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Les mobile-homes de propriétaires privés sont livrés aux pelles  mécaniques. : Franck Dubray
Les mobile-homes de propriétaires privés sont livrés aux pelles mécaniques. : Franck Dubray
Il pousse une brouette remplie d’objets hétéroclites, sa femme traîne un petit matelas sous le bras. Un peu comme une image de pays en guerre. Ce samedi matin, un couple de retraités tente de récupérer ce qu’il reste dans leur mobile-home au camping municipal de La Faute-sur-Mer. « C’est des bricoles : un carrelet, une poubelle, dit le mari. Je suis trop écoeuré. »Cela fait sept ans que ces Tourangeaux venaient en vacances ici. Le gros du déménagement a été effectué depuis que le préfet a annoncé le 15 mars, la fermeture du camping. Le maire, René Marratier, a été sommé par le représentant de l’État de « faire évacuer, d’ici le 15 avril, l’ensemble des biens présents sur le site.

600 € de fraispar mobile-home

Depuis vendredi, les mobile-homes de propriétaires privés sont livrés aux pelles mécaniques. 230 de ces « habitations » partent à la casse, broyées par les engins de la société de Planète-recyclage, de La Rochelle. « Deux ou trois propriétaires ont retiré leur mobile-home. Les autres les ont laissés. Ils étaient irrécupérables, car ils avaient été inondés le jour de la tempête », souligne Jean-Michel Gaborit, le secrétaire de mairie. « Le préfet nous a demandé de remettre cet espace à l’état naturel. On essaie de faire en sorte que tout soit recyclé afin de protéger l’environnement. » Le tout aux « frais de la commune », comme l’indique l’arrêt préfectoral. « Cela revient à 600 € par mobile-home », précise la mairie de La Faute.

Ce camping de 480 emplacements (3 000 vacanciers l’été), ouvert en 1972 au bord du Lay, occupait illégalement le domaine public maritime. Sa fermeture avait déjà été ordonnée il y a huit ans, suscitant une levée de bouclier contre la décision de la préfecture. Le site a été inondé lors de la tempête Xynthia.

« Les gens commençaient à arriver à Pâques. Il n’y aura plus personne. L’été, c’était plein de monde. Ça fait mal au coeur, parce que c’est des amis qu’on ne reverra peut-être pas », se désolent Yannick, 56 ans, et Louis, 75 ans, deux habitants, venus, ce samedi, jeter un coup d’oeil sur les travaux de démolition. « On est né ici. On a quand même une jolie commune, un micro-climat, la plage, la forêt. Ça a toujours été un lieu populaire. C’est tout le contraire des Sables. »

A l’entrée du site un couple de Fautais termine de charger une remorque. « On est venu aider à déménager un grand-père de 75 ans qui habite la Seine-et-Marne et qui vivait ici pendant six mois de l’année. Il avait acheté un mobile-home, il y a trente ans. Il avait investi beaucoup d’argent, en aménageant notamment une véranda avec un plancher. On a démonté les boiseries de la terrasse, mais on nous a volé une bâche qui avait été mise de côté. »

Pourquoi récupérer les affaires si tardivement ? « Les gens n’ont cru qu’à moitié aux injonctions du préfet. Ils se sentent tellement anéantis qu’ils sont déroutés. »

Pierre BÉGOC.

A la Faute-sur-Mer, les campings s’apprêtent à recevoir les touristes pour le week-end de Pâques et la première zone de vacances scolaires. Un gros travail de nettoyage et de réparation a été fait.

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Un mois après Xynthia, les digues ont tenu en Vendée malgré les grandes marées de ces deux derniers jours. Alors que l’on continue sur place à panser les plaies de la tempête, qui a fait 53 morts, un pré-rapport d’enquête qui doit déterminer les responsabilités dans ces décès vient d’arriver sur le bureau du président de la République.

Le Canard Enchaîné en dévoile la teneur dans son édition de mercredi.

D’après le journal, ce document souligne le rôle des élus locaux qui ont «bétonné sans vergogne» la côte vendéenne, accordant des permis de construire dans les zones dont la dangerosité était bien connue et qui se sont avérées les plus meurtrières le 28 février dernier.

Selon le Canard, le pré-rapport montre notamment l’intervention, il y a neuf ans, du député de Vendée, Dominique Caillaud (UMP) auprès du préfet du département (devenu aujourd’hui, nous apprend le journal, directeur de cabinet du Premier ministre). Le député demandait que l’Etat revoit sa décision de fermeture du camping municipal de la Faute-sur-Mer, commune qui a payé le plus lourd tribut à la tempête. Motif de cette décision : ce camping baptisé la Côte de lumière est construit illégalement sur le domaine maritime, dans une zone qui présenterait «un risque d’inondation par rupture de digue». «Il semblerait qu’aucun incident de ce type ne se soit jamais produit et que ce risque soit nul», plaidait Dominique Caillaud.

