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Emmanuel Kessler

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Après la catastrophe de la tempête Xynthia, Nicolas Sarkozy s’est montré très ferme hier en Vendée pour sa deuxième visite sur place. Il n’y aura plus aucune construction en zone inondable. Est-ce que c’est possible ?

C’est une décision lourde parce que contraire à ce qui s’est fait depuis des années : la colonisation des zones inondables. Entre 1999 et 2007, le nombre de logements construits a même plus augmenté dans les zones inondables qu’en dehors. Au-delà de la Vendée et des périmètres les plus sinistrés, le chef de l’Etat s’engage à ce qu’il n’y ait plus de construction d’habitations dans des zones « à risque élevé de submersion ». Alors il ne s’agit pas bien sûr d’interdire tout le littoral de l’Atlantique et de la Méditerranée. Mais là aussi l’état des lieux montre le changement que ça représente. La Fédération des assurances estime qu’aujourd’hui 770 000 logements sont menacés en cas de marées exceptionnelles, dans 26 départements. Et au-delà de nos côtes et des risques maritimes, près de la moitié des communes françaises, plus de 16.000, ont au moins une partie de leur territoire en zone inondable, ce qui expose 5 millions de Français au risque d’inondation. L’objectif va donc supposer de modifier profondément nos règles et nos pratiques d’urbanisme. Et il reste à savoir aussi quels types de garanties on va pouvoir apporter à ceux qui vivent dans des zones exposées et qui ne vont pas déménager. Ou comment on va les aider à se protéger.

C’est donc un chantier de longue haleine…

Oui car derrière des décisions de principe, c’est toute une série de problèmes de financement qui va surgir. Pour la prévention à long terme. Le plan digues annoncé pour l’été, c’est 1500 km à rénover pour le littoral, plus de 8 000 si l’on inclut tous les cours d’eau. Au bas mot plusieurs milliards d’euros d’investissements. Nicolas Sarkozy s’est engagé hier à ce que l’Etat en finance 40%. Il n’a pas dit comment. Or il n’y a pas de réserves dans les caisses et, en principe, le grand emprunt n’est pas prévu pour construire des infrastructures. A court terme, cette fois, ce sont les sinistrés qu’il faut indemniser. Il y a les assurances. Pour elles la facture est de plus en plus lourde. Car les catastrophes naturelles semblent se multiplier. Cela signifie qu’à un moment ou à un autre, nous serons tous mis à contribution. Par une augmentation importante de nos polices d’assurances au cours des prochaines années.

En intégralité, au sommaire les dispositions de l’état, hommage aux sauveteurs dont Samuel Veillard.

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1 000 maisons ont été sinistrées et 760 personnes évacuées en  Vendée,dont la plupart à L'Aiguillon et La Faute-sur-Mer. Photo  : Marc  Roger
1 000 maisons ont été sinistrées et 760 personnes évacuées en Vendée,dont la plupart à L’Aiguillon et La Faute-sur-Mer. Photo : Marc Roger
Rester ou partir : cruel dilemme à La Faute-sur-Mer. Dans la commune la plus meurtrie de Vendée, la question hante ceux qui possèdent une propriété, habitants permanents ou résidents secondaires. Hier, l’annonce de Nicolas Sarkozy n’était pas attendue. La plupart des Fautais avaient la tête ailleurs : au ménage, à la récupération des biens et au diagnostic des experts.

Michèle et Renée Chiron, arrivés en 2002, ont vu leur maison de 190 m2 entièrement inondée et ravagée, allée du Port-des-Yachts. « Honnêtement, si on nous paie le terrain et qu’on prend en compte les travaux que nous avons effectués pendant cinq ans, on s’en va volontiers. Mais il faut avoir les moyens de reconstruire ailleurs ce qu’on avait fait ici. » Un avis partagé par Étienne, un voisin : « Peu de gens ont envie de rester chez eux. J’approuve totalement le fait de ne pas reconstruire dans certaines zones. Je n’aurais jamais acheté un bout de terrain dans le quartier des Doris (l’un des plus touchés, NDLR). »

Les résidents secondaires, très nombreux, semblent moins convaincus. Marie-Christine et Pascale, de Poitiers, nettoient toujours leur maison, propriété familiale depuis quarante-trois ans. « On n’a pas l’intention de laisser la maison comme ça, annonce Marie-Christine. À ce moment-là, il faut raser La Faute. »

Benoît GUÉRIN.

Le président Sarkozy, ici aux côtés de Chantal Jouanno, secrétaire  d'Etat à l'Ecologie, est revenu en Vendée, 15 jours après le passage de  la tempête Xynthia.

Le président Sarkozy, ici aux côtés de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, est revenu en Vendée, 15 jours après le passage de la tempête Xynthia.

