire l’objet d’une étude tous les dix ans ». C’est ce que le ministère de l’Écologie a été chargé de vérifier.
Des constructions en danger
Fallait-il construire autant à La Faute-sur-Mer, commune de Vendée cruellement touchée par le drame (29 morts) ? Très rapidement, Philippe de Villiers, président du conseil général, a mis en cause les promoteurs qui « ont bétonné la côte », souhaitant que les zones sinistrées « ne soient plus jamais habitées ».
Les habitants vont-ils pouvoir retourner habiter chez eux ? La question n’est pour l’instant pas tranchée. 329 habitations sont jugées inhabitables à La Faute, 209 à L’Aiguillon et 25 à La Tranche. En France, une commune sur trois est concernée, à des degrés divers, par un risque d’inondation. 100 000 logements ont été construits dans des zones inondables, entre 1999 et 2006.
Des plans de prévention
Après la catastrophe de Vaison-la-Romaine, en 1992, des plans de prévention des risques d’inondations (PPRI) ont été mis en place sous le contrôle des services de l’État. Leur couverture géographique et leur niveau d’exigence sont variables, mais ils permettent de classer en zone rouge, et donc non constructible, certains secteurs. La Faute-sur-Mer n’en est toujours pas dotée. En 2009, le conseil municipal avait demandé au préfet de surseoir à l’enquête concernant son nouveau plan.
Le ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo s’est dit dimanche « plutôt » d’accord pour interdire la reconstruction des habitations dévastées par les inondations dans les zones à risque, comme la Faute-sur-Mer (Vendée). « S’il faut prendre des mesures dans les zones à risque, l’Etat n’hésitera pas », mais « il faut voir au cas par cas et ne pas faire de déclaration de principe », a-t-il indiqué, invité de l’émission Le Grand Jury RTL.

La localité d’Aiguillon-sur-Mer noyée sous les eaux
Les dégâts provoqués par Xynthia posent des questions sur la solidité des digues et les zones réputées « constructibles ».
« Il faut maintenant identifier les risques et les propriétaires concernés, puis instaurer des procédures plus rigoureuses pour aider les collectivités à appliquer les Plans de prévention des risques », a-t-il ajouté.
M.Borloo a rappelé, dans l’édition de jeudi de La Montagne, qu' »une proposition de réfection prioritaire des digues existantes sera établie avec un plan de financement sur cinq ans », alors que l’Etat a prévu d’augmenter sa participation. Il évalue à environ un million d’euros par kilomètre le coût des travaux sur les digues appartenant aussi bien à l’Etat, aux collectivités ou à des propriétaires privés.
Premières explications
Au lendemain du passage meurtrier de Xynthia, et à l’heure du bilan, les spécialistes avancent les premiers éléments d’explication.
Et ce, après avoir étudié « les moyens et le partage du financement » des travaux, a précisé, dans un entretien à La Montagne, le ministre de l’Ecologie après étude des « moyens et le partage du financement » des travaux.
Sur les quelque 10.000 km de digues érigées en France, certaines datent du Moyen-âge. En outre, ces constructions n’offrent jamais une garantie d’étanchéité à 100%.
« A partir du moment où l’on a construit une digue, c’est qu’il y avait la volonté de protéger une zone naturellement inondable. Elle est fiable tant que la cote de l’eau reste inférieure à celle de l’ouvrage: au-delà, son niveau de protection sera dépassé par l’ampleur d’une crue ou d’une tempête et il faudra gérer la crise. C’est inévitable » explique Patrice Mériaux, ingénieur à l’Unité de recherche ouvrages hydrauliques et hydrologie du Cemagref d’Aix en Provence.
Le Cemagref recense 9.000 km de digues, dont un millier le long du littoral, appartenant à des communes, des syndicats, voire des particuliers. L’Etat lui-même ne gère qu’environ 1.000 km de digues fluviales, essentiellement sur la Loire. Un vaste recensement, toujours en cours, a été lancé à la suite des grandes inondations du Rhône qui avaient noyé la Camargue en 1993 et 1994.
« C’est un parc très disparate, constitué au fil du temps : souvent, l’ouvrage qui avait été conçu pour protéger des champs abrite, 50 ans plus tard, des populations et il faut relever le niveau d’exigence », remarque Anne-Marie Levraut, chef du service des risques naturels et hydrauliques au ministère de l’Ecologie. Un tiers des digues sont actuellement gérées « par des maîtres d’ouvrage qui n’ont pas les capacités techniques ni financières de remplir toutes leurs obligations, y compris en zone urbaine », poursuit-elle.
La situation de la Faute-sur-Mer
Selon une étude menée récemment par la Direction départemental de l’équipement (DDE) de Vendée, la commune de la Faute-sur-Mer, durement frappée par la tempête Xynthia, était considérée comme une zone sensible construite « sur de vastes espaces gagnés sur la mer, ne tenant pas compte de la mémoire du risque ».
« La conjonction de deux phénomènes, de crue dans l’estuaire du Lay et de submersion marine pourrait avoir un impact très important sur les zones densifiées à l’arrière d’un réseau de digues vieillissant » indiquait le document présenté en octobre 2008 aux journées du Génie côtier, à Nice, par Stéphane Raison.
« Plus de 3.000 maisons sont construites derrière ces digues en terre (…) 40.000 personnes fréquentent quotidiennement la commune en été. La rupture des digues sur ce secteur engendrerait des dégâts majeurs aux biens et aux personnes », prévenait la DDE.