Le rapport pourrait être transmis à la justice

Trois ans plus tard, un sénateur UMP, Jacques Oudin, revenait à la charge, expliquant qu’«actuellement, le camping de la Faute-sur-Mer se trouve parfaitement protégé de toute menace de submersion maritime». Ledit camping a été totalement dévasté le 28 février dernier.

Le Canard dévoile également comment des permis de construire ont été accordés à la pelle dans les endroits où Xynthia a pris le plus grand nombre de vies. Ainsi le lotissement des Dorris, à la Faute, où 29 personnes ont trouvé la mort, a vu le jour après l’obtention d’un permis de lotir en contrebas de la digue signé par le maire, René Marratier, en octobre 1999. Selon le Canard, la construction du lotissement est alors confiée à une association foncière urbaine dont la première adjointe est d’ailleurs membre. Elle signera de nombreux permis de construire dans la zone, dont certains sur les terrains détenus par son propre fils, agent immobilier.

Et le Canard de révéler que le permis de construire du lot 29 d’un des lotissements a été délivré en 2007, alors que l’acte stipule que le terrain est situé en zone bleu foncé à savoir «dans une zone d’alea moyen à fort de submersion marine». Xynthia a tué deux adultes et deux enfants dans le pavillon construit sur ce lot.

Le pré-rapport d’enquête sera complété par une version définitive, qui devrait être rendue dans la première quinzaine d’avril. D’après le Canard, elle pourrait atterrir sur le bureau d’un juge. A lui alors de déterminer si les intérêts de certains ne l’ont pas emporté sur la protection des habitants.

Un mois après le passage de la tempête Xynthia qui a fait 53 morts, le « Canard enchaîné » publie mercredi des documents dans lesquels des élus plaidaient pour l’attribution de permis de construire ou l’autorisation d’un camping à La Faute-sur-Mer, l’une des communes frappées de la côte vendéenne.

Le journal publie un extrait présenté comme une lettre écrite le 8 octobre 2001 par le député UMP de Vendée Dominique Caillaud à l’attention du préfet de Vendée de l’époque, Jean-Paul Faugère. L’auteur y plaide contre la décision du préfet de fermer le camping « La Côte de Lumière » de La Faute-sur-Mer. « Il semblerait qu’aucun incident de ce type ne se soit jamais produit et que ce risque soit nul », est-il écrit à propos du risque d’inondation par rupture de digue.

Un autre courrier, présenté comme daté du 16 septembre 2004 et envoyé par le sénateur UMP de Vendée Jacques Oudin à la sous-préfète des Sables-d’Olonne, plaide lui aussi pour « l’autorisation d’occupation du domaine maritime » pour le camping de la Faute-sur-Mer, selon le journal. « Le camping de la Faute-sur-Mer se trouve parfaitement protégé de toute menace de submersion marine », est-il assuré dans l’extrait publié. Le camping a été dévasté le 28 février dernier, rappelle le journal.

Le « Canard enchaîné » publie également un extrait de permis de construire daté du 21 décembre 2007 autorisant la construction d’une maison individuelle dans « une zone d’aléa moyen à fort de submersion marine ». Le permis de construire est signé par la maire adjointe de la municipalité chargée de l’urbanisme, Françoise Babin, dont le fils, promoteur immobilier, possédait, affirme le journal, des terrains du lotissement. L’acte a été validé par la préfecture, d’après le « Canard », qui ajoute que « deux adultes et deux enfants ont péri noyés » dans la maison en question.

Edité à 11h26

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Le camping municipal de La Faute-sur-Mer va fermer

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Le camping municipal de la Faute-sur-Mer doit être évacué

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RTL info 20 mars 2010 08h10

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Vue aérienne des mobile homes de la Faute-sur-Mer les pieds dans l’eau, le 3 mars
© AFP/Bertrand Guay

AFP
19/03/2010 | Mise à jour : 15:21

Un arrêté préfectoral a mis en demeure d’évacuer « d’ici le 15 avril dernier délai » et « aux frais de la commune » le camping municipal de La Faute-sur-Mer, submergé par la tempête Xynthia et construit illégalement sur le domaine maritime.

Selon l’arrêté préfectoral du 15 mars affiché à l’entrée du camping, qui fait suite à un courrier adressé le 4 mars au maire de La Faute-sur-Mer, René Marratier, par le préfet de la Vendée, Jean-Jacques Brot, le maire est mis en demeure « de faire évacuer, aux frais de la commune, d’ici le 15 avril 2010 dernier délai » l’ensemble des biens présents sur le site.