Photo : Franck Dubray

Photo : Marc Roger

Photo : Philippe Chérel

Lors de son déplacement en Vendée, le chef de l’État a annoncé des mesures importantes en faveur des victimes de la tempête Xynthia, dans la nuit du 28 février au 1er mars. « Les dégâts matériels sont considérables. Mille maisons ont été sinistrées en Vendée, 767 personnes ont dû être évacuées, 192 exploitations agricoles ont été inondées. La profession ostréicole a également payé un lourd tribut. Aujourd’hui, 75 kilomètres de digues sont à reconstruire. »

Pas seulement un catastrophe climatique

Le président Sarkozy l’affirme : « La catastrophe du 28 février n’est pas seulement le produit d’évènements climatiques. Elle est aussi le résultat d’une cascade de décisions litigieuses ou contraires au bon sens, de négligences, de prescriptions non respectées, d’expertises négligées. » Mais pour l’heure, la priorité absolue est « la solidarité nationale. L’heure est à l’indemnisation des victimes et à la réparation des dégâts. »

Efficacité optimale demandée aux assureurs

L’Etat déballe ainsi une série de mesures, allant au-delà de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, votée dès le 2 mars. « D’ores et déjà, les sinistres de moins de 2 000 euros seront indemnisés, sans expertise, dans les délais les plus rapides, inférieurs à un mois. Je tiens à assurer de ma détermination absolue à obtenir des compagnies d’assurances une célérité et une efficacité optimales. » Nicolas Sarkozy appelle les banques à faciliter l’étalement des échéances de prêts immobiliers « pour que les victimes ne soient pas confrontés à des difficultés supplémentaires de trésorerie. »

Pas de taxe d’habitation et de taxe foncière pour les personnes privées de maisons

Les entreprises touchées par la tempête ont également le soutien de Gérard Rameix, médiateur national des crédits. « A titre exceptionnel, les personnes ayant perdu leur maison dans les zones les plus touchées peuvent faite appel au représentant local du médiateur du crédit, en lien avec Yann Boaretto, le  »monsieur assurances », pour les aider en cas de difficultés éventuelles avec leurs banques. »

Pour les particuliers, le président de la République annonce que « les cotisations de l’année 2010 de taxe d’habitation et de taxe foncière sur les propriétés bâties seront remises en totalité, sur demande du contribuable, lorsque les locaux ont été détruits ou ont subi des dégâts tels, qu’après expertise, ils sont voués à démolition. »

Un mot enfin sur le relogement provisoire des victimes de Xynthia : le chef de l’État affirme que « le groupement des entreprises mutuelles d’assurances a accepté de financer le relogement provisoire pendant six mois de personnes évacuées. »

mardi 16 mars 2010

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, vient de finir son discours au conseil général de Vendée. Le chef de l’État réaffirme les propos tenus en Charente-Maritime en matinée. « Au-delà de l’urgence, il faut que nous nous interrogions sur la question de l’urbanisation des zones à risques. »

Et d’exposer très clairement : « Dans les zones les plus exposées, nous n’avons pas le droit de laisser nos concitoyens se réinstaller comme si de rien n’était. Ce serait irresponsable. D’aileurs, l’idée même de revenir habiter sur les lieux de la catastrophe est impensable pour beaucoup de personnes sinistrées. Comment imaginer reconstruire où il y a eu des morts, où la mort peut de nouveau frapper ? »

Interdire des permis de construire

A La Faute-sur-Mer, où le passage de la tempête Xynthia a provoqué 29 morts, de nombreux lotissements sont concernés par les propos de Nicolas Sarkozy. « Je demande au préfet et aux maires concernés de prendre sans délai les mesures destinées à éviter la réoccupation à des fins d’habitation des sites qui ont été dévastés par la mer. Il en va de la sécurité des personnes. Chacun doit le comprendre. Dans ces zones, il est indispensable que toutes les reconstructions et les aménagements soumis à permis de construire soient désormais interdits. »

Sarkozy prévient les assureurs

Nicolas Sarkozy a un mot d’ordre pour les assureurs des personnes ayant perdu leurs biens dans les inondations. « La solidarité nationale trouvera à s’appliquer, le cas échéant, dans le cadre de procédures d’acquisition amiable ou au travers de mesures d’expropriation pour utilité publique. Mais les assureurs devront aussi prendre leur part à cette charge, en acceptant d’indemniser les sinistrés même lorsqu’ils reconstruiront hors du site où se trouvait leur maison. »

Xynthia certains ne pourront rentrer chez eux dit Sarkozy

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« Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a un risque mortel », a déclaré le chef de l’État
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France Info - Un groupe de maisons inondées à La-Faute-sur-Mer, en  Vendée.