Selon l’adjoint au maire de la Faute-sur-Mer, Patrick Maslin les digues ne seraient pas directement en cause dans la catastrophe du week-end. « Il n’y a aucun souci avec les digues » et « les digues ont résisté » a déclaré l’élu qui explique que l’eau est venue par une autre brèche.
La question des zones inondables
Xynthia a rallumé le projecteur sur les règles de construction dans les zones inondables. Premier risque naturel en France, l’inondation concerne en effet une commune sur trois à des degrés divers, dont 300 grandes agglomérations, selon le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. En 2008, 16.134 communes, soit 5,1 millions de Français, étaient ainsi concernés dans un pays où les zones inondables s’étendent sur plus de 27.000 km2.
Pourtant ces cinquante dernières années, l’urbanisation des zones inondables s’est accélérée. Dans l’Hérault ou l’Ille-et-Vilaine, les logements construits sur de tels sites ont augmenté de 20% en sept ans. Et selon une étude du Commissariat général au Développement durable, près de 100.000 logements ont encore été construits dans les zones inondables de 424 grandes communes entre 1999 et 2006, dont 8.000 dans les Alpes-Maritimes, le Var et le Val-de-Marne.
Vers un changement des pratiques ?
Si une partie de la classe politique respecte le temps du deuil, des voix commencent à s’élever pour dénoncer les permis de construire accordés dans les zones côtières.
« Il faut être raisonnable et construire à des distances plus importantes » de la mer, a ainsi déclaré lundi, le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, a souligné pour sa part qu’il fallait « durcir les règles » de construction dans les zones inondables et derrière les digues, en dépit des éventuelles pressions subies.
Le président Nicolas Sarkozy a promis qu’une « réflexion va être engagée sur le plan de l’urbanisme pour qu’une catastrophe de cette nature ne se reproduise plus ». « On ne peut pas transiger avec la sécurité », a-t-il assuré.
En Vendée, « il faut construire plus loin »
Pour le président du Conseil général de Vendée, la catastrophe impose de nouvelles normes de construction. Les décès sont à déplorer essentiellement dans des localités de la Vendée proches de la mer, qui ont été submergées, où les habitants surpris dans leur sommeil ont été noyés. « Sur le moyen terme, il faut construire autrement sur la côte, partout en France. L’Etat impose des normes qui sont respectées par les maires le plus souvent mais qui ne sont pas assez sévères », a dit Philippe de Villiers sur France info. Selon lui, les digues de plus en plus hautes et de plus en plus renforcées, sont anciennes et il n’est pas souhaitable de procéder à une perpétuelle consolidation. « Partout où la terre est au niveau de la mer, il est prudent de construire plus loin », a estimé le président du Conseil général.
Pour le président du MoDem François Bayrou, « ce qui apparaît, c’est que la plupart des victimes ont été piégées dans leur maison par la montée brutale des eaux, ce qui pose au moins deux questions »: « La première, c’est les autorisations de construire données dans des lotissements situés trop bas par rapport au niveau de risque de la montée de la mer » et « la deuxième question, c’est la nature et l’entretien des digues, qui datent dit-on du XIXe siècle, et dont l’état peut être mis en question », a-t-il ajouté.
Rétrospective
le 30/Mar/2020 à 09:11
Prefet de la Vendée
le 18/Mar/2020 à 12:02
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 21:21
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 20:58
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 18:09
Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
le 16/Mar/2020 à 14:35
Municipales à La Faute-sur-Mer : l’ancien maire René Marratier et ses colistiers n’obtiennent aucun siège (France Bleu)
le 16/Mar/2020 à 12:53
Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
le 16/Mar/2020 à 12:12
Les résultats du 1er tour des municipales 2020 La Faute-sur-Mer
le 16/Mar/2020 à 07:18
Résultats partiels municipales 2020
le 16/Mar/2020 à 06:48
Résultats partiels municipales 2020
le 11/Mar/2020 à 08:05
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 08/Mar/2020 à 21:23
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 08/Mar/2020 à 19:09
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 07/Mar/2020 à 13:13
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 15:09
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 03:03
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 06/Mar/2020 à 02:53
Cérémonie de Commémoration – discours – Dimanche 1 mars 2020
le 05/Mar/2020 à 09:01
communiqué de presse (Préfecture de Vendée)
le 29/Fév/2020 à 09:55
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 29/Fév/2020 à 09:48
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)
le 28/Fév/2020 à 07:19
Xynthia, 10 ans après. À La Faute-sur-Mer, le golf a remplacé les maisons disparues (Ouest France)
le 27/Fév/2020 à 11:12
communiqué de presse (Préfecture de Vendée)
le 27/Fév/2020 à 10:17
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)
le 26/Fév/2020 à 16:32
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 26/Fév/2020 à 07:47
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 23/Fév/2020 à 20:25
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 23/Fév/2020 à 18:36
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 22/Fév/2020 à 17:26
Dix ans après le drame de Xynthia, l’ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée, bien que condamné, se représente (France 3)
le 22/Fév/2020 à 08:06
Allez simple pour le maire de La Faute sur Mer (Ouest France)
le 22/Fév/2020 à 07:48
Xynthia : la vie, dix ans après la tempête (1/10) – Élisabeth, la résiliente (france bleu)