Le camping municipal « Côte de Lumière », d’une capacité de 480 places, existe depuis plus de 40 ans, mais il a été installé de façon « illégale » sur le domaine maritime, selon la préfecture.

Les usagers du camping ont été alertés par courrier le 10 mars, mais selon eux ils se retrouvent seuls pour gérer la situation.

« Il nous faut un gros coup de main, on n’a aucune aide, nous sommes preneurs de toutes les bonnes volontés car je ne vois pas comment on peut réussir pour le 15 avril », a expliqué à l’AFP Michelle Verinaud, présidente de l’association des usagers.

« L’arrêté empêche les bénévoles de pénétrer sur le camping, ainsi que les véhicules. Alors les gens viennent rechercher leurs petites affaires, ce qu’ils peuvent, avec des brouettes, mais c’est très dangereux », assure la présidente qui souhaiterait que la préfecture autorise bénévoles et véhicules des propriétaires à pénétrer dans le camping afin de faciliter l’évacuation.

« Nous avons 200 mobile homes sur le camping, mais c’étaient (pour les occupants) des petites maisons: ils avaient installé des haies, des terrasses, parfois des cabanons, le plus ancien y vient depuis 43 ans, c’est une population âgée pour la moitié d’entre eux de plus de 70 ans », explique-t-elle.

Seule avancée vendredi, l’arrivée d’un quad avec remorque fourni par la mairie pour aider les usagers du camping, précise Mme Verinaud.

En raison de l’âge avancé des mobile homes, les occupants « sont très mal indemnisés. Certains ont mis toutes leurs économies ici et l’argent va passer dans le remorquage ou la destruction du mobile home, au maximum certains espèrent toucher des assurances 3.500 euros », note la présidente.

La quasi-totalité des 29 morts de la tempête en Vendée résidaient à la Faute-sur-Mer.

La fermeture du camping municipal

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Tandis que l’administration mène l’enquête suite à la trentaine de morts causée par Xynthia en Vendée, les Verts et de Villiers accusent.

La Faute-sur-Mer inondée, vue du ciel le 3 mars 2010

La Faute-sur-Mer inondée, vue du ciel le 3 mars 2010

Photo : Bertrand Guay/AFP

Une semaine après que la tempête Xynthia a causé cinquante-trois morts en France, les questions se précisent quant aux possibles responsabilités des communes sinistrées, notamment quant à leurs politiques d’urbanisation des zones inondables.

Principales victimes de la tempête et cibles des critiques : l’Aiguillon-sur-Mer et la Faute-sur-Mer, une commune de 2.500 habitants où résidaient la plupart des 29 Vendéens tués lors du passage de la tempête Xynthia.

Le drame était sans doute d’autant plus évitable, que bien avant la tempête du 27 février 2010, la mairie de la Faute-sur-Mer, la préfecture de Vendée et les propriétaires du cru étaient déjà en conflit sur la question du développement urbanistique de ce littoral.

Dans une étude récente, la direction départementale de l’Equipement avait constaté que cette commune avait été construite « sur de vastes espaces gagnés sur la mer, ne tenant pas compte de la mémoire du risque ».

En attendant de plus amples informations, René Marratier, le maire de La Faute-sur-Mer se serait vu imposer l’interdiction de toute nouvelle construction et la fermeture rapide du camping municipal « la Côte de Lumière ».

Dans le même courrier, Jean-Jacques Brot, le préfet de Vendée aurait par ailleurs exigé le retrait de permis de construire sur le lotissement des Doris, situé en pleine cuvette, dans la zone inondable de la Faute-sur-Mer.

Sur la même longueur d’onde, Philippe de Villiers, le président du conseil général de Vendée, a demandé que les logements de La Faute sinistrés lors de la tempête du 27 ne soient pas reconstruits et que leurs occupants soient indemnisés par les promoteurs qui leur ont vendu ces biens immobiliers.

Selon de Villiers, cet « épicentre de la tragédie doit être immédiatement restitué à sa vocation naturelle de marais », considérant que « là où la mer est venue, elle reviendra » et qu’il y a donc « risque mortel » pour les habitants.

Alors qu’ils envisagent de saisir l’Assemblée nationale pour qu’une commission parlementaire mène l’enquête sur ce drame, à travers Noël Mamère,  les Verts ont dénoncé le non respect de « la loi Littoral » et de « la loi Barnier de 1995, qui instituait les plans de prévention de risques d’inondation ».

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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