Un groupe de maisons inondées à La-Faute-sur-Mer, en Vendée.
© REUTERS / Regis Duvignau

France Info – 12:46

Le président de la République s’est de nouveau rendu en Charente-Maritime et en Vendée, les deux départements les plus touchés par la tempête Xynthia. A La Rochelle, il a annoncé que certains habitants ne pourraient pas retourner vivre dans leur maison : « Là où il y a un risque mortel ». Il assure que les dispositifs d’assurance seront modifiés en conséquence.

Depuis La Rochelle, première étape de son second déplacement dans les départements les plus touchés par la tempête Xynthia du 28 février, Nicolas Sarkozy a annoncé de premières “mesures concrètes” après la catastrophe qui a fait 53 morts, dont 41 en Vendée et en Charente-Maritime.

Les habitants des littoraux vendéen et charentais dont les maisons ont été inondées lors de la tempête Xynthia ne pourront pas réintégrer leur habitation si “un risque mortel” est avéré, a déclaré le chef de l’Etat.

“Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a un risque mortel, a-t-il déclaré à l’issue d’une table ronde à la préfecture de La Rochelle avec des élus et des assureurs, notamment.

“C’est un choix lourd, mais nous l’assumons, il n’y aura pas de retour pour un certain nombre de personnes”, a souligné Nicolas Sarkozy.

Le président de la République a évoqué la nécessaire modification de certains dispositifs d’assurance “pour indemniser des personnes qui ne retrouveront pas leurs maisons car elles sont en zone trop dangereuse”.

Nicolas Sarkozy était ensuite attendue à Charron, une commune sinistrée de Charente-Maritime, puis à La Roche-sur-Yon où il prononcera un discours.

La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon sont les deux communes de Vendée  les plus touchées par la tempête Xynthia.

Photo AFP/FRANK PERRY

Rendre à la nature les quartiers inondés par la tempête Xynthia : l’hypothèse est sérieusement envisagée, alors que le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, a interdit toute construction à La Faute-sur-Mer et Aiguillon-sur-Mer, où 174 édifices font l’objet d’arrêtés de péril. D’après nos informations, le Conservatoire du littoral a déjà été approché pour prendre part à une mise au vert qui s’annonce coûteuse et conflictuelle.

Le secrétaire d’Etat au logement a souligné, mercredi 10 mars, que la reconstruction de maisons ne sera pas autorisée « dès lors qu’il y a mise en danger de la vie de personnes ». Selon Benoist Apparu, l’Etat interviendra « en rachetant la maison, de gré à gré ou même, s’il le faut, par expropriation ».

« Dans les quinze jours qui viennent, nous allons faire un microzonage, délimiter les zones sur lesquelles on ne veut pas de reconstruction », a précisé M. Apparu, estimant qu’il ne fallait pas prendre de risque dans « la cuvette de La Faute-sur-Mer ». « Cet épicentre de la tragédie doit être restitué à sa vocation naturelle de marais », a ajouté le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers.

Le « microzonage » risque de prendre une ampleur problématique. Le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), élaboré par la préfecture de Vendée en 2008 et en discussion depuis, devrait être désormais rapidement mis en oeuvre. Or ce plan place en zone rouge, inconstructible, la majeure partie de La Faute-sur-Mer et 250 maisons de la pointe de L’Aiguillon. A Charron, en Charente-Maritime, où n’existe aucun PPRI, « je ne serais pas surpris que la préfecture inscrive en rouge tout ce qui a été inondé, soit environ 200 maisons », indique le maire, Jean-François Faget.

« Aider les gens à se reloger »

Une fois en zone rouge, les maisons se voient interdites de permis de construire et d’autorisations de travaux. En clair, celles qui ont été fragilisées par la tempête devront être abandonnées, celles qui sont encore habitables sont condamnées à se délabrer à petit feu, au risque de former des poches d’insalubrité. « Mieux vaut tout raser d’un coup et aider les gens à se reloger », estime le maire de la Tranche-sur-Mer, Serge Kubryk.

Pas si simple. A La Faute-sur-Mer comme à la pointe de l’Aiguillon, des habitants ont créé des associations pour s’opposer à l’expropriation. Même pour ceux qui sont prêts à partir, se pose la question de l’indemnisation. « Celle-ci couvre le prix de la maison mais pas la valeur du terrain. Cela ne suffira pas pour faire construire ailleurs sur la commune », observe le maire de Charron.

Grégoire Allix

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Zone interdite (mkv)

Des catastrophes pas si naturelle que ça (flv)

Documentaire de l'agence CAPA diffusé sur FR3 (wmv)

Débat avec PPDA sur FR3 (wmv)

Audition du préfet au sénat (flv)

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